La lutte contre la congestion automobile n’est que de l’idéologie anti-voitures, qui omet tout raisonnement logique.
Un article du Parti Libertarien.
Depuis des années, nos responsables proposent des mesures sur la mobilité pour nous sauver de nous-mêmes. Ainsi, la ministre Huytebroek a récemment proposé de réduire le nombre de parkings des entreprises afin de lutter contre la congestion automobile…
Mais quelle bonne idée que voilà ! Il faudrait peut-être commencer par rappeler à la ministre que la congestion automobile est due aux voitures qui roulent, pas à celles qui sont stationnées…
Blague à part (mais c’est Mme. Huytebroek qui a commencé !), et outre les désagréments liés à l’implémentation ou le côté diktat de la méthode, la proposition montre, en premier lieu, que la ministre ne raisonne pas correctement : une congestion automobile existe parce qu’il y a trop d’automobilistes ; si tel est le cas, c’est qu’une partie importante d’entre eux ne peuvent pas utiliser les transports en commun pour des raisons pratiques (temps, flexibilité horaire, correspondances, crèches, écoles…). En ce sens, la suppression de places de parking à Bruxelles ne modifie en rien les données du problème. Tout au plus cette mesure augmente-t-elle les tracas pour employeurs et employés.
Ensuite, la proposition montre que la ministre ou son entourage n’ont pas réfléchi aux conséquences de la proposition et, plus particulièrement aux divers problèmes surgissant si l’objectif venait à être atteint. Ainsi, si le nombre de voiture diminue en capitale :
- comment les gens se déplaceront-ils autrement qu’en transport en commun ou taxi ? Outre la chimère du RER, quelque chose est-il prévu pour augmenter l’offre (sans augmenter le prix) ?
- comment prévenir une prise en otage de l’ensemble de la ville lors d’une grève des transports en commun ?
- comment empêcher la baisse de compétitivité résultant d’une réduction de la flexibilité quotidienne des travailleurs dont les horaires dépendront de ceux des transports en commun ?
- comment empêcher une augmentation de la congestion et de la pollution en capitale suite aux problèmes accrus de parking ? Pour peu que le nombre de voitures diminue proportionnellement moins que le nombre de places de parking, la congestion sera accrue vu qu’un tiers du trafic est en fait composé de gens qui cherchent à se garer (démontré par l’étude de Prof. Donald Shoup, professeur d’urbanisme a l’UCLA).
- comment compenser la baisse des rentrées (privées et publiques) résultant d’une baisse de demande de véhicules et de carburant ?
Il apparaît clairement que le raisonnement n’a pas été correctement mené avant d’émettre la proposition, ce qui explique sans doute la fraîcheur de l’accueil de Touring et de la BECI. La ministre, dans l’impossibilité de rectifier avec une émission, a tenu « une conférence de presse au siège d’Electrabel GDF Suez […] afin de faire la clarté sur cette question ». Dès l’entame de son discours, elle a justifié l’utilité de son plan en citant des études de l’INRIX et de TomTom qui assènent que Bruxelles fait partie des cinq villes les plus « congestionnées d’Europe. Tout bruxellois qui accepte de telles « conclusions » sans circonspection démontre qu’il n’a jamais roulé à Paris, Londres, Rome, Milan ou Amsterdam. Une simple recherche sur internet permet de constater que ces études établissent ledit palmarès en divisant le temps de parcours en heure de pointe par celui en heures creuses.
En clair, s’il faut 10 minutes pour parcourir 6 km à Bruxelles en heure de pointe et qu’il faut 5 minutes en heures creuses, le résultat sera 10 / 5 = 2. Si ces chiffres sont 25 minutes et 20 minutes pour 6 km à Paris, le résultat sera 1,25 et l’étude conclura que Bruxelles est bien plus congestionnée que Paris… tout en ignorant le fait que l’on parcourt 5 km plus vite à Bruxelles qu’à Paris et ce, quelle que soit l’heure !! En fait une ville sera considérée d’autant plus congestionnée que la circulation y est fluide en dehors des heures de pointe.
Voilà donc comment nos dirigeants, aveuglés par une idéologie anti-voiture, arrivent simultanément à proposer de mauvaises réponses à de faux problèmes avec pour effet d’empirer une situation existante sous couvert de l’améliorer. Dans le cas d’espèce, ils diminuent la mobilité à l’intérieur de la ville pour en augmenter la mobilité vers l’extérieur ! Sous couvert de protéger les emplois, ils ont déjà fait la même chose avec le marché du travail. Il est amusant de constater que ces effets “réactionnaires” sont le fruit de personnes se proclamant progressistes… L’enfer est pavé de bonnes intentions !
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Sur le web.
La congestion automobile est d’abord et avant tout due au faite que les routes sont payées avec l’argent des autres, donc sans mécanisme des prix.
Privatisez et la régulation par les prix (prix plus hauts aux heures de pointes, prix plus bas aux heures creuses) en finira avec les embouteillages.
