Par Alexis Vintray.
Singulière surprise pour la police du Bedfordshire dans un jardin ordinaire du centre de l’Angleterre le 5 octobre dernier. Chez un couple de retraités respectables, elle a trouvé « le plus grand plant de cannabis » qu’elle ait jamais vue, plant qui a été aussitôt saisi. Les deux retraités avaient acheté la plante sans savoir ce qu’elle était, et l’avait planté dans leur jardin (voir photo). Ils l’avaient depuis entretenu avec amour, sans suspecter de quoi il s’agissait. Manifestement bons jardiniers, ils avaient fait grandir le plant initial au point qu’il atteigne une taille énorme.
La police a annoncé la saisie sur le compte Twitter de la Bedford Local Police Team, avec la photo. Ultérieurement, dans des déclarations à CNN, le porte parole de la police locale a précisé l’histoire : les deux retraités avaient acheté la plante dans une brocante, en ignorant tout de sa vraie nature. Au vu des circonstances, la police a décidé de ne pas poursuivre en justice le couple. Le plant a toutefois été saisi et sera détruit par les services de police. Contrairement à ce que certains médias britanniques ont pu annoncer, il n’y a pas eu de raid chez les deux retraités.
L’affaire a beaucoup amusé dans le pays (même si à ce jour la presse française n’a pas parlé de l’épisode), déclenchant nombre de commentaires sur les réseaux sociaux et un partage massif de l’information sur Twitter (voir ci-dessus).
L’affaire offre aussi l’occasion de se demander si les lois actuelles sur la drogue sont toutes justifiées. La politique de légalisation menée par le Portugal depuis 10 ans a permis ainsi de très grands succès en matière de santé publique. Le pays, dont les problèmes liés à la consommation de drogue étaient parmi les pires en Europe, a maintenant le plus faible taux d’utilisation de marijuana et un des plus bas de cocaïne. Les pathologies en partie liées à l’usage de drogue, y compris la transmission du VIH et de l’hépatite ont sensiblement diminué, comme l’a rappelé une étude du Cato Institute qui fait référence sur le sujet. Contrepoints vous en propose une synthèse en français ici.
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A un moment ou à un autre il va falloir décider:
1. Ou bien les simples consommateurs sont de véritable criminels complices des trafiquants et il faut les traiter de manière dure répressive voire même cruelle si nécessaire.Donc fin des seringues en vente libre , cures de dés intox, produits de substitution,instauration de la torture, responsabilité collective ect…
2.Ou bien décider comme le Portugal qu’il s’agit de malades et non de criminels .La police les envoyant à un thérapeute et s’occupant des dealers exclusivement.
Or malheureusement nous prenons la première vie qui sauf a restreindre très sévèrement les libertés individuelles n’aura aucune efficacité.Espérons que nous réveillerons avant que le cauchemar ne commence..
De nombreux usagers ,a titre récréatif ou thérapeutique, pratiquent l’autoproduction de cette plante pour leur usage privé…
Petit rappel
Selon la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789
Article 4 – La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui
Article 5 – La loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la société. Tout ce qui n’est pas défendu par la loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas.