Allaitez au sein, ou sinon…

Le maire de New York est un grand partisan de l’allaitement naturel des nourrissons. Mais il est loin de se contenter d’exprimer son opinion sur la question.

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Allaitez au sein, ou sinon…

Publié le 22 août 2012
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Le maire de New York est un grand partisan de l’allaitement naturel des nourrissons. Mais il est loin de se contenter d’exprimer son opinion sur la question.

Par Steve Chapman (*), depuis les États-Unis.

Michael Bloomberg, le maire de New York, fait très, très attention à ce que vous buvez. D’abord, il vous a interdit de boire votre litre de Big Gulp. Mais ayez bien conscience que vous n’avez pas non plus toute latitude pour choisir vos boissons non sucrées. Il veut aussi vous interdire votre lait infantile.

Le vieil axiome veut que les conservateurs souhaitent tenir l’État loin de votre portefeuille, et les progressistes, loin de votre chambre à coucher. Sur ce dernier point, Bloomberg n’est pas de cet avis.

Tant que vous avez des relations sexuelles, il respectera votre intimité. Mais si par malheur, cette relation aboutit à un enfant, c’est très différent.

Bloomberg est un grand partisan de l’allaitement naturel des nourrissons. Mais il est loin de se contenter d’exprimer son opinion sur la question. Il veut utiliser la force publique pour que ses administrés se conforment à sa préférence.

Le service de santé de la ville a déjà monté une campagne pour promouvoir l’allaitement autour du slogan « Le lait maternel est meilleur pour votre bébé », affiché sur des posters dans le métro et les hôpitaux. La douce persuasion, toutefois, n’a pas abouti à l’unanime conformité que Bloomberg souhaitait. Donc, dès le mois prochain, tous les hôpitaux publics de New York vont appliquer un règlement destiné à dissuader toute mère de contaminer son nouveau-né avec un liquide en boîte.

Si vous voulez utiliser du lait infantile à l’hôpital, il vous faudra le demander à une infirmière. Elle aura l’obligation de vous faire une leçon sinistre pour vous expliquer pourquoi vous faites une erreur. Si vous insistez, le lait sera prélevé dans une armoire fermée à clé, mais le personnel devra enregistrer sa sortie, garder une trace de sa distribution et envoyer l’information au service de la santé. C’est presque plus facile d’obtenir du cannabis.

Dans les hôpitaux d’autres villes, les parents qui sortent de la maternité se voient offrir gratuitement des sacs par des fabricants de lait, contenant du lait infantile et d’autres objets dont ils pourraient avoir besoin. Ce sera interdit dans les 27 hôpitaux de New York qui appliqueront la réglementation Bloomberg. Vous voulez vraiment du lait infantile ? Allez donc l’acheter ailleurs… si vous l’osez.

Cette approche rappelle la vieille règle totalitaire : tout ce qui n’est pas interdit est obligatoire. Si allaiter est sain, pourquoi tout le monde ne devrait-il pas le faire ? Et si quelqu’un choisit de ne pas le faire, pourquoi respecter son choix ? Bloomberg et les groupes qui soutiennent sa politique sont déterminés à arriver à leurs fins, peu importent les souhaits de celles qui portent et alimentent réellement leurs enfants.

Leurs motivations sont sans doute sincères. Toute une série d’études indiquent que les enfants allaités ont un QI plus élevé, tombent moins malades et sont moins enclins à l’obésité que ceux qui ne l’ont pas été. L’Académie Américaine de Pédiatrie, parmi d’autres, exhorte les mères à recourir exclusivement à l’allaitement pour au moins les six premiers mois.

Certains voient même le lait infantile comme une menace sur la santé publique. Le sénateur Tom Harkin (un démocrate de l’Iowa) a proposé d’obliger les fabricants à apposer des avertissements sur les bouteilles de lait infantile.

Mais le lait infantile n’est pas l’équivalent moral des Camel sans filtre. Même si les scientifiques sont presque tous d’accord pour un tas de raisons, les preuves sont moins écrasantes que ce qu’on pourrait penser.

L’éditorialiste du New York Times spécialisée dans la santé, Jane Brody, rapporte que « aucun essai randomisé et contrôlé, qui constitue l’étalon-or de la recherche scientifique, n’a prouvé que les bébés nourris au sein réussissent mieux, au moins dans les pays industrialisés ».

Corrélation n’est pas causalité. La plupart des joueurs de la NBA sont grands, mais jouer à la NBA ne fait pas grandir.

Les femmes qui allaitent sont dans l’ensemble plus éduquées et plus riches que celles qui ne le font pas. Les femmes qui ont le temps et l’envie d’allaiter peuvent apporter davantage d’attention au développement de leurs enfants. De tels facteurs peuvent jouer un rôle majeur.

Mais rien de tout ça n’a empêché la campagne pour l’allaitement de développer un côté moralisateur et punitif. Je connais une jeune mère qui, alors que son bébé réclamait plus de lait qu’elle ne pouvait lui en fournir, s’est sentie coupable d’aller acheter du lait infantile. « J’aurais été moins embarrassée d’acheter des préservatifs », m’a-t-elle dit. « J’ai scanné moi-même le code-barre pour que les caissiers ne sachent pas que je suis une mauvaise mère. »

Les zélotes de l’allaitement sous-estiment les nombreux facteurs qui font que les mères utilisent du lait infantile pour une partie ou toute l’alimentation de leur nouveau-né : la douleur, une lactation insuffisante, les exigences de leur travail ou encore une maladie qui nécessite des médicaments que leurs nourrissons devraient éviter.

Bloomberg ne peut pas connaitre les circonstances uniques et les choix auxquels chaque femme est confrontée. Elle, si. Elles ont même davantage intérêt à ce que leurs enfants se portent bien et se sentent bien. Il devrait avoir un grand respect vis-à-vis de leurs choix.

D’une manière générale, c’est une bonne idée que l’État ne soit pas en permanence sur notre dos. Pas plus que sur le reste du corps.

—-
Paru le 06.08.2012 sur Reason.com sous le titre Mayor Bloomberg : Breastfeed or Else
Traduction : Benjamin Guyot pour Contrepoints.

(*) Steve Chapman est un chroniqueur du Chicago Tribune.

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  • Les USA continuent de s’européaniser de manière dramatique.
    – plus de prélèvements obligatoires
    – plus de règlementations
    – moins de liberté

    Si même aux usa, on se dirige vers la route de la servitude, alors où aller? Peut-être à Hong Kong (malgré la pollution) ou en Nouvelle-Zélande.

    • En Suisse Alémanique, au Canada Anglophone, en Lituanie, …

      • Effectivement, il y en a d’autre (j’exagérais volontairement).

        Il me semble cependant que le Canada est en train également de rouler sur une route légèrement sinueuse à la manière des usa (mais ce n’est peut-être qu’une impression).

        • Ou alors vous vous battez où que vous habitiez contre cette route de la servitude.
          Typiquement, concernant les USA, je suis persuadé qu’ils feront marche arrière rapidement. Pour la France, je suis plus pessimiste, mais bon peut-être que la faillite de l’Etat sera l’électrochoc salutaire…

          • Surtout qu’aux USA, si on veut fuir les gauchistes des côtes, on peut aller s’installer du jour au lendemain dans d’autres Etats libéraux, Texas, Colorado ou l’Amérique profonde. On peut (encore) y voter avec le pied.

          • Nicolas : en effet, où que l’on soit, le combat pour la liberté est inévitable. Il n’a jamais existé de pays parfaitement libre ni où personne ne pousse dans le mauvais sens. Périclès, il y a 25 siècles déjà, disait que le prix de la liberté est la vigilance éternelle. Ca n’a pas changé.

      • @ poney

        En Suisse alémanique, ce n’est pas le cas de tous les cantons: Berne a des taux d’imposition comparables à la Suisse-romande et Obwald était pendant longtemps aussi très taxés.

