Front National, droitisation de l’UMP, recomposition de la droite : la réponse libérale

La recomposition de la droite est l’occasion historique de réfléchir sur ses fondements idéologiques, de redécouvrir ses racines libérales et donc de donner toute sa place à un courant libéral s’appuyant sur des valeurs claires et fortes permettant d’évacuer tout rapprochement ou tentation d’alliance avec le Front National.

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Front National, droitisation de l’UMP, recomposition de la droite : la réponse libérale

Publié le 14 juin 2012
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La recomposition de la droite est l’occasion historique de réfléchir sur ses fondements idéologiques, de redécouvrir ses racines libérales et donc de donner toute sa place à un courant libéral s’appuyant sur des valeurs claires et fortes permettant d’évacuer tout rapprochement ou tentation d’alliance avec le Front National.

Par Jean-Louis Caccomo.

La plupart des commentateurs et des observateurs de la vie politique française s’accordent à dire que la droite parlementaire est engagée dans un processus de « droitisation », amorcé par le président-candidat N. Sarkozy dans l’entre-deux tours des élections présidentielles, destiné à reconquérir le vote des électeurs du Front National. Cette évolution est illustrée notamment par l’appel du pied explicite de Nadine Morano aux électeurs frontistes ou le désistement du candidat UMP en faveur du candidat FN arrivé en tête dans certaines circonscriptions emblématiques.

Ces mouvements de tranchée conduisent à s’interroger sur la question de la proximité voire de la porosité des « valeurs ». D’autant plus que, dans le même temps, l’état-major parisien de l’UMP refuse toute idée et projet d’alliance avec le parti de Marine Le Pen tandis que près de 64% des militants UMP se disent quant à eux favorables à un tel rapprochement. Cette situation n’est guère tenable à terme et est sans doute le prélude à une recomposition de la droite que Marine Le Pen appelle de ses vœux à condition qu’elle se fasse autour de son parti.

Dans ce contexte, il nous apparaît primordial aujourd’hui de nous interroger sur les fondements idéologiques du discours du Front National, ne serait-ce que pour évaluer le sens, l’opportunité et l’efficacité d’un tel rapprochement entre une droite dite républicaine et une droite qualifiée d’extrême.

Le fait le plus marquant dans le discours du front national, c’est sans nul doute sa critique radicale et virulente du libéralisme, plus souvent qualifié « d’ultra-libéralisme », ce qui la conduit à s’attaquer à la mondialisation (rebaptisée « mondialisme ») et aux marchés financiers pour prôner un retour au protectionnisme, une sortie de l’euro, une fermeture des frontières et une préférence nationale. Ce positionnement conduit Marine Le Pen à considérer tous ces ennemis comme des traîtres à la nation et à se présenter comme l’unique défenseur de la patrie et de la nation. Et alors que les libéraux de ce pays peinent à se retrouver sur l’échiquier politique national et que le courant libéral au sein de l’UMP trouve difficilement sa place, les ténors du FN voient des libéraux partout : Sarkozy était le président libéral à abattre, le PS est libéral, l’Europe est libérale. Comble de cette paranoïa singulière, même le front de gauche et l’extrême-gauche – foncièrement anticapitalistes et antilibérales – sont taxés d’agents du péril libéral et mondialiste puisqu’en étant favorables à la régularisation massive des sans-papiers et à une immigration sans limite, ils seraient les complices objectifs du grand patronat qui profiterait ainsi d’une main-d’œuvre bon marché et corvéable à merci faisant concurrence aux travailleurs nationaux.

Ainsi, dans sa posture antilibérale, le discours du front national se réfère fondamentalement aux théories et idéologies socialistes qui conduisent à préférer l’État-providence à l’État-gendarme cher aux libéraux. Le seul point qui le différencie des partis de gauche est son caractère nationaliste, illustrée par la « préférence nationale », qui ne manque pas de nourrir les réflexes xénophobes parmi les plus fragiles qui se sentent menacés par l’étranger. Dans cette optique, la seule façon de préserver le modèle social français, fondé sur un État-providence volontariste et généreux, c’est de le réserver aux seuls nationaux. Ce discours rejoint en tout point les théories national-socialistes des années 30 fondées sur la fermeture des nations au nom de l’intérêt de la patrie et de la préservation du modèle social.

