Les pétroles : quels torts nous font-ils ? Et quels bienfaits apportent-ils ? L’argument moral en leur faveur.
Par Alex Epstein.
Imaginez que vous êtes responsable d’une boîte de publicité, et qu’un PDG vous demande comment améliorer la réputation de son industrie.
Vous lui répondez : « Bien sûr. Quelles sont les façons par lesquelles votre industrie améliore la vie des gens ? »
Il répond : « Eh bien, en fait, nos produits aident les gens dans à peu près tout ce qu’ils font. Cette année, nous avons aidé 4 millions de jeunes mariés à se rendre à la destination de rêve de leur lune de miel. Nous avons aidé 300 millions d’Américains à se rendre à leurs endroits favoris : studios de yoga, matchs de football, maisons de leurs amis. Nous avons rendu possible les gilets pare-balles qui protègent 500 000 policiers par an et les vestes anti-feu qui protègent un million de pompiers par an ».
« Si vous faites tout ça, comment pouvez-vous bien être impopulaires ? »
« Nous sommes l’industrie pétrolière. »
Pourquoi les compagnies pétrolières sont détestées
Pourquoi l’industrie pétrolière est-elle si détestée ? Après tout, elle fait tout ce que j’ai énoncé ci-dessus, et plein d’autres choses merveilleuses.
Une réponse habituelle est que l’industrie pétrolière s’est rendue coupable de mauvaises choses, comme la marée noire de BP dans le Golfe du Mexique. Mais toute industrie de taille respectable va compter dans ses rangs des entreprises qui commettent de tels actes. De nombreuses compagnies dans le solaire et dans l’éolien réduisent les coûts de leurs énergies onéreuses et peu fiables en ayant recours aux mines chinoises mortelles de terres rares, et cependant leur réputation est resplendissante. Mais avec les pétroles les gens n’arrivent à voir que le négatif, et jamais le positif.
Avant de mettre ce biais sur le dos du système public d’éducation et sur les médias (qui méritent une grosse part des reproches), demandez-vous ceci : combien de fois entendez-vous les compagnies de pétrole elles-mêmes s’exprimer au sujet des vertus du pétrole et de sa production ? Méditez ceci. Sur les pages d’accueil des sites web des trois compagnies de pétrole les plus éminentes, ExxonMobil, Shell et Chevron, il n’y a pas une seule mention du mot pétrole.
De toute évidence, ces entreprises ne sont pas à l’aise à l’idée de mettre en avant les vertus de leurs produits. Pourquoi ?
L’argument moral contre le pétrole
Parce qu’on nous a appris à nous tous, y compris aux compagnies de pétrole, que l’industrie pétrolière n’est pas morale. On nous a appris qu’il y a quelque chose d’intrinsèquement mauvais à transformer notre monde en forant pour trouver du pétrole et en le consommant, que ce soit en le brûlant dans un moteur de voiture ou en en faisant un sac plastique. On nous a appris que dans un monde idéal il n’y aurait pas d’industrie pétrolière. Si l’on suit cette vision des choses, cette industrie est au mieux un mal nécessaire, au pire un mal dispensable.
D’un point de vue moral, le dossier à charge contre le pétrole peut être réduit à deux idées :
L’industrie pétrolière est intrinsèquement non-durable. Utiliser du pétrole revient à du court terme et est autodestructeur, l’industrie pétrolière nous empêche d’adopter des solutions meilleures et de long terme.
L’industrie pétrolière est mauvaise pour l’environnement. Utiliser du pétrole pollue le monde qui nous entoure, nous devrions utiliser des technologies meilleures et non-polluantes.
Ces idées se sont répandues partout, à l’extérieur comme à l’intérieur de l’industrie pétrolière. Posez-vous la question : « est-ce que je crois à l’argument du durable ou à l’argument environnemental ? Est-ce que je pense qu’ils sont au moins partiellement vrais ? » Si je me repose sur mon expérience, après avoir discuté avec des centaines de personnes dans l’industrie et observé des milliers d’autres personnes, la réponse est probablement oui.
Et c’est pour ça que l’industrie pétrolière est toujours perçue négativement : ses opposants utilisent les arguments moraux contre le pétrole pour se mettre en situation de supériorité, et il n’y a pas de meilleure position.
Éthique de l’énergie, première leçon
Mais c’est l’industrie des pétroles, et non pas ses adversaires, qui mérite d’être à cette place. Les arguments moraux contre le pétrole ont propension à être progressistes, mais sont en fait des resucées de doctrines philosophiques primitives. Par exemple, le durable est une relique des siècles où les humains répétaient sans cesse le même mode de vie au lieu de trouver des manières toujours meilleures de faire les choses.
