Les nouvelles sur le front du chômage sont sinistres et le pouvoir ne cesse d’en gémir à juste titre.
Par Michel de Poncins.
Les nouvelles sur le front du chômage sont sinistres et le pouvoir ne cesse d’en gémir à juste titre. Il pleure en fait sur sa propre incapacité à mener le combat, celle-là venant hélas de son idéologie destructrice.
Nous donnerons peu de chiffres, ces derniers se trouvant dans les journaux et les médias. Le pays compte fin 2012 pas moins de 284 600 chômeurs de plus pour l’année et le total représente 10% de la population active. Il est utile de noter qu’une grande partie de cette population n’est pas sujette à la maladie : fonctionnaires et assimilés. Après les rectifications nécessaires, il serait possible que le vrai taux soit de 20%.
Les plans sociaux se succèdent les uns après les autres. Un effet cumulatif se produit, les entreprises profitant de la panique pour fermer des sites.
L’exemple de l’automobile est frappant. Cette industrie, si riche d’emplois variés, est prise en ciseaux. D’une part se trouve la paupérisation, Å“uvre volontaire du gouvernement comme nous l’avons montré souvent dans nos billets et de l’autre la cherté relative de la main d’œuvre à cause de charges indues.
Floraison de dispositifs
Dans ce désastre dont le pouvoir est l’auteur, celui-ci adopte deux comportements. Il galope de-ci de-là dès qu’un plan social se dessine et vient pleurer sur place en dépêchant un ou plusieurs ministres. Des promesses intenables, soit économiquement, soit juridiquement, sont émises et, tout aussitôt, il court ailleurs.
Son autre stratégie est d’inventer des dispositifs : ce mot qui devrait être banni de l’action publique, reflète la volonté des politiques de réparer les calamités dont ils sont si souvent les auteurs. En général, le dispositif n’est qu’une usine à gaz de plus s’ajoutant à la galaxie d’usines à gaz préexistantes : voir les emplois d’avenir ou les contrats intergénérationnels. C’est pourtant sur cette base que, par ignorance ou légèreté, le Président avait promis dans ses vÅ“ux de terrasser la bête avant fin 2013. Le voici aujourd’hui contraint piteusement de faire du rétropédalage.
C’est à ce moment, le mardi 22 janvier, que la Cour des Comptes a lancé un rapport assassin sur les aides publiques en faveur du marché du travail, à savoir justement ces dispositifs. Ces aides représentent 50 milliards d’euros par an, soit 2,5 points de PIB. Elles s’accompagnent de la hausse du chômage dont la Cour remarque qu’elle risque de se prolonger, les plus faibles en souffrant davantage. Elle en profite pour épingler le régime des intermittents du spectacle : il creuse le déficit de l’assurance-chômage d’un nouveau milliard chaque année pour seulement 3% des demandeurs d’emploi.
Les lamentos sur le chômage ne sont pas nouveaux car les mauvaises nouvelles déferlent depuis longtemps, que ce soit sous des gouvernements de la fausse droite ou de la vraie gauche. L’énoncé de la kyrielle des dispositifs censés le corriger est impossible.
Pourquoi et comment le chômage
En fait il y a deux causes majeures : le code du travail et la fiscalité en folie.
Le code du travail compte 4 200 pages et augmente chaque année de 500 pages. Il est rempli d’obstacles à l’emploi. Signalons en particulier la difficulté de licencier, avec le temps et l’argent perdus auprès  des prud’hommes. C’est comparable au maintien dans les lieux qui a ruiné le logement pendant de longues années.
L’immense majorité des entreprises serait prête à créer des emplois en grand nombre si on ne l’en empêchait pas par les lois fiscales et sociales. Cela peut concerner aussi bien des firmes de milliers de personnes que des PME ou des TPE. Comment se prend la décision d’embaucher ou pas ? Il faut légitimement que l’embauche maximise les profits. Le risque est toujours important. Il faut que ce risque soit largement inférieur aux profits espérés, ceci si possible d’une façon pérenne. C’est là que la fiscalité intervient dans le cadre de la centaine d’impôts que paient les entreprises. Aux impôts plus ou moins connus s’ajoute une incertitude permanente qui avec Hollande s’est fortement aggravée. Il n’est pas étonnant, dans ce contexte, que les entrepreneurs restent l’arme au pied en rongeant leur frein.