On connait aujourd’hui tous les malheurs dans lesquels nous ont entraîné ces discours par le passé. De plus, on se doit de souligner que le discours libéral est à l’exact opposé des thèses frontistes. Au lieu de prôner la fermeture et le repli sur ses frontières au nom de la préservation de l’État-providence, le libéral préfèrera la réforme de l’État-providence au nom de la préservation de l’ouverture au monde qui est un acquis de l’après-seconde guerre mondiale [1].

La question des flux migratoires illustre particulièrement ce débat. Ainsi, pour le Front National, les flux migratoires constituent une menace pour notre modèle social et pour l’équilibre de nos comptes publics. Dans un contexte de crise caractérisé par un chômage important, les travailleurs immigrés vont concurrencer les travailleurs nationaux, exerçant une pression à la baisse des salaires. De plus, en s’appuyant sur de forts prélèvements eux-mêmes basés sur une fiscalité de nature progressive qui répond à un souci de justice sociale (faire plus payer ceux qui ont le plus de revenus), et finançant des dépenses sociales et de santé réputées les plus généreuses au monde, l’État-providence conduit à nourrir une émigration économique (fuite des talents, expatriation des capitaux, exilés fiscaux) dans le même temps qu’il déclenche une immigration sociale. La conclusion logique pour le Front National : puisqu’il n’est pas question de remettre en question l’État-providence, et a fortiori, si l’on veut le renforcer, alors il faut limiter les flux migratoires, notamment les flux d’immigration. Pour un libéral, la conclusion est l’exact inverse : puisqu’il n’est pas question de revenir sur l’ouverture des frontières, notamment en raison d’un droit fondamental et sacré qui est la liberté de circulation des individus, alors il faut réformer la fiscalité et l’État-providence dans un contexte d’économie ouverte.

Cet exemple illustre l’opposition radicale entre la philosophie libérale et les thèses du front national. Il y a peu de valeurs communes entre les deux. Comment cela se traduit-il sur l’échiquier politique français, notamment à la droite de cet échiquier ? La recomposition de la droite est l’occasion historique de réfléchir sur ses fondements idéologiques, ce qui lui permettrait de trancher cette question lancinante de l’opportunité d’un rapprochement avec le Front National incompatible avec un rapprochement avec le centre. Elle serait aussi l’occasion de redécouvrir ses racines libérales et donc de donner toute sa place à un courant libéral s’appuyant sur des valeurs claires et fortes permettant d’évacuer tout rapprochement ou tentation d’alliance avec le Front National.

—-
Sur le web.

Note :

  1. C’est à cette époque que sont mis en place les grandes institutions internationales comme le G.A.T.T (devenu OMC) et le FMI dans un contexte d’ouverture des économies nationales et de libéralisation des échanges afin de prévenir le risque de guerres et de conflits né de la généralisation des politiques protectionnistes et autarciques dans les années 30.
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  • Même si la création d’un courant libéral fort au sein de la droite est nécessaire il faudra un jour arrêter de jouer les vierges effarouchées et permettre un rassemblement de toutes les droites (au moins pour certaines élections) pour faire barrage à la gauche morale et socialiste.
    A continuer de refuser ces alliances ponctuelles, le courant libéral pourra toujours rêver pour arrive au pouvoir en France…

    • N’importe quoi, les libéraux sont déjà au pouvoir, sous la forme du néo-libéralisme certes mais au pouvoir quand même. Quant au FN, il ne cherchera pas, de toute manière, l’alliance avec les libéraux, le FN est un parti de gauche au niveau économique et de droite au niveau des valeurs, ce qui me convient parfaitement et correspond le mieux à l’identité de la France.

  • Le but du mouvement libéral dans lequel s’inscrit Contrepoints, c’est bien de convaincre des gens et de les sensibiliser aux thèses libérales, non ?

    Si je me mets à la place de l’électeur FN qui vote Marine parce qu’il constate la surreprésentation des immigrés dans les faits de délinquance et de criminalité (ce que chacun peut constater en lisant les noms rapportés dans la rubrique faits divers de son quotidien régional)

    Tout ce que vous trouvez à lui dire c’est « circulez, y a rien à voir » ou bien vous le traitez de raciste (méthode Mélenchon, très efficace comme on a pu le constater récemment).

