Les partisans du mariage homosexuel desservent leur cause en ne désavouant pas leur aile dure.
Par Marc Crapez.
Au sujet du mariage homosexuel et de l’adoption, on entend des deux côtés des arguments expéditifs, idéologiques et outranciers. Sous couvert de neutralité, les partisans infligent aux opposants un rapport de sujétion. Ils se présentent comme les tenants de la science face à l’obscurantisme. Comme ceux qui disent l’évidence.
Les meilleurs articles en faveur du mariage homosexuel cèdent à ce travers. L’un affirme que les homosexuels « ne doivent plus être des citoyens de seconde zone au nom de préjugés d’un autre âge ». Un autre disqualifie par un langage de commisération les « conservateurs de tous poils », la « défense crispée des dogmes catholiques » et les « traditions méfiantes à l’égard de la modernité ».
À la commission d’audition parlementaire, un intervenant évoque le « silence des évêques sous le nazisme ». Pendant ce temps, le président de la commission des lois prétend que « pas un seul juriste » ne fait partie des opposants. Les commentaires d’internautes sont plus tranchés : « les minorités éclairées doivent savoir imposer leur volonté au troupeau bêlant » ; ou encore : « hâte que la loi passe et ‘bam’ dans la gueule de tous les homophobes ».
L’acteur américain Sean Penn déclare que les adversaires du mariage gay feront honte à leurs petits enfants. Dans une conférence à Sciences po, l’intellectuel argentin Daniel Borillo s’en prend à « l’homophobie du président de la République, l’inconscient homophobe de Hollande ». Cette contre-culture imprégnée de stéréotypes extrémistes vise à faire expier les fautes du passé. À extirper l’hydre de l’homophobie (tout le monde étant potentiellement coupable).
Démocrate, le lobby gay ?
En France, l’opinion publique rétive au mariage gay commença à changer d’avis en 2004-2005. Sous le coup de l’émotion de faits divers pas toujours vérifiés, furent votées des lois contre l’homophobie. L’association SOS-homophobie reçut l’agrément de rectorats pour présenter un « module de prévention contre l’homophobie et la lesbophobie ». Jouant sur la thématique de la « recrudescence de l’homophobie », cette association se fait propagandiste au point de se voir retirer son agrément, par l’Éducation nationale, pour « atteinte à la neutralité », en décembre 2012.
À partir de 2007, l’Association internationale des lesbiens et gay reçoit plus d’un million d’euros par an de la Commission européenne. La mairie de Paris verse à la cause jusqu’à 200.000 euros par an. Ces subventions s’accompagnent d’une pression sociale sur les associations opposées. La chaîne de restauration Chick-fil-A dut cesser son soutien financier en faveur du mariage classique afin d’obtenir l’approbation du syndicat des restaurants de Chicago. En Californie, une loi entrée en vigueur en janvier 2012 exige, dès la maternelle, l’enseignement des « importantes contributions » des homosexuels à la société.
En dépit de cet endoctrinement, les partisans du mariage homosexuel ont perdu la plupart des référendums. Aux États-Unis, on observe généralement un décalage de -5% en défaveur du mariage homosexuel entre les résultats des sondages et ceux des urnes. Au point que, souvent, les urnes repoussent ce à quoi les sondages étaient favorables. Certains sondés n’osent pas s’exprimer librement devant les sondeurs de peur d’être considérés comme retardataires.
En septembre dernier, il a filtré dans les médias français que les études sur l’homoparentalité étaient sujettes à caution. Et les gens ont découvert que les « psy », qui passent pour des gens intelligents, étaient très partagés sur la question. Du coup, un sondage donne 52% d’opposants à l’homoparentalité. S’opère alors un tour de vis médiatique. Focalisation sur les évêques pour solliciter le vieux fonds anticlérical de la France. Reportages centrés sur l’homoparentalité féminine plutôt que masculine. Sémantique du « mariage pour tous » et non pour quelques-uns.
Le combat pour la reconnaissance de la dignité est gagné. L’idée d’une union assortie de droits similaires recueille l’adhésion. Mais équité ne signifie pas nivellement. Il faut poser des limites à la satisfaction des désirs. Et s’opposer aux puissances dévorantes de la propagande constructiviste contre ce qui touche à la transmission.
