Dans L’écologie au pays des merveilles, Samuele Furfari démonte en 250 pages et dans un langage accessible les grands mythes brandis par les défenseurs du « développement durable ».
Par Ludovic Delory.
Manger local, préférer le vélo à la voiture, prendre une douche à la place du bain… Si elles s’appuient sur un bon sens teinté de paternalisme, les recommandations écologiques dont nous sommes continuellement bombardés présentent un caractère mobilisateur qui nous les rend généralement sympathiques. Mais ce n’est souvent qu’une façade. Les petits gestes du développement durable cachent une réalité bien plus idéologique : sans l’annoncer ouvertement, les adversaires de l’automobile, de l’énergie nucléaire ou de l’industrie occultent un pan essentiel de la réalité.
Les écologistes se cassent les dents sur les faits économiques et géopolitiques. C’est la thèse qui domine tout au long de la lecture du dernier livre de Samuele Furfari, L’écologie au pays des merveilles. Docteur en sciences appliquées, ingénieur chimiste et grand spécialiste des questions énergétiques auprès de la Commission européenne, l’auteur démystifie en vingt chapitres les grands thèmes du « développement durable ». En expliquant d’emblée que le grand défi des décennies à venir, et à l’échelle du monde, sera celui de l’accès à l’énergie — certainement pas de son rationnement.
Aujourd’hui, les problèmes de l’humanité semblent diverger. Plus d’un milliard d’êtres humains n’auront toujours pas accès à l’énergie en 2030. Quant à nous, Occidentaux multi-branchés, devons-nous, dans un contexte de crise des finances publiques, poursuivre notre dispendieuse course aux énergies renouvelables subsidiées qui font indirectement grimper la facture des particuliers ? Bref, la chasse au gaspi est-elle soluble dans le développement ? Dans les deux cas, l’auteur assure que marché libre et le progrès sont en train d’apporter des réponses convaincantes.
Pourquoi l’industrie est-elle, de loin, le secteur qui a fourni le plus d’efforts en termes d’économie d’énergie ? Parce que les réductions de coûts sont une préoccupation permanente des ingénieurs du secteur privé. Si ExxonMobil investit 41 milliards de dollars pour acheter XTO Energy Company, c’est parce qu’elle croit en l’avenir des gaz de schiste… contrairement à l’État français qui, poussé dans le dos par les ONG écologistes, bannit l’exploitation de ces gaz sur son territoire. Résultat : Total, fleuron français, est parti investir aux États-Unis. L’exploitation des gaz non conventionnels révolutionne l’économie de l’énergie, générant des milliers d’emplois, sans que cela ne fasse (ré)fléchir les éternels défenseurs du principe de précaution.
Les pays de l’ancien Bloc de l’Est ont drastiquement réduit leur consommation d’énergie en abandonnant l’économie planifiée et la fixation des prix. Sous le communisme, la Pologne consommait environ 4,2 fois plus d’énergie par unité de richesse produite que la France. Les sites les plus pollués du monde se trouvent encore, aujourd’hui, dans les pays de l’ex-URSS, en Chine ou en Inde. La pollution urbaine, dans son ensemble, ne cesse de diminuer dans les pays les plus développés. L’air est effectivement plus respirable à New York qu’à Calcutta ou Bangkok.
Mais les décideurs n’ont — hélas ! — que faire des chiffres et des réalités. En dépit du bon sens économique, ils se sont lancés dans ce que Samuele Furfari appelle le « populisme énergétique », dont la recette ne consiste, en définitive, qu’à un retour aux erreurs du passé. L’exemple le plus frappant est à chercher du côté des subventions accordées aux nouvelles sources d’énergie : éoliennes ou panneaux photovoltaïques. À pouvoir calorifique égal, les pellets (importés du Canada, de Russie ou des États-Unis) sont 316% plus chers que le charbon. Mais comme ils sont subsidiés, ils parviennent à s’imposer sur le marché… et traversent l’Atlantique à grands coups d’émissions de CO2.