    La surdélinquance des immigrés, c’est pas votre problème.
    La montée de l’Islam radical en Europe, c’est pas votre problème.
    L’augmentation du nombre des mariages forcés, des excisions, de la pression qui vise à faire dégager les européens des quartiers où les immigrés sont majoritaires, c’est pas votre problème.
    L’augmentation du nombre de viols dans les grandes villes scandinaves, en très grande majorité commis par des immigrés, c’est pas votre problème.

    Il est vachement proche des préoccupations des gens, votre libéralisme.

    • Je n’ai pas parlé de s’allier avec le FN. J’ai parlé de répondre aux préoccupations légitimes des gens.

      • Ouep. D’ailleurs ont voit que les libéraux et le FN remporte chacun un certain succès de leur coté : le FN rassemble 18 % des voix et les libéraux obtiennent… euh non j’ai rien dit.

      • « Les libéraux avancent nombre de propositions concernant les préoccupations des gens (emploi, chômage, économie, fiscalité, Etat, dette publique, enseignement, santé, pensions, protection des droits naturels, politique étrangère, etc. etc.) »

        Pourquoi j’ai ri ? Les libéraux n’avancent rien, ils sont dans l’idéologie dominante, si on veut voir des gens qui proposent du concret, autant relire les classiques (Rousseau, Hegel, Marx et aujourd’hui Dodo la Saumure)

  • L’idéologie dominante ben voyons.

    La retraite par répartition Pétain-Madoff, la sécurite sociale, l’éducation nationale, les subventions aux banques, les milliers de pages dans nos textes législatifs, les 56% du PIB de dépenses publiques, la dette de 85 % du PIB, tout ça c’est que du libéralisme hein?!
    Les charges sociales, les impôts et taxes en pagaille, c’est que du libéralisme hein!?
    Les libération, le monde, l’humanité, services publics télévisuels et radiophoniques tout ça c’est que du libéralisme hein!?

    Pour voir du libéralisme partout, il faut être soit inculte soit parano, c’est-à-dire électeur du Parti National socialiste FN.

    • Menfin c’est pathétique, un mec du front national, au bout de 2 secondes le discours c’est les arabes, les arabes, les arabes 🙁
      C’est vrai qu’historiquement la création du Fn coïncide avec la guerre d’algerie et L’OAS 🙁

    • Ou du PS ou du FG ou de l’UMP ou la quasi totalité de nos formations politiques 🙂 Si seulement il n’y avait que le FN d’anti libéral^^

  • Arthur signal un des problèmes des libéraux français qui n’ont pas de réponses claires sur l’immigration et sur les problèmes que cela engendre. Certes, par principe, la libre circulation des personnes est une bonne chose. Cela étant dit faut il fermer les yeux sur les externalités négatives que cela engendre? La liberté est une bonne chose, mais son abus est nuisible à la liberté même.

    Sur la question que les problèmes liés à l’immigrations sont dûs à l’étatisme la réponse est oui/non.
    Oui car l’État est tellement étendu que des groupes essayent de l’instrumentaliser à leur profit avec pour conséquence la recherche du vote communautaire. Un exemple: pour accaparer le vote musulman la gauche est devenu anti-israël avec des dérives parfois clairement antisémites (mais comme c’est la gauche on ne dit rien hein).
    Non car l’État n’assure même plus ses missions régaliennes et notamment le respect de la règle de droit et le traitement égal devant la loi.

    L’État est à la fois le problème et une partie de la solution.

    Ensuite, sans vouloir me répéter, il existe un problème de « civilisation » entre occident et orient. Oui nous sommes tous des hommes avec les même droits et libertés issus de notre nature humaine. Mais Oui il y a une civilisation occidental qui a fait émerger le libéralisme et cette doctrine s’inscrit dans cette civilisation. Cela ne veut pas dire que les idées que nous partageons ne sont pas « exportable » (la preuve, le communisme, idéologie européen a largement prospéré sur la Terre au plus grand malheur de ses habitants). Et enfin oui quand des populations immigrés exigent de pouvoir vire sans s’intégrer à notre civilisation et notre culture, tout en bénéficiant de ses avantages il y a là un problème à résoudre. Je ne demande pas la destruction des culture et des identités de ces populations méthode Ferry sous la IIIème république ou méthode jacobine. Cependant, si l’on veut que l’échange avec eux fonctionne il y a une règle de base à accepter par les deux parties et je crains que ce ne soit plus le cas aujourd’hui.

