Plan de relance et opération PSA : combien coûte la création d’un emploi ?

Au vu des données du plan de relance 2009, est-il raisonnable de vouloir « sauver » les emplois de PSA ?

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Plan de relance et opération PSA : combien coûte la création d’un emploi ?

Publié le 23 septembre 2012
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Au vu des données du plan de relance 2009, est-il raisonnable de vouloir « sauver » les emplois de PSA ?

Par Aster.

Pour trouver quelques données autour des dépenses et création d’emploi du plan de relance de 2009 ou d’autres données publiques vous pouvez aller jeter un œil sur data.gouv.fr. La plupart de ces données ne sont utilisables que pour des traitements manuels malheureusement, mais c’est déjà un premier pas en avant vers la transparence de l’utilisation de votre argent.

Avant de penser à « sauver » PSA Peugeot Citroën, regardons un peu le bilan du plan de relance de 2009, en termes de création d’emploi.

Le document fait le distinguo entre emploi sans et avec effet de levier, je suppose que cet effet de levier doit tenir compte d’un impact vis-à-vis de sous-traitants qui générerait des créations d’emploi indirectes.

Durant ce plan de relance, la création d’un emploi (effet de levier compris) a couté 145 000 € (je n’ai utilisé que les investissements pour lesquels les chiffres de création d’emplois sont indiqués), c’est-à-dire que pour créer un emploi, il a fallu en moyenne investir 145 000 €. Ceci représente environ 6 ans de salaire chargé pour quelqu’un qui touche un peu plus que le SMIC (disons environ 1 200 € net par mois). Si l’on compte uniquement l’argent disponible en fin de mois, on arrive à 10 ans (1 200 x 12 = 14 400 € par an).

Soyons honnête, l’État rencaissant une partie importante des charges, considérons 6 ans de salaire. Est-ce que ces emplois dureront ne serait-ce que 6 ans que l’on puisse estimer que l’investissement aura été plus productif que de simplement avoir eu quelques chômeurs de moins ? Et même si c’était le cas, un chômeur peut trouver un nouvel emploi (en moins de 6 ans), mais dans des activités productrices de richesse cette fois. Il peut même finir par devenir entrepreneur parfois.

Résumons :

  1. Une activité économique n’est pas rentable.
  2. Ne souhaitant pas avoir la charge de chômeurs, on finance cette activité en la subventionnant (comme on prévoit de le faire avec PSA) ou bien en lui créant du « travail artificiel » comme on l’a fait à travers le plan de relance de 2009.
  3. On se doit d’exclure toute idée qu’il s’agit d’un investissement. S’il est légitime de dire que faire des routes en Afrique est un investissement de long terme, c’est plus douteux en Europe où il s’agit de refaire des routes, quand il ne s’agit pas tout simplement de faire des ronds-points avec des parterres de fleurs versaillais. Notons qu’il y a autant de rond-points en France qu’en Australie, Angleterre et Allemagne (réunies bien sûr).
  4. En définitive on fait un chèque pensant « amorcer l’économie », mais l’amorçage coûte bien plus cher que ce que coûterait les dommages desquels il est censé nous protéger.

Au-delà de mon libéralisme forcené, je pense qu’on peut légitimement se poser quelques questions : l’État n’interviendrait-il pas uniquement pour légitimer une position de « sauveur » ? N’y aurait-il pas une position purement idéologique à affirmer qu’il vaut mieux un travailleur subventionné qu’un chômeur ? Le travail est-il une fin en lui-même ou vise-t-il la production de richesse ?

—-
Sur le web.

Voir les commentaires (9)

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  • Très bonne analyse . L’essentiel des « investissements pour l’avenir » est réalisé sous forme de rond points , voies de bus , suppression de places de parking , ajout de feux tricolores.
    Grace à ces investissements il faut ainsi 45mn de déplacements là ou 30 min étaient suffisantes il y a 5 ans .
    C’est mon cas à Lyon et les transports en commun ne permettent toujours pas de me rendre de mon domicile à mon lieu de travail : on a pas assez « investi pour l’avenir » !
    Bref faut arreter et vite!

  • bof, constructivisme + dirigisme + corporatisme rien de nouveau.

    et puis l’argent coule à flot pour l’état vu que visiblement les citoyens redemandent encore de l’impôt (taxons les riches !)

    l’essentiel pour eux est de montrer qu’ils combattent ce qu’ils appellent la « mondialisation » (car dès qu’il y a une fermeture ou une faillite c’est sa faute)

  • Excellente analyse en effet, qui révèle bien ce que sont les fameux libéraux : une caste qui cherche coûte que coûte à protéger ses intérêts économiques, au détriment du peuple qu’elle haït, car représentant un coût pour elle. Le libéralisme, c’est ceci : la richesse pour certains, et la misère pour TOUT le reste. Vite, débarrassons nous de cette idéologie moribonde, faite uniquement pour défendre les intérêts des plus riches qui méprisent et détestent les autres !

    • Mmh ca sent troll à plein nez ici. Pouvez-vous expliquer par quels mécanismes économiques « Le libéralisme, c’est ceci : la richesse pour certains, et la misère pour TOUT le reste. » ? Merci d’avance

    • « Vive le communisme »
      Déja faut oser avoir un pseudo pareil, allez voir dans certains pays communistes,par exemple le Laos combien les pouilleux qui dirigent ce pays adorent leur peuple et s en foutent plein les poches
      et vous verrez que ce que vous dites « une caste qui cherche coûte que coûte à protéger ses intérêts économiques » prend tout son sens la bas.

    • Si vous étiez communiste, pour de bon, vous suivriez l’excellent conseil de Lio : monter votre association de communiste vivant selon l’idéal communiste, puis en faire la pub en montrant combien ça marche bien et que tout le monde est heureux, prêchant par l’exemple.
      Mais là, au lieu de ça, vous venez juste vomir votre bile plutôt comique, et ce, sur un site libéral… Que penseriez vous d’un type qui viendrait vomir sa haine des homo sur les forum de Têtu ? que c’est un type un peu dérangé, probablement homo refoulé. A votre place je m’inquiéterais …

      L’idéologie moribonde, c’est le communisme. L’avenir appartient au libéralisme,
      « Un spectre hante l’Europe : le spectre du libéralisme. Toutes les puissances de la vieille Europe se sont unies en une Sainte-Alliance pour traquer ce spectre etc. ».

      • P : « L’idéologie moribonde, c’est le communisme. »
        ——————————————
        Moribonde, le communisme ?
        Je croyais que depuis 1989, c’était mort et enterré partout sur la planète. Ou du moins quasiment-partout.

  • Le nombre des ronds point est un indicateur infaillible de la corruption des édiles.

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