Le dossier moral à charge contre le pétrole peut être réfuté et remplacé par deux concepts qui marient la connaissance de l’énergie et la philosophie morale.
La source idéale d’énergie n’est pas une forme durable, c’est-à dire répétable pour l’éternité, mais la meilleure, la moins chère, et celle qui peut constamment s’améliorer, telle que conçue par le génie humain. Tant que les humains seront libres, ils continueront de développer de nouvelles ressources à partir de ressources jusque là inutiles (comme le pétrole de schiste). Une industrie pétrolière est idéale de la même façon qu’un iPad est idéal pour tant de personnes. Ce n’est peut-être pas ce qu’il y a de mieux pour toujours, mais c’est ce qu’il y a de mieux pour maintenant, et nous devrions tous être reconnaissants de l’avoir.
Une amélioration de l’environnementÂ
L’énergie et la technologie, y compris l’industrie pétrolière, sont nécessaires pour améliorer la nature qui, laissée à elle-même, est pauvre en ressources et riche en menaces. Chaque activité a des sous-produits négatifs, mais l’impact net du pétrole sur l’environnement est une amélioration radicale.
Par ces concepts et par d’autres, nous pouvons donner à l’industrie pétrolière et plus largement à toute l’industrie de l’énergie ce dont elle a besoin : une défense morale. Cela signifie une compréhension soutenue par 100 % de conviction, que l’industrie pétrolière est fondamentalement une force pour le bien dans la vie humaine. Si vous voulez voir à quoi ressemble la conviction en dehors de l’industrie pétrolière, regardez la campagne « J’aime les combustibles fossiles« .
C’est pourquoi mon organisation enseigne l’éthique de l’énergie, leçon numéro un à l’industrie de l’énergie. Les millions de personnes qui travaillent dans cette industrie méritent de comprendre pourquoi ce qu’elles font est bon et pourquoi ceux qui tentent de les priver de leur liberté ont tort.
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Sur le web.
Le pétrole est par essence le carburant ordinaire de notre économie.
Parallèlement à cet impeccable argumentaire, je crois que les français n’aiment pas les produits d’importation.
Les produits d’importation qui marchent et qui font la fortune de Rockefeller c’est trop.
Multinationale est un gros mot, multinationale pétrolière une insulte.
Dans les années 70 l’argument anti pétrolier était l’indépendance énergétique, pas encore les pollutions.
Amusez-vous à chercher qui à financé une des toutes premières installations de chauffage géothermique en Ile de France. (Indice : ça met en œuvre des moyens de forage).
Bien sur c’était pionnier à l’époque, et initié à partir de l’idée vertueuse d’indépendance énergétique et de balance de paiement, sur incitation gouvernementale. Le bilan économique de cette géothermie a été assez éloquent, moins d’importation de combustible payé en bonne devises nationales et plus d’importation en matériels de forage, de tubage, de pompage,… La souplesse en moins.
L’attitude cohérente avec l’aversion française pour le pétrole passerait par l’exploration des gaz de schiste.
Si l’on prend en considération un tropisme qui va du plus solide au plus évanescent. Autrement dit du charbon solide, au pétrole liquide, au méthane gaz, cette exploration tombe sous le sens.
Se profil à l’horizon de cette opposition idéologique et l’idée de donner la main aux compagnies compétentes pour cette exploration et possible exploitation, les pétrolières. Et l’idée d’une moindre mainmise de l’état sur cette potentielle ressource. Et l’effroyable possibilité que la ressource soit abondante et bon marché, ce qui rendrait obsolètes les énergies dites alternatives.
« Parallèlement à cet impeccable argumentaire, je crois que les français n’aiment pas les produits d’importation. »
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Bah ils n’aiment pas les produits français non plus alors, vu leur aversion pour le gaz de schiste, le charbon de la Nièvre, le pétrole du bassin parisien (1% de notre conso nationale, mais chuutttt)… Ils ne crachent pas pourtant sur l’uranium australien ou du Niger, qui produit 70% de notre électricité.
Non, ce n’est pas ça, c’est plutôt comme vous dites une opposition idéologique et le plus souvent obscurantiste.
J’aime souvent dire : « Même le pétrole est d’origine naturel et est bio ! »
Cependant, il me semble que votre article est un tantinet… angélique, à moins bien sûr que l’anti-pétrolisme qui nous entoure n’ait déteint sur moi.
Huumm il faut que j’y réflechisse.
