Déclarer, par un raccourci, que la réussite des entrepreneurs doit tout à l’État, c’est bien audacieux, car tous ces services ne proviennent pas forcément de l’État, et ensuite, parce que l’action de l’État, dans ces domaines, n’est pas non plus obligatoirement efficace.
Par Vladimir Vodarevski
Le président US Barack Obama a déclenché une polémique outre-Atlantique, en déclarant, en substance, que les entrepreneurs devaient leurs succès à l’État. En effet, les entrepreneurs bénéficient du réseau routier, des infrastructures électriques, de l’éducation, de services fournis par l’État. Ils bénéficient même de découvertes faites par des recherches financées par l’État. Donc, ils doivent leurs succès à l’État.
Que les infrastructures, l’école, la recherche, soient utiles aux entrepreneurs, nul ne le contestera. Mais déclarer, par un raccourci, que cela signifie que la réussite des entrepreneurs doit tout à l’État, c’est là bien audacieux. D’abord, car tous ces services ne proviennent pas forcément de l’État, ou pourraient être fourni en dehors de l’État. Ensuite, parce que l’action de l’État, dans ces domaines, n’est pas non plus obligatoirement efficace, et que l’interventionnisme étatique produit dans d’autres domaines des effets très néfastes pour l’économie.
Il ne faut pas confondre deux choses: les services fournis par l’État, et l’utilité de l’État. En effet, il est indéniable que beaucoup de services sont fournis par l’État, comme par exemple l’éducation. Ce qui ne signifie pas que l’État est indispensable aux entrepreneurs, mais que ces services, à l’instar de l’éducation, sont utiles aux entrepreneurs. Les services fournis par l’État pourraient être fournis par le privé. D’ailleurs, l’État n’a rien inventé. Que ce soit l’éducation, la prévoyance, l’assurance maladie, les chemins de fer, tout a été inventé par le privé. L’État est venu ensuite, étatisant ces domaines.
Aujourd’hui encore, le privé apparaît comme indispensable. Il intervient dans les infrastructures, comme en matière de téléphonie, et même en matière de sécurité, ou d’éducation. Il n’y a donc pas de domaine propre à l’État.
S’il n’y a pas de domaine propre à l’État en matière économique ou sociale, la première question est donc l’utilité de l’État. Les réponses des libéraux sont différentes. Friedrish August Hayek ou Milton Friedman prônent un rôle à l’État. Les fonctions régaliennes, de justice, de sécurité, mais aussi une partie du financement de dépenses de formation ou un impôt négatif. Les libertariens, comme Murray Rothbard, prônent l’absence d’État.
Cependant, aucun ne dirait que les entrepreneurs doivent leur réussite à l’État. En effet, l’État a besoin des impôts versés par les entrepreneurs, des emplois créés par les entrepreneurs. L’État dépend donc des entrepreneurs, qui créent de l’activité. Dans un monde idéal, l’État est au service de la population, et donc des entrepreneurs. C’est la population, qui en s’unissant, décide, dans un monde idéal, des services que doit rendre l’État, et les finance, librement, toujours dans un monde idéal.
La question de savoir si les entrepreneurs doivent leur réussite à l’État dépend aussi de l’efficacité de l’État, US en l’occurrence, ces dernières années, dans les missions qui lui sont dévolues. le bilan n’est pas très reluisant. Le réseau routier US n’est pas réputé pour sa qualité. Le réseau électrique est en train d’être rénové. Le système éducatif n’est pas terrible. Remarquons qu’aux USA, il faut sans doute entendre État au sens large dans les propos d’Obama. En effet, beaucoup de fonctions sont des prérogatives locales, des États fédérés, ou des comtés, ou paroisses en Louisiane. Ainsi, l’éducation est très décentralisée, tout en bénéficiant de programme fédéraux, comme le No child left behind du président George W. Bush. Quoi qu’il en soit, dans les fonctions qui lui sont dévolues, le bilan n’est pas terrible. Sauf peut-être dans la sécurité.
Mais le gouvernement US a été plus loin que les fonctions qui sont dévolues à l’État par les théories économiques et politiques. Il est intervenu dans l’économie en forçant les banques à prêter à des populations fragiles, par le community reinvestment act, de même qu’il a fixé aux agences Fannie Mae et Freddie Mac des objectifs de rachat de prêts hypothécaires accordés à des foyers à bas revenus (des prêts subprime) ou à revenus modérés. Ajoutons que le président de la Fed, la banque centrale américaine, est nommé par le président US, et que son mandat est renouvelable. Donc, si un président est renouvelé, c’est que sa politique convient au président. Il y a ainsi un lien de dépendance, qui permet d’inclure la politique de la Fed dans la politique gouvernementale. La Fed qui a favorisé la création monétaire, pour soutenir l’économie. Toutes ces politiques ont provoqué la crise actuelle.
L’État se présente comme défenseur de l’intérêt général. mais l’école du choix public a montré que l’État obéit aux intérêts de ceux qui composent le gouvernement, intérêts partisans, et de court terme.
Par conséquent, au vue du bilan de l’État US, la question serait plutôt, est-ce que les entrepreneurs ne réussissent-il pas malgré l’État ? Malgré les déficiences de l’État dans les fonctions qui lui sont dévolues, et malgré l’interventionnisme qui a provoqué la crise?
Obama s’inscrit dans une rhétorique très française: en économie, quand ça va mal, c’est la faute aux entreprises, l’État n’est pas critiquable, et, s’il échoue, c’est forcément qu’il manque de moyens, et non qu’il doit redéfinir son action et son mode de fonctionnement. L’État ne doit jamais se remettre en question.
Les USA sont un pays de débats. Face à quelqu’un comme Obama, il y a un Ron Paul, le mouvement des Tea Party, qui rétablissent les faits. Les propos d’Obama dénote cependant une orientation assez éloignée des valeurs entrepreneuriales des USA. Ils n’ont pas été proférés au hasard, et dénotent probablement l’orientation de la campagne présidentielle : les valeurs de l’entrepreneuriat, de la croissance, de la réussite, défendues probablement par Mitt Romney, et l’interventionnisme, défendu par Obama. Même s’il est un peu tôt, et qu’il ne faille préjuger de rien en politique : les politiciens suivent le vent.
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Sur le web
Beaucoup plus simplement: un entrepreneur, une fois payé pour ses services, ne va pas prétendre que vous lui êtes encore redevable.
Dire que Mitt Romney défend les valeurs de l’entreprenariat, c’est un peu gros. Ce n’est qu’une girouette qui est ok pour l’intervention de l’Etat quand son électorat l’est aussi et pro-liberté lorsque l’électorat est pro-liberté.
Cet article aurait donc été excellent si on aurait remplacé Romney par Ron Paul.
Mais bon, on risque encore de me rétorquer « oui mais tu sais c’est plus compliqué que ça, comme Ron Paul n’a aucune chance d’arriver à la présidence, ben on choisit le moins pire, c’est ce qu’à fait son fils. ».
Ben bravo, belle mentalité. Autant oublier alors les valeurs libérales en France et se dire tous marxistes, puisque « tu comprends ça fait moins peur et on fait comme tout le monde ».
J’aimerai juste dire à toutes ces personnes qui se prétendent libertariens et défendent Mitt Romney d’arrêter de déconner. Soit on est libertarien et on défend le porte-parole Ron Paul, soit on s’abstient . C’est ce qu’ont fait, me semble-t-il, la majorité des libéraux pour la présidentiel française de 2012.
On peut quand meme dire que dans l’absolu on on prefere Romney a Obama…
@Mitch,
Désolé si j’ai été un peu brusque dans mes propos mais je pense que ça ne ferait pas de mal aux américains de se reprendre une bonne tranche d’Obama.
En effet, à la manière de Flamby en France, lorsque la faillite sera inévitable, on aura le choix entre une dictature à la nord-coréenne, ou un Etat de droit à la néo-zélandaise.
Les usa s’en sortiront bien plus prospère après une bonne purge. Pour la France, j’ai encore des doutes.
« C’est ce qu’ont fait, me semble-t-il, la majorité des libéraux pour la présidentiel française de 2012. »
certes, mais entre romney et les candidats français il y a quand même un pas.
Il est certainement pas libéral, mais pas tout à fait à gauche non plus.
M. Obama dispose d’une meilleure lecture de l’économie que vous car effectivement le moteur de toute économie même capitaliste a été l’état. A chaque crise d’ailleurs c’est toujours l’état qui a fait les relances. Les entreprises n’ont fait que suivre en profitant d’abord et en contribuant ensuite. Bien à vous.
