Pourquoi faire de la philosophie ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 2
La mort de Socrate de Jacques-Louis David

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Pourquoi faire de la philosophie ?

Publié le 1 septembre 2024
- A +

De nos jours, la philosophie est devenue un phénomène de masse. Elle est partout : dans les magazines, sur internet, dans les forums, à la télévision, dans les cafés. Le philosophe lui-même n’échappe pas à la starisation médiatique. Souvent d’ailleurs il est invité à s’exprimer sur des sujets qui ne sont pas de sa compétence directe : l’économie, la psychologie, le climat, etc.

 

Mais pour certains, la philosophie est déconnectée de la vie, elle n’est rien de plus qu’une analyse du langage, une spéculation vide sur l’inconnaissable, un jeu intellectuel stérile. De ce fait, la plupart des gens pensent que la philosophie est une perte de temps.

Alors, à quoi sert la philosophie ? Pourquoi des philosophes ?

Comme nous allons le montrer, la philosophie constitue le cadre dans lequel l’homme peut comprendre le monde et agir sur sa propre vie. Elle fournit les outils par lesquels il peut découvrir la vérité et utiliser son esprit pour améliorer sa vie.

 

Le savoir, c’est le pouvoir

Pour les philosophes de l’Antiquité, la philosophie était d’une importance cruciale, une question de vie ou de mort. En grec, philosophie signifie « amour de la sagesse ». La philosophie est donc née comme une étude de la nature fondamentale de l’existence, de la nature de l’Homme et de sa relation à l’existence.

Sans une explication ou une interprétation du monde qui nous entoure, nous serions impuissants à agir sur la réalité. Nous ne pourrions pas agir librement pour préserver nos vies ou les améliorer. Nous devons savoir ce que nous pensons sur les questions philosophiques, parce que nos réponses peuvent influer sur le cours de nos vies. Plus notre vision du monde est correcte plus nous sommes en mesure de comprendre le monde et d’agir en conséquence. Sans cette base solide, toute action devient suspecte.

Dès l’origine, la philosophie n’a jamais eu que deux buts indissociables :

  1. Apprendre à mieux vivre sur cette Terre.
  2. Connaître la vérité.

 

Philosopher est-ce rechercher le bonheur ? Oui, mais dans la vérité. Une idée peut me rendre heureux mais être fausse. Si j’ai le choix entre une vérité et un bonheur, je ne suis philosophe qu’en tant que je choisis la vérité. Autrement dit, la quête du bonheur ne suffit pas à définir la philosophie, qui est amour de la sagesse. Si le bonheur est bien le but de la philosophie, il n’en est pas la norme.

C’est seulement la réalité qui est la norme ultime de toute évaluation. En effet, toute connaissance est connaissance de la réalité. Les notions de vrai et de faux ne sont significatives que par référence à la réalité. Comparer nos jugements à la réalité est le seul moyen de déterminer la vérité objective.

Les idées philosophiques sont importantes parce que la vie est importante et que la vie oblige à faire des choix. Pour que nos choix soient libres, il faut qu’ils soient rationnellement motivés et éclairés. Loin d’être un jeu inutile, la philosophie est donc un facteur fondamental de liberté.

 

La perspective socratique : « interrogez-vous »

« Comment sais-tu ce que tu sais ? »

Telle est, de façon résumée, l’interrogation socratique. Et Socrate a passé sa vie à traquer les contradictions de ses interlocuteurs. Car deux propositions contradictoires ne peuvent pas être vraies en même temps et sous le même rapport. L’une est vraie, l’autre fausse.

Socrate avait aussi pour devise le fameux : « connais-toi toi-même ». Il est important de repérer nos propres prémisses philosophiques. Nous réfléchissons toujours à l’intérieur d’un cadre de principes mais nous ne le savons pas toujours.

