Doucement mais sûrement, le public allemand se prépare pour une sortie de la Grèce. Ce n’est plus une question de « peut-être » ni de « quand » mais de « pour encore combien de temps ».
Par Richard North, depuis Bradford, Royaume Uni.
Il y a quelques jours, les marchés s’effondraient et remontaient aussi soudainement ; et Ambrose nous assurait que tout allait bien, tout ça grâce au plan de Draghi .
Et aujourd’hui, avec toujours autant de preuve que d’habitude, donc très peu, les marchés s’écroulent à nouveau à mesure que « des doutes surgissent sur les chances d’une action rapide de la Banque Centrale pour soutenir l’économie mondiale et maitriser la crise de la dette de l’eurozone. »
Plus probablement, ce qu’il se passe à l’heure actuelle est le cycle normal de spéculation et de bénéfices-recettes, tout ceci sur un marché calme, et pour la majeure partie initialisé par un algorithme d’ordinateur, les « échanges » encore indemnes de toute main humaine. Les jeunes écrivaillons et autres plumitifs sur-interprètent les données et arrivent à des conclusions aussi maigres que les données sur lesquelles elles sont basées.
Ce qui est indéniable, en revanche, c’est que la crise de l’euro provoque un effet considérable et négatif sur l’économie allemande. Et, toutes choses égales par ailleurs, les Allemands sont prêts à accuser le bazar qu’est l’eurozone. Les beaux jours sont finis pour les exportations allemandes : emploi, production et chiffre d’affaires s’effondrent tous.
Et après qu’Helmut Schmidt ait admis que laisser la Grèce entrer dans l’Euro était une erreur, et que Juncker ait affirmé que voir la Grèce abandonner l’euro serait “gérable”, nous avons Otmar Issing, considéré comme “l’euro-architecte”, reconnaitre que “certains membres” pourraient quitter la monnaie unique.
Dans le meme temps, Die Welt signale que les Grecs sont retors, avec près d’une pension sur 10 qui serait indûmment revendiquée, dans ce qui pourrait être une fraude généralisée.
Les hauts et bas des marchés peuvent causer l’ennui, mais la musique de fond commence à devenir intéressante. Doucement mais sûrement, le public allemand se prépare pour une sortie de la Grèce. Ce n’est plus une question de « peut-être » ni de « quand » mais de « pour encore combien de temps ».
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Article repris depuis EU Referendum avec l’aimable autorisation de l’auteur.
Traduction : Virginie Ngo
Et après la Grèce, viendra le tour de l’Espagne, de l’Italie et de la France.
Mais quelque chose me dit que cette période de faillite sera bien plus courte que pour la Grèce.
Mais j’ai hâte d’entendre les prévisions des autres (sachant qu’il y a toujours une certaine marge d’erreur).
On peut en effet imaginer qu’il suffit d’une première pour que les suivants sortent plus rapidement.
Et si en plus, avec des reformes profondes comme l’Espagne ou l’Italie peuvent en faire (peuple moins revendicateur que le français), on s’aperçoit qu’ils s’en « sortent » mieux qu’avant ça risque d’être le jeu de domino.
Je vois le basculement de la France dans la dictature socialiste. Les politiciens ne lâcheront pas leur pouvoir si facilement et la rage re-distributrice ne faiblira pas. Les mentalités ont été lentement façonnées pendant 30 ans par l’éducation Nationale et les médias à la solde du pouvoir.
Personnellement, je miserais pour une sortie de la Grèce de l’Espagne et du Portugal.
L’Italie je n’y crois pas une seconde, ils ont une production industrielle pour eux et les Italiens comme les Français sont très peu endettés.