Fin du monopole de la sécurité sociale : eux aussi votent avec leurs pieds

Peut-on quitter le monopole de la sécurité sociale, pour enfin signer l’écroulement définitif d’un système en bout de course ?

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Fin du monopole de la sécurité sociale : eux aussi votent avec leurs pieds

Publié le 21 décembre 2012
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Peut-on quitter le monopole de la sécurité sociale, pour enfin signer l’écroulement définitif d’un système en bout de course ?

Par Thierry Falissard.

Longtemps Claude Reichman est passé pour un Don Quichotte, un illuminé qui proclamait un peu partout, dans les journaux, à la radio et sur Internet, la fin du monopole de la Sécurité sociale française.

Longtemps on ne l’a pas pris au sérieux (y compris parmi les soi-disant « libéraux » en peau de lapin qui ont joué contre leur camp), jusqu’à ce que plusieurs milliers de personnes (8 000 ?) aient mis en pratique ses conseils pour sortir du carcan français. Remplacer les cotisations sociales par une assurance privée a permis à ces quelques privilégiés d’économiser des dizaines de milliers d’euros chaque année. Des cabinets, des entreprises, des exploitations familiales ont été ainsi sauvés de la ruine.

Comme le système franco-soviétique actuel ne repose que sur la coercition et sur l’endettement public (on emprunte y compris pour payer les retraites), il suffit d’un petit pourcentage de dissidents pour signer son écroulement définitif. C’est ce qui se produira dans les mois ou les années qui viennent (si la France n’a pas fait faillite auparavant par incapacité à se refinancer sur les marchés).

La conférence qu’ont donnée le 15 décembre dernier Claude Reichman et Maître Ana Cristina Coïmbra, avocate à la Cour peut être écoutée en déchargeant le fichier audio (durée 2 h 30). Cette conférence concernait surtout les médecins, mais les informations données sont valables pour tous les indépendants, professions libérales, commerçants, agriculteurs, etc. Seuls les salariés restent contraints par leur employeur, puisque c’est ce dernier qui verse les cotisations prélevées sur le salaire complet, l’antisoviétisme n’étant pas précisément la marque des employeurs, souvent bien frileux face aux « autorités ».

Durant la première heure de la conférence, Claude Reichman a rappelé tout l’historique de son combat. On y apprend comment toutes les autorités politiques, de droite comme de gauche, se sont opposées autant qu’elles ont pu à l’instauration d’une liberté de la protection sociale pourtant inscrite dans les textes de loi. La violation du droit communautaire en France dure depuis 20 ans, le seul but étant de perpétuer ce véritable tabou, ce mythe d’une Sécurité sociale solidaire « que le monde entier nous envie ». Une chape de plomb s’est abattue sur cette nouvelle dissidence. Les rares magistrats qui ont appliqué les directives communautaires, et ont donc donné raison aux dissidents, ont été sanctionnés. Le mensonge a été colporté de façon éhontée par ceux-là mêmes qui étaient chargés de faire respecter le droit.

Aujourd’hui, il est pourtant possible, et même relativement aisé, de quitter la Sécurité sociale, au moins pour ce qui concerne la branche maladie (c’est le plus facile, et le plus immédiatement gratifiant : les gains pour un médecin sont souvent de 20 000 à 40 000 € par an, ce qui paie largement d’éventuels frais d’avocat, 10 fois moindres). Les gens bien informés en haut lieu savent à quoi s’en tenir. Les employés des URSSAF ou du RSI n’hésitent d’ailleurs pas à le dire en off : « Allez-y ! De toute façon on ne pourra pas gérer des milliers de contentieux. »

Quelques phrases des conférenciers relevées au cours de cette longue conférence :

– N’oubliez pas que vous avez contre vous des intérêts puissants : les syndicats, les caisses, les assistés. Si c’était facile, tout le monde le ferait (ce qui est bien notre objectif). Mais il y aura un jour un basculement sous la pression publique.

– Nous sommes dans un système qui est en train de tomber. En haut lieu, c’est la panique. L’effondrement de la SS va se produire inéluctablement. La France aurait pu diminuer les prélèvements obligatoires depuis 20 ans ; à présent c’est trop tard, il faut se sauver individuellement, demain ce ne sera plus possible.

– La règle de base est de tout contester (par recommandé AR). En face on ne cherche qu’à vous piéger. Discuter avec la partie adverse revient à ne pas contester et, les délais épuisés, la situation devient irrattrapable. Ainsi, une contrainte par huissier devient exécutoire si elle n’est pas contestée après 15 jours par une procédure devant le TASS.

– Pour les indépendants c’est simple : il suffit de ne pas payer. De plus, en matière sociale, la représentation par avocat n’est pas obligatoire.

– 100 % de ceux qui ont essayé – avec dès le début un bon avocat ou le MLPS – ont réussi. Les échecs viennent de ceux qui veulent agir par eux-mêmes et font une erreur.

– Faut-il se rendre insolvable au préalable ? Non, il faut se rendre insaisissable. Ouvrir un compte à l’étranger (ce qui est permis légalement), car les banques françaises obéissent au pouvoir (rappelez-vous du corralito argentin). De plus, il vaut mieux prendre une banque qui ne soit pas une succursale d’une banque française.

