Droit au blasphème : une croisade laïque et démocratique

Au-delà des manifestations de violence à l’égard de ceux qui tournent en dérision et/ou émettent des critiques sur des religions, se cache une véritable « croisade » juridique visant à saper l’un des corollaires de la liberté d’expression : le droit au blasphème.

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Droit au blasphème : une croisade laïque et démocratique

Publié le 8 juin 2012
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Au-delà des manifestations de violence à l’égard de ceux qui tournent en dérision et/ou émettent des critiques sur des religions, se cache une véritable « croisade » juridique visant à saper l’un des corollaires de la liberté d’expression : le droit au blasphème.

Par Samy Sidis.

Le Blasphémateur lapidé, Gérard Hoet et Abraham de Blois (1728)

L’incendie des locaux de Charlie Hebdo il y a quelques mois n’a pu qu’émouvoir tout démocrate qui se respecte, de la même manière que les violents incidents ayant succédé à la publication de caricatures de Mohammed dans un quotidien danois n’avaient pu manqué de nous interpeller. Certains se souviendront enfin du tollé suscité il y a quelques années par le film « La dernière tentation du Christ » de Martin Scorsese.

Ce serait oublier qu’outre ces manifestations de violence à l’égard de ceux qui tournent en dérision et/ou émettent des critiques sur des religions, se cache une véritable « croisade » juridique visant à saper l’un des corollaires de la liberté d’expression : le droit au blasphème.

Le blasphème constitue « la parole ou le discours qui outrage la divinité, la religion ou ce qui est considéré comme respectable ou sacré ». Il s’agit d’un droit acquis de haute lutte dans la plupart des démocraties occidentales au cours des XIX et XXèmes siècles. Il subsiste néanmoins dans toute une série d’arsenaux pénaux, tels que les codes italien, finlandais, grec ou encore allemand. De même, le délit de blasphème existe en common law anglaise. Il est néanmoins réservé aux atteintes à la religion anglicane. Cette interprétation restrictive permit à la High Court of Justice d’acquitter Salman Rushdie, accusé de blasphème par des extrémistes musulmans au moment de la publication des « Versets sataniques ». La Belgique et la France ont pour leur part évacué ce délit de leur code pénal.

La liberté d’expression est la pierre angulaire de toute démocratie. Elle ne peut être réduite à pouvoir dire si l’on préfère la bière au vin, le bleu au vert ou encore les brunes aux blondes. À partir du moment où l’on ne porte pas atteinte aux droits d’autrui (en l’occurrence, le droit de pratiquer librement sa religion), chacun doit pouvoir être libre de porter le jugement qu’il désire quant aux croyances des uns et des autres, quitte à le faire d’une manière maladroite voire imbécile.

Ce droit de critiquer la religion d’autrui, corollaire du droit à ne pas croire, est pourtant aujourd’hui menacé, non seulement par des comportements absolument inacceptables dans une démocratie, mais également au sein de diverses instances internationales, et non des moindres.

Ainsi assiste-t-on, au sein du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, à une offensive diplomatique de grande ampleur émanant des États membres de l’OCI (Organisation de la Conférence Islamique). Elle vise à obtenir l’assimilation de la critique d’une religion à du racisme, par le biais du recours au concept de « diffamation des religions ».

Ce concept constitue un danger pour nos droits et libertés. Si cette proposition venait à aboutir un jour, elle aurait notamment pour résultat de permettre à certains États, peu soucieux de protéger la liberté d’expression, de restreindre les droits humains de leurs dissidents ainsi que de leurs minorités religieuses. Elle aurait aussi pour conséquence de remettre en cause le droit au blasphème…y compris dans les États occidentaux !

De même, il semble que tant la Commission européenne que le Conseil de l’Europe aient fait le choix de consacrer cette assimilation. À titre d’exemple, l’ « islamophobie » (qui consiste, étymologiquement, dans la « peur de l’islam » – non des personnes d’origine arabo-musulmane) est mise sur le même plan que l’antisémitisme (qui désigne la haine des Juifs – non de la religion juive) dans plusieurs communications relatives à la lutte contre le racisme émanant de ces deux organisations.

Enfin, la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme est extrêmement préoccupante en matière de droit au blasphème.

