Un jour, un génie maléfique du sexe a imaginé cette combine : et s’il était possible de pousser les pondeuses à se comporter comme des diffuseurs ? En d’autres termes, et si on pouvait convaincre les femmes que leur meilleure stratégie pour attirer des partenaires pour une vie d’amour et de dévouement n’est pas de se comporter comme des dames de haute vertu, mais comme des trainées ?
Par Greg Swann (*).
Voici deux éléments complémentaires de l’identité génétique de l’Homo Sapiens adulte :
- Les hommes diffusent leur semence.
- Les femmes pondent des Å“ufs.
Hommes et femmes sont fonctionnellement égaux dans la mesure où nous avons à peu près les mêmes capacités. Nous sommes intellectuellement équivalents bien que la pauvreté, la religion et la tradition nous aient empêché au cours des siècles de profiter totalement du potentiel féminin dans ce domaine. Nous sommes politiquement équivalents, de toute évidence. Certaines différences biologiques liées à la sexualité existent : les hommes ont plus de force dans le haut du corps, la circulation sanguine des femmes est meilleure dans le tronc et moins bonne aux extrémités… En dehors de ces spécificités, nous sommes en gros pareils.
Jusqu’ici, rien de très surprenant. Après tout nous sommes de la même espèce, et le modèle XY n’est qu’une variation mineure du prototype XX. Même le sexe masculin, dont ils sont souvent si fiers, n’est rien d’autre que l’appareillage féminin orienté vers l’extérieur (c’est comme ça pour tous les mammifères, la fierté mise à part). Mais dans la mesure où les mâles (mammifères, pas uniquement les Homo Sapiens) sont des diffuseurs, leur stratégie reproductive sera différente de celle des femelles pondeuses.
Les humains sont des créatures réfléchies. Nous avons reçu en héritage un esprit qui dépasse la cognition et la communication purement animales pour penser et nous exprimer d’une manière spécifiquement humaine, à l’aide de systèmes symboliques. Je parle ici de stratégies de reproduction instinctives mais je n’excuse en rien les humains qui se comportent comme des animaux irréfléchis. Bien au contraire.
L’objectif reproductif irréfléchi d’un diffuseur est de diffuser sa semence partout. C’est exactement ce que fait un érable avec ses cascades d’ « hélicoptères » tourbillonnants ou un agave avec sa gousse de graines, un des plus frappants symboles phalliques qu’on peut trouver dans la nature. Pour les diffuseurs, la reproduction est une question de nombres. Ils ne seront jamais à court de semence, et leur meilleure option pour se reproduire est d’en diffuser partout.
Les pondeuses ont le problème inverse. Les œufs et les conditions nécessaires à leur gestation sont très rares. La femelle tortue de mer peut enterrer ses œufs puis s’en aller, mais les mammifères doivent rester pour nourrir leur progéniture. C’est bien à ça que servent ces glandes mammaires d’où notre classe d’organismes tire son nom, leur qualité ornementale chez la femelle humaine n’étant qu’une propriété secondaire. Les pondeuses font des nids et, d’un point de vue pratique, le point le plus important de leur stratégie reproductive n’est pas la reproduction en soi, sauf avec le bon mâle.
Les mammifères sont tous différent, mais la seule espèce qui nous intéresse ici est Homo Sapiens. En outre, nous ne nous intéresseront réellement qu’aux êtres humains, c’est-à -dire les Homo Sapiens qui savent utiliser le langage. On peut défendre l’idée que l’être humain mâle doit sauter sur toute possibilité de se reproduire, tout comme le lézard mâle féconde tous les Å“ufs qu’il rencontre, et que l’être humain femelle doit rejeter tout prétendant car il est peu probable que l’un de ces veaux baratineurs soit à la hauteur du rôle de père. Mais j’ai au moins deux objections définitives à ces positions.
D’abord, l’imprégnation sans fin et l’absence d’imprégnation sont deux stratégies très peu efficaces pour la reproduction des êtres humains.
Ensuite, la plupart du temps, les êtres humains pratiquent le contact sexuel dans d’autres buts que la reproduction.
Qu’est-ce que les êtres humains mâles recherchent dans le sexe ? Une intimité romantique menant à l’orgasme.