Le sujet du mariage homosexuel fait débat chez les libéraux, nous vous invitons à consulter notre dossier sur le sujet, avec différents avis divergents.
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Il faudrait quand même aborder la question de la justification juridique de l’interdiction de l’accès au mariage pour les homosexuels. Est-ce qu’on demandera aux maires de vérifier les organes génitaux des candidats au mariage ? est-ce qu’on fera des tests génétiques ? est-ce qu’on mettra en place un moyen de contrôle pour savoir si oui ou non les mariés continueront d’avoir des relations sexuelles entre eux après le mariage ? Si on ne fait pas tout ça alors il s’agit d’une interdiction de principe, complètement abstraite… finalement il suffirait de mettre en place un processus pour que lors de la cérémonie on demande à chacun de dire s’il veut se faire appeler « Monsieur » ou « Madame », en demandant à ce qu’il y en ait un de chaque, et ensuite on pourrait continuer comme si de rien n’était.
Il y a déjà une visite médical avant mariage …
La visite médicale n’est plus obligatoire, et de toutes façons on n’y vérifiait pas l’hétérosexualité.
Ben oui ! le mariage est entre un homme et une femme. Pas entre deux personnes de même sexe. Et on se fout pas mal de leur sexualité.
En fait, nous on s’en fout, mais légalement, par coutume et jurisprudence, le sexe est bien une clause dans le mariage civil. Ce qui donne assez régulièrement des procès pour cause de problèmes de sexualité entre époux ; comme tout récemment cette femme qui a fait, et gagné, un procès à son mari because absence de relations sexuelles.
Si on se fout de la sexualité des personnes qui se marient on se fout encore plus de la forme de leurs organes génitaux : ils pourraient très bien avoir un pied entre les jambes que ça n’embêterait personne.
Flanc et flûtiau.
http://www.koztoujours.fr/?p=14807
ce flan là .
A l’époque de prophète Adam DIEU a donner l’ordre a l’ange Gabriel d’exterminer une population homosexuels par un volcan donc au président Hollande d’interdire l’homosexualité en France pour éviter un fort séisme en plein neige les secouristes ne peuvent rien faire tsunami volcan a ces homos de mettre fin a ce crime pour éviter l’apocalypse en France en président Hollande de mettre dans sa tète que DIEU n’a pas donner la retraite a Gabriel
Votre place vous attend à Sainte-Anne. Les psys sont prêts à étudier votre cas, Mehdi….
C’est donc pour ça qu’on a séparé l’église et l’état !
Pourquoi revendiquer le mot mariage, alors qu’il provient (me semble-t-il) de la religion? Pourquoi ne pas simplement demander l’egalite de droit des couples homosexuels devant la loi?
@robip: une interdiction ne devient pas abstraite des lors qu’elle ne fait pas l’objet de controle systematique: par exemple, il est interdit de frapper sa femme (ou son mari!), ce qui ne signigfie pas qu’un flic doit etre affecte a chaque foyer…
Qu’est-ce donc l’égalité des couples devant la loi ? Je ne comprends pas. Mon couple n’ a aucune existence devant la loi. Ce sont les personnes physiques qui existent aux yeux de la loi.
Un couple marie a des droits specifiques, notamment en matiere de succession
Non, ce n’est pas le couple qui a des droits. Ce sont chacune des personnes qui sont mariées.
Oui bien sur, mais ces droits decoulent du fait qu’ils sont maries. Ce que je voulais simplement dire, c’est que les homo ferait mieux de se battre pour des droits plutot que pour des symboles…
Je pensais que les citoyens étaient libres et égaux en droits ? Je me suis trompé de constitution ?
@Fergunil: ca n’est malheureusement pas le cas, en tout cas pas pour les homos en France: un hetero meurt, sa femme recoit l’usufruit de son patrimoine avant que les enfants ne puissent en heriter, un homo meurt, son conjoint peut aller se faire foutre…
la femme n’a l’usufruit de son mari défunt que si elle a signé un contrat devant notaire ( donation au dernier vivant). Sinon, elle n’a rien.
Les homos vivant en couple ont le même régime que les hétéros en couple non mariés. Il n’y a aucune discrimination Ils peuvent coucher leur conjoint sur leur testament . Les droits de succession sont plus élevés que pour les couples mariés mais on pourrait obtenir l’égalité des droits en abaissant tous les droits de succession au niveau du plus bas. On aurait à la fois l’égalité et pour le coup tout le monde serait content.
En tous cas les hétérosexuels ont droit à un rite, et pas les homosexuels.
Et c’est le rôle de l’état de créer des rites ?
Qu’est ce qu’il ne faut pas entendre …
Je ne suis pas juriste, mais je crois savoir qu’on peut protéger son conjoint contre ses enfants en cas de décès, et je ne crois pas que cela soit possible en cas de conjoint de même sexe: les enfants peuvent alors vendre la maison de leur parent sans tenir compte de la situtation de son conjoint homo (si je me trompe, alors tant mieux, et dans ce cas je ne vois pas ce que recherche les homos avec le droit au mariage, si ce n’est le symbole, ce que je n’approuve pas).
Quand je parle de « protéger contre ses enfants », je veux dire obtenir l’usufruit de la part d’héritage revenant aux enfants.
On peut tout à fait protéger son conjoint non marié en lui léguant l’usufruit. Je le sais car je l’ai vécu personnellement dans ma famille très proche. Le seul problème, ce sont les droits de succssion qui sont très élevés. L’Etat se gave sur les droits de succession.
@Fergunil> C’est marrant, j’avais justement commencé par parler du rite dans mon commentaire, de sa nécessité tout ça… et puis je me suis dit que ce serait contre-productif. Oui l’état est dans l’obligation de faire des rites, oui si il fait des rites ils doivent être accessibles à tous (en fait c’est pire : personne ne doit y échapper), mais non l’Etat-Nation n’est pas incontournable. Que les libéraux n’aient pas pu réfléchir à une organisation sans état (je ne parle pas d’anarchisme, je ne vois pas en quoi l’état serait une organisation hiérarchique indépassable) au 19è siècle c’est une chose, mais désormais nous n’avons tout simplement plus le choix puisqu’il ne nous attendra pas pour s’écrouler de lui-même.
J’attend impatiemment le jour ou un couple gay va attaquer l’église pour discrimination après la légalisation du mariage gay.
On a pas fini d’en entendre parler, et on va surement se régaler 🙂
A quel titre ? Quelle que soit son orientation sexuelle, n’importe quel individu capable de raison peut parfaitement se marier à l’église tant que c’est avec une personne de sexe opposé et qu’il s’engage devant Dieu et les hommes à respecter jusqu’à la mort les promesses de son mariage. Jusqu’à preuve du contraire, le curé se moque pas mal de l’homosexualité éventuelle de ses ouailles. Le curé pourrait bien être lui-même homosexuel, on s’en contrefout tout autant : hétéro ou homo, il s’est engagé à l’abstinence.
Ici, le problème n’est pas l’homosexualité, question intime traitée par ailleurs avec les notions de péché et de pardon, mais la revendication identitaire homosexuelle (je suis dans le péché, youpiya, j’en suis fier) qui rend le sacrement de mariage impossible puisque l’individu se déclare d’avance opposé au sacrement. S’il déclare ne pas vouloir du « menu », l’église ne va pas le forcer.
Tout à fait d’accord sur le mot « mariage ». On pourrait appeler le mariage « truc », et les gens iront se « truquer » en disant à tout le monde qu’il s’agit d’un « mariage », mais effectivement ça laisserait tranquilles ceux qui ont des soucis avec les mots.
Pour ce qui est de l’interdiction de frapper quelqu’un, si, tout le monde le vérifie tous les jours. Il n’est pas rare qu’un médecin, un voisin, un enseignant ou un simple témoin qui passe par là soit à l’origine d’une enquête. Il me semble même que nous sommes effectivement plus ou moins obligés par la loi d’intervenir quand on est témoin d’une brutalité, mais bon.
Pour les mariages blancs on fait bien une enquête aussi.
