Il est dommage que les médias de communication européens ne transmettent pas la réalité des chiffres et ne cessent de montrer les USA comme un pays de délinquants et de criminels, quand la réalité nous montre que c’est justement l’inverse. Depuis les années ’90, c’est nous, Européens, qui sommes en pole position. Pire encore, chaque année s’accentue plus le fossé.
Par Jorge Valín, Espagne
Intéressant « papier » sur l’évolution de la criminalité entre l’Europe et les USA que nous livrent les auteurs italiens Paolo Buonanno, Francesco Drago, Roberto Galbiati et Giulio Zanella : Crime in Europe and the US: Dissecting the “Reversal of Misfortunes”. Voici le résumé :
Contrairement à la perception commune, les crimes aujourd’hui , aussi bien contre la propriété que les violents (à l’exception des homicides) sont plus courants en Europe qu’aux USA […] Nous appelons ce fait « revers d’infortunes ». Dans l’étude, nous étudions l’impact des changements démographiques, de l’emprisonnement, de l’avortement, du chômage et de l’immigration sur la délinquance.
Pour ce faire, sont utilisées les données de séries temporelles (1970-2008) de sept pays européens et des États-Unis. Nous voyons que la structure démographique et de la population et le taux d’emprisonnement sont déterminants quant à l’incitation à la délinquance. Nos résultats suggèrent qu’une politique de réclusion plus dure peut être efficace pour combattre la délinquance en Europe. L’analyse ne fournit pas d’informations sur comment devrait être la politique carcérale pas plus qu’elle ne donne une réponse à la question de savoir si telle politique serait efficace du point de vue coût-bénéfice. Nous laissons cela pour d’autres recherches.
Je suis d’accord avec les données, mais je diverge substantiellement à l’heure de chercher les causes. Dans l’étude, on ne fait aucune mention au processus en cours de désarmement civil de certains pays d’Europe comme le Royaume-Uni et l’Allemagne. Dans le pays anglo-saxon, par exemple, il y a une relation évidente entre l’augmentation de la criminalité et le processus de désarmement qui est mené depuis les années ’90. À ce sujet, lire Los enemigos de los ciudadanos ingleses: Saqueadores, Gobierno y Policía [Les ennemis des citoyens anglais : détrousseurs, gouvernement et police].
Indépendamment de l’étude, il est un fait que tous les chiffres officiels concordent dans cette tendance inverse entre les deux continents. Tandis qu’aux USA, la criminalité s’est effondrée, en Europe, elle ne cesse d’augmenter. Malheureusement, l’échantillon de l’étude s’arrête en 2008. Ici, je note quelques points. Depuis lors, la criminalité aux USA a accentué sa tendance à la baisse et ne semble pas avoir réellement de plancher. Voir El FBI lo vuelve a confirmar: Más armas, significa menos crímenes [Le FBI le confirme à nouveau : plus d’armes signifie moins de crimes]. En Europe, il s’est passé juste le contraire, un an après les données de l’étude (2009), les crimes sur le Vieux Continent ont augmenté de manière très significative, spécialement au Royaume-Uni (où ils sont un véritable problème), en Allemagne et dans les pays nordiques. […] Mais ce qui est réellement préoccupant en Europe, c’est que les chiffres de la criminalité commencent à être élevés (cas de l’Allemagne) et leur évolution, c’est là le plus préoccupant, n’abandonne pas la tendance à la hausse.
Les données sont irréfutables. Tous les criminologues acceptent cette diminution de la criminalité aux USA et l’augmentation en Europe, bien qu’il y ait une énorme divergence sur les causes. À tel point que certains auteurs se sont retrouvés devant le juge pour régler leur différend (cas de Lott vs. Levitt). Il est dommage que les médias de communication d’Europe […] ne transmettent pas la réalité des chiffres et ne cessent de montrer les USA, avec leur presse à sensation et de faits divers, comme un pays de délinquants et de criminels, quand la réalité nous montre que c’est justement l’inverse. Depuis les années ’90, c’est nous, Européens, qui sommes en pole position. Pire encore, chaque année le fossé se creuse.
