Là où l’homme d’affaires prend des risques qu’il assume lui-même, l’homme politique fait subir les conséquences de ses échecs aux entreprises et aux citoyens.
Par Baptiste Créteur.
Face à une diminution des ventes sur un marché, un chef d’entreprise responsable cherchera à maximiser ses profits sous la contrainte d’un chiffre d’affaires en baisse, donc à diminuer ses coûts. Cela permettra à son entreprise de survivre pour croître à nouveau quand la conjoncture sera plus favorable. Rationnellement, si l’entreprise dispose de nombreux sites de production, elle fermera les moins rentables à long terme pour optimiser ses chances.
Dans une situation de « crise » qui touche l’ensemble des marchés, il y a des chances que beaucoup de chefs d’entreprise aient la même idée au même moment : sauver leur entreprise. Évidemment, on pourrait penser qu’ils ont tous pour but de licencier un maximum de gens ou de briser les vies de gentils salariés qui auraient bien sûr, à leur place, réfléchi autrement qu’en chef d’entreprise rationnel – c’est peut-être pour ça qu’ils ne le sont pas.
Mais en face des chefs d’entreprise se trouvent d’autres chefs, élus par une partie du peuple pour donner au pays de grandes orientations qui n’ont pas de sens, sont le plus souvent contre-productives, mais qui rassurent. Ainsi, les Français ont élu un chef de l’État, qui a composé un gouvernement, au sein duquel il a nommé Arnaud Montebourg « Ministre du Redressement Productif » dans le but de réindustrialiser la France.
Ce ministre expose donc régulièrement à qui veut bien l’entendre qu’il n’y a, dans la désindustrialisation du pays, aucun sous-jacent rationnel : le coût du travail n’est sans doute pas plus cher qu’ailleurs, la concurrence est a priori faible et moins compétitive, et l’État intervient assez peu dans l’économie pour que les décideurs puissent décider. Quoi qu’il en soit, les chefs d’entreprise dans l’industrie auraient tort de ne pas rester en France, c’est presque prouvé.
Et pour bien prouver qu’il est rationnel pour une entreprise de rester en France dans ce contexte favorable, il décide de ne pas les laisser partir. Dans l’exemple de PSA, les fermetures d’usines et plans sociaux sont « inacceptables en l’état« , et « l’intérêt national du pays, c’est que Peugeot retrouve de la force« . A priori, c’est aussi l’intérêt de PSA, mais sans doute le Ministre sait-il mieux gérer une entreprise que les décideurs de PSA.
Mais monsieur Montebourg a compris certaines différences fondamentales entre un homme d’affaires et un homme politique : là où on consent à travailler avec un homme d’affaires parce qu’on pense qu’on y a intérêt, on obéit et on applique les décisions d’un homme politique parce qu’on n’a pas le choix. Là où un homme d’affaires prend des risques qu’il assume lui-même, l’homme politique fait subir les conséquences de ses échecs aux entreprises et aux citoyens :
Le succès d’un homme d’affaires dépend de son intelligence, ses connaissances, sa capacité productive, son sens des affaires – et le consentement volontaire de tous ceux avec qui il travaille : ses clients, ses fournisseurs, ses salariés, ses créditeurs ou investisseurs. Le succès d’un bureaucrate dépend de son poids en politique. Un homme d’affaires ne peut pas vous forcer à acheter son produit ; s’il commet une erreur, c’est lui qui en subit les conséquences ; s’il échoue, c’est lui qui subit les pertes. Un bureaucrate vous oblige à obéir à ses décisions, que vous soyez d’accord avec lui ou non – et plus un pays en est à un stade avancé d’étatisme, plus larges et plus arbitraires sont les pouvoirs détenus par un bureaucrate. S’il commet une erreur, vous en subissez les conséquences ; s’il échoue, il vous fait subir les pertes sous la forme de taxes plus élevées. (Ayn Rand, « The Ayn Rand Letter » III)
Le meilleur conseil que l’on puisse donner aux chefs d’entreprise aujourd’hui, surtout en France, c’est d’éviter toute collusion avec les pouvoirs publics. Parfois avantageuses à court terme, elles biaisent l’économie du pays et pèsent sur les citoyens. Non, messieurs, ne demandez pas aux hommes politiques de vous aider par des plans de soutien, des primes à la casse et des subventions. « La seule façon pour un État de contribuer à la prospérité du pays, c’est de ne pas y toucher » (Ayn Rand).
RT @Contrepoints: Patron ou bureaucrate : qui croire ? Là où l’homme d’affaires prend des risques qu’il assume lui-même, l’homme… http …
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Cet article est pur, logique, coherent et donc un peu naif. L’Etat c’est la violence et la violence permet a celui qui la controle d’imposer le chantage aux autres. Montebourg et ayrault sont des Vito Corleone, et des Attilas de bas etage. Ce sont des chefs de gangs. Parfois malins, parfois grossiers, mais ce sont effectivement des chefs de bande.
Le veritable echec de la democratie c’est d’avoir accepte de s’allier avec des chefs de bande et leur bande. CGT, FO, Cocos, socialos, Troskystes, Maoiste, radicaux, UMPistes etc… sont autant des bandes de gangsters. Ils ne veulent pas produire. Ils n’ont rien contre mais c’est juste pas c leur « core business ». Eux, le truc qu’ils savent faire c’est l’extorsion.