Dans un arrêt « Handyside », la Cour déclarait que relevaient également de la liberté d’expression les propos qui « choquent, heurtent ou inquiètent ». Ce faisant, elle donnait à la liberté d’expression une portée maximaliste. Elle a cependant, et à plusieurs reprises, témoigné d’une approche extrêmement dangereuse en matière de droit au blasphème.

Dans deux arrêts, la Cour valida des condamnations pour blasphème prononcées au Royaume-Uni (arrêt « Wingrove ») et en Autriche (arrêt « Otto Preminger Institut ») à l’encontre de films tournant en dérision les fondamentaux du christianisme. Dans un autre arrêt, elle valida la condamnation d’un auteur turc pour avoir publié un ouvrage insultant à l’égard de Mahomet (arrêt « I.A. »).

Si elle admit que les religions pouvaient faire l’objet de critiques, elle estima néanmoins qu’en matière de liberté artistique, et s’agissant des droits d’autrui (en l’occurrence, les sentiments religieux), il convenait de reconnaître une large marge d’appréciation aux États dans la mesure où « comme pour la « morale », il n’est pas possible de discerner à travers l’Europe une conception uniforme de la signification de la religion dans la société ».

L’argument est fallacieux : le droit au blasphème est un acquis de haute lutte des démocraties. Le fait pour des particuliers de critiquer une religion ne constitue pas en soi une atteinte à la liberté de culte des personnes pratiquant la religion visée. Ainsi, la diffusion d’un film ou la publication d’un livre blasphématoires ne remettent en cause ni le droit des catholiques de pratiquer leur culte, ni celui des musulmans de croire en la vie exemplaire de leur prophète. Par contre, la censure avalisée par la Cour européenne des droits de l’Homme force la liberté d’expression du cinéaste ou de l’auteur à s’effacer devant la croyance d’autrui.

Ces éléments, lus à la lumière des événements de cette semaine, ne peuvent bien évidemment que nous interpeller au plus haut point. Il apparaît de plus en plus clairement que le combat en faveur du maintien du droit au blasphème devra se poursuivre au niveau européen (Union européenne et Conseil de l’Europe). Il devient en outre urgent de prendre conscience qu’une telle approche du droit au blasphème ne peut, à terme, que nous mener à une forme de censure incompatible avec un régime démocratique dont le fonctionnement optimal ne peut être assuré que moyennant une liberté d’expression la plus étendue possible (tant qu’elle n’aboutit pas à la calomnie, la diffamation, l’appel à la haine raciale ou à la violence – les fameux « fighting words » de la Cour suprême des États-Unis).

C’est à la volonté d’imposer une vérité parmi d’autres comme étant « la » Vérité à s’effacer face à la liberté d’expression. Non l’inverse. Que certains fassent un mauvais usage de cette liberté est un fait. Mais sommes-nous arrivés à un stade où nous devons interdire tout ce qui déplaît ? Si la liberté d’expression ne permet plus de remettre en cause les interdits des uns et les tabous des autres, à quoi bon continuer à exprimer ses idées sur les grands sujets de société ?

C’est parce que des philosophes ont estimé, à l’époque des Lumières, que chacun devait pouvoir avoir le choix de respecter ou non les religions et leurs dogmes, que les conditions de la neutralité de l’État et, partant, de son impartialité à l’égard des croyances de ses citoyens, ont pu être réunies.

Toute religion pratiquée dans le respect des droits et libertés fondamentaux est respectable. Mais la liberté d’expression est l’un des biens les plus précieux de notre démocratie. Sommes-nous prêts à la sacrifier sur l’autel des fanatismes ?

En tout état de cause, face au retour du religieux, notamment l’islam, dans les sociétés occidentales, la puissance publique se doit d’adopter une position extrêmement ferme et intransigeante afin d’assurer une société harmonieuse, respectueuse des croyances de chacun (y compris de ceux qui ne croient pas ou ne veulent pas croire). Les valeurs fondamentales de notre démocratie ne sont pas, et ne seront jamais, négociables. À défaut, nous mettrons le doigt dans un engrenage dont nul ne sait où il ne mènera. Car, comme l’écrivit un jour Heinrich Heine : « Là où l’on brûle des livres, on finit aussi par brûler des hommes ».

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  • Il s’agit simplement d’une tiers mondisation de l’occident.
    La première vague de celle-ci eut lieu lorsque le christianisme primitf finit par conquérir les élites Helleno-romaines; on pourrait dater la « première fin »( dison un coma stade 2) de la liberté d’expression ( ainsio que les premières persécutions d’homosexuels) de l’édit de Théodose, et la deuxième fin ( disons un coma stade 3) de l’édit de justinien.
    Il y eut le réveil formidable de la renaissance occidentale et de ce qui s’en suivit, mais ce que nous vivons actuellement est le résultat d’une complaisance stupéfiante à l’égard de non – occidentaux, issus eux m^mes d’une tradition de primitifs illettrés superstitieux du désert ( aussi peu évolués que pouvaient l’être le lumpen proletariat juif essenien qui constituat la matrice des premiers chrétiens, quand les élites juives s’éduquaient aux feux helleniques d Alexandrie ).

    Compte tenu de cette complaisance, il n’ ya aucune solution: la civilisation « surdouée » gréco romaine a perdu….et l’occident « chrétien » ( c’est à dire oriental de bas niveau) n’a qu’un juste retour des choses, d’une certaine manière;

    Le vrai « esprit » de la démocratie a été exptimé par Eschyle:
     » les athéniens ne sont esclaves ni sujets de personne » ( les perses)

    On en est où maintenant?

  • Après il y a la question du savoir vivre. Pourquoi insulter gratuitement des gens qui ne nous ont rien fait ?

    • Pour le plaisir, l’ironie, le droit à une posture différente, le voltairianisme, la liberté d’expression, la non inféodation de la pensées à un ordre religieux ou politique: l’occident antique, ou les lumières ( les vraies, celles de femmes et d’hommes de Désir), car « tel est mon bon plaisir », car les culs bénits me hérissent: pas la dictature du Bien et de l’Harmonie

      • Si ça vous fait plaisir de lancer sans raison des insultes à des gens qui ne vous ont rien fait, bon, génial, j’ai une très haute estime de vous. Mais de grâce, ne vous chachez pas derrière des justifications philosophiques alambiquées.

        Vous aimez juste lancer sans raisons des insultes à la face de personnes qui ne vous ont rien fait, voilà tout. Chapeau.

        • On peut avoir des choses à dire sur la religion qui ne plaisent pas aux religieux et qui ne soient pas des insultes.
          Par exemple, je devrais pouvoir penser et dire que Mahomet n’a jamais rien eu de prophétique, que c’était juste un chef de tribu plus charismatique que d’autres, mais non moins violent, et que tout le reste n’est qu’élucubrations. Mais si je publiais cela dans journal, je risquerais gros.
          De même, fut une époque, défendre l’héliocentrisme était blasphématoire.

          A liberté de s’exprimer est totale ou elle n’est pas.

        • « Après il y a la question du savoir vivre. Pourquoi insulter gratuitement des gens qui ne nous ont rien fait ? »

          un musulman pieux se fonde sur un corpus de texte qui ne se caractérise pas particulièrement par sa tolérance et son humanisme.

    • Mon cher Nick de Cusa, habituellement d’accord avec tes commentaires, je me permet aujourd’hui une petite remarque sur ton propos « Pourquoi insulter gratuitement des gens qui ne nous ont rien fait ? ».

      Justement le distinguo doit être fait entre la religion et ceux qui la pratiquent.
      Ridiculiser les préceptes d’une religion est très différent que d’insulter les croyants.

  • Puisque l’auteur cite Henrich Heine, je rappelle que celui-ci ( philosophe d’origine juive) établissait une scission entre « l’esprit nazaréen » et « l’esprit hellénique » ,( il n’avait pas présenti la future résurgence des religions barbares pangermaniques) : cette distinction reste à mon avis tout à fait valable.

    Même les limitations mises par la Cours suprème US sont à mon avis illégitime.
    On ne saurait calomnier ou diffamer que des individus, et ceci doit pouvoir être puni.
    « Incitation à la haine » etc…sont des qulifications subjectives et collectivistes: en fait, il est impossible de « diffamer une religion », tout simplement parce qu’une religion n’a pas plus d’âme ou de sensibilité qu’un triangle équilatéral ou une « espèce » ou une « terre mère »: ce sont de pures abstractions, des concepts commodes, mais purement abstraits.

    Nous sommes dans l’ère du collectivisme moral, c’est à dire de l’insectisation des individus.

    • Je trouve incompréhensible que des athées s’obstinent à tracer des parallèles entre christianisme et islam: De votre point de vue, l’absence de références communes entre les deux devrait suffire à exclure tout point commun.
      D’autant plus quand les références de l’un disent essentiellement le contraire de celles de l’autre.

      Je partage votre constats concernant le collectivisme moral.
      Mais j’y vois l’aboutissement du relativisme qui, comme toutes les foucades irréfléchies qui constituent la « pensée » de gauche, est contraire de l’objectif.

      Le christianisme était une bonne solution qui a marché 1000 ans: Un cadre moral purement abstrait (amour du prochain, égale dignité de tous, dévouement, vérité, responsabilité individuelle…), donc impropre à fonder un ordre, mais au surplus assorti d’une interdiction de châtier au nom de Dieu; et, pour assurer l’ordre, une autorité dite temporelle car, et c’est capital, il n’y a rien d’absolu (universel et intemporel) en dehors de ce que Dieu nous a révélé par Jésus.

      Tel fut le cadre conceptuel qui a permis à la chrétienté, puis au monde, un bond en avant inouï.
      Le libéralisme qui nous réunit ici est une pensée fondée sur la pensée chrétienne, qui s’est déployé dans la chrétienté, et qui périclite de concert avec la christianisme sous les coups du socialisme.

      Il est crucial de comprendre que la « séparation » de l’Église et de l’État signifie en pratique l’appropriation par l’État de l’autorité morale.
      Aujourd’hui, c’est l’État qui décide le Bien et le Mal, qui bénit, qui excommunie, qui enseigne la morale à nos enfants.
      C’est l’État l’objet même du culte: Voyez l’extravagance des demandes qu’on lui adresse !

      Pour les occidentaux déculturés et endoctrinés par un siècle de relativisme, l’islam est identique au christianisme archaïque que les hommes de bonne volonté ont transformé, et va subir le même sort.
      Selon moi la pensée chrétienne a été la matrice du progrès, et sa dissolution nous livre à l’islamisation ou à la décomposition prédite en 1956 par Malraux.

      Baignant dans le relativisme, nous sommes démunis de point d’appui pour contrer l’offensive islamique contre les libertés de conscience et d’expression, et même contre la vérité.

      Prenez l’amalgame entre antisémitisme et islamophobie : Le premier est un « complotisme », le second absolument pas. Les antisémites devaient déceler les traces du complot des Juifs. Les islamophobes n’inventent pas les visées hégémoniques islamistes : ce sont les islamistes qui les proclament; ni les affres de la charia : L’actualité en est pleine (même si nos journaux oublient bien souvent de s’en faire l’écho…)

      Les faits sont accablants.
      Tous les pays dont la population est majoritairement musulmane ont un État musulman, qui interdit officiellement les autres religions à sa population musulmane (adhésion héréditaire, apostasie interdite, interdiction de faire douter) et brime, voire persécute, ses minorités religieuses.
      Les autorités musulmanes ont la faculté de promulguer des fatwas appelant tout musulman à tuer une personne, musulmane ou non, où que ce soit. C’est la négation même de la notion d’État.

      Face à ce totalitarisme théocratique, la solution n’est pas la laïcité, notion vague et absurde obligeant à protéger toutes les religions (alors que les pays musulmans n’en protègent qu’une) et fondée sur une généralisation arbitraire à toutes les religions des propriétés du christianisme, notamment la distinction d’avec le pouvoir temporel. L’échec de la laïcité à défendre nos usages est déjà patent, elle ne vaudra pas mieux pour la défense de nos institutions.
      C’est au contraire la notion de laïcité qui permet aux pays musulmans de promouvoir l’islamisation sous couvert d’une tolérance religieuse qu’ils ne pratiquent pas eux-mêmes. Car chez eux, « la religion », c’est l’islam et seulement l’islam. Et chez nous, à cause de la laïcité, c’est aussi l’islam…