Dans un langage accessible, Samuele Furfari démonte en 250 pages les grands mythes brandis par les défenseurs du « développement durable ». Pour lui, le gaz naturel est l’énergie du futur, le nucléaire reste une énergie sûre et la pollution ne cessera de diminuer au fil du temps. L’avenir s’annonce tout aussi réjouissant : l’accroissement de la population mondiale sera maîtrisé grâce au progrès médical, la concurrence dans le secteur automobile rendra les moteurs thermiques de plus en plus propres, et l’augmentation — inéluctable — des émissions de CO2 sera sans impact majeur sur le climat terrestre. Une vision optimiste, que Samuele Furfari oppose au catastrophisme trop souvent véhiculé. L’écologie est l’affaire de tous ; mais les réponses à nos problèmes environnementaux et à nos inéluctables questions énergétiques ne se trouvent pas au pays des merveilles.
RT @Contrepoints: L’écologie au pays des merveilles Dans L’écologie au pays des merveilles, Samuele Furfari démonte en 250 pages… http …
J’aime sauf la référence à la maitrise de la population. Il y a eu une série d’article très intéressante dans ce journal il y a peu. http://www.contrepoints.org/2012/06/17/87285-lholocauste-demographique-par-robert-zubrin-1ere-partie
Cela fait assez peur, laissons les familles se gérer toute seule
Je n’ai pas compris ainsi la référence à une « démographie maîtrisée ». J’avais l’impression que l’auteur faisait plutôt référence au simple fait que, presque partout, un meilleur accès aux moyens de contraception, une meilleure compréhension des cycles féminins et la baisse de la mortalité infantile se traduisent par une baisse moyenne du taux de fécondité en toute liberté.
Personellement, je n’ai jamais cru aux cauchemars de malthusiens d’une terre peuplée de 100 milliards d’êtres humains ou plus. Je suis convaincu que cela ne se produira simplement jamais même (et surtout) en l’absence de toute coercition étatique.
Le seul problème dans tout cela, c’est que la réponse ultime de Samuele Furfari (et de Ludovic Delory, qui ne prend aucune distance critique par rapport à cela) est de l’ordre de la pensée magique: le progrès et la concurrence vont tout arranger. Point.
Comment, pourquoi?
Concepts incantatoires magiques et exemples décontextualisés ne sont pas une analyse, et en tout état de cause ne démontrent rien. Furfari fait son fond de commerce de la déonciation des « mythes » environnementalistes, mais les mythes progressisto-concurrentiels ne sont pas tristes non plus. ET ils ont la vie dure, apparemment…
« les mythes progressisto-concurrentiels » : il faut arrêter de raconter n’importe quoi avec des arguments délirant jusqu’à l’hystérie, attitude de négation obstinée du réel qui n’a jamais réussi à justifier le malthusianisme, encore moins l’escrologie politicienne, sa forme moderne.
@ Bat :
comment pouvez vous nier que le progrès (grâce à la concurrence) a fait faire à nos sociétés un pas de géant ?
Pour la question de la poluution, savez vous que Paris et Londres (données disponibles pour ces 2 villes) étaient plus polluées au 19 ème siècle ? Que certaines espèces de lichens et d’oiseaux sont réapparus récemment à Paris, alors que ces espèces avaient disparu sous l’effet de la polution sous … Napoléon III !!!!!
Que la Seine et le Rhin n’ont jamais été aussi propres depuis 100 ans, la preuve ? le retour des saumons, poissons très sensibles à la pollution…
etc etc etc … il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir, ou encore la caverne de laton / Socrates….
Il ne s’agit pas de considérer qu’il n’y a pas d’évolutions dans le monde. Je signale simplement qu’utiliser « le progrès », « la concurrence » et « le marché » comme le font Furfari et Delory relève de l’incantation magique et non de l’analyse: « On a des problèmes, mais le progrès et la concurrence vont tout résoudre. »
Affirmer cela sans autre forme d’analyse, d’explication et d’argumentation, c’est aussi mythologique que ce qu’ils prétendent dénoncer dans les discours environnementalistes. La seule différence, c’est que c’est un mythe qui va dans le sens de leur idéologie, alors ils ne le voient pas comme tels. Mais ça n’en est pas moins un mythe…
Il ne suffit pas de dire le contraire d’une chose qu’on pense fausse pour avoir raison. On l’oublie souvent, notamment sur Contrepoints.
« »On a des problèmes, mais le progrès et la concurrence vont tout résoudre. »
Ce n’est pas ce qui est dit. Homme de paille que vous combattez vaillamment. Mais homme de paille tout de même.
« Dans les deux cas, l’auteur assure que marché libre et le progrès sont en train d’apporter des réponses convaincantes. »
Dites-moi ce que ça veut dire. Et en quoi cela se détache de la pensée magique?
Venant de vous, h16, je ne me fais aucune illusion, mais je me dis que même vous pouvez comprendre que ce n’est pas parce que vous dites que la terre n’est pas plate que ça prouve qu’elle est cubique…
Que vous disiez que l’auteur donne dans la pensée magique n’implique pas que se soit vrai.
Vous parlez beaucoup de raisonnement, mais quand il s’agit de passer aux actes, y’a plus personne.
Bat : « « Dans les deux cas, l’auteur assure que marché libre et le progrès sont en train d’apporter des réponses convaincantes. »
Dites-moi ce que ça veut dire. Et en quoi cela se détache de la pensée magique? »
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Ca veut dire que ça apporte des réponses convaincantes. Ca ne veut pas dire « ça va tout arranger ». Dire qu’on a des réponses, c’est pas pareil que de dire qu’on a réponse à tout, c’est de la logique de base Bat !
Soit dit en passant, le fait que la concurrence et le progrès apportent des réponses convaincantes, ce n’est pas un mythe, c’est un fait, confirmé des siècles d’histoire de l’humanité, contrairement aux mythes environnementalistes (tel que la « disparition massive des espèces », le malthusianisme, les « ravages » écologique des pesticides ou des OGM, le bio qui peut nourrir la planète, le réchauffement catastrophique…).
Non seulement, vous faites des fautes de logique élémentaires mais aussi vous mélangez serviettes et torchons.
On est suffisamment revenu sur le fonctionnement de la concurrence et ses effets de réduction des couts et résolution de problèmes variés. Ça prend une bonne partie des harmonies économiques de Bastiat, entre autre, pour expliquer le phénomène.
Bloquez un ou deux mois pour lire tout ça et vous aurez vos réponses.
La concurrence, le marché et le progrès n’ont rien d’un mythe, et leurs effets ont été abondamment décrits.
Ah Bastiat, il ne manquait plus que lui… Il est bien pratique, Bastiat, surtout depuis qu’il est mort sans avoir achevé d’œuvre cohérente. On peut tout lui faire dire, à propos de n’importe quoi. Quand un libérale st pris les doigts dans le pot de confiture de l’incantation magique, il répond: « oui mais Bastiat a clairement montré que… ».
Stop. Raisonnons. Bastiat n’a pas montré. Bastiat a écrit des fables plus ou moins intéressantes dans un contexte socio-historique donné. Mais il ne « démontre » rién du tout, surtout sur des questions qu’il n’a pas abordées.
Bastiat est l’un de ceux qui ont le mieux décrit le fonctionnement de l’économie.
Et il a abordé la concurrence.
http://bastiat.org/fr/concurrence.html
Vous appelez les exemples dont il se sert pour illustrer ces théories des fables. Vous prouvez ainsi votre malhonnêteté.
Bastiat incohérent? Qu’est-ce qu’il vous faut…
« Stop. Raisonnons. »
Avec vous? Ça va être difficile.
Bat : « Stop. Raisonnons »
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Warffff.
Bat, vous n’êtes qu’un troll.
Pas de pensée magique, juste un indice 4 post sur 18,c’est la stratégie des trolls, saturer le post pour occuper le terrain et empêcher toute pensée alterne.