Qu’est-ce que les êtres humains femelles recherchent dans le sexe ? L’orgasme (au moins celui du mâle) menant à une intimité romantique.
C’est une question de monnaie d’échange, et j’ai déjà parlé de cela dans le contexte plus large du mariage : il lui promet son affection en échange d’une vie sexuelle épanouie, elle lui promet des relations sexuelles en échange d’une vie affective épanouie. S’ils utilisent le langage pour expliciter les termes de cette transaction, le mariage sera un succès (beaucoup d’amour, beaucoup de sexe, un dévouement sans fin pour l’autre et pour la famille). S’ils ne le font pas, chaque partenaire trompera l’autre à coup de fausse monnaie dès le début du mariage, et ils ne se fatigueront jamais de se reprocher mutuellement leur duplicité.
Mais l’erreur sur la transaction commence bien avant la cérémonie. Si tout ce qu’il veut est un orgasme, l’homme peut se dire qu’il est dans son intérêt de limiter l’affection au minimum nécessaire. De la même manière, si la femme peut recevoir de l’affection en donnant très peu d’orgasmes (voire aucun), elle peut se dire qu’elle fait une très bonne affaire.
Ce dernier scénario (tout dans l’attraction, rien dans l’action) est l’idéal sexuel victorien : les prétendants font la cour de manière courtoise, et la mariée est censée à la nuit de noce être une vierge rougissante. Mais actuellement, nous sommes en plein dans la première stratégie (tout dans l’action, un minimum d’attraction) : les hommes font tout ce qu’ils peuvent pour coucher le plus possible avec autant de femmes que possible en n’offrant que le service minimum en termes de vraie relation sentimentale.
Qui est le responsable ? Les hommes ne font que ce qu’ils se disent vouloir, rechercher les orgasmes. Les femmes ne reçoivent presque plus rien de ce qu’elles espèrent en termes d’affection en échange de leurs relations sexuelles, mais elles sont complices de leur propre dévaluation. Elles ne font que ce qu’elles pensent nécessaire pour attirer l’attention des hommes, mais la triste vérité est qu’elles sont victimes d’un très intelligent coup monté.
Un jour, quelque part, un génie maléfique du sexe a imaginé cette combine : et s’il était possible de pousser les pondeuses à se comporter comme des diffuseurs ? Le sexe chez l’humain n’est pas forcément reproductif, alors pourquoi ne pas imaginer des arguments pour que les femmes abandonnent leur grand pouvoir (celui de se refuser tant que les conditions affectives ne sont pas remplies) et réévaluent leur valeur sexuelle au même niveau, voire en-dessous, que celle déjà très basse que les hommes donnent à la leur ?
En d’autres termes, et si on pouvait convaincre les femmes que leur meilleure stratégie pour attirer des partenaires pour une vie d’amour et de dévouement n’est pas de se comporter comme des dames de haute vertu, mais comme des trainées ?
La révolution sexuelle n’a pas commencé sur le siège arrière de la voiture de papa. Elle n’a pas été déclenchée par la contraception ou le rock ‘n’ roll. À l’origine de la révolution sexuelle, il y a un magma de langage avec des idées conçues pour convaincre les femmes que leur monnaie sexuelle (l’affection) a moins de valeur que celle des hommes (l’orgasme), à tel point que non seulement elles ne peuvent pas négocier une avance d’affection, mais qu’elles pourraient même ne pas être en position d’en réclamer du tout.
Alors les filles se sont mises à sortir, et les garçons ont fini par s’en rendre compte. Affection ? Fidélité ? Respect du lendemain matin ? La vérité, jamais avouée mais évidente pour tous, est dans cette expression : « Baby, maintenant je ne te respecte même pas ! »
Alors les filles s’habillent, dansent, boivent, baisent comme des prostituées, et sont à chaque fois consternées quand les garçons les traitent comme telles, comme des poupées gonflables ambulantes à faire tourner.
Alors les filles se tordent pour rentrer dans ce moule, cherchant désespérément l’intérêt, le hobby, l’attitude, le vêtement qui retiendra son attention, qui saura attirer son regard quelques secondes après qu’il ait fini d’éjaculer. Certaines vont jusqu’à la torture, s’affamant, se rembourrant, vomissant honteusement tout ce qu’elles arrivent à avaler.
