Environnement : question ludique

Profitons de la légèreté de l’été pour jouer un peu. Je vous propose d’identifier un personnage-mystère à partir de quelques-unes de ses citations et de ses prises de position.

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Environnement : question ludique

Publié le 6 juillet 2012
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Profitons de la légèreté de l’été pour jouer un peu. Je vous propose d’identifier un personnage-mystère à partir de quelques-unes de ses citations et de ses prises de position.

Par Nathalie Elgrably-Lévy, depuis Montréal, Québec.
Publié en collaboration avec l’Institut économique de Montréal.

Indice : il s’agit d’un chercheur, inventeur, auteur et maître à penser de renommée internationale. Dans les années 70, il s’est rendu célèbre en émettant une hypothèse scientifique encore contestée. Âgé aujourd’hui de 92 ans, ce Britannique crée toujours la controverse en tenant des propos qui horrifient les environnementalistes.

À propos de la question du réchauffement climatique, il juge la climatologie moderne excessivement alarmiste : « Le problème est que nous ne savons pas ce que le climat fait. On pensait le savoir il y a 20 ans. (…) Le monde ne s’est pratiquement pas réchauffé depuis le début du millénaire. Douze ans, c’est un temps raisonnable, la température est restée presque constante, alors qu’elle aurait dû grimper. »

Religion verte

Au sujet du mouvement vert, il affirme : « C’est ainsi que sont les humains. S’il y a une cause, une religion se forme autour d’elle. Il s’avère que la religion verte s’est substituée à la religion chrétienne. Je pense que les gens n’ont pas remarqué, mais elle emploie toutes sortes de termes propres aux religions. »

Face à la décision de l’Allemagne de fermer toutes ses centrales nucléaires d’ici 2022, il déclare : « Ils (les Allemands) brûlent du lignite pour remplacer le nucléaire. Ils prétendent être verts, mais, pour moi, c’est de la pure folie. »

Relativement aux éoliennes, il les trouve « laides et inutiles » et leur reproche de gaspiller l’espace. Il ajoute : « Le soi-disant développement durable (…) est une idiotie. Nous nous sommes précipités vers l’énergie renouvelable sans y avoir réfléchi. » Quant à la conférence Rio+20, il en parle avec mépris et accuse les Nations Unies de semer le désordre dans son sillage. Finalement, le niveau de la mer ne l’inquiète pas. Il s’est même acheté une maison sur la plage.

Qui peut donc tenir de pareils propos ? Le président d’une grande pétrolière ? Un « négationniste » à la solde d’un quelconque lobby industriel ? Pas du tout. C’est nul autre que James Lovelock, le pape du mouvement environnementaliste alarmiste et l’auteur de L’hypothèse Gaïa.

Positions révisées

Il y a quelques années à peine, l’icône verte affirmait qu’avant la fin de ce siècle, des milliards d’humains mourront et que quelques rescapés vivront dans l’Arctique, où le climat sera encore tolérable. En 2007, Time Magazine l’avait même classé parmi les 13 personnalités les plus influentes à l’échelle mondiale en matière environnementale. Aujourd’hui, il déclare humblement s’être trompé et révise ses positions alarmistes.

Entre autres, il défend à présent la fracturation hydraulique. Pour lui, les gaz de schiste constituent notre meilleur espoir énergétique. Pourtant, les environnementalistes québécois s’y opposent farouchement. Deux questions s’imposent donc : d’abord, pourquoi James Lovelock était-il encensé lorsqu’il tenait un discours apocalyptique, mais est ignoré maintenant qu’il s’est ravisé ? Ensuite, et surtout, que reste-t-il donc du mouvement vert maintenant que le grand manitou a quitté le navire ?

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Sur le web.

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  • “La Terre se réchauffe, et ce, toujours plus vite. Si les scientifiques ne cessent de le rabâcher, à coup d’études et rapports documentés, une poignée de climatosceptiques continue de nier cette réalité, arguant d’une manipulation planétaire.”

    Extrait d’un article de 2012 concernant la NASA.

  • James Lovelock a également dit que la multiplication des projets éoliens industriels constituerait le plus grand scandale financier du 21 ème siècle. Une prédiction qui est entrain de s’avérer, donc il faut prendre le bonhomme au sérieux quand il parle sans tout prendre pour du cash.

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