Mathieu Laine : la droite doit changer de logiciel intellectuel !

Après le départ de Nicolas Sarkozy, quelle refondation pour la droite en France aujourd’hui ?

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Mathieu Laine : la droite doit changer de logiciel intellectuel !

Publié le 14 septembre 2012
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Après le départ de Nicolas Sarkozy, quelle refondation pour la droite en France aujourd’hui ?

Par Mathieu Laine.

Extrait. Article intégral sur le site du Monde.

Élue confortablement en 2007 sur une promesse de rupture, la droite a perdu, en 2012, de ne l’avoir réalisée. Aujourd’hui, elle doit véritablement rompre non seulement avec les vieilles recettes qui ont creusé son tombeau, mais également, et avant cela, avec son logiciel intellectuel.Sur le plan des références intellectuelles, la droite doit, dans un premier temps, se réconcilier avec la confiance dans l’individu. Le sarkozysme, qui est un ultra-constructivisme, a péché par surinterventionnisme. En cela, il était certes incontestablement de droite. Mais pas une droite moderne : la droite réactionnaire, héritière de Louis de Bonald et de Joseph de Maistre, défiants à l’encontre de la liberté et confiants dans « un roi tuteur » d’un peuple incapable de se gouverner lui-même.

Et il était également incroyablement de gauche. De ce socialisme ancien, obsédé par le mirage de la justice sociale, convaincu hélas que la relance, dont on a fait des « plans », est forcément keynésienne et passe par une demande nourrie de fonds publics. Le résultat est connu : la bulle de la dette privée s’est transformée en bulle de la dette publique, la fiscalité s’est accrue, l’effort et l’innovation ont, en conséquence, été pénalisés, la croissance s’est éteinte, le chômage a retrouvé ses courbes ascendantes, le poids de l’Etat a augmenté. Et Nicolas Sarkozy, malgré et sans doute à cause d’un durcissement nationaliste-protectionniste, de la promesse de faire lui aussi payer des riches qu’il irait même chasser au-delà des frontières et celle de nous protéger tous contre les malheurs de la vie, a échoué.

La suite sur le site du Monde

Mathieu Laine vient de publier le Dictionnaire du libéralisme (Larousse, 720 p.).

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  • Sarkozy, héritier intellectuel de Bonald et Maistre. Voilà qui est plutôt audacieux. Pour ma part, dans son populisme, je le pense héritier d’Aristophane, et dans son bellicisme lybien, des accents de Xénophon. Sa petite taille évoque quant à elle Alexandre, bien entendu (ce qui place mécaniquement Guiano dans la position d’Aristote). Tout en restant incroyablement de gauche.

  • Style un peu lourd… trop de mots en ..isme

  • Il n’y a pas à débattre sur ce que doit être la droite en France : l’ump est une annexe du PS et le FN parle de justice sociale. La

    On s’en doutait depuis qqs temps : dans tous les pays, la droite a des composantes conservatrices nationales ou libérales (économiquement).

    En France la « droite » est étatiste, progressiste et internationaliste.

  • D’où vient cet entêtement à tenter d’associer la droite au libéralisme ? Le PS et la droite proposent le même produit: le conservatisme. C’est leur cible de clientèle et leur positionnement marketing qui sont différents. Le but est identique: s’approprier les manettes lors de la chaise musicale électorale pour faire joujou et arroser les copains au passage.

    Pourquoi cela changerait-il ?

    Leur demander de changer de logiciel c’est leur demander de renoncer par eux-même à la raison de leur existence et à leur fond de commerce.

    Autant demander aux chasseurs de changer de logiciel en décrétant eux-même l’interdiction de la chasse.

    • Je ne comprends pas : en quoi la gauche est-elle conservatrice ?

      • il a parlé du PS, pas de la gauche….
        le PS veux conserver les emplois existant, il tape sans vergogne sur tout ce qui est nouveau (bouh le méchant free qui détruit les emplois), il a une position dure sur l’ordre moral (abolition de la prostitution, « morale laique » obligatoire, mariage pour tous). Par ailleurs la généalogie de TOUS les candidats du PS à la présidentielle sous la Vieme république est sacrément parlante : ils tous une éducation et des conceptions politiques d’extrême-droite (comme la haine de l’argent notamment).
        A coté de ça, il subsiste un peu de la gauche, productiviste et progressiste, au sein du PS (mais ce ne sont pas forcément les éléments les plus sympathique, y compris pour un libéral) ; des gens qui sont pour l’exploitation du nucléaire, du gaz de schiste, une politique industrielle extensive, etc.

  • J’ai interpellé récemment une députée UMP (une qui a survécu aux élections) sur le fait que sous le gouvernement précédent les impôts avaient déjà massivement augmenté, les socialistes ne faisant que rajouter de la pression, et que les dépenses restaient à un niveau himalayen. J’ai suggéré que l’on retrouve un niveau de dépenses de 45 % de PIB au lieu de 55 %, pour s’aligner sur l’Allemagne.
    Réponse de la députée: ah mais, nous avons un « modèle social » exceptionnel que n’ont pas les Allemands. Faut bien le financer.
    Quiconque a visité l’Allemagne, l’Autriche, les Pays-Bas et d’autres pays voisins n’a certainement pas eu l’impression de passer par des déserts culturels, sanitaires ou sociaux. Eux aussi ont des services publics, des lois sociales, mais souvent moins chers et aussi efficaces, parfois plus.
    Il est quand même désolant de voir des élus UMP reprendre à leur compte une des rengaines les plus éculées de la propagande socialiste: en France, on paie beaucoup d’impôt, mais on est tellement mieux qu’ailleurs !
    Donc, quand la droite reviendra au pouvoir (ce qui, au train où vont les choses, ne prendra même pas cinq ans), on retombera dans les mêmes atermoiements, absences de choix, absence de volonté, absence de courage, absence d’idées, que sous les ères Chirac et Sarkozy, une sorte de social-corporatisme tiédasse, vaguement imbibé de keynésianisme.
    Ca me rappelle ce qu’a vécu la Grande-Bretagne, avant l’arrivée de Thatcher, passant tous les quatre ans du travailliste Wilson au conservateur Wilson, par un mouvement pendulaire, pendant que le pays s’enfonçait toujours un peu plus dans la crise, le chômage et la pauvreté.
    Ca ne va pas sous Hollande? un petit coup de Sarkozy ou de Fillon. Ca ne va toujours pas ? un nouveau petit coup de Hollande, et ainsi de suite jusqu’à la fin des temps….
    Non, la France mérite mieux que cet abonnement à la médiocrité.

  • la gauche et la droite sont des étatiques ,pour la gauche cela s’appelle
    du socialisme pour la droite cela s’appelle de l’interventionnisme

  • C’est terrible de vouloir que la droite franchouille soit libérale, ce qu’elle n’a jamais été.

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