Pour revenir à l’étude des Italiens, je laisse quelques graphiques impressionnants où l’on indique l’augmentation du fossé entre la criminalité en Europe (à la hausse) et celle des USA (à la baisse). La comparaison montre l’Europe comme agrégée et différents pays, Autriche, France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Espagne, Royaume-Uni ; face à l’agrégat des USA.
« Contrairement à la perception commune, les crimes aujourd’hui , aussi bien contre la propriété que les violents (à l’exception des homicides) sont plus courants en Europe qu’aux USA »
Cette phrase est bizarrement fagotée. Est-ce à dire que les homicides n’ont pas été comptés dans l’étude (on sait à ce niveau à quel point les US sont au dessus de la mêlée)? Qu’est-ce qu’on définit comme crime? Est-ce que cette définition peut changer d’un pays à un autre? Si oui (ce que j’imagine être le cas), comment les auteurs ont-ils réussi à les comparer? De même je me demande si il ne faudrait pas distinguer les crimes par leur importance, un homicide étant il me semble plus grave que d’autres crimes.
@Kamai :
en fait, c’est le mot « crime » qui induit en erreur. il vaut mieux le traduire par « acte criminel » ou plutôt « acte délictueux », et qui comprend les meutres, mais aussi les agressions violentes, les vols, etc …
Les graphiques sont clairs, à part pour les meutres, où les USA restent loin devant, les actes délictueux sont en baisse sensible aux USA, alors qu’ils semblent augmenter fortement en Europe.
Une question que je me pose est celle-ci : est-ce que la possession légale d’armes ne fait-elle pas baisser la « petite » délinquance (comme semble l’affirmer le FBI) et augmenter le nombre de meurtres en donnant une plus grande facilité d’accomplissement de ces actes exceptionnels ?
Si cela était vrai, cela poserait un sacré problème de choix de société : moins d’actes délictueux et plus de meurtres ou moins de meurtres et plus d’actes délictueux ?
Peut-être, en s’inspirant de la justice américaine (moins tolérante qu’en europe) pouvons nous avoir un troisième choix ?
à méditer, c’est un grave sujet de société.
Empiriquement ca semble plutôt être le cas, par contre la question « moins d’actes délictueux et plus de meurtres ou moins de meurtres et plus d’actes délictueux ? » est pour ainsi dire purement intellectuelle, puisqu’aux USA la législation permissive sur les armes à feu – dans les Etats où elle peut être qualifiée de telle – est là pour des raisons historiques et culturelles, et dans le même temps, quiconque proposerait d’assouplir les réglementations içi se ferait clouer au pilori… (A ma connaissance, même les gugus de la Droite Populaire, tout de même assez « passionnés » par les questions de sécurité ne proposent pas celà).
Est-ce en meurtres ou en meurtres par arme à feu pour lesquels les USA sont devant ? N’oubliez pas que le nombre de morts par arme à feu légale est 2x inférieur au nombre de morts par voiture. Faut-il alors interdire la voiture ?
La voiture n’a pas été interdite, simplement de nombreux radars sur les routes ont divisés par deux la mortalité routière !
Faux
« de nombreux radars sur les routes ont divisés par deux la mortalité routière ! »
Prouvez-nous donc le lien de causalité.
Je dirais que la division par deux des accidents mortels sont du a la sécurité croissante qu’offrent les voitures. Je vous rappelle que y’a 15-20 ans, les airbags n’étaient pas exactement monnaie courante.
Au mieux les radars créent une zone plus « sure » autour d’eux vu que tout les automobilistes ralentissent au son de leur Coyote embarqué. Mais sitot le radar passé, les chauffards peuvent chauffer en toute tranquilité.
@MOI
On a le droit d’être suffisament objectif pour remarquer que globalement, sans doute grace au permis à pts et aux radars, la vitesse moyenne à baissée, qu’il y ai des radars ou non sur zone.
Le facteur vitesse étant primordial dans l’arbre des causes et en plus aggravant dans les conséquences, sans parler des chiffres actuels et passés, la démonstration est faite et heureusement maintenant admise par le plus grand nombre.
En Allemagne, il n’y a pas de limitation de vitesse sur les autoroutes, autres que celles explicitement données par un panneau.