Si votre idée est d’imposer des tarifs artificiels ne correspondant pas au coût et à l’usage réel de la voirie, alors vous ne régulerez pas grand chose. Seuls les « vrais » prix, les prix de marché concurrentiels, permettent une régulation efficace, certainement pas les tarifs administratifs déterminés aléatoirement par des fonctionnaires omnipotents. Ceci compris et admis, on constate que le prix d’usage d’une voirie urbaine, compte tenu des distances faibles et du coût de construction et d’entretien, est pratiquement nul, de l’ordre du centime par jour et par usager. Un péage avec des faux prix ne revient pas à fluidifier le trafic mais à le supprimer, ce qui n’a rien à voir. Veut-on satisfaire la demande ou la supprimer ?
On sait bien qu’un péage revient à réserver la circulation automobile aux amis du pouvoir en place, des apparatchiks du parti aux fonctionnaires ou aux oligopoleurs complices du pouvoir, en laissant le financement de cette circulation ultra-privilégiée à la charge de la population toute entière. On se souvient qu’en URSS, de nombreuses voies de circulations étaient réservées aux membres de la nomenclature. Est-ce cela qu’on veut rétablir ?
L’article précise qu’un tiers des conducteurs sont à la recherche d’une place de stationnement. La solution consiste donc à leur proposer les places dont ils ont besoin. Retirez un tiers du trafic et il n’y aura plus de congestion. Egalement, la suppression des voies de bus redonnerait l’espace nécessaire pour fluidifier la circulation, fluidité dont les bus ou les taxis seraient les premiers à bénéficier.
Enfin, personne ne peut ignorer que la congestion des villes est essentiellement le fait des politiques acharnées anti-automobile et la volonté obtuse de collectivisation des modalités de déplacements privés. Un péage ne ferait qu’aggraver les conséquences néfastes de ces politiques.
Le prix est **déjà** plus haut aux heures de pointes, dû à la perte de temps et davantage de consommation de carburants.
On a déjà assez de solutions aux NON-problèmes, pas la peine d’en inventer d’autres.
Eh bien voilà la solution. On augmente encore le prix en faisant baisser les places de parking et comme ca il y aura moins de voitures. Parce que quand on cherche un place pendant une demi heure ensuite on hésite plus à prendre la voiture alors on prend un mode de transport plus écolo qui n’etouffe pas les passants, qui fait moins de bruit, moins agressif moins dangereux et souvent plus rapide. (c’est pas seulement les transports en commun mais aussi le vélo par exemple)
Et puis si le problème ne se pose pas tant à Bruxelles (soi disant moi j’en sais rien) appliquons la solution aux villes vraiment congestionnées.
Et quand à l’impact sur la consommation est-ce que l’argent ne va t’il pas etre dépensé autre part? Privilégier l’automobile au lieu des starts-up…
Le coeur de cette question, qui n’est jamais clairement dit, est une espèce d’obsession de diminuer l’autonomie de déplacement des personnes. Si on prend le temps d’y réfléchir quelques minutes, je ne vois pas trop comment on peut trouver cela rassurant.
Une idee que Notre Dame de Paris et la petite Delphine s’empresseront de dupliquer, tout ceci pour notre bien soi disant !
La congestion est largement provoquée par un interventionnisme urbanistique débridé. Réduction à une bande des principaux axes d’entrées et de sorties. Fermeture de chaussées principales. Obstruction au 3/4 des principaux carrefours…..Du sabotage en bonne et due forme dont les bureaucrates, il faut leur laisser cela, se vantent.
Effectivement son pur raisonnement politique est idiot et surtout contre-productif. Les gens ont le choix entre divers solution de transport et choisissent suivant de nombreux critères qui peuvent d’ailleurs varier dans le temps. Les transports en commun sont d’ailleurs spontanément choisis quand ceux-ci accumulent les avantages. Pour diminuer le transport automobile, il ne faut pas le pénaliser mais donner de nouveaux avantages aux transports en commun. Imaginer que les livreurs, les commerciaux, les gens habitant en rase campagne, partant en WE ou allant faire des courses après le travail vont choisir un transport en commun qui ne correspondant pas du tout à leur besoin est idiot.
J’ajoute que de plus, à une époque où l’on cherche à flexibiliser les gens pour augmenter la productivité et donc préserver bons emplois, se mettre de nouveaux bâtons dans les roues revient à se pénaliser encore plus face à la mondialisation … Bientôt, ces mêmes politiques vont accuser les chinois de faire du dumping automobile en construisant trop d’autoroute et de parking …
Je roule en saxo vts et j’aime ça !!!!
Quant au controle social évoqué par miniTAX, je suis tout à fait d’accord, la gauche est et reste l’anti-libertaire même si elle se la pète mai 68, moi les propos de belkacem sur l’éducation me paraissent renouer avec mao plus qu’avec la lutte contre une pseudo non-égalité – l’égalité comme méthode pour limiter la Liberté c’est connu comme méthode, sauf que ça marche pas donc faut nous (ré)éduquer, bin voyons, on peut violer nos consciences mais violer des corps c’est intolérable !!!
Je résume : je roule en saxo vts et j’aime ça, vroum vroum !!! Et ce que vous pensez de moi… C’est votre problème !!! 🙂
Il est important de mettre un œuvre à chaque problème du point de vue transport,pour que les règles soient clarifiées