La philosophie doit donc d’abord conduire à une réflexion sur soi-même, sur ses propres opinions :

  1. Ai-je une vision du monde, et laquelle ?
  2. Quelles sont mes prémisses ? Quels sont les principes à partir desquels je fonde ma propre vision du monde ?
  3. Quels sont mes arguments ? Suis-je capable de justifier toutes mes affirmations ?
  4. Suis-je cohérent avec moi-même ? Suis-je capable d’assumer toutes les conséquences de ma vision du monde, y compris celles qui peuvent déranger les opinions communes ?

 

Ayn Rand a proposé une belle image de la méthode philosophique :

« La meilleure façon d’étudier la philosophie est de l’approcher comme une enquête policière : suivre chaque piste, indice et implication, de façon à découvrir qui est un meurtrier et qui est un héros. Le critère de l’enquête est dans ces deux questions : Pourquoi ? et Comment ? Si une thèse donnée semble juste — pourquoi ? Si une autre thèse semble fausse — pourquoi ? et comment ai-je pu y croire ? » – La philosophie, qui en a besoin ?

L’Allégorie de la Caverne aussi, racontée par Platon dans La République, nous invite à nous défier des apparences, des idées reçues. La philosophie, dans une perspective socratique, peut donc donner un esprit critique, voire subversif à l’égard de la culture ambiante et des modes du jour.

 

La philosophie est accessible à tous

Tout le monde fait de la philosophie, consciemment ou pas. À la base de toutes les théories philosophiques, il y a des questions légitimes et fondamentales, des questions que tout le monde se pose et qui relèvent d’un besoin authentique de la conscience humaine :

  • Qu’est-ce que l’Homme ?
  • Que puis-je savoir ?
  • Comment dois-je conduire ma vie ?
  • Comment la cité doit-elle être gouvernée ?
  • Quels sont les éléments ultimes de la réalité ?
  • Survit-on à la mort physique ?
  • Les valeurs morales sont-elles réelles ?
  • Sommes-nous libres ?
  • Le monde présuppose-t-il un auteur ?
  • Etc.

 

L’Homme est un animal doué d’une intelligence, d’un esprit ou d’une raison. Par conséquent il se distingue de l’animal par une disposition spécifique à penser et à raisonner. Or, philosopher c’est poser ces questions fondamentales et tenter d’y répondre.

 

La méthode en philosophie

Mais comment faire de la philosophie d’une façon méthodique, étant donné la multiplicité des systèmes de pensée qui ont une certaine cohérence interne mais qui se contredisent la plupart du temps ?

Il faut le reconnaître, il y a beaucoup d’idées absurdes et aberrantes dans l’histoire de la philosophie. Mais ce n’est pas une raison pour la rejeter. Au contraire, plus on l’étudie, plus on est en mesure de réfuter ces fausses idées.

Notre cerveau est un peu comme un disque dur. Il absorbe tout ce qu’on lui envoie, le meilleur comme le pire. Mais si on ne le programme pas, on risque d’en faire une véritable poubelle. Une philosophie non consciente d’elle-même n’évolue pas, par manque de confrontation avec la réalité, mais peut également parasiter nos actes à cause des préjugés et des idées fausses qu’elle véhicule.

Autrement dit, il est nécessaire de définir un ensemble de principes rationnels, formant un système cohérent, que tout homme pourrait adopter, quelle que soit sa religion ou son absence de religion. À la lumière de ces principes rationnels aussi universels que possible, il deviendra alors possible de comparer les systèmes entre eux et d’identifier les systèmes incompatibles avec celui que l’on estime le plus rationnel.

En philosophie, l’argumentation reste la seule façon de garantir autant que possible la vérité des thèses défendues. D’où l’importance de la rationalité. Nos sens sont notre seule façon d’obtenir des informations sur le monde. Mais la raison seule nous permet de comprendre la réalité, de justifier nos affirmations et de maintenir la cohérence au sein de nos connaissances.

 

L’enseignement de la philosophie aujourd’hui

La philosophie au bac est née dans les années 1840 sur le modèle du professeur d’université. On privilégiait alors les auteurs et les textes à l’excès. Dans les années 1960, on a voulu casser ce modèle en privilégiant les thèmes et les notions. On est alors tombés dans un excès inverse : la démagogie.