La fin de limitation de vitesse signifie pas de limite de vitesse. On peut rouler à 160 sur la file de droite et se faire doubler à 200 sur la gauche. Or il n’y a pas plus d’accidents en Allemagne qu’en France.
Parce que :
– les gens savent conduire sur autoroute (dès que je roule sur une autoroute française, je crains pour ma vie). D’ailleur en France, le chauffard ne semble connaître qu’une vitesse : 90 en ville comme sur l’autoroute …
– les voitures permettent d’atteindre ces vitesses en toute sécurité
– le conducteur est discipliné : on cède le passage au plus rapide au lieu de bloquer le passage sous le prétexte du « j’ai le droit de rouler à cette vitesse donc j’emm… le monde ». Cela s’appelle du civisme. D’ailleurs dans une zone à 30, on roule à 30. Bref, on respecte.
– l’Etat allemand, face au très grand contre-pouvoir des automobilistes, ne peut raconter et faire ce qu’il veut.
Les limitations de vitesse en France sont surtout des occasions de ramasser des sous à bon compte et en donnant mauvaise conscience, surtout lorsqu’il s’agit d’autoroutes.
Par contre les petites routes de campagnes ou les agglomérations qui devraient être sécurisées (limitation de vitesse et surtout aménagement des carrefours), c’est pas folichon dans l’Hexagone …
Bref, l’Etat français culpabilise le citoyen pour encaisser mais ne dépense pas pour sécuriser. Cherchez l’erreur …
« Cela s’appelle du civisme. »
Comment rendre le Français civique?
Et si c’était justement le fait de la justice américaine, bien moins tolérante qu’en europe, qui était le responsable de ces résultats ?
Dans ce cas là, la justification de la légalité des armes tombent à l’eau, tandis que cette légalité semble responsable de nombreux meurtres.
Certainement pas! Le droit aux armes sert aussi à se prémunir d’éventuels abus du pouvoir. Par exemple, d’une justice qui, d’intolérante, deviendrait oppressive.
Très interessant !
Qu’on vole mon portable ou qu’on tue ma mère? Cruel dilemme…
Il aurait été intéressant de mettre en parallèle, un graphique portant sur l’évolution de la population carcérale… :-°
Il y en a un, dans le pdf…
Disons, il parait clair que, sachant la population armée et les peines de prison lourdes, l’individu qui décide malgré tout de braquer va être armé systématiquement. La probabilité de meurtres dans ces conditions (agresseur et agressé armés) parait dès lors plus grande. Tandis que le nombre global d’agressions diminue.
Ca parait logique.
Une autre question m’interpelle : quelle est la raison de tous ces crimes ? Hormis les cas (finalement relativement rares) de folie meurtrière, il s’avère que la majorité des vols et braquages est commis par des toxicomanes en manque ayant besoin d’argent pour acheter leur drogue. (Cf. le rapport, par exemple du Chief constable Richard Brunstrom sur la délinquance au Pays de Galles : http://www.independent.co.uk/news/uk/politics/legalise-all-drugs-chief-constable-demands-end-to-immoral-laws-396884.html). En effet, d’après ce haut fonctionnaire de police, environ 90 % de la délinquance serait imputable au fait que certaines drogues très addictives sont très chères du fait même de la prohibition…
La guerre à la drogue beaucoup plus aggressive au USA pourrait expliquer à elle seule.
Oui, la « guerre » à la drogue est, et on le sait, non seulement une guerre perdue d’avance dans un contexte de prohibition, mais coûte cher tant financièrement parlant qu’en vies humaines. On est exactement dans la situation de la prohibition de l’alcool aux USA dans les années 20.
Mais ce que révèle le rapport de Mr. Brunstrom montre bien la corrélation entre la délinquance et la prohibition, et pas qu’au niveau des guerres de gangs. En gros, et pour résumer, le cocaïnomane, l’héroïnomane ou l’addict au crack ont besoin d’environ 150 à 200 euros/jour pour satisfaire leur besoin. Pourquoi de tels tarifs, alors qu’à la production, ces drogues ne coûtent pas (et loin s’en faut) 1 euro le gramme ? Parce que c’est prohibé. C’est tout. Et toute la chaîne gros trafiquant-dealers-politiciens-flics-douaniers-juges s’en fout plein les fouilles au passage.
