Pardon de gagner ma vie !

Est-ce devenu un crime, dans notre pays, de gagner sa vie à la sueur de son front ? Faut-il en avoir honte, raser les murs, s’en excuser et se cacher ?

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Pardon de gagner ma vie !

Publié le 18 octobre 2012
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Est-ce devenu un crime, dans notre pays, de gagner sa vie à la sueur de son front ? Faut-il en avoir honte, raser les murs, s’en excuser et se cacher ?

Par Jean-Louis Caccomo.

Sur le campus, un syndicaliste me jeta à la figure : « cela ne m’étonne pas que tu es libéral, tu dois au moins gagner plus de 2000 euros par mois ! ». Malheureusement (pour lui), je n’ai pas eu l’occasion de développer mes arguments qu’il ne voulait de toute façon pas entendre. Il n’est pire sourd que celui qui ne veut rien entendre. Pourtant, une meilleure connaissance des bases de l’économie lui permettrait sans doute d’améliorer son sort de manière plus efficace que les sempiternelles revendications collectives.

Si j’avais eu l’occasion de lui répondre, voilà sans doute ce que je lui aurais dit.

Tout d’abord, est-ce devenu un crime, dans notre pays, de gagner sa vie à la sueur de son front ? Faut-il en avoir honte, raser les murs, s’en excuser et se cacher ? C’est pourtant comme cela que l’économie fonctionne depuis que le monde est monde : la richesse correspond à la quantité et à la qualité des biens et services que l’on est capable de produire. Il faut donc avoir des compétences à offrir et travailler pour les mettre en œuvre sinon elles perdent leur valeur (dépréciation, obsolescence). Et si on ne dispose pas de ces compétences (ce qui est normal lorsque l’on est jeune), il faut les acquérir car elles ne sont pas innées [1]. Et rien ne sert de relancer la demande et la consommation s’il n’existe pas en face une offre compétitive, le gouvernement relancera dans le vide, donnant du travail aux nations plus compétitives que nous.

Ensuite, comme dirait Bastiat, « il y a ce que l’on voit, et ce que l’on ne voit pas » (ou que l’on ne veut pas voir). Car ce que l’on voit, c’est le salaire que je gagne aujourd’hui et le niveau de vie auquel il me permet d’accéder aujourd’hui (approche statique = la photo à l’instant t). Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Loin de là. C’est le résultat d’un long processus d’accumulation de capital humain dirait un économiste averti (approche dynamique = le déroulement du film).

Ce que l’on ne voit pas, c’est que je suis resté un étudiant jusqu’à 29 ans, logeant en cité universitaire, me nourrissant au restaurant universitaire, et travaillant chaque été dans des « petits boulots » pour payer mes frais d’études, mes livres, mon premier ordinateur… pendant que mes copains du même âge avaient déjà une situation dans la vie active, une voiture, une maison, une femme, des enfants. Moi, je ne l’ai pas oublié mais ce n’est pas marqué en effet sur mon front.

Alors, avant de pouvoir profiter des délices de la vie et de m’accorder les temps insouciants de la cigale, j’ai connu les durs moments de solitude de la fourmi. Et curieusement, j’y ai pris goût. On ne ressent le plaisir et la satisfaction qu’après avoir connu le labeur et la douleur comme on prend plaisir à développer un solo de guitare après des heures laborieuses et ennuyeuses consacrées à réviser ses gammes. Pourtant, le laboureur a toujours su que, pour pouvoir profiter des fruits de sa récolte, il lui fallait au préalable retourner la terre puis semer les grains. C’est dur et ingrat, mais après, ça pousse tout seul !

À l’heure où l’on parle de réintroduire la morale à l’école, il serait bon de rappeler ces principes immémoriaux à nos enfants, nos élèves et nos étudiants, plus pressés de bénéficier des bienfaits immédiats de la société de consommation que de contribuer à la dynamique productive exigeante du pays.

Mais surtout, je me rends compte aujourd’hui, alors que je ne suis pas encore trop âgé, mais ni tout-à-fait jeune, que ce que j’enseigne à mes étudiants d’économie, je l’ai d’abord vécu. Je n’ai pas mis en pratique des théories économiques que je ne connaissais pas encore, j’ai sélectionné progressivement les théories qui correspondaient à la réalité du terrain, de l’expérience et de l’histoire et permettaient d’en tirer tous les enseignements. Cela m’évite de réciter par cœur un savoir artificiel qui donnerait la pire image de l’économie.

Combien d’économistes académiques qui dissertent sur l’économie, les entreprises et la finance mais qui n’ont jamais approché les acteurs économiques réels ? Et je n’ose évoquer les ministres de l’économie ou du « redressement productif », qui prétendent réguler les entreprises et dompter les marchés et la finance, mais qui n’ont jamais géré la moindre entreprise de toute leur vie. C’est ainsi que l’on entretient un conflit permanent entre la (mauvaise) théorie et la pratique alors que la connaissance a vocation à nous faire comprendre le monde dans lequel nous vivons dans le but de l’améliorer toujours.

Quand on ignore les lois de la gravité, on se casse systématiquement la figure. Mais quand on comprend toute leur force, leur logique et leur puissance, on fabrique des fusées et des avions, et on marche sur la lune. Il en est de même pour les lois économiques.

—-
Sur le web.

  1. Mozart était sans doute un génie qui avait des aptitudes et un don exceptionnels mais son père le faisait travailler 8h par jour dès le plus jeune âge, car un don non-exploité, c’est tout simplement du gâchis.
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    • C’est prévu. Il est même prévu que ça soit aussi le revenu que tu bosses ou pas.

      • Les cigales, en approche de la retraite, montrent d’un doigt manucuré les fourmis aux mains calleuses. Vu collectivement, le problème des petites retraites paraît propice à la mansuétude, à la solidarité. Vu individuellement, les cas multiples de cigales que je connais, la petite retraite n’est que le juste retour d’une vie professionnelle désinvolte.

  • « Quand on ignore les lois de la gravité, on se casse systématiquement la figure. Mais quand on comprend toute leur force, leur logique et leur puissance, on fabrique des fusées et des avions, et on marche sur la lune. Il en est de même pour les lois économiques. »

    Belle conclusion =)

  • Parfaitement en accord avec votre propos. Oui pour les études les plus productives possibles. Cela dit je n’aime pas l’association entre durée des études et revenus qui consiste en une attitude revendicative simpliste. Si le marché du travail, à l’issue des études, ne rémunère pas le doctorat en histoire de l’art ou autre imédimenta désuet, c’est à la charge de l’étudiant. Trop souvent des diplômés se plaignent que leur position socio-professionnelle ne correspond pas à leur diplôme poètique et stérile.
    Par ailleurs, beaucoup de travailleur syndicalisés ont une telle aversion pour le profit que leur attitude professionnelle est à la limite du coulage. Travailler dans la perspective que le fruit de leur travail est profitable leur est insupportable. La fonction syndicale ne devrait être dévolue quà ceux qui ont un minimum de culture économique ce qui rendrait leur prises de positions plus réalistes.

    • Excellent. Et à l’instar de la gravité, les lois économiques ne se plient pas à notre volonté. Il ne viendrait à personne l’idée de modifier une constante physique.
      « je n’aime pas l’association entre durée des études et revenus » Effectivement, cela rejoint l’idée que les coûts font les prix et non l’inverse mais l’auteur insiste bien sur le caractère compétitif de l’offre donc le propos laisse place à peu d’ambiguïté : il s’agit ici d’une application de la loi du détour de production : http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9tour_de_production
      Concernant l’article : Excellent, par ailleurs, à l’instar de la gravité, les lois économiques ne se plient pas à notre volonté. Il ne viendrait à personne l’idée de modifier une constante physique.

    • « Par ailleurs, beaucoup de travailleur syndicalisés ont une telle aversion pour le profit que leur attitude professionnelle est à la limite du coulage. Travailler dans la perspective que le fruit de leur travail est profitable leur est insupportable. »

      C’est le pire héritage du marxisme. Le spectre de « l’exploitation » répandu chez tout ceux qui pourraient capitaliser afin de monter leur boite, conduisant à enfoncer tout le monde dans le salariat, et à verrouiller le tout par des lois sur le travail.

  • >>> Sur le campus, un syndicaliste me jeta à la figure
    Membre du MEDEF, je présume ?
    😀

  • Ce qui me plaît, c’est le « au moins 2000 euros par mois »! Wouah! Gros riche, va!!!

  • A propos de cours d’économie , un jour on m’a demandé de réaliser une intervention ( destinée à des apprentis) sur la compréhension d’une fiche de paie . Ligne par ligne , extraits du JO à l’appui , j’ai expliqué longuement les détails du bulletin de salaire permettant de comprendre salaire brut, salaire net, salaire imposable et cout total pour l’employeur ( je suis passé outre les particularités régionales ou de taille d’entreprise).
    Il est édifiant de se rendre compte à quel point les gens ne lisent pas leur feuilles de paie. Ils connaissent salaire brut et salaire net , pour le salaire imposable beaucoup ne croient pas qu’ils sont imposés sur des sommes qu’ils ne gagnent pas et ils ignorent royalement le cout total pour l’employeur ( beaucoup, je pense, malgré l’évidence ne m’ont pas cru)

  • Autant je suis globalement d’accord avec le ton et l’orientation globale de l’article, autant certains poncifs me semblent absurdes, ou faux.

    « Tout d’abord, est-ce devenu un crime, dans notre pays, de gagner sa vie à la sueur de son front ? »
    Il me semble que, hormis grincheux et aigris (et il y en a !), la population est particulièrement énervée non pas par l’argent mais par des corporations protégées, par l’état ou par une situation, et qui gagne plus d’argent que serait légitime. On parle ici du politique, du financier, du trader mais également du fils à papa ou de l’héritier qui ne doit sa bonne fortune qu’à être bien né et non de l’avoir gagné ou créé.

    « la richesse correspond à la quantité et à la qualité des biens et services que l’on est capable de produire. »
    CF le point ci-dessus auquel j’ajouterais le nombre d’entreprise où ce n’est pas la qualité du travail ou la compétence qui influe sur le salaire mais le copinage, le fayotage ou la capacité de nuisance.

    Bref il me semble que cet article est assez partial et mériterait d’être plus nuancé, même si je comprends le fait d’être heurté de devoir justifier de son salaire ou de sa situation obtenu honnêtement.

    • Ah, bon, eagle, hériter ce n’est pas mériter? Depuis quand serait-ce un vol? Et sur le dos de qui? L’Etat mériterait plus que le fils dl’un entrepreneur l’héritage que l’Etat a bien voulu laissé après moult impôts à l’entrepreneur? Les fonctionnaires parasites mériteraient plus que l’enfant de bénéficier de cet héritage?
      M Caccomo serait un fils à papa, un héritier, un politique, un financier, un trader? Non il s’est fait apostropher par un âne représentatif de l’ignorance économique qui atteint de sommets dans ce pays, sommets peuplés par les rois des oiseaux.

      • Ah toujours cette façon d’apostropher les commentateurs pas assez libéraux ou essayant de faire prendre du recul, mais bon il est toujours plus facile d’être un bête libéral ouin ouin l’etat n’est QUE méchant qui se croit plus intelligent que tout le monde.

        Mon cher wakarap :
        1 – j’expliquais ce que je ressens de la vision générale de la population française pour nuancer le propos de l’article.

        2 – Je n’ai jamais dis qu’hériter était un vol, mais le fruit d’une naissance au bon endroit. et je n’ai pas donner MON avis sur cette question, mais ce que ressentais beaucoup de personnes.

        3 – Au lieu de sortir tes réponses réflexes de ton enfermement idéologique, tu aurais compris que ma dernière phrase vise justement à comprendre la situation de l’auteur car j’en ai été aussi victime. Seulement l’intelligence est de savoir prendre de la hauteur et de comprendre qu’il y a des éternels grincheux pour lesquels on ne pourra rien faire (tes ânes représentatifs de l’ignorance économique) et une autre partie de la population qui estime que certaine catégorie ne mérite pas ce qu’elles ont, que ce soit la résultante d’une politique gouvernementale ou non.

        Enfin à tous les commentateurs de la sorte, et je l’ai déjà dit sur d’autres articles, ce n’est pas faire avancer la cause libérale que d’aboyer à celui qui pense un chouillat différemment. Vous devriez prendre exemple sur le commentateur Benjamin Franklin sur le blog les-crises.fr, qui est bien plus modéré et qui explique ses positions bien plus clairement et posément que nombreux ici…

      • Bien d’accord avec vous. L’héritage ne regarde personne d’autre que le défunt. Si celui-ci a décidé de donner son patrimoine à tel ou tel çà le regarde. C’est son argent, son problème et çà ne regarde personne d’autre. Il l’a gagné, il en fait ce qu’il veut. Qui peut contester ce droit? Ceux qui le font sont des voleurs! Contester le choix des héritiers, confisquer toute ou partie d’un héritage, c’est bafouer la volonté du défunt, c’est le voler lui et les héritiers qu’il a désignés! Il y a toujours quelqu’un pour dire que l’héritier ne mérite pas son héritage! Mais ceux qui disent cela le méritent ils plus que lui? Ce n’est certainement pas l’avis du défunt car sinon il les aurait désignés comme héritiers! La donation relève de la même analyse. Le bénéficiaire d’une donation la mérite-t-il? Pour ceux qui contestent l’héritage, la réponse est du même acabit. Alors je pose la question : a-t–on le droit de disposer comme on l’entend de l’argent que l’on a gagné honnêtement ? Et sinon qui en a le plus le droit? Qui est le plus légitime pour décider de son affectation? Et pendant qu’on y est pourquoi ne pas contester tous les choix de dépenses de ceux qui ont des revenus! Quand j’achète du pain, je donne de l’argent au boulanger mais ce faisant je prive aussi le boucher d’un revenu. Celui-ci pourrait très bien considérer que le boulanger ne mérite pas cet argent! Et çà nous amène où tout çà? Le boucher va t-il prendre de force l’argent du boulanger?

    • C’est un travers humain et très français de toujours regarder l’assiette de son voisin et de dire, hé! pourquoi il a plus que moi! et de se touner vers l’état en pleureuse pour « rétablir l’égalité » au lieu de se dire que faut il que je fasse pour améliorer ma situation?
      Ce qui se passe dans les sociétés privés n’a strictement aucune importance pour ceux qui n’en font pas partie. De plus, personne n’a jamais prétendu qu’une société (un groupe d’être humain) se devait d’être irréprochable, juste et parfaitement efficient. Donc cessons d’utiliser l’idéologie socialiste qui consiste à dénigré le marché en lui imputant les travers humain, c’est ridicule. Mais la ou la marché à tout son sens c’est que les entreprises qui fonctionne vraiment mal (en payant trop des incapables par exemple) iront tôt ou tard au tapis et tant mieux!
      En ce qui concerne les « héritiers » et bien il n’y a tout simplement rien à y dire. des gens ont gagnés honnêtement leur vie, accumulé des biens et décident d’en faire profiter leur descendance. c’est leur choix et en tout cas c’est préférable à ce que l’état récupère la mise. l’état et la société en générale n’a aucune légitimité sur ces biens alors que les descendants oui.

      • Voila qui est plus modéré :-).

        Il me semble que le français cherche plus l’égalité que réellement la situation, il peut accepter une richesse obtenue avec ses mains et non une obtenue par une position (de rente, de naissance ou de copinage), La preuve en est, le salaire des footballeurs et autres artistes.

        La question des sociétés est autre et très complexe il me semble, mais accepter qu’un patron voit son salaire augmenter quand sa société perd de l’argent est assez choquant moralement. Encore une fois l’idée de patron dans la tête du français ce n’est pas le petit artisan mais un patron du CAC40 où chacun se copine entre eux.

        Enfin pour les héritiers, tout à fait d’accord avec vous mais dans ce cas ne les érigeons pas en modèle d’argent obtenu par son propre travail ;-).

        • Si, c’est justement en plein dans ce modèle : on a la liberté complète d’usage de l’argent qu’on à gagné par son travail. Y compris le transmettre à ses enfants. C’est juste en plein dans le mille.

          • Nick quand tu comprendras les débats auxquels tu participes on aura fait un grand pas en avant dans la capacité de débattre -_-.

            Le débat n’est pas la liberté de faire avec son argent mais de mettre en avant un faux modèle, qui biaise d’autant l’argumentation initiale de liberté et nuit au mouvement libéral en général.

        •  » dans ce cas ne les érigeons pas en modèle d’argent obtenu par son propre travail . »

          Bien vu Eagle, et les libéraux purs et durs peuvent arrêter de brandir l’argument massu « Si j’ai de l’argent c’est que je le vaux bien ».

          Il y a les méritants et les autres.

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