D’où les deux formes pathologiques d’enseignement de la philosophie en terminale :

  1. Le cours « thèse de doctorat », façon professeur d’université.
  2. Le cours « zapping », ou de pseudo-débats sur des sujets de société finissant toujours par un couplet moralisateur sur le nazisme ou le racisme.

 

La bonne manière d’enseigner la philosophie consiste plutôt à chercher dans le passé des réponses aux questions que nous nous posons. Cela revient à se plonger dans les textes des grands auteurs pour :

  • en saisir les thèses et les arguments,
  • en évaluer la portée,
  • résoudre les questions philosophiques qui se posent aujourd’hui.

 

Il s’agit moins de reconstituer scientifiquement les doctrines du passé que de comprendre rationnellement comment elles peuvent répondre à nos questions, éclairer notre présent. Cette méthode suppose que les philosophes du passé se sont posé les mêmes problèmes que nous et que nous partageons avec eux les mêmes critères de rationalité.

Et le professeur de philosophie est un peu comme un guide de haute montagne : il doit cartographier le paysage, le baliser, proposer des chemins, des portes d’entrée et de sortie. Avec le temps, l’élève pourra se passer du professeur et trouvera lui-même son propre chemin.

Article publié initialement le 1 septembre 2012

—-
Sur le web.

Voir les commentaires (26)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (26)
  • Pourquoi faire de la philosophie, passe-temps qui n’a jamais répondu à la moindre question posée par ce divertissement même ?
    Légitimement: pour jouer avec les mots.
    Et mieux : pour otenir un poste parasitaire de professeur et être payé à vie avec l’argent volé à autrui.

    • Pourquoi ne pas faire de la philosophie alors que
      “L’homme est un animal doué d’une intelligence d’un esprit ou d’une raison”.

      Légitimement: pour ne pas rester au raz des pâquerettes, relever la tête, et comprendre le monde qui noue entoure !

      Et mieux : s’approcher de la sagesse qui nous permet le mieux vivre ensemble, rien que cela.

      • Pour comprendre le monde qui nous entoure, il y a la science.
        Pour s’approcher de la sagesse, il y a la méditation.

        • Il n’y a pas d’oppositions entre :

          sciences et Philosophie
          ni entre méditation et philosophie

          Bien au contraire, ce serait même l’amalgame des deux avec la raison comme moteur.

          Il n’y a qu’à ce référer aux philosophes de l’antiquité !

    • Vous venez de faire un peu de philosophie sans le savoir. Simplement le philosophe est celui qui va tenter de dégager tous les présupposés implicites de vos propos et les mettre en forme dans une argumentation cohérente et rigoureuse.

    • D’ailleurs, c’est connu que historiquement, aucun philosophe n’a eu d’influence durable sur le destin de l’humanité.

      .Ou pas.

  • Oui enfin quand on voit les philosophes et le libéralisme concrètement ça fait un peu peur:
    http://www.forumdephilosophie.com/t1577p150-qu-est-ce-qu-etre-liberal-concretement

  • La réflexion de l’homme sur le devenir de l’homme n’a que deux issues : la philosophie ou la religion – je préfère la première

    • Le devenir de l’homme? Six pieds sous terre..

      Fastoche la filosofi.

      • @gillib
        “Le devenir de l’homme ? Six pieds sous terre..”
        Vous exprimez en quelque sorte les anciens propos d’un philosophe connu :

        “La visite d’un cimetière nous fait prendre conscience de ce qu’est la philosophie”

        Ainsi,tout le monde se pose un jour ou l’autre la question de l’existence de Dieu. Pourquoi existe-t-on ? D’où vient-on ? Où va-t-on ? Y a-t-il une vie après la mort ? Quel sens peut avoir l’existence ?

        À méditer cette citation du philosophe André Comte Sponville :
        “La philosophie n’est ni science ni religion : chacun y cherche une vérité mais ne trouve jamais que la sienne, qu’il confronte à celle des autres.”