Et maintenant nous en arrivons à la grisaille du monde selon Fifty shades of grey, dans lequel les femmes fascinent les hommes en se soumettant à l’humiliation et aux dégradations. La logique ne pourrait pas être plus fausse (« bien sûr qu’il va m’aimer une fois que je l’aurai laissé me traiter comme une ordure »), c’est la même inversion qu’on retrouve derrière toutes ces stratégies stupides de séduction. C’est bien l’objectif recherché : convaincre les femmes que la seule manière de gagner au jeu de l’amour est de distribuer tous leurs jetons.
C’est une erreur.
C’est une stratégie reproductive affreuse, bien entendu. Les hommes développent précisément les traits de caractères qui feront d’eux les pires pères possibles. Les femmes dilapident précisément les qualités (loyauté, fidélité, probité, sobriété, chasteté) qui les rendraient les plus attirantes pour les meilleurs pères possibles. Mais c’est également une erreur en tant que stratégie amoureuse.
Pourquoi ? Parce qu’en réalité, la femme commence le jeu avec les meilleures cartes en main. La monnaie qu’elle détient (le pouvoir d’accorder ou de refuser les orgasmes) a beaucoup plus de valeur pour l’homme que la monnaie qu’elle recherche (l’affection romantique). Il y a d’intéressantes raisons langagières pour ça, mais en voici une purement biologique : elle ne ressent pas d’oppressant besoin physique de fertiliser ses œufs alors que ne pas se débarrasser régulièrement du surplus de semences est douloureux pour lui. Peut-être qu’elle veut un orgasme, mais au bout d’un certain temps il en a besoin.
C’est pour ça qu’il accepte le risque de prendre l’initiative, malgré sa paralysante peur du rejet. C’est pour ça qu’il accepte l’assommant fardeau des conversations ordinaires, du temps passé ensembles, des préliminaires. C’est pour ça qu’il paye les verres, les dîners, les cinémas, les bijoux, les habits, et les voitures, et les maisons. C’est pour ça qu’il écrit des poèmes, des chansons et des histoires d’amour (et d’ardentes lamentations sur l’amour frustré ou refusé).
Les garçons découvrent les filles à 12 ans, ou 16, ou 20. Les filles découvrent les garçons dès l’enfance, et elles apprennent à les manipuler bien avant qu’ils se rendent comptent qu’ils peuvent l’être. C’est pourquoi les franches tentatives de drague semblent si transparentes pour les femmes. Mais c’est aussi pour ça que cette stratégie vicieuse (faire en sorte que les femmes méprisent leur immense potentiel sexuel) a été aussi dévastatrice. Elle pense qu’elle se vend à bon prix (boissons, repas, bijoux, voitures et maisons) et elle comprend trop tard que ce qu’elle a échangé contre ces bibelots a une valeur infinie.
Voici la révélation aveuglante qu’ont les adolescents quand ils finissent par comprendre leur propre pouvoir sexuel : « les femmes veulent de l’amour et du sexe aussi ! »
Voici la révélation symétrique, que les hommes ont réussi à cacher aux femmes pendant toute l’histoire humaine : « les hommes veulent de l’amour et du sexe encore plus. »
Vous voulez une preuve ? Puisqu’ils veulent des orgasmes, pourquoi ne pas simplement se masturber ? Ils le font énormément, mais ce n’est pas suffisant. Ils prétendent dédaigner l’intimité mais la recherchent quand même. Les hommes passent du temps avec des femmes pour lesquelles ils ne ressentent pas d’attirance sexuelle, simplement pour le contact humain. Ils paient des prostituées puis disent louer une petite amie. Ils veulent des orgasmes, leur corps veut se débarrasser du surplus de semence, mais ils veulent aussi de l’affection.
Elles veulent des orgasmes aussi (ils peuvent et devraient être bien meilleurs que ceux des hommes), mais bien moins que de l’affection romantique, ce qui conduit tout droit au dévouement amoureux du mariage.
C’est leur base de négociation, leur rançon pour s’échapper de la dystopie sexuelle des cinquante degrés grisâtres. Tout ce que les femmes ont à faire pour reprendre la main dans l’échange sexuel avec les hommes, c’est ARRÊTER DE S’ÉCRASER !