M. Obama dispose d’une moins bonne lecture de l’économie que nous car effectivement le moteur de toute économie est l’individu libre. A chaque crise d’ailleurs c’est presque toujours l’état qui est en faute. Certaines entreprises proches du pouvoir n’ont fait que suivre en profitant d’abord et en faisant subir ensuite. Bien à vous.
@TotoBongo bien envoyé ! 🙂
Faudrait qu’on organise les facepalm awards. Je pense que vous avez une chance d’en gagner un.
Faut dire que le poste de président des usa confère à son hôte une omniscience (sic) et une capacité à anticiper ce qui est le mieux pour tous les citoyens, hein. Non?
Bon en revenant à la réalité, il me semble que l’omnisience de staline n’a pas empéché l’urss de se casser magistralement les dents.
Mais bon, on sait tous que la France va sortir grandie grâce à Flamby.
Gutenberg, Watts, les frères Wright, Edison et tous les autres grands inventeurs ont fait immensément plus pour l’économie que n’importe quel politicien. Vous amalgamez les rares bienfaits que peu avoir l’État envers l’économie (paix, sécurité, justice) avec le reste, qui, in fine, ne remplit que rarement ses objectifs mais nécessite toujours de gros sacrifices de la part des entrepreneurs, patrons, actionnaires (qui créent la quasi-totalité des emplois) et autres riches qui auraient eu la mauvaise idée de s’enrichir honnêtement ou de ne pas faire partie des copains de notre si indispensable président. D’ailleurs, c’est bien connu, les économies les plus prospères ont toutes été pensées, que dis-je, littéralement construites par des État assez fort et viril pour oser prendre l’argent là où il est, comme le disent nos si chers voleurs à la sauvette.
L’État n’a aucun rôle économique à jouer, sa seule mission devrait être la défense des libertés de chacun. Aujourd’hui, c’est notre bonheur qu’il cherche, n’en doutons pas. Malheureusement, en ce qui concerne mon bonheur, je suis autrement plus compétent que lui. Mes libertés, par contre, sont bafouées quotidiennement et bien plus souvent par l’État que n’importe quel autre individu, ce qui, de toute façon, ne peut être justifié par sa prétendue nécessité. On notera aussi que l’État est responsable des plus grands massacres toute l’Histoire ce qui ne fait certainement pas pencher le rapport bénéfices-risques en sa faveur.
Paix? vous avez bien dis paix??? si je ne m’abuse ce sont toujours les états qui ont déclarés des guerres jamais des individus. Non les états en générale ont toujours été responsables de toutes les guerres, c’est une des moyens pour eux (avec les crises économiques qu’ils organisent) d’affermirent leur domination sur les individus.
Mais ce sont aussi les Etats qui protègent aussi les populations d’envahisseurs.
Sans État, que sont la paix et la guerre ?
Si c’est un gros conflit armé et violent, la mise en place d’un État (monopôle de la force) peut pacifier la situation. Reste qu’effectivement, les États créent souvent des gros conflit armé et violent…
Jesrad : « Beaucoup plus simplement: un entrepreneur, une fois payé pour ses services, ne va pas prétendre que vous lui êtes encore redevable. »
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Effectivement, ça montre à quel point les gauchistes n’ont aucun respect pour la règle de droit. Ils veulent faire payer non pas selon des critères justes et prédéfinies selon des règles mais à la tête du client. C’est la porte ouverte à tous les abus d’une dictature.
Car non seulement l’entrepreneur a profité des services offerts par la société (tu parles d’un truisme !) COMME TOUT AUTRE citoyen moyen donc il n’y a aucune raison de lui demander de contribuer davantage en se basant sur ce critère « des services offerts ».
Mais en plus, par sa réussite donc les gens qu’il emploie et ses impôts, il a contribué plus à la société, tout naturellement.
Ca voudrait dire que, même selon des critères de justice élémentaires, la société devrait lui rendre et non lui exiger davantage.
Tout entrepreneur est bien content de pouvoir disposer des infrastructures, des services publics et du tissu économique et social mis en place depuis des générations. On ne peut pas critiquer l’Etat et les fonctionnaires et accepter des marchés publics ou compter des fonctionnaires parmi ses clients. La richesse d’une entreprise est le résultat de tous ceux qui travaillent dedans, un patron sans salariés ne peut rien. Il est plus facile de se passer de patrons que de salariés, les différentes expériences d’autogestion l’on prouvé….
