Le déficit de l’État français devrait se situer au-dessus de 60 milliards d’euros. Cette première estimation est construite sur une hypothèse de croissance déjà caduque. Le pire est à venir sans une politique de réduction forte des dépenses publiques.
Article publié en collaboration avec le Cri.
Fin du suspens : alors que l’Espagne s’apprête à dévoiler son projet de budget ce jeudi soir, les premiers chiffres relatifs au déficit de l’État français en 2013 commencent à poindre.
Il devrait se situer au-dessus de 60 milliards, le chiffre de 61 à 62 Md€ étant évoqué dans les premières indiscrétions relayées par l’agence Reuters. Ce niveau permettrait de tenir l’objectif de – 3% défendu par l’Élysée.
Techniquement, le déficit budgétaire correspond à la situation des finances publiques lorsque le montant des dépenses dépasse celui des recettes. Ce déséquilibre pousse l’État à contracter des emprunts, s’ajoutant à ceux destinés à amortir les emprunts antérieurs parvenus à échéance.
La France n’a pas connu l’équilibre budgétaire depuis 1974
Voici près de 40 ans que cette mécanique infernale a été enclenchée. Depuis 1975, la France vit à crédit. Contenu jusqu’au début des années quatre-vingt, le dérapage a atteint un record de – 150 Md€ en 2010, au cœur de la crise financière, pour revenir à – 81  Md€ en 2012, selon les chiffres de l’Insee.
Jusqu’à une date récente, les économistes de gauche considéraient que le déficit peut stimuler la croissance et l’emploi dans une économie en récession. Mais l’heure est au pragmatisme et Pierre Moscovici, Ministre des Finances, semble convaincu que l’accroissement de la dette publique a des effets néfastes, notamment pour la crédibilité internationale d’un pays.
Si la volonté de ramener le déficit de 4,5% du PIB en 2012 à 3%, fin 2013, est louable, ce sont les moyens d’y parvenir qui prêtent à controverse.
De nouvelles ponctions à venir
Pour réduire le déficit, l’État peut rogner sur son train de vie et mettre un terme à la gabegie publique. Ou se réformer à la marge et demander aux contribuables de servir de variable d’ajustement. C’est la seconde solution qui a été privilégiée en 2013.
Vingt milliards d’euros d’impôts supplémentaires vont être levés cette année après les 7 milliards du collectif budgétaire de l’été 2012. Pour sa part, l’État s’est engagé à économiser une dizaine de Md€ sans que l’on sache comment et il vient d’annoncer 40.000 recrutements dans l’Éducation nationale l’année prochaine.
Avant l’été, la Cour des comptes, dans l’hypothèse d’une croissance économique de 1%, avait estimé à 33 Md€ l’effort financier nécessaire en 2013 pour tenir le déficit à – 3%. Depuis, Bercy a revu les prévisions de croissance 2013 en baisse à + 0,8%, la majorité des observateurs pariant plutôt sur + 0,2/0,5% dans le meilleur des cas.
Un nouveau durcissement fiscal de 10 à 15 Md€ est donc à redouter durant l’été prochain.
De nouvelles ponctions pourraient être annoncées avec le vote de la loi de financement de la Sécu, une hausse des impôts à assiette large comme la CSG étant évoquée. Selon les dernières hypothèses, le trou de la Sécu devrait tourner autour de 11 Md€ en 2013.
Voici quelques jours, Jean-Marc Ayrault a indiqué que « jamais » une hausse de la CSG ne servirait à réduire le déficit de l’État. Mais il s’est bien gardé de dire si elle permettrait de financer la protection sociale.
Décidément, la rentrée fiscale 2013 sera chaude pour les ménages comme pour les entreprises.
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Comme une coïncidence, c’est à partir du moment où les énarques sont arrivés en force au pouvoir, avec Giscard, que les problèmes sont survenus.
Ce n’est pas 3% de déficit qui pourront améliorer les choses, mais ce ne sera que lorsque nous aurons un budget en excédent permettant de rembourser la dette.
Quant au 3%, si on en juge cet article paru aujourd’hui, il ne serait qu’un chiffre balancé au hasard par Mitterand, sous les conseils de Guy Abeille (http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/le-chiffre-est-ne-sur-un-coin-de-table-28-09-2012-2185515.php) pour rassurer les gogos que nous sommes.
Bonjour
en 1980 le budget de l’état et des comptes sociaux étaient excédentaires, seul les budgets des collectivités locales (controlés par la gauche) étaient déficitaires.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Solde-budgetaire-France.png
« Pierre Moscovici, Ministre des Finances, semble convaincu que l’accroissement de la dette publique a des effets néfastes »
40 ans pour ce rendre compte qu’une dette de fonctionnement est néfaste je dis qu’on est sur la bonne voie. Dans 200, 250 ans on peut espérer qu’ils sachent faire une règle de trois correctement.
Cette règle des 3 % est conne. Si le PIB, le gouvernement devra faire encore plus pour réduire le déficit.
Mais l’important n’est pas là : 3 % de déficit par rapport au PIB, ça ne veut rien dire. Ce qui compte c’est le rapport des recettes aux dépenses : il était d’environ 50 %, un euro de recette pour deux de dépense. Et là on voit que les gouvernants sont des grosses buses en gestion, sauf pour eux et leurs affidés évidemment.
Les 3% ne sont pas une règle, c’est un crétin de politique qui a décidé ça au doit mouillé : je crois que l’idée c’était qu’avec un PIB en hausse en prix de 2% et de 3% en volume on pouvait avoir 3% de déficit sans faire monter le ratio dette/PIB.
Sauf que ce niveau de croissance ça fait 30 ans qu’on ne l’a plus vu.
Et qu’est ce qui se passe ? Ils s’étonnent systématiquement que le ration dette/PIB soit plus haut qu’anticipé.
Apprendre à compter c’est la maternelle, si même ça c’est trop compliqué c’est pas la peine de se donner du mal à leur parler d’économie.
Et à Toulouse, il est de combien le déficit dans cette ville peuplée d’assistés sociaux ?
Comme par hasard, les libéraux considèrent les plus démunis comme des parasites. Mais après tout, le libéralisme, n’est ce pas l’égoïsme et la cupidité poussés à l’extrême, avec le rejet des plus faibles ? Bref, une idéologie terrible en somme !
@ NPA
On se calme, NPA. On prend une grande respiration et on réfléchit calmement. Le libéralisme c’est le respect inconditionné de la propriété naturelle: propriété de son esprit, de son corps et de ses biens extérieurs. Un bon article de fond : http://www.contrepoints.org/2012/09/23/98174-une-justification-du-principe-de-non-agression
Le libéralisme c’est la possibilité pour les plus démunis d’élaborer des formes d’association optimales, qui répondent au mieux à leurs besoins spécifiques. Pourvu qu’on laisse faire le marché libre, ces formes d’association sont toujours plus performantes. C’est ce que ne comprennent pas les socialos.
Ils disent en substance : « le libéralisme c’est la liberté pour le travailleur pauvre de se faire malmener par le patron qui a l’ascendant ». De telles situations existent dans un marché libre, mais elles sont vite, très vite résorbées par la capacité d’adaptation des travailleurs pauvres.
1. Ils vont mettre en oeuvre des dispositifs d’assurance mutuelle volontaires pour remédier à leur pauvreté.
cf. Bastiat. http://bastiat.org/fr/des_salaires.html
2. Ils vont se tourner vers des patrons qui les traitent avec plus d’égard. Le jeu de la concurrence entre les patrons fait qu’aucun ne peut sur le long terme faire n’importe quoi auprès des salariés démunis et s’en tirer à bon compte, car il est dans l’intérêt des autres patrons d’attirer ses salariés en les traitant avec plus d’égard.
« une idéologie terrible en somme »
J’attends votre livre noir sur les 100 millions de morts du libéralisme qu’on rigole.
Histoire de rire un peu, on pourrait faire aussi un bouquin sur les centaines de millions de gens qui peuvent manger à leur faim, s’acheter des chaussures ou un ordinateur grâce au méchant capitalisme.
« Comme par hasard, les libéraux considèrent les plus démunis comme des parasites. »
L’altercomprenance socialiste dans toute sa splendeur, ce ne sont pas les plus démunis qui sont accuses de parasitisme ici, mais ceux qui vivent des aides sociales.
entendu la semaine dernière à l’émission c dans l’air ; les véritables assités , ce sont les plus riches ; toujours en train de pleurer misère , de faire en sorte de payer le moins possible , de demander des cadeaux fiscaux à l’état , qu’ils obtiennent pour peu que la droite soit au pouvoir , et ça fait des décenies que ça dure ; voilà le résultat à ce jour ;ces gens là sont d’une pingrerie à donner envie de vomir ; ils nous coutent cher et ne nous apporte rien , absolument rien ;
« qu’ils obtiennent pour peu que la droite soit au pouvoir »
Que dire de Fabius qui a exonéré de l’IGF les collectionneurs d’art et les antiquaires pour épargner son papounet ?
« ils nous coutent cher »
Mon pauvre vieux c’est le merdier dans votre tête. Votre compréhension de la réalité s’arrête à quelques slogans.
L’état collecte 400 milliards d’impôts dont une bonne partie dans la classe aisée (50% de français ne payant pas d’impôt) et dépense 140 milliards de plus qu’il ne gagne pour payer des dépenses de fonctionnement en augmentation constante depuis 40 ans.
40 ans que l’état dépense plus qu’il ne gagne, 40 ans que l’état grossis apparemment sans limite, 40 ans qu’il s’endette.
Qui nous « coute » cher ? démontrez voir votre point de vue avec des chiffres et des rapports, je comprend bien que le budget de l’EDNAT à doublé depuis 20 ans pour un classement de plus en plus misérable au PISA mais je ne vois pas très bien ce que me « coutent » les riches et qui me forcerait à les payer ?
Notre pays est dirigé par ses fonctionnaires et à leur profit exclusif. Ils détiennent la présidence de la République, le gouvernement, l’Assemblée nationale, le Sénat, les régions, les départements et les communes. Le budget de 2013 est une formidable machine pour casser la croissance. En fait, le principal problème de la France est l’obésité incroyable et insupportable de l’état et des collectivités territoriales. Tous les indicateurs sont mauvais. Quelques exemples : Le Sénat 345 en Allemagne 69 et aux USA 102, le nombre de députés, l’empilages des structures parasitaires de toute sortes avec les copains placés en tête etc. Ceci est bien connu, mais les choses ne changent pas. Vive la faillite.