Quand la femme mettra la barre plus haut pour accéder au sexe, l’homme la relèvera aussi. Son corps insistera beaucoup pour qu’il le fasse, et son esprit s’élèvera aussi devant le défi. Il deviendra un homme meilleur, et il l’aimera encore plus pour cela.
En attendant, bien que la masturbation soit pour l’homme un orgasme de seconde main, une femme qui a appris à la pratiquer efficacement n’a nul besoin de supporter la compagnie d’un veau simplement pour grimper au plafond. Acheter un vibromasseur Hitachi Magic Wand accompagné d’un Gee Whizzard mettra bien vite un terme à ses nuits passées à se dégrader. Si tout ce qu’elle recherche est un (potentiel) orgasme, autant se passer de l’intermédiaire et s’en donner un bon.
Nous sommes des organismes, des animaux, des mammifères, et notre besoin de sexe est d’origine biologique. Mais nous sommes des animaux rationnels, et nous pouvons donc accéder à la pure extase de l’amour en couple. Mais nous sommes aussi des animaux rationalisant, et nous cherchons donc parfois l’amour aux mauvais endroits, pour les mauvaises raisons. Nous pouvons finir par le chercher partout où il n’est pas, et jamais là où il peut être : dans la compréhension mutuelle entre deux personnes qui s’aiment, se désirent, s’honorent et se respectent.
Seul cet amour a au moins une petite chance de devenir un mariage, une famille. Il veut son corps, il veut des orgasmes, mais il a besoin de plus qu’une folle farandole de masturbations frénétiques par proxy. Ce dont il a le plus besoin, et ce dont ses enfants auront besoin, c’est des vertus féminines : loyauté, fidélité, probité, sobriété, chasteté ; ces vertus qu’il rejetait quand il implorait les femmes de s’en dépouiller en même temps que de leurs dessous.
Elle a besoin des vertus de son homme, également, et pas uniquement sa richesse, son affection ou sa fidélité. Le mariage est un moyen pour deux adultes qui s’aiment de cultiver les meilleures vertus possibles chez l’autre. L’attirance, l’admiration et le respect qu’elle a ressenti lorsqu’ils se sont rencontrés ne devraient faire qu’augmenter au fil des années. Tandis que leur amour l’un pour l’autre grandit, et qu’ils grandissent en tant que couple, leur vie sexuelle devrait devenir encore plus aimante, et leur vie amoureuse encore plus sensuelle. Ce n’est pas la voie la plus simple, mais c’est ce que leur mariage peut (et, avec du travail, devrait) devenir.
C’est cet amour qui permet le mieux aux enfants humains de devenir des adultes heureux, sains, responsables et créatifs. Mais c’est aussi l’amour le mieux à même de nous enrichir, de nous ennoblir et de nous passionner, tous autant que nous sommes. C’est l’amour que nous sommes nés pour vivre, et c’est celui qui nous rend dignes d’être aimés en retour.
N’acceptez aucune contrefaçon…
—-
Sur le web.
Traduction : Lancelot/Contrepoints.
Greg Swann est l’auteur de Man Alive! A Survival Manual For the Human Mind.
RT @Contrepoints: Chercher l’amour partout où il n’est pas Un jour, un génie maléfique du sexe a imaginé cette combine : et… http://t. …
Si j’ai bien compris, les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus, à moins que ce ne soit des choux et des fleurs. C’est pourquoi il faut impérativement distinguer les bébés en leur mettant des pyjamas bleus ou roses, selon leur sexe.
Sinon j’aime beaucoup la comparaison avec l’érable. Moi aussi quand je fais l’hélicoptère, ça amuse beaucoup ma femme…
C’est cool de voir que vous savez amuser votre femme. Mais ce n’est pas que pour faire l’hélicoptère qu’elle vous a épousé ?
Oui, mais il s’agit de l’hélicoptère du Négus… (pour connaisseurs)
Il faut impérativement …rien du tout. Fait comme tu veux. Il faut juste être bien conscient des conséquences connues (par exemple : http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_d'Orléans_(1640-1701) ).
