L’achat immobilier, de plus en plus inaccessible

Une étude d’Empruntis vient confirmer que l’achat immobilier devient de plus en plus inaccessible au français moyen.

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L’achat immobilier, de plus en plus inaccessible

Publié le 8 décembre 2012
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Une étude d’Empruntis vient confirmer que l’achat immobilier devient de plus en plus inaccessible au Français moyen.

Par Thibault Doidy de Kerguelen.

L’étude de conjoncture que Empruntis vient de livrer est intéressante à plusieurs points:

Un montant moyen emprunté élevé

Si le montant moyen emprunté en 2012 reste quasi-stable à 159 768€, ce chiffre est à relativiser car il cache deux fortes baisses dans les régions Est et Sud-Ouest alors que l’ensemble des autres régions françaises voient leur emprunt moyen augmenter par rapport à l’année passée. C’est bien évidemment en Île-de-France que le montant est le plus élevé avec 202 574€ empruntés.

Un apport moyen en hausse record

L’apport moyen a battu cette année tous les records des années précédentes, s’établissant en moyenne à 50 465€. C’est la première fois qu’il franchit la barre des 50 000€. Il faut se rappeler qu’il y a une petite quinzaine d’années à peine, cette somme correspondait à un bien immobilier correct en province et au prix d’un studio à Paris.

Évidemment, à Paris, nous sommes déjà loin des 50 000€, puisque l’apport moyen y est de 82 840€. Qui possède aujourd’hui de tels apports ? Forcément les actuels propriétaires qui réalisent pour acheter. Les primo-accédants se font rares. En 2010, ils représentaient 40% des emprunteurs, cette année, ils ne sont plus que 20%. Le projet de loi de finance ne prévoit pas la mise en place d’un nouveau prêt à taux zéro dans l’ancien ou de n’importe quelle aide à la primo-accession. Dès lors, il est facile de prévoir que le phénomène va s’accentuer. Les biens qui se vendront l’an prochain seront plus chers, l’apport personnel sera encore plus élevé et la part de primo-accédants encore plus faible. Dans un tel contexte, rares seront ceux qui pourront se permettre d’acheter pour la première fois. D’autant que l’apport important devenant la norme, les banques auront forcément tendance à relever leur propre ratio.

Une durée d’emprunt en baisse

Conséquence logique des point précédents, l’emprunteur disposant de plus de moyens s’endette sur une période moins longue (ce qui n’est pas forcément une bonne idée, car parier sur une relance sérieuse de l’inflation dans les années qui viennent est très loin d’être idiot…). En un an, la durée s’est réduite de 9 mois, passant de 20 ans et 9 mois à 20 ans tout rond.

Le propriétaire nouveau est aisé

L’information enfin que toute la grande presse a repris et que vous avez déjà certainement lue, c’est le revenu moyen du foyer acheteur en 2012. Il gagne 4430€ nets/mois. Un chiffre qui atteint 5213€ en Ile-de-France. Dans toutes les régions de France, il a des revenus supérieurs à 4000€ ou flirtant avec la barre des 4000€ nets/mois. Des revenus bien supérieurs au revenu médian français et incroyablement plus élevés qu’il y a quelques années. « La France des propriétaires » est un rêve oublié.

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  • Lorsque l’on parle de l’acheteur moyen et de son revenu , s’il s’agit d’un couple , 4000€ par mois n’est pas énorme.
    Dans tous les cas je suis d’accord avec l’auteur pour constater que l’immobilier est devenu inaccessible. A défaut d’une forte inflation future une correction drastique ( -20, -30%,..) finira par se produire.

  • Personnellement, il n’y a pas de pénurie de logement mais pénurie de logement bon marché. En effet, depuis 10 ans, 4 millions de logements neufs ont été construits en France.
    Voici une idée reçue démystifiée à propos de la pénurie.

  • Ceci est une très mauvaise nouvelle, le monde se marxisme entre propriétaire et ceux qui ne peuvent l’être.

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