        À noter que face à la concurrence fiscale des autres cantons de Suisse-centrale, Obwald a drastiquement baissé sa fiscalité avec des résultats très positifs en à peine quelques années… Encore un exemple du bon fonctionnement du libéralisme.

    • Koris : « Peut-être à Hong Kong (malgré la pollution)  »
      ———————————————
      A Hong Kong, on vit plus vieux qu’en France, « malgré la pollution ». C’est con, les chiffres hein.

    • Rien à voir avec une quelconque européanisation : les états-unis en général (et New York en particulier) ont toujours été à la pointe sur ce genre de politique.

    • @Koris,c’est malheureusement ce que tentent de faire en Suisse aussi les eugénistes.Intrusions dans la sphère familiale,la télévision Romande s’y mélant.Tout va beaucoup trop loin même la circoncision qui se doit d’être un acte personnel et qui ne regarde absolument personne d’autre que l’intéressé lui même est mise à l’index.Le fondamentalisme super inquiétant déborde de partout même en europe et c’est super grave ,le temps de l’inquisition romaine a vécu .Il faut absolument que les gens ne se laissent pas abuser par ce qu’il faut bien nommer l’abus d’intimidation odieux chantage qui a la part belle dans un monde ou le monoparental représente à lui seul une ressource économique non négligeable et bien plus facile à manipuler que d’autres

  • « Toute une série d’études indiquent que les enfants allaités ont un QI plus élevé, tombent moins malades et sont moins enclins à l’obésité que ceux qui ne l’ont pas été. »

    Cela reste encore à prouver, le sujet est toujours très controversé… Surtout quand les mères sont très mal alimentées à la base, avec un excès d’omega-6 et une grave déficience en omega-3, des carences en magnesium, zinc et vitamine-D, voire en cholestérol et vitamine B… Carences transmises par leur lait, et ça fait des enfants criards et atteints d’ADD/ADHD, de diabète, etc.

    • Exact Jesrad. Par ailleurs, le fait que la consommation d’alcool est très déconseillée en cas d’allaitement est nettement moins connu que pendant la grossesse, de même que le stress, certains aliments, etc…

      Bref, oui ce sujet est effectivement toujours débattu par les médecins et en aucun cas on ne peut affirmer que l’allaitement naturel est toujours préférable au lait infantile. C’est un absurdité scientifique et une démonstration, presque grotesque, de l’inanité de l’intervention de l’Etat hors de son domaine de compétences strictement régalien

      • Voilà, oui, c’est un triste exemple de plus du danger de confier le moindre aspect de nos vies privées à l’état: il s’empresse d’y créer des problèmes exigeant son intervention toujours plus compulsive.

  • la liberte a ete enterrée aux etats unis, elle a meme sa statue

  • Comme le disais un grand professeur de médecine en France: « les seins ce n’est pas pour les enfants, c’est un jouet pour les papas!! » Il aurait du dire ni pour les enfants ou le gouvernement.

  • Bloomberg est un fou furieux, dommage que NYC n’ait plus Giuliani a sa tête. Je vis aux USA (Colorado) et fort heureusement les Progressistes font moins de ravage ici (à part à Boulder mais c’est presque touchant de les voir évoluer dans leur petit écosystème). J’entendais hier à la radio un ancien « libéral » (gauchiste ici) devenu conservateur faire la différence entre les progressistes et les conservateurs : un conservateur est pour le libre choix et la liberté de ce choix tandis qu’un progressiste fera tout pour vous imposer SES choix de vie et SON style de vie car pour lui il n’y en n’a pas d’autre possible. Je le croirais bien : je n’ai jamais reçu de leçons d’un conservateur par contre je ne compte plus celles des gauchos!
    Petite précision : mon épouse a fait le CHOIX de ne pas allaiter et j’attends encore le premier couillon qui viendra critiquer, surtout que ma petite fille de deux ans et demi se développe vraiment bien et n’a JAMAIS été malade, contrairement à beaucoup d’enfants de notre entourage allaités au lait maternel…

