Touche pas à mes 35 heures ! Vraiment ?

Enfermée dans une posture à la Germinal, une certaine gauche refuse de revenir sur les 35 heures. Osons plutôt la liberté!

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Touche pas à mes 35 heures (Libération)

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Touche pas à mes 35 heures ! Vraiment ?

Publié le 31 octobre 2012
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Enfermée dans une posture à la Germinal, une certaine gauche refuse de revenir sur les 35 heures. Osons plutôt la liberté !

Un billet d’humeur du Parisien Libéral.

Touche pas à mes 35 heures, titre Libération. Vraiment ?

Les journalistes de Libé ont-ils discuté avec Jean-Marc Ayrault qui, manifestement, vu son état de fatigue ces jours-ci, fait plus que 35 heures par semaine ?

Les journalistes de Libé ont-ils demandé l’avis des ouvriers et des caissiers que les 35 heures ont pressuré tout en dégradant leur pouvoir d’achat ?

Les journalistes de Libé sont-ils allés dans les hôpitaux pour voir l’état de désorganisation des services, au niveau des urgences notamment ?

Les 35 heures, c’est cool pour une partie des Bac +3/+5 fonctionnaires du public ou employés du CAC40 qui, grâce à des emplois stables et relativement bien payés, en CDI, disposent d’une certaine liberté d’organisation du travail et d’argent pour occuper le temps de loisir. Pour tous les autres, c’est une calamité. À quoi servent des RTT, si on n’a pas d’argent pour aller en week-end culturel en Croatie ou à Dublin ?

De plus, est-ce qu’il est juste raisonnable de parler de durée légale du temps de travail dans une économie du savoir et de l’entrepreneuriat ? Déjà, il y a les cadres au forfait. Ensuite, il y a les indépendants, qui par définition ne comptent pas leurs heures. Et il y a aussi toutes ces personnes salariées pour qui le travail ne s’arrête pas aux portes du local de la pointeuse, soit parce que l’entreprise force à rester connecté au travail (Smartphones …) soit parce que le salarié trouve de lui-même un intérêt à continuer à penser à son travail en dehors du travail, pour trouver de nouvelles idées par exemple.

35 heures, ça renvoie à un univers mental Germinalesque un peu caricatural. Alors, à quand l’adoption de la proposition des libéraux : la liberté de contracter directement déléguée aux personnes concernées, à savoir l’employeur et l’employé ? Supprimons de la loi toute référence à une durée légale du travail !

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  • D’accord avec vous mais dommage que la droite, qui en avait l’occasion, n’ait rien fait à ce sujet!

  • posture à la Germinable plutôt!

    • Nous avons la mémoire courte concernant les changements apportés par les 35h.

      Par exemple tout le monde a visiblement oublié que les 35h ont apporté l’annualisation, organisation qui a énormément modifié l’organisation des entreprises à l’époque, modifiant ainsi le calcul des Heures Sup. à l’avantage des entreprises.

      • Bon ça va bien 5 mn la rhétorique et l’idéologie socialiste. On a maintenant suffisamment de recul sur les 35 heures pour savoir que ça a été un fiasco à tout point de vue.

        Au plan macroéconomique d’abord. Rappelons que cette mesure nous avait été vendue à l’époque comme une politique structurelle (et non plus conjoncturelle) qui devait éradiquer définitivement le chômage dans notre pays grâce à la logique implacable du « partage du gâteau ». Échec complet.

