Goodyear Amiens Nord : pour les syndicats, tout roule

Après 5 ans de refus des négociations, l’usine Goodyear Amiens Nord devra fermer ses portes ; les syndicats ne veulent pas en rester là et ambitionnent de détruire l’emploi dans l’ensemble du groupe.

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Goodyear Amiens Nord : pour les syndicats, tout roule

Publié le 1 février 2013
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Les syndicats s’en donnent à cœur joie pour dénoncer les fermetures d’usine après avoir refusé tout compromis. Après 5 ans de refus des négociations, l’usine Goodyear Amiens Nord devra fermer ses portes ; les syndicats ne veulent pas en rester là et ambitionnent de détruire l’emploi dans l’ensemble du groupe.

Par Baptiste Créteur.

Après les syndicalistes Renault qui accusent la direction de chantage quand elle évoque les conséquences quasi inéluctables d’un échec des négociations et les syndicalistes PSA qui accusent la direction d’avoir fait monter la pression et provoqué les agissements violents de certains salariés, c’est au tour des syndicalistes Goodyear d’accuser la direction.

Au cœur d’une bataille juridique depuis cinq ans, les salariés de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord, dans la Somme, se sont dits jeudi 31 janvier prêts à se battre, quelques minutes après l’annonce par la direction d’un projet de fermeture du site. « Entre l’annonce et la fermeture, il y a de la marge. Ça fait six ans qu’on se bat contre 400, 800, 1 200 suppressions d’emploi, on va se battre et il y aura encore plus de monde », a immédiatement réagi Franck Jurek, délégué CGT (majoritaire), secrétaire adjoint du comité d’entreprise (CE). « C’est une mauvaise nouvelle bien sûr, on a un combat à mener et on le mènera jusqu’au bout. » « On est des Goodyear, on restera des Goodyear encore un bon moment. C’est une énième annonce, c’est dans la continuité. Le combat a commencé il y a cinq ans et il va continuer après, peu importe la décision », a estimé pour sa part Mickaël Mallet, délégué CGT, embauché il y a douze ans chez Goodyear. La CGT a d’ailleurs appelé à la mobilisation et à la grève le 12 février prochain à l’occasion d’un comité central d’entreprise.

La direction aurait donc progressivement augmenté le nombre de postes qu’elle souhaite supprimer, provoquant systématiquement l’opposition des syndicats qui défendent l’emploi. Ils continueront à le défendre face à l’éventualité d’une fermeture d’usine, qui menace 1200 postes. La fermeture de l’usine est pourtant, selon la direction, inéluctable.

La direction de Goodyear France a annoncé jeudi matin un projet de fermeture de son usine de pneus d’Amiens Nord qui menace 1 173 postes. « La fermeture de l’usine est la seule option possible après cinq années de négociations infructueuses », a expliqué dans un communiqué la direction, précisant que le projet de fermeture avait été présenté au comité central d’entreprise (CCE) et fera l’objet d’une consultation des représentants du personnel. « Nous sommes pleinement conscients de la gravité de l’annonce que nous faisons aujourd’hui et des conséquences lourdes de ce projet pour les salariés, leurs familles et les communautés locales », a déclaré pour sa part Henry Dumortier, directeur général de Goodyear Dunlop Tires France dans le communiqué. « Goodyear restera à l’écoute des initiatives qui pourraient être proposées par les parties prenantes, dans le cadre de la procédure entamée aujourd’hui », a-t-il ajouté.

Ce n’est jamais un plaisir, mais la réalité est là : après 5 ans de blocage par les syndicats de toute négociation, le site n’est plus compétitif et au lieu de voir 400 emplois initialement ou 800 emplois ensuite disparaître, ce sont 1200 emplois qui sont sur la sellette. Les syndicalistes pourraient admettre leur erreur et intégrer une bonne fois pour toutes que d’une part, l’entreprise n’a pas de comptes à leur rendre en dehors du cadre du contrat qui lie salarié et employeur, et que d’autre part dans le cas présent, il n’y a plus d’autre possibilité. Au lieu de cela, les syndicats préparent un nouveau quitte-ou-double de la suppression d’emplois dont l’issue est prévisible.

« Ce projet a pour objectif de sauvegarder la compétitivité des secteurs d’activité tourisme et agricole du groupe », justifie la direction. La production de pneus à Amiens Nord a engendré en 2011 une perte cumulée de 61 millions d’euros, selon la direction. Le site emploie 1 250 salariés. « Nous sommes profondément déçus que cinq années de négociations n’aient pas permis de parvenir à un compromis avec les représentants du personnel d’Amiens Nord », a affirmé M. Dumortier. « L’annonce d’aujourd’hui est la seule option qu’il nous reste », ajoute-t-il. Cette annonce est intervenue à l’ouverture du CCE de Goodyear à son siège français, à Rueil-Malmaison.

En refusant que le site ferme, c’est maintenant la viabilité d’un groupe tout entier sur le territoire français que les syndicats vont mettre en péril, mettant en jeu des milliers d’emplois pour maintenir en activité une usine qui ne leur appartient pas et fait des pertes parce qu’ils ont été incapables de consentir au moindre effort. La direction fait preuve d’empathie, aimerait que la situation soit autre mais les faits sont là : ils n’ont pas d’autre option.

Cela fait 5 ans que leur lutte contre l’emploi à l’usine de pneus Goodyear d’Amiens Nord dure ; combien de temps faudra-t-il pour que les syndicalistes détruisent tout l’emploi chez Goodyear France ?

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  • Coluche disait dans un sketch : « Syndicats caca… CGT l’argent par les fenêtres…etc. »

    Quelle vision réaliste, déjà à l’époque !!!