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  • Rectification : « Ainsi, une contrainte par huissier devient exécutoire si elle n’est pas contestée **dans les 15 jours** par une procédure devant le TASS. »

  • Concernant l’aspect pédagogique, montrant par exemple que concurrence ne veut pas dire fin du concept de « sécurité sociale » au sens le plus large, je renvoie à mon article paru dans « Libres ! » : http://liberalisme.blogspot.ch/2012/10/la-securite-sociale-mise-en-concurrence.html

  • « Faut-il se rendre insolvable au préalable ? Non, il faut se rendre insaisissable. Ouvrir un compte à l’étranger (ce qui est permis légalement), car les banques françaises obéissent au pouvoir (rappelez-vous du corralito argentin). De plus, il vaut mieux prendre une banque qui ne soit pas une succursale d’une banque française »
    ça c’est quand même un gros problème quand vous avez une entreprise,avec des encours des besoins de financement…

    • non c’est pas compliqué. pour l’entreprise il suffit de faire une sasu… le compte en société ne sera pas saisissable si vous vous payez en dividendes. et ceci à condition que celà ne soit pas une somme fixe ts les mois, qui pourrait etre raqualifiée en salaire. 3000 en janvier… 5000 en avril…. vous ne payerai que la csg + IR. JE FONCTIONNE COMME CELA ET CA MARCHE. PAR CONTRE POUR LE COMPTE PERSO SUIS AU LUXEMBOURG. Mais avec une CB paiement et retrait, + un chéquier il est ou le problème? SI PAR LE BIAIS DU SITE JE PEUX AVOIR VOTRE ADRESSE NTERNET JE VOUS EXPLIQUE EN DETAIL

  • Trop compliqué et épuisant psychologiquement, moi j’ai choisi d’installer ma boîte à londres avec juste un impôt société très faible.
    J’ai pris une assurance santé privé, pour ma retraite je capitalise grâce à mon travail et je ne déclare qu’un minimum de IR pour calmer les molosses du fisc.

  • ne pas payer ( le rsi pour ma part ) ; je n’aurais pas de mal , j’ai fais le choix entre payer le rsi et ne pas bouffer , et ne pas payer et remplir mon frigo ) ; j’ai choisi de remplir le frigo…… »et advienne que pourra …..

  • Face à la mafia Sécu RSI se rendre insaisissable est difficile. Moi, sans aucun jugement, le directeur d’une de ces crapuleries m’a envoyé un huissier et m’a bloqué ma voiture. En plus ils avaient tort, mais réfléchir pour ces bulots c’est au delà de leur capacité.

  • Le meilleur moyen, c’est encore de se casser. Comme cela, on contribue à l’effondrement du système et on ne paie plus rien : ni TVA, ni taxe foncière, ni taxe d’habitation, ni la kyrielle de taxes festives et citoyennes qui s’abattent sur tout un chacun dans ce paradis qu’est la Fraônce.

  • je confirme, personnellement je ne suis plus affiliée à cette sinistre SS depuis 21 ans. j.ai effectivement beaucoup cotoyé Claude Reichman, mais aussi le CNEE syndicat de défense de commerçants et artisans. celà n’à pas toujours été facile dans les débuts. je suis gérante de société, je m’implique tjs dans ce combat au sein du CNEE. j’ai beaucoup cotoyé les responsables de ce désastre. Depuis l’apparition du RSI, nouvelle usine à gaz, les salariés, ne cachent même plus qu’ils sont dépassés et que si effectivement comme le dit votre article, un grand nombre décidait de boycoter, il seraient incapables de gerer les dossiers. Alors un peu de courage à tous ceux qui n’en peuvent plus….. A l’heure qu’il est ils ne subiront pas ce que les precursseurs ont subis……

  • Vous me fichez le blues tous. 8000 personnes l’ont fait….. pourquoi pas vous? Celà vous parrait effrayant? Raprochez vous de gens qui ont osés à une époque où c’était bcp plus difficile…….

  • n’empêche , quand bien même le rsi me méttrait l’huissier au cul , celui ci repartirait bredouille ; je n’ai aucun bien immobilier , je vis dans un studio meublé , donc pas de meubles non plus , mon outil de travail ce sont mes mains , y va pas me les couper quand même !, le véhicule dont je me sert est vieux comme hérode , et pour me la prendre encore faudrait il qu’il le trouve , mon compte en banque est en berne , et je peux me faire payer mes prestations en espèce ; bref , à part me mettre en prison , ou me coller une amende que je ne paierai jamais ……c’est ça qui est bien quand on a rien à perdre , on ne peux rien vous prendre ;et personne ne serai pris en otage puisque je n’ai pas de famille à nourrir ;

  • pour moi c ‘est fait!

  • L’auteur vit en SUISSE!
    Comme beaucoup d’auteurs des articles de propagande du MLPS, plusieurs vivent a l’étranger et même le principal Chef de file n’a jamais suivi ses propres conseils.

    • Mais on dirait bien que c’est ennuyeux, la Suisse, ça doit être pour cette raison que l’auteur poursuit un combat qui ne lui sert plus à rien.
      C’est Frisquette qui a raison, il faut rester en France en vivant dans un meublé, ne pas avoir de voiture ni compte en banque garni et même refuser un héritage. En vivant comme un pauvre on échappe à tout risque de saisie…une forme de décroissance, en somme

  • On est bien plus de 8000 en juillet 2014! Forzzzzzzaaaaaaa !

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