      Notre déclin économique, militaire et démographique nous oblige à abandonner nos certitudes et à envisager de faire preuve d’habileté pour nous protéger des menées islamistes par le biais de la « légalité internationale ». Et il me semble que l’habileté consisterait à ce que nos État se disent officiellement chrétiens, sur le modèle de la référence à l’islam existant dans les pays musulmans –ils ne pourraient pas nous le reprocher, notre histoire le justifie selon leur propre discours.
      Le dévoiement de la laïcité par les pays musulmans cesserait : Nous serions abrités de toute résolution ou loi internationale d’inspiration islamique portant sur « la religion ».
      Diffamation de « la religion » ? De même que pour eux c’est l’islam (le christianisme étant abondamment dénigré), chez nous ce serait le christianisme, et critiquer l’islam est donc loisible. L’OCI pourrait bien faire passer sa résolution à l’ONU : Nous ne serions plus concernés par une vision musulmane de la diffamation de l’islam.
      Ce ne serait pas dangereux pour la pensée libérale (en général, pas seulement économique), dont l’Histoire a prouvé la compatibilité avec le christianisme, au minimum (selon moi il en est même la matrice).
      Il est temps de comprendre que l’offensive islamiste est durable, et que sa puissance ira croissante Il serait fou de continuer à lui prêter le flanc. Nous n’avons pas choisi cet affrontement, et nous n’avons pas le choix des armes : Que cela ne nous dissuade pas d’utiliser la seule que nous avons.

  • C’est un point de vue, mais sachez que faire le distinguo entre la religion et ceux qui la pratiquent ne marchent pas dans la vie réelle. En tant que catholique, je me sens profondément insulté à travers ma religion par, Jean Michel Ribes apr exemple, et j’aimerais bien que ces gens là nous lâchent un peu la grappe et essayent avec Mahomet, juste pour voir… mais je reconnais que c’est plus dangereux. On est courageux, mais pas téméraire.

  • @scaletrans
    Effectivement la distinction entre la religion et ceux qui la pratiquent a des limites:
    1 – Les religions ont un contenu, ce ne sont pas des auberges espagnoles;
    2 – Ce n’est pas être tolérant que d’assigner à une religion qqn non du fait de son choix assumé, mais de son héritage (comme le font pour les musulmans les islamistes et les gauchistes, lorsqu’ils assimilent l’islamophobie au racisme)

  • Le droit au blasphème est un pieu dans les convictions des obscurantistes. Au Pakistan, le blasphème vous envoie au bûcher. En France, il est salutaire qu’il reste un droit inaliénable et reconnu.

    Je suis chrétien, et je serais le premier à dénoncer à la police, avec plaisir et délice, un de ces fadas qui versent de l’acide sur les bobos qui viennent s’emmerder au Chatelet voir une pièce incompréhensible où l’on chie sur l’image du Christ.

    Si quelqu’un cherche à me choquer par un dessin, une caricature, un sketch, j’ai un remède bien à moi : je zappe ou je regarde ailleurs.Tant qu’il n’y a pas d’appel à la violence avec, tout me va.

    Merci pour votre article. Votre combat est important et je découvre avec effroi la conclusion de la justice Européenne.

    Fucius, je n’aimerais pas vivre dans un pays gouverné par vous.

  • On pourrait simplement dire, que c’est la liberté d’expression qui a permis de remettre en cause beaucoup de concepts, à tort ou à raison, mais cela a permis d’éviter le statisme, qui est en soi, une plaie. Supprimer/dégrader cette liberté serait contre-productif, pour notre évolution sociale. Sachant cela, pourquoi la toucher, si ce n’est autre que par pur angélisme… et/ou influence au lobby.

    Mes propos peuvent paraître exagérer pour certains, mais notre histoire me donne raison.

    • Un athée essayant de convaincre un musulman de la non existence de dieux est, pour un fondamentaliste, un danger terrible. L’inverse est une bénédiction 😉 Bref en imposant le blasphème, ils auront le beurre, et l’argent du beurre.

  • La France n’est pas une démocratie. La France est une république.
    Et puis la liberté d’expression n’existe plus en France, il n’y a qu’à voir ce que subissent des gens comme Dieudonné, Faurisson …

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