Un peu cru et cruel mais la conclusion est bonne
RT @Contrepoints: Chercher l’amour partout où il n’est pas Un jour, un génie maléfique du sexe a imaginé cette combine : et… http://t. …
Article puritain => poubelle
Bof. L’auteur nous offre sa vision de ce que sont des relations homme-femme -entre guillemets- « saines ». Quelle est la votre ?
Jeffrey Bardwell, en quoi cet article est-il censé être puritain, au juste ? Vous n’apportez aucun argument qui justifue votre name-calling.
Je trouve aussi le ton de l’article assez primaire, mais j’adhère également au fond, j’ajouterai même qu’il est très clair qu’une femme qui accepte de se donner en dehors du cadre du mariage se fait… baiser…Â
Et ce n’est pas une question d’être puritain, c’est une question de bien comprendre ce à quoi aspire une femme et quelle est la meilleure réponse à son aspiration. Le mariage est le projet masculin qui répond le mieux à l’aspiration féminine d’affection, d’amour, et de sécurité…Â
Une femme étant un individu, vous ne comprendrez jamais « ce à quoi aspire une femme » mieux qu’elle-même.
@ Sansintérêt
L’individualisme ne confère pas à l’individu la science absolue sur lui-même!
C’est une évidence que nous naissons sans rien savoir de nous-même et que c’est grâce à l’apport des autres que nous pouvons apprendre à mieux nous connaître.
Donc, oui, un homme peut mieux comprendre qu’une femme ce à quoi elle aspire, et inversement… Par contre, il est clair que c’est ensuite à chacun de faire ses choix, bons ou mauvais.
Je m’étais mal exprimé.
« Donc, oui, un homme peut mieux comprendre qu’une femme ce à quoi elle aspire, et inversement…  »
Ce qui est vrai, mais qui ne permet en rien d’affirmer que « le mariage est le projet masculin qui répond le mieux à l’aspiration féminine d’affection, d’amour, et de sécurité… » comme s’il s’agissait d’une évidence et comme si c’était quelque chose qu’il ne fallait pas remettre en question, voir combattre.
@ Sansintérêt
Vous pouvez le remettre en question et le combattre, mais avec quels arguments?
C’est un fait que les femmes recherchent avant tout en l’homme sécurité, affection et d’être aimées.
Or, le mariage est l’engagement public, devant la famille, les amis, les autorités, et même Dieu, par lequel l’homme promet à la femme de la protéger et de l’aimer jusqu’à la fin de ses jours. L’homme ne peut pas donner à la femme plus grand engagement que celui-ci!
C’est donc évident que si tels sont les besoins de la femme, le mariage est bien le projet masculin qui y répond le mieux.
« C’est un fait que les femmes recherchent avant tout en l’homme sécurité, affection et d’être aimées.  »
Non. Comme je le disais, la conscience présente en tout individu implique que nos prédispositions ne soit pas des déterminismes. Mais libre à vous de nier le libre arbitre des femmes.
Déjà je nie de manière tout cours le concept théologique de libre arbitre.
Ensuite, c’est bien un fait parce que non seulement les femmes le reconnaissent pour la plupart, mais en plus elles le montrent clairement dans leur comportement.
« le modèle XY n’est qu’une variation mineure du prototype XX. »
Ceci est loin d’être exacte. Si le chromosome X contient 3 fois plus de paires de base et environs 7 fois plus de gênes identifiés, disposer d’un deuxième X n’apporte presque rien à la femme. Le chromosome Y subit une évolution (sélection) et contient des gênes originaux ; parler de variations mineures du modèle XX me parait outrancier.
Le reste de l’article, s’il n’est pas inintéressant, ne dépasse finalement pas le jugement de valeur. L’auteur n’a visiblement aucune confiance dans le jugement de ses lectrices et dépeint les rencontres d’un soir sous le seul angle d’une femme légère dominée par un homme-testicule. A ce propos, pourquoi tant d’exigence envers la femme et absolument aucune critique de la bestialité de l’homme ainsi décrit ?
L’individu et ses choix, une fois encore, disparait derrière ses prédispositions et ses choix derrière la morale subjective de l’auteur, par ailleurs peu pertinent en ce qui concerne les différences biologiques et comportementales des hommes et des femmes.