    Comment espérer accueillir et intégrer ces populations si elles ne veulent pas accepter de partager avec nous ce qui fonde notre civilisation et notre amour de la liberté?

    • Je n’appel pas à une administration de la liberté par l’État^^ Ne faite pas de hâtives conclusion. Simplement répondre, pour l’immigration, ne rien faire, fermez les yeux, c’est la meilleur manière de voire Le Pen à l’Élysée car jamais vous ne convaincrez ceux qui vivent l’immigration au quotidien!

      • Ils le vivent aussi au quotidien.

        Sur les fonctions régaliennes elles ne sont même pas correctement assurées…

      • « Nous connaissons tous cette théorie socialiste. »

        Ce n’est pas une théorie socialiste : c’est une position pragmatique et réaliste. Si le libéralisme c’était seulement « 100% de liberté et puis c’est tout » les seuls libéraux seraient les anarchos-libéraux/libertariens qui rejettent l’impot.

        Or c’est évidemment faux, ça reviendrait à nier tout le mouvement libéral classique qui existent depuis des siècles, et qui a bien d’influence que l’anarcapisme.

        Tu as choisis de considérer que les problèmes ethno-culturels n’existaient pas au nom du libéralisme absolu, c’est ton droit, mais de nombreux libéraux, plus réalistes et moins fanatiques, pensent différemment et ils méritent autant le qualificatif de libéral que toi.

    • Bonjour Vianney

      « Comment espérer accueillir et intégrer ces populations si elles ne veulent pas accepter de partager avec nous ce qui fonde notre civilisation et notre amour de la liberté? »

      Tout est dit dans cette phrase, c’est une vision constructiviste de la société. La société n’a pas à accueillir ni à intégrer des individus. La société ça n’existe pas… Il n’y a que des individus avec leur intérêt particulier.

      Je suis tout à fait opposé au discours politiquement correct, « un vraie chance pour la france, la france métissée… » qui est du racisme inversé.

      Oui, la montée des islamistes posent problème, comme la montée du prosélytisme des évangélistes.

      Dans un système libéral, il n’y a pas de pouvoir à prendre, donc pas de lutte pour l’hégémonie d’un groupe de pression. Un système libéral permet à chacun de vivre librement sans subvention ni loi répressive sa vie.

      • Je n’ai certes pas une vision constructiviste de la société (je ne suis pas partisan de la thèse contractualiste, mas plus tôt d’accord avec Aristote) toutefois l’on ne peut nier le phénomène civilisationnel et sociétéale. Cela ne veut pas dire que nous sommes conditionnés et prisonniers de ces phénomènes. En être conscient est la première étape pour pouvoir choisir, se positionner, critiquer, adhérer ou renoncer. La prise de conscience est la première étape à la liberté. L’individu existe, il doit être mit en avant, mais considérer que les liens entre les individus n’existent pas est, à mon sens, une erreur. Il ne faut pas tomber dans l’excès inverse de ceux qui considèrent que comme la société est naturelle elle est forcément bonne et on doit s’y plier. Je ne défend pas un système de caste. Ma préoccupation est empiriste: comment, à partir de la réalité, puis je agir pour qu’il y ait un vrai respect des droits et libertés fondamentales. L’abstraction pure ne même à rien, et quand on tente de l’introduire dans le réelle, non seulement cela échoue mais cela se termine mal le plus souvent (ex avec le communisme).

        • « Ma préoccupation est empiriste: comment, à partir de la réalité, puis je agir pour qu’il y ait un vrai respect des droits et libertés fondamentales »
          Justement il ne faut se tromper d’ennemi, en france qui est une vrai menace pour le libéralisme?
          Est-ce les français des souches qui sont massivement pour un état nounou, ou est-ce les musulmans français qui sont aussi semblent-ils pareils?
          Luttons pour le libéralisme, et non contre les immigrés (qui sont au final en france à notre image, c’est à dire râleur, revendicateur, malhonnêtes etc..)