    Ces syndicats, en plus de ne pas être représentatifs, sont totalement irresponsables…
    Combien d’entreprises ont-ils fait couler ???
    La « guerre » d’influence entre eux les pousse au jusque boutisme…pour se montrer « forts » avant les élections !
    Leurs adhérents sont pour la plupart manipulés, on leur fait croire à la défense de leurs intérêts…alors qu’il s’agit principalement de l’intérêt des syndicats !

    Il faut absolument revoir le totalement obsolète système de représentativité des syndicats en France…sinon, nous le paierons tous au prix fort !!!

  • 61 millions d’euros de perte pour 1250 salariés soit 48 800 euros par salariés ! C’est énorme ! Effectivement même avec de bonnes primes de départ, la liquidation sera infiniment plus rentable qu’une nouvelle année avec un bilan pareil !

  • Le rôle d’une entreprise est elle d’être compétitive sur le moyen et long terme ou de fournir un emploi?La est toute la question…Si on répond positivement à la premier question on peut espérer s’en sortir en adaptant notre fiscalité et notre droit du travail.Ou bien on répond positivement à la seconde question et on instaure un régime communiste comme du temps de l’lU.R.R.S!

    • La question ne se pose pas: le rôle d’une entreprise est de rapporter de l’argent a son créateur. Point barre. Accessoirement, cela crée de l’emploi et tout le monde en profite. Le jour ou tout le monde aura compris cela, on avancera: on fera en sorte que beaucoup d’entrepreneurs aient envie de créer des entreprises en les laissant gagner de l’argent (0% d’impôt, sur quoi que ce soit, 0% de charges), ils créeront donc beaucoup d’emplois, ils paieront bien leurs salaries (0% de charges salariales, bonne partie des ex-charges patronales reversées aux salaries) qui auront donc les moyens de se payer une couverture maladie correcte et efficace (moins cher que la sécu, et meilleure couverture grâce a la mise en concurrence), de payer leur retraites (par capitalisation), de pourvoir a l’éducation de leurs enfants (la encore, moins cher que l’EdNat et plus efficace, car concurrence) etc, etc. L’état serait limite a son strict minimum (justice, défense, quelques trucs collectifs genre infrastructures etc), il couterait donc très peu cher, et cela serait paye par une flat-tax sur tout le monde. Bien sur, dans ce système, pas de TVA, pas d’impôt sur RIEN: juste une seule et unique flat-tax. C’est très résumé et a affiner (!), mais la voila, la solution a la crise dont personne ne veut! En attendant, tout le monde devient plus pauvre, sauf nos politiques qui eux s’éclatent bien!

  • Si les proxénètes de la classe ouvrière syndicalistes étaient les amis des salariés, ça se saurait.

  • Les syndicats ne défendent que leurs intérêts … ils se foutent des salariés.
    Une pierre de plus dans le jardin de nos zélites ..gasp .

  • Les imbéciles syndicaux sont moulés selon le même procédé où se fabriquent leurs pneus : un pré-moulage idéologique, suivi d’une vulcanisation (voir ce terme technique). Ce qui les rend quasi inusables face à de nouvelles idées ou peu aptes à changer leur mentalité vers l’assouplissement !

    • Vous n’êtes que des gens virtuels,qui se battent dans le virtuel…. Vous commentez un article qui ne raconte pas la vérité comme tous les autres…venez rencontrer les goodyear,venez voir la vérité dans la rue…arrêtez de forger votre opinion sans mettre vos yeux sur les documents !!…n’oubliez pas pas qu’il y un code du travail !! N’oubliez pas que la cgt à juste tirer la sonnette d’alarme en dénonçant les mensonges de Goodyear !
      Je veux juste réagir par rapport au perte,vous éclairez un peu plus vos petites lanternes…61 millions de pertes,à vérifier….normal notre production a été divisé par 10 !!!!! RÉFLÉCHISSEZ !!!!!!

      La CGT n’a rien a voir la dedans, elle fait normalement son travail en dénonçant une délocalisation illicite !! 7 ans que ça dure,on est encore la! Ça vous parle ???…. Pourquoi a votre avis ?? Parce que la justice FRANÇAISE,oui oui la justice de notre pays a clairement fait savoir à goodyear que c’était inadmissible que l.on délocalise alors qu’une boîte comme GOODYEAR s’il vous plaît,fait de l’argent….ou est la morale du capitalisme la dedans?…vous pouvez faire les malins derrières vos belles paroles,vos jolies mots…mais devant ça,devant vous, il n’y a rien,le néant,le vide….vous êtes tombé dans une politique du chiffre qui dépasse la simple politique humaine .
      Les salariés de GOODYEAR sont des légendes !!! 7 ans que l’on travaille et toujours pas licencié !! Qu’est ce que GOODYEAR nous cache ? Mis à part le fait qu’elle truande l’état français en faisant racheter les pneus de notre usine par le siège GOODYEAR EUROPE au Luxembourg 10 fois moins cher pour vous les vendre au prix fort ??? Hein ?? Bon…. Vous voyez qu’il vous manque pas mal d’éléments….mais je vous laisse vivre dans l’actualité…
      Tout arrivera en temps voulu…et notre combat sera reconnu de tous,suivi par tous,et c’est à partir de la qu’on pourra revenir à un capitalisme qui partage les richesses comme au départ !!!!

      Les GOODYEAR resteront des GOODYEAR

      Goodyear légende !

  • détruire des emplois , c’est tout ce qu’ils ont toujours été capables de faire.
    c’est une clique de vulgaires voyous au service de eux mêmes .
    et leurs chefs ,ont des gueules d’abrutis patentés .

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