        Du coup, les socialauds nous la vendent en nous expliquant maintenant que grâce à cette mesure les entreprises se sont réorganisées et ont pu améliorer leur productivité. Comme si les entreprises attendaient les délires socialistes pour penser à optimiser leur fonctionnement. La réalité, c’est que l’application des 35h a été un énorme foutoir dans les entreprises, une désorganisation complète de l’appareil productif, avec d’un côté des PME qui étaient bien souvent dans l’impossibilité matérielle et humaine de la mettre en Å“uvre, et de l’autre des grosses boites qui voyaient leurs services RH mobiliser durant des mois, voire plusieurs années, à gérer les conséquences administratives (révision de la gestion des contrats), financières (gestion de la masse salariales), organisationnelles (restructuration des services) et sociales (gestion des relations avec les partenaires sociaux et les inspections du travail qui venaient les faire chier) de cette délirante idée bureaucratique. Bref un accaparement du management des entreprises à gérer des conneries administratives au lieu de s’occuper de la conduite de leurs affaires. Et après on s’étonne que les salariés ne voient pas une amélioration de la GRH et de leurs conditions d’emploi dans les boites ! Les coûts de cette mesure ont été ÉNORMES pour les entreprises : la préservation de leurs marges est du coup bien évidemment passée par un surcroit de productivité réclamé aux salariés et une baisse de leur pouvoir d’achat.

        Donc oser dire maintenant que les 35h ont été la source d’avantages pour les entreprises, c’est non seulement dire une grosse bêtise, mais c’est aussi, je trouve, faire preuve d’un cynisme particulièrement dégueulasse. Les entreprises se sont efforcés de limiter les dégâts causés par des apprentis sorciers technocrates, déconnectés des réalités économiques, et de restaurer tant bien que mal leurs marges. Tout le monde a été perdants dans cette opération socialiste et stupide, stupide parce que socialiste. Mais surtout les plus gros perdants de cette opération lamentable auront été les personnes sans qualification ou faiblement qualifiées, définitivement exclus du marché de l’emploi. Bravo les socialistes !

        • Excellents arguments.
          Curieusement (ou pas),
          la France est en déficit commercial depuis 2002, date de mise en application « volontaire » des 35h mais personne ne le relève.
          La corrélation paraît évidente pourtant.

        • @Raphaël

          C’est ce qu’on pourrait appeler, noyer le poisson dans beaucoup de mots, pour ne pas parler de l’annualisation.
          Organisation aujourd’hui très largement utilisée pour s’adapter aux nombreuses fluctuations du carnet de commandes.

          Il faut parfois être honnête quand on prétend faire le bilan d’une mesure.

      • L’idée dramatique qui a été véhiculée derrière les 35 heures est d’avoir tenté de faire croire que le travail se partage, comme un gâteau. Les socialo nous prouvent magnifiquement que leur vision de l’économie ne peut porter qu’un seul nom: le sophisme.

      • Ca a été une catastrophe… sauf pour les cadres-sup (bobos). Les smicard en on pris plein la gueule. Je me souviens d’une employée d’HLM à qui on lui a dit qu’elle ferait le travail de 39h en 35h.
        Menfin les pauvres ils votent FN et pas socialiste donc ils peuvent creuver.

      • « modifiant ainsi le calcul des Heures Sup. à l’avantage des entreprises. »

        …Dont on constate jour après jour la santé flamboyante ainsi que la réduction drastique du chômage promis par les vendeurs de cette mesure ubuesque.

        Et s’il vous plait pas l’argument de la « crise économique des méchants financier », pas mal de pays dotés de moins d’abrutis dans votre genre s’en sortent très bien dans le même contexte.

  • les fonctionnaires c’est 35heures par mois avec les RTT

  • Les symboles républicains m’ont toujours fait marrer : Le coq, le casoar. Des piafs qui ne volent pas… des régressifs, donc.

  • Beaucoup se demandent pourquoi les 35 heures ont un tel succès auprès des français. Car ces derniers ne sont pas pour une réduction du temps de travail « per se ». Je crois que cela correspond simplement à une soupape de sécurité face à la difficulté de plus en plus importante que rencontre une partie de la population pour gérer son quotidien. De nombreux facteurs entrent en ligne de compte, mais deux me semblent déterminants:
    1. l’accomplissement d’un certain nombre de taches administratives pour lesquelles les horaires des services (publics) ne sont simplement plus (ou pas) adaptés, sauf éventuellement dans certaines grandes villes, et encore.
    2. celles en lien avec les contraintes et obligations particulières liées aux enfants.

    Les 35 heures ont agi comme une soupape de sécurité et de ce fait satisfont et les fournisseurs de services (publics ou non) et les usagers, en particulier ceux qui travaillent dans le privé.

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