          • Je ne vois pas les immigrés comme des ennemis mais il est vrai qu’une grande partie des immigrés et des français de souche partagent l’amour de l’État nounou. Mon propos n’est pas d’ignorer un problème au profit de l’autre, c’est de dire qu’il faut être capable de parler des deux et de proposer des solutions aux deux pour être crédible. Je ne demande pas aux libéraux français de renoncer à leur âme en parlant d’immigration. Mais si nous tenons sur ce sujet un discours purement idéologique sans comprendre ce que beaucoup vivent au quotidien alors nous ne pourrons jamais être une alternative politique crédible. Je connais des entrepreneurs qui partage les idées de libertés économiques, d’État gendarme, d’impôts modérés mais qui votent FN parcequ’ils ne supportent pas de voir arriver des immigrés s’installer et vivre de la sécurité sociale sans travailler. Cela les rendait amère au possible. Que dit on à ces gens là qui font vivre le système en travaillant durement, sans tricher et qui assiste à la disparition de leur mode de vie par des populations qui parasitent le système?

  • On retrouvre ce même débat entre puristes et pragmatiques

    Le Libéralisme et le Conservatisme sont le pendant du Marxisme et du socialisme.

  • Les libéraux propose la seule solution juste aux problèmes liés à l’immigration: la supression de l’assurance sociale publique. En effet, l’immigration n’est pas un mal en soi, au contraire. Elle apporte de la flexibilité à l’économie.

    Le problème de l’immigration est plutôt celui de l’assistanat. Sauf pour ceux qui veulent une France blanche et/ou non-musulmane, mais là je pense bien qu’on peut parler de racisme. Après on peut débattre des extrémismes religieux mais c’est un autre problème qui ne touche pas seulement l’islam et qui doit être toléré tant qu’il relève du domaine des idées: on ne peut être libéral et refuser la liberté de penser des autres.

    Concernant le refus de l’immigration par principe, que ce soit de pauvres islamistes ou de riches catholiques (comme actuellement à Genêve avec les partis d’extrème droite), l’argument est qu’une population à un instant T aurait un droit sur ses terres (argument douteux et étatiste), et que les nouveaux arrivants font monter les prix de l’immobilier et nécessite la destruction de beaux paysages pour construire des routes additionnelles…

    Je pense personellement que sans les aides sociales, l’immigration serait presque uniquement bénéfique pour l’économie locale. Nos sociétés sont donc fasse à un choix:

    1. maintenir l’Etat providence en se fermant au reste du monde et en favorisant le nationalisme (on sait ou ça mène, la dernier fois c’était aussi après une grosse crise économique, et il semble que nos pays choisissent à nouveau ce chemin)

    2. Accepter enfin la liberté de l’individu comme fondamentalement supérieure à l’Etat, et donc abandonner l’Etat providence… et toute la destruction de valeur qu’il engendre!

    • désolé pour les fautes!

      • Merci pour ce début de réponse et rassurez vous je ne vous jetterai pas la 1ère pierre pour l’orthographe!

        Vos propositions sont de bon sens cependant, si pour l’avenir elles sont évidente que faisons nous pour traiter les problèmes actuels et résoudre les situations de conflits qui se manifestent?

  • La depense publique represente 56% du PIB en France. Cela veut dire qu’en moyenne, quand un francais gagne 100 l’Etat lui prend 56, il lui reste donc 44. Imaginez que l’Etat se contente de 12%, il nous resterai en moyenne 88: notre revenu disponible doublerait (bien que certaines assurances seraient desormais a notre charge directe). Je pense que si on doublait le revenu disponible moyen ca calmerait les tensions a court terme

    • La dépense publique est un problème mais je ne suis pas sûr que ce soit la seule réponse à apporter à la question de l’immigration 🙂

      Le libéralisme n’est pas né ex nihilo sur l’ensemble du globe. Il est un produit de la civilisation européenne et chrétienne. Une idéologie qui a murit au fil des siècles et à progressivement émergé, s’est développé, consolidé c’est trois derniers siècles. Le réflexe de haine de l’occident qui s’est développé ces dernières décennies explique aussi l’aussi fort rejet des idées libérales en Europe, en particulier en France. Je pense que rejet de l’occident et du libéralisme vont de paire. Comprendre et revendiquer le libéralisme et le cadre dans le quel il est né me paraît une condition essentielle à sa défense et sa propagation. À partir de là nous pourrons réfléchir à comment diffuser nos idéaux auprès de pays dont la culture et la civilisation ne sont pas la nôtre, car les idées libérales ne sont pas exclusives à l’Occident. Il y a déjà des initiatives intéressantes comme L’Institut Kheireddine.

      Chercher à comprendre l’autre est une étape essentielle au dialogue, mais cela ne doit jamais se faire au renoncement de ce que nous sommes et d’où nous venons.

      • Je pense que chacun aspire à plus de liberté pour lui, et se méfie de la libetté de l’autre, dans une certaine mesure, quelque soit son origine, et cela depuis toujours, avant même que le libéralisme ne soit théorisé. Le plus grand succès des idées libérales, c’est justement l’immigration qui prouve la supériorité de l’idée de liberté au delà des différences culturelles: de nombreux musulmans viennent vivre dans des pays occidentaux pour jouir de plus grandes libertés!

  • « Le fait le plus marquant dans le discours du front national, c’est sans nul doute sa critique radicale et virulente du libéralisme, plus souvent qualifié « d’ultra-libéralisme », non le fait le plus marquant est son attaque frontale à l’islam.
    Tout est ultra libéral dans la bouche des hommes politiques français de toute façon, donc ce n’est pas un fait marquant. Tous les hommes politiques veulen érer l’économie à leur manière et ils sont tous nuls à ce niveau là!
    Par contre dire que l’islam est une menace, seul le FN le fait. Cette religion représente la négation totale de la liberté. Il n’y a rien en dehors de l’islam, la femme n’est rien dans l’islam, le non musulman non plus.

    Quand au rapprochement avec le national-socialisme des années 30, c’est pathétique!
    Est ce que le FN prone une race supérieure?
    Est ce qu’il prone l’agrandissement du territoire français?
    Est ce qu’il prone la stérilisation des handicapés mentaux?
    Est ce qu’il prone l’extinction pure et simple des juifs?
    Pour ce qui est de la fermeture des frontières, ça se limite à avoir la gestion de ses frontières (comme la quasi totalité des pays de la planete, qui doivent etre nationaux socialistes, bien sur).
    Il y a aussi l’hypothese d’une retour au franc (là encore une folie pure quand on voit la situation florissante de l’euro)

  • Toute religion est par nature exclusive: seuls les catholiques iront au paradis d’apres la Bible. Cela ne veut pas dire que tous les catholiques considerent les autres comme des mauvais hommes qui iront en enfer… la plupart des musulmans respectent les femmes et la liberte: dire l’inverse c’est du fanatisme, c’est nier la realite. Le FN est un parti fonde sur la peur de l autre, inutile de le cacher, le FN est un parti raciste, tout le monde le sait, et encore une fois, le nier, c est nier la realite.

    • « la plupart des musulmans respectent les femmes et la liberte: »

      En Europe, oui probablement, parce qu’ils sont encore une minorité. Qu’en est-il de la liberté religieuse et du droit des femmes dans la plupart des pays où l’Islam est majoritaire ?

      Force est de constater que le tableau n’est guère reluisant.

  • Quel rapport avec la distinction libéralisme/anarcho-capitalistes ??
    Pas plus que l’anarchocapitalisme, le libéralisme classique n’a quelque chose à voir avec les idées nationalistes.
    Les libertés de circulation des biens et des personnes sont des principes de base classiques, non pas libertariens.

    • Certes nous partageons les idées de liberté de circulation des biens et des personnes. Cependant il y en a qui pense, à tort ou à raison, que la liberté totale de circulation n’engendre aucun problèmes, aucune externalité négative. Il y en a d’autres, dont je fait parti, qui considère que la liberté de circulation est bonne mais qu’elle peut, parfois, ne pas être que positive et qui se demande alors comment faire pour résoudre ces défauts afin de préserver l’essence de cette liberté. Si les défauts qui peuvent être engendré par cette liberté ont pour conséquence une restriction de cette liberté alors nous serons tous perdants. Nous ne pouvons forcer les individus à être libre contre leur gré.