Vous ne voyez aucun problème à ce que des vendeurs d’héro puissent circuler librement et en proposer massivement à des gamins en mal de sensations fortes, dans des gammes de prix compatibles avec l’ordre de grandeur de leur argent de poche ( si on suit vos chiffres ) ?
Le problème c’est que les « gamins » qui en veulent trouveront toujours un moyen d’en obtenir.
Aussi, si ces substances circulaient librement, et atteignaient un prix aussi bas, je ne suis pas sur que cela reste une activité très lucrative pour les dealers qui pourront trouver autre chose de mieux a faire pour gagner leur croute.
Enfin je ne sous-estimerais pas le commun des mortels. Si énormément de jeunes fument du tabac et de la marijuana, le reste des drogues s’adresse a un public relativement restreint. Je doute qu’une liberalisation fasse augmenter la consommation de ces drogues en proportion (tous comme les pays autorisant la consommation de marijuana n’ont pas vu la consommation de la substance exploser). Et puis délestées de leur interdit, elles pourraient même perdre en attractivité.
Merci FabriceM pour votre réponse. J’ai deux arguments à faire valoir :
1°) Si l’héroïne est légalisée, les dealers disparaîtront automatiquement : qui irait acheter un alcool de contrebande, alors qu’on en trouve à Carrefour ?
2°) L’exemple portugais, qui a depuis onze ans décriminalisé l’usage et la détention pour usage personnel de toutes les drogues, bien qu’imparfait (il n’y a pas de légalisation à proprement parler), nous enseigne qu’en effet, au Portugal, le nombre de toxicomanes aux drogues dures n’a pas augmenté, voire a diminué pour certaines drogues ; en revanche, le nombre de dealers a explosé, ce qui a amené à une baisse très sensible du prix de ces drogues et le Pays a vu son taux de criminalité baisser très largement depuis.
http://www.contrepoints.org/2011/07/05/33699-bilan-de-10-ans-de-decriminalisation-des-drogues-au-portugal
@BL & AlainLib
D’un côté, j’entends vos arguments, de l’autre, je me dis que dans les milieux ou la circulation de la drogue est quasiment libre, comme le showbiz, et où proportionnellement au revenu de ces gens, la drogue n’est pas chère, eh bien l’usage de la drogue est démultipliée.
Après, c’est l’histoire de l’oeuf et la poule .. est-ce l’accessibilité qui a crée la demande, ou est ce la demande qui est arrivée en premier, via la « culture » du milieu. J’ai envie de croire à la deuxième proposition, mais objectivement je n’en sais rien.
Dans tous les cas, un dealer en liberté est un prédateur en liberté. Et comme pour tous les prédateurs, je pense qu’on devrait avoir le droit de neutraliser ceux qui nous tombent sous la main. Après, on peut discuter de la pertinence d’une chasse à grande échelle par le biais de l’Etat, mais je n’arrive pas à envisager de vivre dans une société ou l’on puisse vendre de la came en toute impunité.
Le différentiel de taux d’homicide entre les USA et l’Europe de l’Ouest est d’environ 3 pour 100,000. Si on le rajoute aux « infractions violentes » l’écart entre les USA et le groupe « représentatif » de l’Europe est quasi comblé et, hormis le Royaume-Uni, les USA restent devant tous les pays européens pour les atteintes aux personnes.
Dans ce cas, la réflexion d’AlainLib semble pleine de bon sens: le taux d’atteinte aux personnes sont globalement les mêmes aux USA et en Europe mais se soldent plus souvent par la mort d’un des protagonistes aux US…
Par ailleurs, je n’ai pas lu l’étude mais les auteurs ont-ils fait un bon exercice d’harmonisation des données statistiques entre les pays. Le taux invraisemblable d’atteintes aux personnes au Royaume-Uni me laisse quelque peu perplexe.
