La mise à disposition publique des données informatives et statistiques concernant la santé est un levier puissant d’amélioration.
Par Thibault Doidy de Kerguelen.
Pour la première fois, je vous invite à signer une pétition. Il s’agit d’une pétition réclamant la mise à disposition publique des données informatives et statistiques que détiennent les pouvoirs publics et la Sécurité Sociale concernant la santé :
« Nous défendons la position qu’un partage plus large des données sur le système de soins améliorerait la transparence sur son fonctionnement et ses performances » expliquent les auteurs de cette pétition intitulée « Libérez les données de santé ».
C’est « Transparence Santé » qui rassemble des journalistes, des représentants d’usagers de santé, des assureurs, des chercheurs ou encore des consultants qui a lancé cette heureuse initiative.
Cet appel se fonde sur les difficultés avérées pour accéder à ces informations : « Ces données qui composent le paysage de l’offre sanitaire sont aujourd’hui quasi inaccessibles aux acteurs du secteur souhaitant informer les usagers ». Sont concernés, les tarifs des professionnels, des hôpitaux, les informations relatives à la qualité et à la consommation des soins, l’efficacité des médicaments ou la qualité de la prescription.
Que cherche à cacher le ministère ?
Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir et un des membres fondateurs de « Transparence Santé » appelle sur son blog à soutenir cette pétition.  Il rappelle que l’association de défense des consommateurs a dû « engager d’importants frais pour aspirer les données sur le site AMELI quant à l’offre et aux tarifs des médecins en France, faute de pouvoir les obtenir directement et simplement auprès de l’Assurance Maladie ».Â
Autre exemple de la volonté officielle de maintenir une totale opacité sur les coûts exacts de cette santé que pourtant tous les Français, qu’ils soient contribuables ou non financent. Le site Fourmi Santé a été contraint, à l’automne 2012, de fermer son « comparateur de tarifs médicaux » après avoir été mis en demeure par l’Assurance maladie !
Tous les Français, contribuables ou non, financent la Sécurité Sociale !
À l’heure où la question du coût de la couverture sociale des Français, de la qualité des soins, de la baisse des tarifs sécu hospitaliers, de la mise en place d’une complémentaire santé généralisée, de la pénurie de médecins et de son corollaire le blocage des honoraires sont aujourd’hui sur la place publique, il serait grand temps que les pouvoirs publics, conformément  au projet de directive européenne sur la réutilisation des données publiques qui portera révision de la directive 2003/98/CE, mettent à disposition du public, au coût marginal, toutes les informations concernant le système de soins français.
Or, tout dans les déclarations du ministre ou dans les décisions récentes de son administration laisse à penser que loin de s’ouvrir à la transparence et la communication, le gouvernement semble résolu à faire de ces informations son usage et sa connaissance exclusives.
Pour manifester votre volonté que les informations concernant la santé, ses coûts, ses paramètres, ses statistiques soient intégralement et régulièrement mises à disposition du public, c’est à dire de ses financeurs, nous vous invitons à signer la pétition mise en ligne par « Transparence Santé » !
À lire également :
- Lisez le cri de ras le bol qu’un médecin généraliste de province (accessoirement lecteur de MVMA) lance à travers son livre : Sécu, comment faire mieux !
- La Société translucide, Augustin Landier & David Thesmar, sur l’open data, y compris dans la santé
Bonne initiative. L’argument de la confidentialité (du point de vue du malade) agité par la direction de la sécu pour justifier sa rétention est sans fondement. La sécu dispose déjà d’immenses bases de données anonymes qu’elle peut et doit mettre à disposition du public sans délai.
La politique de rétention de l’information n’a d’autre but que la justification de l’existence de l’inutile organisme. Comme n’importe quelle structure publique, la sécu est d’abord organisée pour survivre, à tout prix, à nos dépens.
Parlons des données occultées sur les effets « secondaires » du vaccin contre l’hépatite B ……
Attention ! La transparence suppose aussi la responsabilité, l’analyse objective des éléments mis à disposition du public et la recherche d’améliorations aux défauts constatés. L’indignation, la recherche de boucs émissaires, ou les envolées compassionnelles n’apporteront rien pour le futur, elles donneraient juste raison à ceux qui utilisent l’irresponsabilité et l’inculture du public comme arguments pour lui cacher ce qu’il devrait pourtant connaître.
Peu importe l’irresponsabilité (hypothétique) du public ! Ce qui importe, c’est de mettre en évidence l’irresponsabilité profonde des dirigeants du scandaleux monopole et de leurs complices fonctionnaires.
En l’occurrence, vous avez tort : le vaccin contre l’hépatite B ne présente pas plus d’effets secondaires que le vaccin contre le tétanos.
C’est exactement l’inverse (eh oui, même si c’est rare, cela arrive) de l’affaire Mediator par exemple.
Open data en France mais vous revez!C’est contre nos traditions adiminsitratives maxiEt en France on à des traditions!Rires
Pour Alain Lib
vous dîtes l’innocuité du vaccin contre l’Hépatite B = justement les données sont occultées …. à suivre … si l’on signe cette pétition ….
Belle réussite pour fourmisante, même en ayant la secu qui leur a pourtant mis quelques batons dans les roues 😉