RT @Contrepoints: Une défense morale des pétroles Les pétroles : quels torts nous font-ils ? Et quels bienfaits apportent-ils ?… http: …
« la source idéale d’énergie n’est pas une forme « durable » – c’est-à dire répétable pour l’éternité – mais la meilleure, la moins chère, et celle qui peut constamment s’améliorer, telle que conçue par le génie humain »
On ne concoit pas des nouvelles sources d’énergie. On conçoit des MOYENS d’accéder à des ressources préexistantes. Nuance d’importance.
Il n’est gravé nul part dans le marbre qu’on trouvera toujours des nouveaux moyens pour produire toujours plus d’énergie. Certes, ça a été la tendance historique jusque là , mais ça ne nous apprend strictement rien sur le futur.
Il serait stupide de laisser cette énergie dans le sol, et de ne pas en profiter pour améliorer la condition humaine. Voilà tout ce qu’on peut dire. Est ce que l’objectif a vraiment été atteint, seul le temps le dira.
Pétrole suppose pétroliers, et les pétroliers sont des entrepreneurs.
La France n’aime pas ses entrepreneurs.
On ne voit que la partie terminale du tuyau d’essence, et c’est plus l’état taxeur, (3 fois plus), qui nous tient au bout du pistolet, automatique, de la pompe.
Je sur la réserve vis à vis de l’état qui n’en finit pas de faire le plein.
« VADE RETRO, SATANAS ! »
« Le dossier moral à charge contre le pétrole peut être réfuté et remplacé par deux concepts qui marient la connaissance de l’énergie et la philosophie morale.
1. L’énergie progressive : la source idéale d’énergie n’est pas une forme « durable » – c’est-à dire répétable pour l’éternité – mais la meilleure, la moins chère, et celle qui peut constamment s’améliorer, telle que conçue par le génie humain…
2. Une amélioration de l’environnement : l’énergie et la technologie, y compris l’industrie pétrolière, sont nécessaires pour améliorer la nature qui, laissée à elle-même, est pauvre en ressources et riche en menaces. Chaque activité a des sous-produits négatifs, mais l’impact net du pétrole sur l’environnement est une amélioration radicale… »
« VADE RETRO, SATANAS ! »
Outre les résidus du combustible fossile, la pollution atmosphérique et ses conséquences sur le changement climatique, la stérilisation des biotopes et entre autres les guerres pour la sécurisation de l’approvisionnement et les régressions sociales qu’elles engendrent, il faut une grosse dose d’IRRESPONSABILITE pour ne pas considérer l’enjeux auxquels le monde doit faire face pour se procurer de l’énergie avec des ressources fossiles NON RENOUVELABLES cruciaux pour d’autres applications.
Parce qu’elles sont inépuisables et gratuite, seules les énergies renouvelables sont capables de répondre aux besoins de l’humanité à l’échelle planétaire.
Le bénéfice environnemental estimé du concept de l’ESPACE EUROPEEN MONTPELLIER est de 151.272 tonnes/AN de CO2 évitées (hors énergie grise de l’installation) en répondant aux besoins en énergie à l’échelle d’une agglomération avec des ressources GRATUITES, INEPUISABLES et NON POLLUANTES!
« Parce qu’elles sont inépuisables et GRATUITE(s), seules les énergies renouvelables sont capables de répondre aux besoins de l’humanité à l’échelle planétaire.  »
Si elles sont vraiment gratuites, pourquoi tout le monde n’utilise pas les sources d’énergie renouvelable?
« Le bénéfice environnemental estimé du concept de l’ESPACE EUROPEEN MONTPELLIER est de 151.272 tonnes/AN de CO2 évitées (hors énergie grise de l’installation) en répondant aux besoins en énergie à l’échelle d’une agglomération avec des ressources GRATUITES, INEPUISABLES et NON POLLUANTES »
Qui a financé vos infrastructures, qui produisent de l’énergie soit-disant gratuite?
« Parce qu’elles sont inépuisables et gratuite, seules les énergies renouvelables (…) » : erreur commune dans laquelle sombre ‘EEM’.
Il ne comprend pas que seul le potentiel énergétique est « gratuit », que l’énergie soit d’origine pétrolière, venteuse, nucléaire ou solaire, mais l’extraction, la transformation en produit consommable et le transport de ce dernier ne le sont pas. Pour exploiter l’énergie solaire, il faut du travail humain. Dès lors qu’on parle de gratuité, on suppose la mise en esclavage de ceux qui extraient, transforment et distribuent l’énergie.
Comme l’énergie, l’or est « gratuit » : il est là , sous nos pieds, logé dans la croûte terrestre. Mais c’est une chose de le savoir là , inutile donc gratuit, et une autre d’arriver à l’extraire et de le mettre à disposition de tous.
Tout ce qui est gratuit est inutile (il n’y a pas de repas gratuit).