Par contre, l’analyse semble mettre clairement que les atteintes aux personnes sont en croissance dans toute l’Europe. Je ne sais pas si cela permet de conclure quoi que ce soit quant à la législation sur les armes à feu, mais le « modèle social européen » en prend un coup tout de même…
Pour les données sur le taux d’homicide, voici un lien. Apparemment l’étude est récente…
http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_intentional_homicide_rate
« Le différentiel de taux d’homicide entre les USA et l’Europe de l’Ouest est d’environ 3 pour 100,000. »
oh, mais ça fait pas beaucoup ça alors?
et si, plutôt, on disait : « il y a 4 fois plus de meurtre aux USA qu’en Europe de l’ouest ». (1 /100.000 vs 3.9 / 100.000)
ça fait énorme d’un coup…
D’après cette étude c’est environ cela oui. Encore que je l’ai parcourue rapidement sans me lancer dans des calculs de moyenne pondérée.
Par ailleurs, je donne le lien vers les chiffres. Libre à chacun d’aller se faire une idée.
Enfin, je n’ai jamais dit que cet écart n’est pas conséquent. J’ai même affirmé plus haut que, si l’on inclue les homicides, le taux d’atteinte aux personnes est plus élevé aux USA qu’en Europe (hors UK, mais les chiffres cités pour le Royaume-Uni me semblent vraiment lunaires…)
A lire cet article affligeant et certains commentaires, franchement je suis inquiet pour ce site et l’idée que je me fait de la philosophie libérale (qui sait parfois être attractive).
Je m’attend desormais à voir apparaître un article réclamant le rétablissement de la peine capitale !
Ne tombez pas plus bas SVP !
S’il vous plaît ne partez pas. Vous nous manquerez trop.
C’est vrai quoi, Contrepoints ne devrait diffuser que des articles qui provoquent un consensus général (généralement votre opinion) et n’ouvre pas des débats qui ont déjà été réglés par des gens beaucoup plus intelligents que nous tous.
Franchement, Rue89 et ses articles sur les arnaques en Thaïlande et le sexe buccale c’est tellement plus haut.
M’enfin MIA c’est pas en étant condescendant que vous allez convaincre qui ce soit. Le but de ce site est de répandre les idées libérales, pas d’agresser quiconque qui ne partage pas certaines idées dans les articles.
@Citoyen, la pensée libérale est large et contrepoints rassemble des articles de tous horizons, le cadre qui décrit l’auteur permet généralement de situer de quel coté du spectre libéral l’article se situe, et en l’occurence ici nous avons affaire a un anarcho-capitaliste. On aime ou on aime pas.
@BL
Il est rassurant de voir qu’on peut être libéral, intervenant sur ce site, et non condescendant !.
Merci BL
En plus de prendre en compte la population carcérale, on pourrait également se pencher sur la criminalité au Mexique: l’essor des trafiquants de drogues n’est pas anecdotique non plus pour les USA…
Les données de cet article ne font que recouper celles que l’on pouvait déjà lire dans « Amérique, la violence et le crime, mythes et réalités », Alain Bauer et Emile Perez, PUF, 2000; » La guerre ne fait que commencer », Bauer et Xavier Rauffer,2002,Lattes. Rauffer a , par ailleurs dans de nombreux articles, démontré la corrélation entre la répression et l’enfermement aux USA et la baisse avérée de la délinquance. Bauer, président de l’Observatoire de la délinquance a aussi souligné le manque de fiabilité des statistiques très optimistes de la délinquance en France, sous-estimant gravement les dures réalités. Le politiquement correct encore récemment illustré par les propos de Mme Taubira souligne l’écart idéologique d’avec les USA qui ont compris dès la fin des années 70 l’impasse de la non-répression. Pour les amateurs, souvenez-vous des films de cette décennie -dont l’Inspecteur Harry- qui se faisaient l’écho de la difficulté de la Police face aux droits des présumés innocents. De la même façon, les séries américaines récentes se font l’écho du retour à l’ordre par la fermeté coercitive.
Pour illustrer l’épineux problème de la libre détention des armes à feu, il suffit de se référer à la GB qui les a totalement interdites, suite à un massacre d’enfants: les meurtres ont depuis explosé. La France est extrêmement restrictive pour les citoyens pour qui la légitime défense est quasi jamais retenue: vous avez tous pu constater son efficacité dans les banlieues où l’on se chamaille à la Kalashnikov et au RPG 7.
ps: criminalité en Grande Bretagne
http://www.dailymail.co.uk/news/article-1196941/The-violent-country-Europe-Britain-worse-South-Africa-U-S.html
Merci pour les infos René. Reste que si le taux de meurtre a « explosé » au Royaume-Uni, il reste à 1.2 pour 100,000 très comparable au taux Français et largement inférieur à celui des USA.
Ce chiffre et mon vécu de plusieurs années au Royaume-Uni me font largement douter que les atteintes aux personnes y soient réellement 4 fois plus fréquentes qu’en France.
C’est dans ce sens que je me demandais si les auteurs de l’étude avaient réellement fait un effort sérieux d’harmonisation des données statistiques et ne sont pas en train de comparer des pommes et des poires…
( pardon my English, my French is non-existant )
A graph showing the rise of concealed carry permits for pistols in the US as opposed to dropping violent crime statistics in the US is also instructive.
Après avoir parcouru l’étude en question, j’ai un petit doute sur les données utilisées par les auteurs : en gros les publications des ministères de l’intérieur respectifs de chaque pays… publications généralement douteuses car solubles dans l’oxy-politicium qui abonde entre autres en période d’élection (c’est à dire à peu près chaque année)
Les auteurs citent une autre étude réalisée en 2007-2008, dont les résultats se trouvent être disponibles sur le site de l’OCDE :
http://www.oecd.org/statistics/
(section Crime)
Celle-ci étant une étude statistique de victimisation, est moins sujette aux aléas des chiffres publiques. Et les chiffres ne sont pas tout à fait les mêmes.
Le problème c’est évidemment de mettre de coté les homicides, qui sont quand même l’infraction la plus grave (même si ce n’est pas le plus courant). Ce n’est pas quelque chose que l’on peut évacuer par une simple parenthèse.
désolé j ai une trés mauvaise nouvelle , la délinquance la criminalité de toute nature( routière souvant sans condamnationd emprisonement méme avec mort et bléssé grave ) l agresseur jeune a toutes les circontances atténuantes lié a la drogue et non responsable au moment des faits et devient un protégé de la psichiatrie pour d éventuelles récidives cautionné par son protégé médecin voir les faits d actualités la criminalité des jeunes a une excuse la protégé psichiatrie a un bel avenir les faits ne me contredirons pas au dela de 35 ans les crimes sont plus reconus a la criminalité pour la case prison devant les faibles peines de multi récidivites pourquoi voulez vous que sa baisse
aussi bien que le d étenteurs de chiens d attaques en toutes liberté , en derniére exploit une nonagénère se fait dévoré par 2 chiens tueurs , aucune condamnation pour le propriétair des chiens avec témoins a l appuis le fait de détenire des chiens d attaques ne sont pas considérés comme une arme par déstination ,la réglementation n est asolument pas respecté et la loi protége ces d étenteurs d armes par destinations trés peu de ces agressions sont portés a la connaissance , les médiats c es selon la tranche d age des agressurs qui deviennet des héros ou les victimes jeunes qui devienent du sansationel pas prés de baisser je vous le confirme , pour ma part j ai décidé de me protéger avec des moyens de réponse devant se laxisme inquiétant
nul
» il y a une relation évidente entre l’augmentation de la criminalité et le processus de désarmement qui est mené depuis les années ’90. » Avant de vous livrer à une telle inférence, jetez un oeil sur la note de la figure 3b, que vous omettez de reporter avec les graphiques, ce qui, j’ose l’espérer, est un oubli et non pas intentionnel….La définition de « crime » a changé en 1998 en Grande-Bretagne, ce qui explique une bonne partie de l’augmentation. Les chiffres doivent toujours être maniés avec précaution
Je ne sais pas d’où sortent ces chiffres, mais le nombres de meurtres aux Etats-Unis (source FBI) est de 4,7 pour 100 000 habitants soit plus de 16 000 par an ! contre 1,6 en France pour 100 000 habitants soit environ 900 ,les Etats-Unis sont donc plus de 10 fois plus violents que les Français ! Et vous avez près de 1% des Américains en prison ,2,3 millions contre 60 000 en France soit moins de 0,1% . Nous ne voulons pas de la société violente des américains qui commencent d’ailleurs à se rapprocher de l’Europe en faisant plus de programmes sociaux . La prison crée de la délinquance ,toutes les statistiques le montrent depuis 150 ans : un programme social qui permet à un délinquant d’avoir une qualification est plus efficace que la prison humiliante. En France ,70% des détenus ont le niveau scolaire de l’école primaire . c’est victor Hogo qui avait raison : Ouvrez une école et vous fermerez une prison ( école gratuite bien entendu)
walter99 : « c’est victor Hogo qui avait raison : Ouvrez une école et vous fermerez une prison ( école gratuite bien entendu) »
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‘sais pas qui est ce « Hogo » mais il raconte quand même une grosse ânerie : on dépense toujours plus d’argent public (qui pousse sur les arbres bien entendu) pour les écoles et le taux de délinquance augmente chaque année.