La génétique a étudié cette question et c’est bien la théorie dominante : le Y est un X modifié http://en.wikipedia.org/wiki/Y_chromosome#Origin
Mais pour le reste je suis d’accord avec vous
Il est pas mal cet article, même si il sous-estime nettement un point important : « Girls Just Wanna’ Have Fun ». Faire des bébés n’est pas leur préoccupation de nos jours, et ne l’a probablement jamais été (si c’était si naturel –en terme de désir et de comportement — pour elles, les autorités morales de toutes les époques — laics et religieuses — n’insisterait pas autant pour la procréation).
La Nature n’est pas un système parfait répondant exactement à la question de la sélection darwinienne par maximisation de la descendance. On le voit bien dans les caractère physiques des êtres vivants en général (un vaste foutoir plein de hasards), et ça s’applique autant aux comportements humains…
) ne correspond pas
Un élément va à l’encontre de la théorie selon laquelle le sexe est pour la reproduction : comme l’explique Jared Diamond dans Pourquoi le Sexe est un Plaisir, si c’était le cas, alors, comme la plupart des autres mamifères, nous nous accouplerions quand la femme est fertile et pas quand elle ne l’est pas. Clairement le sexe a d’autres fonctions pour la femme et pour l’homme.
Vous seriez bien tristes de devoir attendre ce moment fatidique et sommes toutes bien limite dans une vie humaine femelle!
La nature est parfois bizarre, notamment pour ce qui touche au sexuel ; la chose n’a pas forcément la moindre utilité. Ce peut être un caractère neutre ; ou même négatif, voire franchement négatif (handicapant dans la survie : vives couleurs facilitant le repérage par les prédateurs, encombrante queue gênant les mouvements,…), mais qui démontre une aptitude qui semble favorable par ailleurs.
Mais peut-être que ça « sert », effectivement ; comme calmant par exemple, comme chez le bonobos
Ou bien c’est juste un manque de « finesse » du processus évolutif: le plaisir ressenti chez l’Homme (mais pas que) lors de l’acte sexuel incite les représentant de cette espèce à avoir des relations sexuelles plus fréquentes que s’il n’y en avait pas, ce qui favorise la reproduction de manière globale, même si c’est inutile la majorité du temps (pendant lequel la femme n’est pas fertile).
De plus, chez les quelques espèces les plus évoluées, on constate (me semble-t-il) une perte de l’acuité de certains sens, typiquement l’odorat, empêchant la détection de la période de fertilité de la femelle par le mâle. Le plaisir procuré par l’acte sexuel devient alors une parade contre cette perte d’acuité efficace du point de vue de la perpétuation des gènes.
C’est la conscience qui remet tout ça en question. Chez l’être humain, les prédispositions ne sont pas plus des déterminismes que nécessairement bonnes ou mauvaises. Les femmes comme les hommes sont douées de conscience, ce qui leur permet de mieux se connaitre elles-mêmes et de choisir avec qui elles veulent coucher ou élever des enfants. Prétendre que la tendance actuelle des femmes à coucher le premier soir est le résultat de leur défaite intellectuelle face au hommes (« Un jour, quelque part, un génie maléfique du sexe a imaginé cette combine : et s’il était possible de pousser les pondeuses à se comporter comme des diffuseurs ? ») tient plus d’une théorie type lutte des classes version scientiste que d’une analyse digne de se nom. Que la biologie est une influence sur le comportement, et donc sur leur gestion est une évidence, que les filles faciles soit plus stupides, dégradées ou malheureuses reste à prouver, puisque l’article, par ailleurs intéressant, n’apporte pas grand chose à ce sujet.
@ Sansintérêt
À votre avis, rêve une petite fille de finir en prostituée ou en princesse?
Rêve-t-elle de faire l’amour libre avec le premier venu ou d’être aimée et protégée par un beau prince qui l’emportera sur son cheval blanc?
Rêve-t-elle d’un gars qui va lui dire de se déshabiller et après on verra, ou d’un gars qui va lui dire qu’il l’aimera et la protégera toute sa vie?
« Rêve-t-elle de faire l’amour libre avec le premier venu ou d’être aimée et protégée par un beau prince qui l’emportera sur son cheval blanc? »
A vrai dire, si je puis me permettre, la princesse en haut de sa tour dans les contes pour enfants attend justement de se faire prendre par le premier venu.