    • Raphaël : il y a la question de la liberté de circulation, et puis il y a la question de l’accès à la nationalité et de l’octroi des droits politiques.

      Pour donner un exemple, Il est quasi-impossible d’obtenir la nationalité japonaise parce que les Japonais en ont décidé ainsi. Du coup, ils n’ont aucun problème d’immigration clandestine, ni de tension ethniques ou culturelles, et personne ne va hululer au fascisme là-bas. Et pourtant le Japon est un pays parfaitement intégré à la mondialisation.

  • N’importe quoi. Qu’est ce que cette histoire de paradis pour les catholiques dans la bible, vous l’avez lu au moins la bible?
    Si on n’est pas d’accord avec vous, on nie la réalité. Le FN n’est pas fondé sur la peur de l’autre . Je suis fanatique parce que je soutiens que les musulmans ne respectent pas les femmes.
    Ce qui me fait le plus rire , ce sont les gens comme vous qui nient la réalité liberticide de l’islam. Je parle meme pas de libéralisme mais de liberté. allez dans un pays musulman et discutez avec des femmes si vous etes une femme, ou demandez à votre femme de discuter avec des musulmanes. Après un moment, elles se confieront, et vous veerez

  • De mémoire je ne pourrais peut être pas citer la Bible, mais voila ce qu’on retrouve sur internet:

    1er commandement: Tu n’auras pas d’autre dieu que moi.
    Jésus dit qu’il est la Voie, la Vérité et la Vie et que nul ne va au Père sans passer par Lui (Jean 14/6).
    Jésus, qui a dit qu’il fondait son Eglise sur Pierre et lui confiait les clés du Royaume (Matthieu 16/18), ajoute à l’intention de ses apôtres ‘qui vous écoute m’écoute, qui vous rejette, me rejette’ (Luc 10/16). Cela implique qu’il faut donc faire partie de l’Eglise fondée par le Christ et obéir à ses enseignements.
    Le Seigneur parle ainsi _Deutéronome 30, 15-20_ « Vois, je te propose aujourd’hui vie et bonheur, mort et malheur. Si tu écoutes les commandements du Seigneur ton Dieu que je te prescris aujourd’hui, et que tu aimes le Seigneur ton Dieu, que tu marches dans ses voies, que tu gardes ses commandements, ses lois et ses coutumes, tu vivras et tu multiplieras (…) Mais si ton coeur se détourne, si tu n’écoutes point et si tu te laisses entraîner à te prosterner devant d’autres dieux et à les servir, je vous déclare aujourd’hui que vous périrez certainement (…) Je prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre : je te propose la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie (…) »

    Je ne pense donc pas qu’il soit abusif de dire que c’est aussi une religion exclusive

  • Quant au FN il est raciste, xénophobe et incite à la peur de l’autre, quel que soit l’angle sous lequel on le regarde. Sur l’économie, il prone le protectionisme. Pourquoi ce protéger? Parce que l’autre est un danger, il faut donc en avoir peur. Sur l’immigration, les remarques des dirigeants du FN sont souvent racistes: par exemple, sur la couleur de peau des joueurs de l’équipe de France. Les militants eux même sont en bonne partie raciste, et certians le montrent de façon beaucoup plus explicites (salut nazis, violences raciales, saccages de cimetières juifs…): il est quand même notables que les membres de ce parti se font remarquer beaucoup plus régulièrement dans ces circonstances que ceux des autres partis.

    Maintenant je connais la rhétorique des FNistes nouveaux, qui nient tout cela en bloc, mais ça n’en fait pas moins une réalité (ce qui ne veut pas dire non plus que tous les militants FN sont racistes, juste qu’ils ferment les yeux).

    Ce que vous ditent sur les femmes musulmanes est une abberation: allez voir les femmes battus par des maris alcooliques, et vous me soutiendrez donc qu’il faut prohiber l’alcool.

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