Parvenu à cent jours de pouvoir et rentrant de vacances, le nouveau président se trouve, selon la presse, devant des dossiers brûlants. En fait, ce ne sont que les calamités qu’il a créées ou amplifiées et les solutions en préparation ne feront que les aggraver.
Par Michel de Poncins.
La « République Fromagère » (R.F. pour les intimes), repose sur des principes fondateurs. L’un d’entre eux est le principe des calamités dont voici l’énoncé : « Quand les Hommes de l’État ont créé par leurs agissements une calamité trop visible, ils en créent une deuxième pour la corriger, sans évidemment jamais y parvenir ».
Retenons seulement, parmi d’autres, trois dossiers signalés par la presse avec avidité : la panne de croissance, le chômage et le pouvoir d’achat. Ils sont, certes, imbriqués l’un dans l’autre mais les distinguer facilite l’analyse.
La croissance
Le pouvoir, Ã juste titre, verse des larmes sur la croissance perdue.
Elle est si basse que personne ne la voit plus sous le tapis ! Tout en pleurant, il fait le nécessaire pour la tuer. C’est, notamment par le Tsunami fiscal dont les nouvelles sont chaque jour imprécises et changeantes. C’est comme si le nouveau pouvoir voulait « se tirer une balle dans le pied ».
La chasse contre les riches, contre les entreprises et, contre les pauvres aussi est ouverte perpétuellement. Aux 7 milliards officiellement annoncés, s’en ajoutent d’autres. La destruction de l’économie est aggravée par deux faits. Le supplice fiscal dure depuis des mois, il a commencé dès la précampagne de l’élection présidentielle. La bougeotte fiscale est permanente, personne ne sait comment il sera taxé, les médias annonçant sans cesse de nouvelles mesures. L’idée folle de taxer les entreprises qui auraient l’audace de verser des dividendes a été lancée ! La bougeotte dans les idées annonce les fabuleuses usines à gaz administratives.
Dans cette ambiance, il est clair que les entreprises, seules vraies créatrices de richesse, mettent en veilleuse leurs projets attendant que l’orage passe : pourquoi investir si personne ne sait si l’on tirera parti des efforts consentis ? Il en est de même des particuliers dont les choix ont beaucoup d’importance pour la croissance.
Le pouvoir, conscient du problème, imagine alors des encouragements divers ; or il ne fait qu’aggraver les choses : par exemple, les investissements sont baptisés mensongèrement « d’avenir » dans le cadre du mythique grand emprunt !
Le chômage
Le prophète Jérémie pleurait sur le malheur des temps mais ne le créait pas lui-même. Les lamentos publics sur le chômage ne cessent pas et ne sont pas près de cesser à mesure que les mauvaises nouvelles déferlent. Comme pour la croissance, ces lamentations sont d’autant plus fortes qu’elles proviennent de ceux-là mêmes qui créent le drame, tout en veillant avec soin à y échapper personnellement.
Les chiffres varient chaque jour et le total doit être de 3 millions de chômeurs ; toutes les catégories de la population sont touchées mais surtout les jeunes et les seniors. Le phénomène est ancien ; les pouvoirs socialisants que nous subissons depuis longtemps ont lancé des plans successifs sans aucun succès.
François Hollande agit de même.
En réalité, deux causes principales émergent : la fiscalité en folie que l’on retrouve ici et le code du travail. Pour un patron de PME, chaque décision d’embauche répond à un challenge : produit nouveau, marché à l’extérieur, concurrent agressif, acquisition d’une licence, opportunité à saisir… Le risque est toujours important. Il est très grand pour l’entreprise personnelle ou familiale, car le patrimoine du patron est souvent dans la balance.
Les solutions existent avec, comme pour la croissance un armistice fiscal. Il faudrait enlever de l’inextricable code du travail les mesures dirigées directement contre l’emploi.
Au lieu de cela, le pouvoir a donné un coup de pouce au SMIC, ce qui envoie à coup sûr des travailleurs au chômage, et simultanément il se lance dans la comédie bureaucratique des emplois d’avenir.
Et le bien commun ?
Un autre dossier se trouve sur la table à la fin de ces cent jours : celui du pouvoir d’achat. Que dire de plus ? Écraser les gens d’impôts, les envoyer au chômage ne peut que créer de la pauvreté. Ces politiques détestent tant les riches qu’ils fabriquent des pauvres à tour de bras.
Les politiciens échappent à la rigueur organisée pour les autres. La paupérisation est manifeste et se traduit, notamment, par des salaires tirés vers le bas et par la prospérité inattendue des restos du cœur.
Le président voulait le pouvoir et l’a eu dans sa totalité d’une façon étonnante. Tout seul à la manÅ“uvre, il pouvait et peut encore libérer le peuple français et l’engager sur la voie de la prospérité. Sans attendre un 2013 lointain, il faudrait par une deuxième loi de finance rectificative corriger fermement la calamité de la première.
Bien sûr, un ouragan d’économies serait nécessaire. Il ne faudrait pas chercher des idées du côté de l’administration. Si le président avouait en être dépourvu, nous connaissons les adresses où il en trouverait à foison.
Pour emprunter ainsi la route de la liberté, il faudrait qu’il quitte le rafistolage médiocre. En est-il capable ?
Les pessimistes répondront qu’il est prisonnier de son idéologie et des intérêts financiers de ses amis avides de se partager le fabuleux butin étatique. Une excuse se trouve dans la quasi absence de la prétendue opposition : elle se trouve engluée dans sa philosophie étatiste .
Les optimistes peuvent observer que la réalité va le rattraper et le contraindre à agir dans le sens du bien commun avant l’écroulement final.
Soit, mais dans quel délai et avec quel fracas ?
RT @Contrepoints: Hollande fabrique des pauvres Parvenu à cent jours de pouvoir et rentrant de vacances, le nouveau président se … htt …
Quelques causes probables la paupérisation accélérée:
– l’origine de nos gouvernants m’intrigue: ne s’agit-il pas d’un gouvernement exclusivement composé de « hauts » fonctionnaires? Je n’ai rien contre ce métier pas plus que contre la confédération des honorables artisans pâtissiers. Mais, avouons que ce qui est devenu cette caste auto-sustentée et soit disant omnisciente de fonctionnaires, n’a jamais, JAMAIS, pratiqué ou connu la vie de ceux qui créent la valeur en France. Je fais un pari: la plupart d’entre eux ne connait même pas le prix exact de la baguette ou d’un ticket de métro. Comment attendre de ces gens constitués en caste, qu’elle nous donne ce qu’elle ne possède pas? Depuis quand les tabelions ou les chambellans deviennent rois?
– Sur l’idéologie suicidaire: que dire de plus au sujet de l’internationale socialiste et de ses soldats, à ceux qui ont lu « La route de la servitude » de Hayek? Le Keynésianisme qui est le ressort intellectuel moderne de cette pensée prétend démontrer que le mouvement perpétuel existe. Oui bien sûr. Perpétuel mais plus pour longtemps. Alors au lieu de courgageusement admettre l’erreur et de risquer de perdre les prochaines élections, on s’enferre, on insiste, on pointe du doigt, on accuse, on dénonce, on DIVISE. L’espoir devient un mot obscène. C’est toujours la faute à quelqu’un. Alors on se met à punir, à spolier, à confisquer. Mais que la population ne se rejouisse pas trop vite: à ce rythme, vous les Smicards serez un jour les méchants riches des Rmistes.
La seule limite à cette chute, c’est le fond. La ruine. Je l’ai vue de mes yeux en Argentine en 1999 et 2000. Cherchez sur internet les mots « Corralito » et « Corralon »: l’état Argentin ruiné après des années et des années de dictatures alternée de socialisme avait alors eu la génialissime idée pour éviter l’énorme fuite des capitaux, de bloquer les comptes en banque des particuliers (le corralito) avant de les vider (oui, de les vider) (le corralon). Les Argentins, parmi les plus aptes et compétents et qui le pouvaient encore avaient alors quitté le pays en masse vers l’Espagne et l’Italie, démunissant l’Argentine de sa classe moyenne, ce dont, 12 ans plus tard elle ne s’est toujours pas remise. A qui le tour?
Fonctionnaire n’est pas un métier, mais un statut doublé d’une série de privilèges.
La réforme me semble impossible ! C’est bizarre qu’elle pays nous sommes devenus.
J’en perds même mon orthographe c’est dire !
En Grèce il ont fligué le privé et sauvé la caste de l’ état guerre réformé.
Et vous savez quoi ? les anciens actifs deviennent clodos…
il fera la même chose chez nous !