Voir:
http://2ccr.unblog.fr/2011/04/22/je-me-suis-fait-tout-seul/
N’importe quoi…
Une entreprise a besoin de managers, pas seulement d’opérationnels…
BOB : « Il est plus facile de se passer de patrons que de salariés, les différentes expériences d’autogestion l’on prouvé…. »
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L’autogestion est un exemple anecdotique de gestion d’entreprise. C’est ce qu’on appelle une exception qui confirme la règle, à savoir le cas ultra-majoritaire de l’entreprise avec patron et salariés.
Votre « preuve » par l’anecdotique est donc un sophisme grossier. C’est un raisonnement ne passerait même pas un test élémentaire de logique. Le reste en découle et est forcément faux.
…et se sont cassées la gueule…
«On ne peut pas critiquer l’Etat et les fonctionnaires et accepter des marchés publics ou compter des fonctionnaires parmi ses clients.»
Et pourquoi donc? Parce que ce sont des clients ? Ne vous est-il pas passé dans la tête que l’argent de l’état provenait d’autres clients ?
« un patron sans salariés ne peut rien»
Un patron sans salarié n’existe pas, de toutes façons. Tout comme un ombre n’existe pas sans lumière.
Alors, il ne reste que l’entrepreneur indépendant.
Maintenant, s’il est si facile de se passer d’un patron, alors dites moi pourquoi il y a tant de chômage ? Pourquoi le modèle d’autogestion ne supplante pas naturellement le modèle de salariat ?
« Un patron sans salarié n’existe pas »
Que faites vous de tous ces gens qui bossent à leur compte ?
<>
Et vous osez critiquer cet article alors que vous profitez de contrepoints !
parce qu’ici c’est le culte de la pensée unique, un autre point de vue vous derange?
BOB : « un autre point de vue vous derange? »
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Non, sinon vous auriez été banni comme ça se passe sur les sites de gauchistes.
Si mon propos était ironique, je crains malheureusement que le votre étaient sérieux :
« On ne peut pas critiquer l’Etat et les fonctionnaires et accepter des marchés publics ou compter des fonctionnaires parmi ses clients »
Le problème c’est que tout le monde profite à un moment ou à un autre de l’État, de gré ou de force. Aussi est-il interdit par la loi de refuser un client parce qu’il est fonctionnaire ; donc selon vous, aucun patron (etc..), si ce n’est personne, ne devrait critiquer l’État, belle preuve d’ouverture d’esprit.
Vous profitez gratuitement de contrepoint, et cela ne vous délégitime en rien pour faire sa critique. Comprenez donc que tous les citoyens, sales riches compris, puissent être parfaitement légitimes à critiquer la chose publique.
Quand je n’aime pas la soupe mais que je suis obligé d’en acheter, qu’une seule marque est disponible et qu’elle est ni vraiment bonne ni totalement nutritive et qu’en plus je suis d’un naturel peu gourmand et qu’à cette heure précise, je n’est vraiment pas faim, cracher dedans n’est plus un droit, c’est un devoir !
Aussi suis-je étonné de la haine (oui, c’est le bon mot) des gauchistes envers les patrons (etc.) puisqu’il leur suffit d’appliquer l’autogestion pour s’en passer… pourquoi ne le font-ils pas massivement ? Peut-être manquent-ils d’esprit d’entreprise, ou est-ce tout simplement beaucoup moins efficace. A moins qu’il ne s’agisse encore une fois encore d’un coup du FBI…
L’État rend la construction de routes et de ponts privés impossible, que ce soit par concurrence déloyale, sur-réglementation ou interdiction pure et simple. Qu’il remplisse correctement ses missions régaliennes avant de racketter les créateurs de richesses et d’emplois, ce serait déjà une première historique. Notre État est faible car obèse, gavons le donc.
Tout entrepreneur est bien content de pouvoir disposer des infrastructures, des services publics
« Encore heureux, vu que c’est lui qui les paie »
non, c’est l’ensemble de la collectivité et proportionnellement ce sont les entrepreneurs qui payent le moins…
http://www.motoclubquebec.com/CMpro-v-p-73.html
@ c’est beau 🙂
des ouvriers ou des employés de base on en trouve à la pelle, je sais j’en suis un…mais des gens qui ont une vision, de l’imagination, du talent il y en a très peu. c’est à eux que l’on doit l’avancement de notre société, pas au troupeau de bourrins qui tire la charrette.