  • Personnellement mon coeur balance. J’aime bien l’idée qu’une mère allaite son gosse, si elle a du lait c’est pas pour les chiens c’est que ça doit servir à quelque chose. Des générations ont été allaitées sans avoir de problèmes. Pour autant je ne dis pas que le lait infantile est mauvais, c’est juste une question de principe j’aurais envie de dire.
    D’un autre côté si la mère n’allaite pas logiquement elle devrait avoir de plus gros seins et ça c’est pas mal. Est-ce ainsi?

  • Ma femme a eu un abcès au sein lors de l’allaitement de notre premier enfant. Elle a fini à l’hôpital pour une semaine à cause de ces imbéciles de médecins qui tenaient absolument à ce qu’elle continue !
    Non seulement, on incite les femmes à allaiter, mais en plus il n’y a aucune information du corps médical sur les risques assez fréquents finalement.

    A lire aussi, un article intéressant sur le discours moralisateur en France pro-allaitement au sein :
    http://www.slate.fr/story/60691/allaitement-sein-biberon-choix-sante-bebe-mere

  • et nous fiche la paix, à nous les mères !
    Ras le bol de cette culpabilisation permanente : il fait faire ceci, faire cela ! La vérité est que notre société ne supporte pas que deux êtres puissent avoir une relation autonome, originale et unique : c’est un trop grand espace de liberté ! J’allaite au sein encore ma troisième fille qui va avoir 2 ans et ce qui m’insupporte le plus c’est que l’on dise d’une mère qui allaite au biberon est une mauvaise mère…Si j’osais je dirais à tout ce petit monde le mot de cambronne !!!

    • Osez, jinkho, osez. Ces gens n’ont plus ni pudeur ni limites, et si l’on ne leur en pose pas, ils ne le feront pas d’eux-mêmes.

      Je rêve un peu plus chaque jour de l’émergence d’une version française du mouvement « leave us alone ».

  • L’allaitement reste étonnemment un sujet de débat social très chaud.
    Quand ma femme a allaité notre premier enfant, née en France, le pédiatre était scandalisé qu’elle puisse encore donner le sein après l’âge de trois mois.
    Pour le deuxième, né en Allemagne, ce fut l’inverse : le pédiatre s’est offusqué qu’elle veuille arrêter après six mois …
    Evidemment, pour nous, le lait maternisé était proscrit, ma femme voulait une transition naturelle du sein aux aliments « solides » (enfin solides mais bien mixés …).
    Le lait maternisé reste un produit de substitution qui peut avoir sa nécessité, mais il reste un palliatif incomplet.
    Le débat se situe souvent à un autre niveau : le rôle des hommes lorsque le nouveau-né arrive, et particulièrement lorsqu’il brâille au milieu de la nuit pour réclamer sa pitance.
    Nous avions les solutions suivantes :
    – je me levais et ramenais le bébé à sa mère puis le recouchais
    – ma femme tirait une partie de son lait et le congelait en petite dosette. Je pouvais donc aussi préparer des biberons au lait maternel en son absence.
    Je crois que dans le cas de New-York, après les excès du matraquage des compagnies alimentaires qui ont habilement surfé sur l’amalgame « femme libérée signifie mère sans contrainte », il y a un excès dans l’autre sens. Dans tous les cas, les mères devraient plus faire confiance à leur instinct qu’aux compagnies alimentaires ou aux politiciens. Il n’y a pas à être pour ou contre le lait maternisé : ce qui compte, c’est ce qui satisfait le mieux la mère et l’enfant.

  • En lisant cet article et certains commentaires (assez ignares), chacun supposé sensé devrait se convaincre d’une forme de marchandisation que promeuvent des fabricants de « lait en poudre » (pour l’infantilisation des consommateurs adultes en quête de quoi ?).
    C’est à cette tendance que s’oppose le « conservateur Bloomberg » !