L’histoire du Titanic est instructive. Le capitaine était seul maître à bord comme le veut l’usage. Il a mal analysé les faits et, surtout, s’est obstiné dans l’erreur : la suite est connue. Par un pur hasard électoral, le capitaine du vaisseau France a tous les pouvoirs, ce qui est très rare. À lui de s’informer sur les causes réelles du chômage. Sur cette base, il est facile de définir la route de l’emploi. Il peut, grâce à ses pouvoirs, bousculer les oppositions inévitables. S’il s’obstine dans l’erreur, il va précipiter les passagers du vaisseau contre le dur iceberg de la réalité.
Très bon article….sauf pour la métaphore du Titanic et de l’iceberg à la fin 😉
Les politocards nationaux-socialistes franchouilles de droite et de gauche n’ont aucun intérêt à faire baisser le chômage : il leur permet de justifier leur prétendue utilité et de se goinfrer dans le gigantesque tribut du pillage auquel ils livrent le pays avec les collabos de la fonction dite publique et les receleurs que sont les entreprises chargées de collecter l’impôt.
Le plein emploi protègera toujours plus que le code du travail (ce dernier étant un frein à l’emploi bien évidemment).
Difficile de qualifier nos dirigeants, leur niveau de corruption n’est plus à démontrer mais peu de personne se rendent compte de leur niveau d’incompétence.
La comparaison avec le Titaninc est très pertinente, le bateau prend l’eau depuis plusieurs années, combien de mois va-t-il encore être sur l’eau ??.
Ils ont toutes les cartes en main, ils ont lâché tout ce qu’ils avaient de pire au début, la fin va être sévère, et nous allons payer cher leur ineptie.
Le jour l’entreprise formera ses employés on pourra peut être parler de liberté de licenciement. Mais l’entreprise qui fonctionne sous le principe on prend on jette, celle-la mérite bien quelques centaines de pages de plus contre cette spéculation du profit sur le malheur des gens.
Mais il y a bcp d’entreprises qui forment les salariés, le pb c que ça coute cher : comment auj. former un salarié ET le payer le prix d’un poste qualifié ? J’ai commencé dans la restauration à 15 FF de l’heure, mais je savais que j’étais débutante. c’était le deal des petits boulots, j’apprenais le métier, donc j’étais moins payée. Les jeunes qui arrivent sur le marché du travail veulent le beurre l’argent du beurre et le sourire de la crémière…
Lafayette: « Le jour l’entreprise formera ses employés on pourra peut être parler de liberté de licenciement. »
Vraiment du grand n’importe quoi, évidemment que l’entreprise forme les salariés sinon comment diable travailleraient-il ? Dans la plupart des boites on n’est pas vraiment opérationnel avant 2-3 mois et jusqu’à 2-5 ans pour les emplois les plus techniques.
Elle ne les forment évidemment pas à d’autres compétences. L’entreprise fourni des emplois, des biens des salaires on ne peut lui demander en plus de payer cher pour perdre ses employés. Le suicide n’est pas une forme viable de gestion.
La liberté de licenciement donne partout les mêmes résultats: chômage réduit et de moindre durée, une boite à besoin d’employés formé et bien intégré à leurs équipes, il n’y a aucun intérêt à licencier les gens juste pour le plaisir et ça ne créé aucune richesse.
En suisse c’est très facile de licencier avec un maximum de trois mois de préavis, le résultat c’est 3% de chômage y compris chez les jeunes. (10% et 25% en France, bravo !)
Ex-gérant de sarl, je ne suis pas d’accord avec cet article: ce ne sont pas les réglements et la fiscalité qui freinent les entreprises c’ est le manque de commandes; et c’est pareil en Europe ou en Chine…
enfaitpourquoi: « ce ne sont pas les réglements et la fiscalité qui freinent les entreprises »
Vous prétendez qu’on cours le cent mètre aussi vite avec un boulet au pied et que 50% de moins-value sur un produit à cause des impôts n’a aucune influence sur les prix et donc les commandes ?
Et vous le prétendez au milieu d’une crise de la dette des états dont la plupart ont alourdit leurs fiscalité ce qui à un impact fort sur les économies et donc les commandes ?