Non, toute cette histoire est due à un fétichisme qui fait passer des papiers d’identité pour la réalité. Ça me fait penser à un article d’Attali où il expliquait qu’un individu devrait avoir le droit de re-choisir son nom à la majorité, mais alors une fois pour toute : ça lui donne une liberté par rapport à sa famille, mais absolument pas par rapport à l’état. Alors changer de nom ok, mais pourquoi une seule fois ? Ça embête qui le changement de nom exactement à partir du moment en plus où si l’administration a les moyens de le faire une fois alors elle peut le faire une seconde ? Alors c’est pareil pour le sexe: ça embête qui ? Et si on se trompe en plus à la naissance de l’enfant sur son sexe, comme c’est déjà arrivé, on l’oblige à l’homosexualité du coup parce que ses papiers ont plus raison que n’importe quoi d’autre ?
Alors oui, les psychanalystes expliquent qu’il faut forcément un papa et une maman à des enfants… comme si tout le monde se regardait ce qu’il y a dans les slips, comme si toutes les structures familiales fonctionnaient comme la nôtre (comme si les enfants ne s’arrêtaient pas à la longueur des cheveux pour déterminer le genre des personnes). Soyons sérieux : nous aurions l’habitude de clouer les pères sur la porte d’entrée de la maison que les psychanalystes diraient que c’est indispensable à la bonne santé des enfants.
Peut être pourrait-on obtenir une loi contre la libérophobie et demander des subventions gouvernementales ou européennes?
F. Bastiat
bien d’accord avec vous. Mais les associations militantes veulent avant tout du symbolique. Beaucoup d’homosexuels se contenteraient d’ajustements juridiques mais ce n’est pas eux que l’on entend
En meme temps hollande, on peut dire qu il en connait un bon bout en terme d’@. Qui de mieux placé que lui pour parler de la chose ? Je ne comprends pas pourquoi des gens homo aiment se stigmatiser avec des conneries comme le mariage. Comment dire en même temps que les homo sont comme les autres et faire des gay pride ? Non je ne comprends la demarche, les homo peuvent aimer, se paxer dans un monde ouvert. Faudrait pas trop en faire non plus. Au risque d ennerver la plus grande majorité des gens, qui ne sont pas homo. C est un peu comme le rascisme, il doit exister un respect mutuel et un effort pour vivre ensemble, sans quoi cela est impossible.
Le nivellement par le haut….
Entre l’article et les commentaires, j’ai pas trouvé.
C’est normal. Vous êtes trop en dessous. Levez la tête.
Le votre inclus…
En faisant droit aux revendications du lobby gay, bi-sexuel, transgenre et lesbien, le projet de loi du gouvernement tend à banaliser et promouvoir des orientations sexuelles minoritaires. Or, au nom du dogme – éculé car détaché des réalités – qu’est l’égalitarisme, niant les différences notamment génétiques jusqu’aux identités sexuelles, la mission première des représentants du peuple est de prendre les mesures aptes à pérenniser la société en soutenant et favorisant la norme naturelle qu’est l’union hétérosexuelle; cellule nucléaire de l’humanité car seule capable de procréer.
C’est pourquoi le mariage doit demeurer le PRIVILEGE des seuls hétérosexuels.
Par ailleurs, si le gouvernement s’autorise à satisfaire aujourd’hui les désirs d’une certaine minorité homosexuelle et transsexuelle, après la question du genre, demain se posera en France la question du nombre et de la polygamie, évidente revendication d’une autre minorité.
Il n’y a rien de naturel dans le mariage, qui est un rite et une institution. La construction sociale est une preuve que les hommes, physiquement faibles, essayent de dépasser leur condition et d’avoir prise sur le monde. La religion est un très bon exemple de phénomène. On pourrait considérer que les institutions religieuses pourraient aujourd’hui démontrer toute une partie de leurs thèses sur la soumission de la réalité au symbolique, mais d’une part il y a une très grande hétérogénéité de la population des pratiquants et d’autre part ce serait prendre le risque de perdre l’exclusivité de la position d’intermédiaire entre le symbolique et le matériel (même si en fait c’est justement ce qu’il se passe du fait de leur inaction).
En fait c’était un doux rêve de croire que c’était l’état qui choisissait l’identité et les comportements sexuels des individus.
Article vide, creux, et pathétique.
« Il faut poser des limites à la satisfaction des désirs.  »
Lesquelles?