    [.. la campagne pour l’allaitement de développer un côté moralisateur et punitif.]
    nous scribouille le chroniqueur Chapman ?
    N’est-pas là un des signes de sa propre ignorance ?

    Des scientifiques de la nutrition ont publié que le recours au lait maternel (donc, si possible au sein de la mère) est plein de vertus :

    a) au plan médical (googlelez donc un rien, les ignares) :
    http://www.google.be/#hl=fr&gs_nf=1&pq=galerie%20moli%C3%A8re%20ixelles&cp=23&gs_id=pk&xhr=t&q=anticorps+lait+maternel&pf=p&sclient=psy-ab&oq=anticorps+lait+matrenel&gs_l=&pbx=1&bav=on.2,or.r_gc.r_pw.r_qf.&fp=d0120e27710c8a41&biw=1508&bih=828

    b) dans une relation « tactile », donc d’effets psychologiques propices à la relation chaleureuse mère-enfant (dans les deux sens).
    Alors, hors les cas singuliers sur lesquels quelques-uns font d’un cas une théorie de la nutrition et de psy, faudrait ouvrir vos lorgnettes à 360° ?

    NB : Disant ceci, un de mes enfants dut être nourri par ce moyen « lait reconstitué » (soit un cas singulier, à ne pas convertir en une loi de la nature à systématiser )

    • Quelques problèmes de compréhension?

      On s’en fout que ce soit meilleur ou pas, ce n’est pas le sujet! Le sujet, c’est que l’État respecte notre liberté de choisir NOUS MÊMES! Et ce, même si on se trompe.

      Vaut-il mieux être ignare ou être incapable de comprendre le sens d’un texte, pourtant assez simple?

  • J’ai deux filles géniales, taille mannequin, en pleine santé et, pourtant, je n’ai pas allaité la deuxième (trois semaines pour la première et ça m’a permis de me rendre compte 1. que ça ne me convenait pas, 2. que c’est nettement moins glamour qu’on le prétend et 3. que donner le biberon est aussi très sympa, y compris pour le père). Je vis en Suisse, où l’allaitement est si encouragé dans les maternités qu’il faut vraiment avoir du caractère pour envoyer promener les soignants et leurs théories culpabilisantes (bon, d’accord, ils ne sont pas aussi fêlés que Bloomberg). Mais, généralement, déclarer que mes seins étaient pour mon mari coupait court à tout débat. 🙂

    • Merci pour ce témoignage Sandra!
      Si je puis me permettre, quand vous dites que l’allaitement est « encouragé », vous ne subissiez pas de pression quand même?

      • Non, pas à ce stade. Mais il est très fortement conseillé, au point qu’on vous met l’enfant au sein dans les minutes qui suivent la naissance sans vous demander votre avis. Le médecin qui m’a suivie pendant mes grossesses était apparemment un partisan de la liberté, car il avait bien fait comprendre aux soignants du service maternité que si l’une de ses patientes refusait d’allaiter, ils avaient intérêt à ne pas la harceler. Je me souviens qu’une infirmière s’était d’ailleurs excusée après coup et semblait redouter un « coup de bâton ». Par contre, une amie qui a accouché dans une autre maternité a, elle, dû insister, car ils sont revenus plusieurs fois lui demander si elle avait bien réfléchi à sa décision. En revanche, il ne me semble pas qu’on joue sur la pression psychologique en culpabilisant la femme et en lui servant le discours bateau « c’est ce qu’il y a de meilleur pour votre enfant » avec toute la propagande qui s’ensuit.

  • « aucun essai randomisé et contrôlé, qui constitue l’étalon-or de la recherche scientifique, n’a prouvé que les bébés nourris au sein réussissent mieux, au moins dans les pays industrialisés ».

    Ni de l’intérêt des contraceptifs.

    Ni d’un parachute pour sauter d’un avion.

    Cessez de faire l’enfant.

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