« un patron sans salariés ne peut rien. Il est plus facile de se passer de patrons que de salariés, les différentes expériences d’autogestion l’on prouvé…. »
Si il était aussi facile de créer une entreprise (autogestion ou pas) il n’y aurait pas de chômage. Donc si c’est dur voir très difficile les entrepreneurs sont à l’évidence exceptionnel ne serait-ce que par leur capacité de convaincre les investisseurs et réunir des gens autour d’un projet.
Et pour reprendre ce qu’on dis les autres, les entrepreneurs comme bien d’autres ont payé ces services très, très cher. Il vous serait certainement difficile d’être remplis de gratitude pour un boulanger qui vous ferait payer la baguette 10 euro et aurait endetté votre maison en prime.
Sinon, les propos d’obama sont incroyablement stupides et haineux ; ce mec est une honte pour les états-unis.
Les « entrepreneurs » sont tributaires de l’état, comme l’état est tributaire des « entrepreneurs ».
Services publics, routes, sécurité… Il s’agit d’échanges entre l’état et l’entrepreneur, et entre l’état et les autres parties prenantes de l’entrepreneur ; des échanges qui ne reposent absolument pas sur une relation de type donneur d’ordres/exécutant… ; donc attribuer le succès d’un entrepreneur à l’état est aussi con que de l’attribuer à l’ensemble du secteur bancaire ou juste à l’épicier du coin.
Ce succès provient du fait que cet entrepreneur a pris l’initiative d’identifier des besoins chez ses clients et d’y répondre correctement ; cette initiative ne vient absolument pas de l’état mais bien de cet entrepreneur. Donc le mérite lui revient…
En fait, tout ces propos stupides, c’est exactement comme si le boulanger chez qui je vais, me disait que je lui doit tout parce qu’il me nourrit en me fournissant du pain ; ou inversement, moi qui lui dirais qu’il me doit tout parce que je le nourris en le rémunérant.
Juste une immense bouffée d’orgueil de gens qui oublient facilement qu’ils dépendent eux aussi d’autres individus…
Bref, comme d’hab, la gauche cherche à diviser et à insuffler la haine de l’autre…
Cette rhétorique du « les businessmen doivent leur succès à l’Etat » est d’autant plus idiote dans le contexte américain, où les universités sont en majorité privées et aux frais d’inscription qui coûtent une fortune.
Mais bon, Obama n’a rien inventé, il n’a fait que répéter un « talking point » classique de la propagande étatiste des gauchistes. C’est ce même talking point dont s’était servi l’Union Soviétique pour interdire à tout citoyen de s’échapper du pays, puisque le citoyen doit tout à l’Etat. C’est un président qui vit dans une telle bulle idéologique qu’il ne se rend même pas compte (à supposer qu’il n’en soit jamais capable) à quel point ses propos sont extrémistes.
En fait, ça peut paraître excessif mais cette mentalité étatiste ressemble un peu au fonctionnement d’une secte : la secte (l’état) cherche à ce que toute la vie économique et sociale de ses membres s’articule entièrement autour d’elle, et que ses fidèles (citoyens) lui soient dévoués et entièrement reconnaissants ; les propos d’obama font penser à ce genre de choses…
idiote,stupide:tu n’as que ces mots a la bouche minitax.as tu deja été voir un psychologue?tu sais ça fait du bien
ben a force d’ecouter et de satisfaire les lobbies des grands groupes us ,obama sait de quoi il parle,qui sont ses obligés.c’est cela qu’il voulait exprimer.si vous voulez vos contrats ,votez pour moi
» les rares bienfaits que peu avoir l’État envers l’économie (paix, sécurité, justice) »
Ce sont bien plus que des « rares bienfaits ».
J’ai 5 relations ayant tenté de faire des affaires dans deux pays d’Afrique de l’Ouest et un d’Amérique centrale. Dans tous les cas, ce qui les a fait abandonner après quelques années, c’est l’insécurité juridique (les flics, les juges qu’il faut payer), l’insécurité physique (les menaces constantes d’enlevement, coûts et doutes des gardes du corps, facilement « retournés ») et l’insécurité politique (une fois qu’on a enfin tout le monde dans ses poches, le changement d’un seul ministre, ou d’un militaire, fout en l’air le business plan…).
Donc ne pas minimiser les bénéfices de la paix, de la sécurité et de la justice : si un entrepreneur doit assurer lui-même ces missions, parce que l’Etat corrompu ne les assure plus, il renchérit son ticket d’entrée de manière prohibitive et diminue ses marges.
@ armand
Remarquable pondération !