      • Qu’en sais-tu, gillib ?
        Ma dentiste viet m’a raconté avoir vécu 6 jours de coma, dont une EMI. Elle est montée dans un endroit sublime et lumineux et où toute souffrance avait cessé.
        Il y avait d’autres personnes sympatiques (parfois un peu trop accueillantes) mais qu’elle ne connaissait pas.
        Ils utilisaient autre chose que les mots pour communiquer.
        Elle voulait rester, mais son instinct de survie a pris le dessus.
        Le retour a été très douloureux.
        Après elle m’a dit : ce ne sont que des mots et je fais au mieux, mais c’est comme si on demandait à un poisson de décrire la vie terrestre.

  • “L’Homme est un animal doué d’une intelligence, d’un esprit ou d’une raison. Par conséquent il se distingue de l’animal par une disposition spécifique à penser et à raisonner. Or philosopher c’est poser ces questions fondamentales et tenter d’y répondre.”
    Philosopher est donc bien le propre de l’homme. Mais que penser de certaines idéologies extrêmement prégnantes qui soumettent des populations entières a des règles spirituelles et sociales qui interdisent toutes pensées libres et différentes ? Jusqu’a interdire de fait La cohabitation entre l’homme philosophe et l’homme soumis ?

  • La vérité existe pas. Elle est tellement manipulée qu’il est impossible de la connaître, quelle que soit le thème.
    Vaccin efficace / non efficace.
    Pollution mythe / réalité…
    Donc, trouver le bonheur dans la vérité est impossible. On ne trouve le bonheur que dans ses convictions et si on prend conscience qu’elles peuvent être fausses.

  • La philosophie et la logique (mathématique) sont l’aboutissement de la formation intellectuelle.

    Elles sont malheureusement reléguées à la dernière année d’études avant le BAC. De sorte que la plupart des bacheliers finissent leur “formation intellectuelle” sans même en avoir saisi les concepts.

    Il faut bien sur apprendre d’abord à lire, écrire et calculer. On cumule les retards, on privilégie les “savoir faire”, les idées toute faite et la distribution de diplômes sans valeur, et pour finir la quasi totalité de la population sort de l’école avec une formation intellectuelle plus qu’incomplète.

    L’homme des cavernes n’avait pas besoin de philosophie ou de logique. Mais l’homme moderne lui est-il supérieur sans cela ?

    (C’est peut-être pour ça qu’il rêve de retourner dans les cavernes).

  • “Dès l’origine, la philosophie n’a jamais eu que deux buts indissociables :

    – Apprendre à mieux vivre sur cette Terre
    – Connaître la vérité”

    En effet, on voit l’importance de la philosophie.
    Merci Damien pour ce superbe cours de philo.

  • Le problème est que pour chaque Ayn Rand, Socrate ou Voltaire il existe 50’000 philosophes pontifiants sur comment faire le bonheur des autres malgré eux.
    .
    C’est même une activité première, voir la clé d’une bonne carrière médiatique et un philosophe qui n’est pas lu est comme une botte de pluie au fond de l’océan.
    Comme Dieu chez Laplace, je dirais que c’est un métier dont toute société libérale peut parfaitement se passer, les bases de la philosophie réellement intéressante ayant été posée depuis très longtemps, il n’est pas besoin de gloubiboulgué ad vitam surtout si c’est pour expliquer une fois de plus, une fois de trop que le bonheur n’est pas dans la liberté ou pour réintroduire le marxisme sous un autre angle.
    .
    Il arrive que certains contemporains soient très originaux et intéressants, mais ils sont rares et souvent méconnus.

  • Il y a-t-il une evolution par enrichissement d’époque en époque des systèmes philosophiques, l’un se nourrissant des précédents, comme on peut le voir en sciences. Non tout philosophe nouveau s’empresse de vous faire comprendre qu’avant son fleurissement ne regnaient que ténèbres et confusion.
    Personnellement je trouve qu’il y a plus de “philosophie” dans par exemple Kundera, Houllebecq ou certains auteurs comme Jack London que chez beaucoup de professionnels du Logos ,universitaires payés par nos impots.

  • Quatre remarques :

    – excellent article, tout est dit ;
    – j’ai eu la chance, au lycée, d’avoir eu un prof’ de philo qui nous a encouragés à lire Ellroy, ce qui ne m’a pas empêché d’avoir 6 à l’épreuve philo du bac (loule) ;
    – les couplets sur le nazisme et le racisme sont nécessaires, à condition qu’ils ne soient pas moralisateurs ;
    – un ami philouzof (le mot est de lui) m’a dit :

    “Quand Socrate dit savoir qu’il ne sait rien, ce savoir-là, c’est plutôt une certitude.

    J’ai entendu Thich Nhat Hanh dire : Socrate devrait plutôt dire qu’il est simplement conscient de ne rien savoir.

    On peut simplement savoir qu’on fait qqchose de mal, et continuer à le faire, mais si on en a conscience, on arrête. C’est à mon avis le véritable sens du message du Christ : pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. Cad qu’ils n’en ont pas conscience.

    Le verbe savoir a plusieurs sens, et on ne peut savoir ces sens qu’en essayant, en faisant travailler sa tête sans se prendre la tête, pas en ressortant des citations, et c’est là que ça devient intéressant”.

    Ma réponse : Oui en effet, quand ça devient chiant, c’est mauvais signe, je trouve.

  • La philosophie telle qu’on la conçoit chez nous commencé en Grèce pour expliquer le monde et son fonctionnement sans faire intervenir les Dieux, cet aspect de la philosophie n’a plus de sens actuellement la science a remplacé le discours. Si un philosophe veut bien nous expliquer le sens “profond philosophique” d’une discipline scientifique il faudrait au moins qu’il ait un sérieux bagage dans ce domaine sinon ce n’est que de la tchatche.
    Tout ça pour dire qu’il n’y a pas de méthode philosophique toute personne examinant rationnellement quelque chose ( même un soi-disant problème philosophique) en appliquant les règles de causalité sans chercher à tricher à dissimuler les faits et les conséquences devient de ce fait un philosophe.
    Puis surgit la métaphysique alors là c’est le domaine privilégié des philosophes du discours obscur des disputes universitaires où l’on n’a rien à apprendre si ce n’est perdre son temps ceci a brillamment été démontré par Kant.
    Profitons de la vie apprenons à vivre heureux et relisant les philosophes antiques

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Durant de nombreux siècles, l'éducation a été assurée par des organismes privés où le contrôle des parents fut important, et qui n’ont pu se développer qu’en fournissant une éducation de qualité.

 

Les défauts du système d'éducation nationale

À l’heure actuelle, soutient Milton Friedman, les écoles américaines ne sont plus des endroits de savoirs, elles sont au mieux des lieux qui permettent aux jeunes de ne pas traîner dans la rue. Lorsque vous entrez dans l’une d’elles et que vous devez passer par des détecteurs de métaux... Poursuivre la lecture

De nombreux égalitaristes et socialistes affirment que la liberté n'a de valeur que pour ceux qui ont le privilège de disposer du libre arbitre. Ils affirment que de nombreuses personnes vulnérables sont dépourvues de libre arbitre et que, par compassion pour ceux qui sont pris au piège de circonstances malheureuses sans qu'ils y soient pour quelque chose, l'État devrait donc intervenir pour les aider, même si de telles interventions portent atteinte à la liberté individuelle. Ces arguments reflètent une mauvaise compréhension du libre arbitr... Poursuivre la lecture

3
Sauvegarder cet article

Ludwig von Mises tente, dans L'action humaine, de réconcilier deux arguments sur la charité qui vont dans des directions opposées. Le premier est que certaines personnes ne peuvent survivre sans recevoir d'aide : à moins que la loi ne leur garantisse une telle aide, elles dépendent des dons charitables des plus aisés.

 

Article original paru dans le Mises Institute.

« Dans le cadre du capitalisme, la notion de pauvreté ne concerne que les personnes incapables de se prendre en charge. Même si l'on ne tient pas compte ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles