Les conflits récurrents entre la monarchie koweïtienne et ses parlementaires élus par le peuple favorisent la montée des islamistes au discours moraliste face auxquels la famille royale se positionne en défenseur des droits de l’homme. Dernier épisode en date : la récente invalidation des élections législatives qui se sont déroulées en février, suscitant une importante manifestation sous forme d’un défilé mobilisant peut être 30 000 personnes.
Par Yves Montenay.
Seuls certains journaux français ont repris les péripéties koweïtiennes, qui sont plus calmes que les syriennes, mais néanmoins intéressantes.
Le Koweït est une monarchie arabe ayant un parlement depuis assez longtemps. Ce Parlement a plus de pouvoir que dans les autres pays du Golfe, à condition de ne pas s’opposer aux désirs de la famille régnante, les Al Sabah. Sinon c’est la dissolution et voilà que c’est la cinquième fois en six ans que cela arrive. Cette fois il y a eu une manifestation de protestation.
Horreur ! Du coup, les islamistes se posent en défenseurs de la démocratie et en partie de la vertu ennemi de la corruption, ce qui est électoralement payant (comme ailleurs). Ils ont ainsi réussi à éliminer les quelques femmes députés précédemment élues. L’émir a alors beau jeu de se porter défenseur des droits de l’homme en s’opposant à un projet de loi islamiste punissant le blasphème.
À côté des islamistes, il y a un mouvement « libéral nationaliste » qui s’oppose à un projet de rapprochement avec les autres monarchies du Golfe, qui permettrait de supprimer cette exception légèrement démocratique.
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Le présent article est repris de l’Écho du Monde Musulman n°158 publié par le 13 juillet 2012. Cette lettre d’information présente un panorama du monde musulman tel qu’on peut le découvrir dans la presse locale de langue européenne, qu’Yves Montenay centre sur les informations éclairantes négligées par médias occidentaux.
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