Simple, il y répond ici :
« Sous le communisme, la Pologne consommait environ 4,2 fois plus d’énergie par unité de richesse produite que la France »
Peut-être qu’un système concurrentiel ne résoudra pas les problèmes, mais un système étatique ne les résoudra encore moins bien.
Ils ont la vie dure parce qu’ils se sont tous réalisés contrairement aux mythe écologiste ou malthusien qui ne cessent ne nous prédire la fin du monde pour après demain depuis des centaines d’années voir des milliers. Les défenseurs de la liberté prédisent que la liberté et le progrès qu’elle engendre conduit à l’amélioration du sort des être humain. Et vous savez quoi? ça marche…
C´est très bien l´écologie mais sans énergie cela ne sert à rien. Devrait lire le rapport du club de Rome. Nous n´avons que 4 sources d´énergies primaires (géothermie, nucléaire, marées et le soleil), toutes celles que nous utilisons ne sont que la transformation de ces 4. Ex: Soleil + climat + durée = biomasse et fossiles, (lumière et chaleur) et leurs conséquences sur terre (vent, pluie), mais elles doivent être transformées en énergies mécanique ou électrique pour être utilisables (Photovoltaïque, éolien, hydraulique) etc… Et sans fossiles vous ne construisez rien, pour cela nous devons utiliser des matières premières très énergivores comme le ciment (60 à 120 litres d´équivalent pétrole/tonne), le verre (2500Kw/tonne), l´acier, l´aluminium, le cuivre, plastiques, câbles, isolants (alternateurs, moteurs, transformateurs, condensateurs), toute l´électronique de contrôle (90% de pétrole), etc.. Sans parler du réseau complexe et fragile avec son armada d´engins. Résultat, retour en 1850 avant la révolution industrielle avec la fin des fossiles, de même avec la population.
http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/1972-2012-le-club-de-rome-confirme-114264
Éolien:
http://www.sauvonsleclimat.org/production-denergie/energies-renouvelables/intermittence-et-foisonnement.html
Gaz de schistes en Europe:
http://www.aspo2012.at/wp-content/uploads/2012/06/Zittel_aspo2012.pdf
Gaz de schistes USA:
http://www.aspo2012.at/wp-content/uploads/2012/06/Berman_aspo2012.pdf
A méditer.
Référence = ASPO => poubelle, CQFD.
T’es allé bien loin! Moi je me suis arrêté à « Devrait lire le rapport du club de Rome ».
Y’en a encore qui osent, en 2012, prendre pour référence le Club de Rome… ^^
merci à monsieur Ludovic delori,en effet ces éternels bons conseils nous pompe l’oxygène quand à débattre armez vous d’anti-mites elles recommencent à envahir les appartements,les produits bio dépourvus de persticides soit mais si l’on pense que ces détestables insectes avaient été éradiqués et pour peu que vous soyez agé avec la vue qui baisse bonjour aussi à la viande qui risque de se trouver dans les semoules et farines bio.On veut bien être naturellement bons mais pas trop stupides tout de même,J’ai mis stupides mais y’a un autres adjectif qui rimerait mieux
si l’on sait le nombre de théories idéologiques inventées par les verts et écolos pas étonnant que d’autres comme l’iNRA en Espagne ait sauté sur l’occasion pour inventer des produits résistants et parfait sosies excepté la présentation comme les fameuses pèches de saison .On sait qu’aujourd’hui de plus en plus d’immeubles sont construits en vitesse,allez conserver des céréales sans pesticide pour peu que vous les ayez achetées en grandes quantités,vous devrez alors ou jeter ou Trixer votre appartements,mites et Cie auront envahi le terrain.On est plus à l’époque de la construction en pierre en tous cas en Suisse avec caves et revêtement à la chaux pour protéger aliments et habits.La seule chose qu’ils aient vraiment réussi à inventer ces mouvements qui font sans doute partie des décroissant sc’est la déconnologie durable seule certitude et les aliments a jeter car moisissant deux fois plus vite