C’est con les chiffres !
bon vous avez reconnu Victor Hugo
Prenons le problème par l’autre bout de la chîne sociale: vous savez très bien que les grandes familles bourgeoises ne lésinent pas sur l’éducation de leurs enfants, si l’argent n’était pour rien dans la réussite scolaire ils ne feraient pas cela,ils laisseraient leurs enfants à la rue. La différence avec les pauvres c’est qu’ils n’ont pas les moyens de se payer acadomia à 50 euros de l’heure ,alors il faut un grand service public gratuit et mettre le paquet dans l’éducation ,20 ans plus tard vous avez moins de délinquance .Au Brésil la simple borsa familia a fait plus contre la délinquance que tous les programmes policiers,même le droite le reconnait .Prouvez moi que l’éducation ne sert à rien en coupant les vivres et le toit à vos enfants à 14 ans ,vous les trouverez en prison les années suivantes
Une tite remarque : dans toutes les courbes, ce sont en Europe les pays ultra-libéraux qui plombent (sans jeu de mot…) les résultats de l’Europe. Si on refait ces courbes en comparant les USA à seulement France, Italie, Espagne, allez j’accepte l’Autriche, les USA remontent largement au-dessus. Donc la criminalité est reliée directement au niveau d’in-solidarité et de dureté de la société. CQFD.
Je ne sais pas si vous avez entendu parler du discours pour l’abolition de la peine de mort de Robert Badinter en 1981, bref, nous sommes en train de l’étudier en français (petite info, je suis en 3ème) et notre professeur nous a donné pour sujet ‘vous êtes député et prononcez devant l’Assemblée un discours en faveur de l’abolition de la peine de mort’ et donc, je cherchais le nombre de mort par an mais avant 1981, ce que je trouve dans aucun cite, pour pouvoir en faire un exemple d’un de mes arguments, si quelqu’un a la réponse, peut être peut-il me la passer, merci d’avance (en espérant avoir une réponse!).
franchement je n’aurais pas cru, j’ai toujours pensée que c’etait l’Amérique le pays où il y avait le plus de crime 0.o
A tous ceux qui pensent qu’une augmentation de la répression pénale fait baisser la criminalité: sachez que la tendance de ces 20 dernières années en Europe est justement au durcissement des peines (à quelques exceptions près, dont la France ou la Belgique ne font PAS partie), les statistiques européennes SPACE I le montrent de manière limpide.
Bref, quand on préconise telle ou telle réponse pénale c’est bien de se renseigner avant, histoire de voir ce qui se fait.
pour les homicides, les usa ont un taux 5 fois plus importants que l Europe selon les chiffres que j ai vu. (4,8 contre 1%) Meme si les autres crimes sont importants aussi pourquoi les auteurs ne le mentionnent pas? Les homicides c quand meme le plus important non?
Sur la liste du nombre relatif de meurtres par habitant, les USA sont 3ème en partant du haut. Guère glorieux.
Cependant, si vous décomptez Chicago, Washington D.C., Détroit, et La Nouvelle Orléans, les États-Unis chutent à la 4ème place… en partant du bas de la liste !
ces 4 villes ont toutes au moins 2 points en commun :
1) Elles ont été sous contrôle politique de gauche depuis au minimum 50 ans, et,
2) C’est dans ces villes que l’on retrouve les lois les plus sévères quant au ‘gun control’.