@ FabriceM
Il vous faudra revoir vos contes…
La princesse n’attend pas le premier venu, car il faut d’abord vaincre toutes sortes d’obstacles que le premier venu n’arrive souvent pas à surmonter.
La princesse attend le premier qui sera suffisamment courageux et amoureux d’elle pour arriver jusqu’à elle et ensuite la délivrer et la protéger.
Et pas pour lui faire l’amour libre, mais comme le dit souvent la fin du conte: pour se marier, vivre heureux et avoir beaucoup d’enfants…
Il vous semble mal.
Pourquoi cette caractéristique très particulière a évolué chez l’humain, on ne peut qu’émettre des hypothèses. Pour enforcer les liens du couple jour après jour (heure après heure ?). Pour qu’un homme ait beaucoup plus de mal à identifier si un enfant est le sien ou pas ?
Quel article idiot… Il faut vraiment ne rien savoir des femmes et des hommes pour pondre ça.
L’article ne se focalise que sur le besoin naturel d’une femme de trouver un homme qui pourra lui offrir fidélité, affection, et des qualités paternelles pour ses enfants.
Cependant, d’un point de vue évolutif, le besoin féminin est en réalité double: 1. en effet trouver un bon père, maximisant la survie de ses enfants 2. que ses enfants aient les meilleurs gènes possibles, maximisant leur potentiel reproductif et garantissant une grande descendance.
Les femmes ont ainsi un désir double: le désir émotionnel pour un homme « bon » (attentif, fidèle, attachant, serviable, aux bons revenus) pour une relation à long terme, et le désir sexuel plus éphémère pour un homme « sexy » (dominant, bon statut, indépendant, détaché, « bad boy »). Le mieux pour une femme étant bien sûr d’avoir un même homme qui réponde à ce double désir, d’où cette idée de vouloir se trouver un « bad boy » et de le manipuler pour qu’il devienne un pseudo-gentil garçon…
La société a longtemps cherché à réprimer ce second désir et à favoriser le premier. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui dans les sociétés occidentales. Le mouvement féministe, la contraception, et l’état qui prend le rôle du père (aides sociales), sont les forces majeures de ce changement. Les hommes, eux, s’adaptent, en essayant de devenir plus « sexy », souvent au détriment des valeurs qui feraient d’eux de bons pères.
Le mieux pour les femmes étant même d’avoir le sperme du deuxième et la compagnie permanente attentionée du premier pour sa progéniture.
Quand on a fait une étude de groupes sanguins de la population aux USA en 1954, on a fait une découverte fortuite et imprévue : 10% des enfants n’étaient pas de leurs pères.
Quelle énorme erreur: « C’est bien à ça que servent ces glandes mammaires […] leur qualité ornementale chez la femelle humaine n’étant qu’une propriété secondaire. »
Sur la sous-exploitation du potentiel féminin: Ne pas oublier que la fécondité était prioritaire, à cause des mortalités infantile et en couche (qui passa sous 10% avec l’invention de la césarienne), donc par la force des choses, et non par celle des traditions ou religions en général.
Ce n’est pas la victoire sur le christianisme qui a amélioré le sort des femmes occidentales, mais les progrès sanitaires et médicaux.
Le statut des femmes fut de tout temps l’une des principales différences entre islam et christianisme, comme le rapporte Bernard Lewis dans What Went Wrong.
Cette analyse n’est pas la première à montrer objectivement que le mariage monogame définitif (ou à peu près) ménage bien mieux les intérêts féminins que le vagabondage sexuel.
Je note que l’auteur n’hésite pas non plus à souligner que le cadre familial traditionnel en Occident est préférable pour élever des enfants.
Mais j’aurais ajouté que la liberté totale d’avorter, et donc la responsabilité non moins totale de ce choix (alors qu’une femme n’est pourtant jamais enceinte sans la participation d’un homme) est très, très néfaste pour les intérêts des femmes – comparé à une société qui préférerait un enfant abandonné à sa naissance plutôt que tué avant.
Mais il ne faut pas trop dire les vérités qui dérangent, même sur un ton détaché et caustique…
pour ma part j’ai adoré la crudité/cruauté de cet article.