L’avenir de la France, hommage à la culture communiste ?

Si la situation de la France est préoccupante, les décisions que ne prend pas le gouvernement le sont encore plus.

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L’avenir de la France, hommage à la culture communiste ?

Publié le 9 février 2013
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L’État français est très endetté et incapable de réduire les dépenses, ce qui maintient le déficit à des niveaux insupportables à qui fait preuve de bon sens. Malgré les déclarations optimistes quant à la fin de la crise, le retour de la croissance et l’inversion de la courbe du chômage en 2013, la France se porte mal. L’euro trop fort et l’indépendance de façade de la Banque centrale européenne, l’égoïsme des Français et le manque de solidarité du reste du monde sont pointés du doigt par le gouvernement ; quand le doigt montre tout le monde, l’imbécile est au bout du doigt.

Les Français peuvent être accusés d’égoïsme lorsqu’ils choisissent de chercher une vie meilleure en s’installant ailleurs, de même que les investisseurs étrangers lorsqu’ils désertent la France. Mais ce n’est pas la solidarité qui pourrait les faire rester, c’est le masochisme. La dette et la taille de l’État pèsent sur l’économie, qui ne pourra pas sortir de cette situation tant que les deux n’auront pas diminué. La solution n’est pas l’austérité, elle est bien plus large : ce n’est pas la dépense publique qui doit être réduite, mais le périmètre de l’État. Deux forces s’y opposent : l’État et les Français.

L’État et ceux qui le dirigent sont prisonniers de deux paradigmes, le keynésianisme et le socialisme. Le keynésianisme les pousse à croire que la dépense publique favorise la croissance et, à l’inverse, que sa réduction la pénalise. Les coupes budgétaires qui s’imposent face à des recettes en diminution pour parvenir à l’équilibre seront consenties à contrecœur, d’autant plus que le socialisme et l’État-providence paraissent justes, légitimes et vertueux et nécessitent un niveau élevé de redistribution – donc, de dépense publique.

Les Français commencent, au moins pour une partie d’entre eux, à saisir les enjeux : la dette représente un danger et il faut la réduire. Mais ils ne sont, pour la majorité d’entre eux, pas prêts à consentir aux coupes budgétaires ; ou plutôt, ils veulent bien que la dépense publique diminue, sauf s’ils doivent être affectés par cette diminution, directement ou indirectement. Directement, ils refusent que les aides auxquelles ils ont droit à titre personnel ou pour l’association ou entreprise qui les emploie diminuent. Indirectement, convaincus après des années de propagande étatiste que diminuer les moyens affectés a des conséquences négatives, ils ne sont pas prêts à diminuer la dépense publique pour la santé, l’éducation ou la police, ni à réduire les aides accordées aux plus vulnérables, précaires, défavorisés, pauvres, misérables – maltraités par un libéralisme sans foi ni loi qui sévit en France depuis bien trop longtemps.

Même si les dirigeants et agents de l’État acceptaient et concrétisaient des réductions budgétaires, les Français s’y opposeraient – violemment s’il le faut. Lorsqu’une entreprise supprime des emplois, certains salariés ont recours à la violence sans que les Français ne s’en émeuvent ; pas plus qu’ils ne s’émeuvent des manifestations contre l’austérité en Europe qui ont même leur sympathie.

L’austérité est pourtant inéluctable. Les voisins et partenaires de la France veillent à ce qu’elle ne se mette pas plus à risque – et ne les mette pas plus à risque – et sont vigilants vis-à-vis d’un déficit qu’il faudra rapidement ramener à zéro. Un déficit de 3% du PIB correspond à 23% du budget de l’État, numérateur pertinent contrairement au PIB. Malgré la hausse de la fiscalité, les recettes fiscales n’augmenteront pas, elles diminueront ; les signes avant-coureurs sont déjà là. Les Français quittent la France, les investisseurs étrangers n’y viennent plus comme en témoigne la situation actuelle du marché de l’immobilier haut-de-gamme, les entreprises mettent la clé sous la porte, les emplois, rendus plus chers, se font plus rares, de même que les investissements. S’il est difficile d’anticiper avec précision la baisse des recettes fiscales, on peut d’ores et déjà affirmer qu’elle aura lieu, ne serait-ce qu’en comparant les prévisions de croissance en France avec les hypothèses déjà caduques du budget 2013. L’État a déjà été déclaré en faillite par des ministres des gouvernements précédent et actuel, mais le moment où il ne pourra plus faire face à ses engagements n’est pas encore arrivé. La seule certitude qu’on peut actuellement avoir, c’est qu’il arrivera si l’État ne réduit pas les dépenses et si l’économie continue de se détériorer – i.e. qu’il arrivera – potentiellement en 2013.

Il suffirait pour cela que l’État ne parvienne pas à boucler son budget, c’est-à-dire qu’il ne parvienne pas à refourguer assez d’obligations pour combler le déficit prévu et le différentiel entre le déficit prévu et le déficit réel. Sachant que le gouvernement s’est engagé à réduire le déficit, ne pas y parvenir est un signal fort qui portera sans doute un coup fatal à la crédibilité de la France : si l’État ne parvient pas à réduire le déficit, comment pourrait-il parvenir à rembourser la dette ?

L’aveuglement idéologique de l’État et des Français causera donc leur perte. Le choix qui se présentera à eux est relativement simple mais lourd de conséquences : accepter un retour à la réalité, difficile mais permettant, une fois la situation assainie, un retour à l’équilibre ; ou s’enfoncer un peu plus dans le déni, comme certains l’ont fait avant nous avec des décennies d’appauvrissement et de malheur à la clé. S’il fallait être superstitieux, ce n’est pas en brisant un miroir qu’il faudrait prendre peur, mais en entendant prononcer le mot « socialisme ».

Le seul discours pertinent de la part des politiques français serait d’annoncer qu’ils sont conscients de la gravité de la situation et qu’ils concentrent tous leurs efforts sur l’approche à adopter pour limiter les dégâts lors du nécessaire atterrissage de la France des sommets d’absurdité qu’ils nous ont permis d’atteindre. Plus tôt on prépare les Français aux changements qui s’annoncent, en explicitant les objectifs – une économie florissante fondée sur des principes justes – et une feuille de route permettant de les atteindre – le rythme auquel le démantèlement de l’État, le remboursement de la dette et les baisses d’impôt seront effectués – mieux ils accepteront et s’adapteront à la réalité.

Au lieu de cela, ceux qui nous dirigent vont sciemment et toutes voiles dehors vers le surendettement : ils dépensent à tour de bras et s’engagent sur plusieurs années alors que leurs revenus diminuent à un rythme croissant. A la différence des ménages qu’on protège de leur propre irresponsabilité en les soulageant du poids de leur dette pour le rendre supportable, les États ne peuvent que supplier leurs créanciers et de potentiels appuis internationaux sans garantie de succès. Les Français seraient donc bien avisés de se préparer au pire, puisque ceux qui nous dirigent semblent avoir déjà choisi la voie du collectivisme sans limites. Ils n’auront d’autre choix que de faire défaut ou piller la France, d’une façon ou d’une autre.

L’avenir de la France sera peut-être le plus bel hommage à la culture communiste jamais rendu : une reproduction grandeur nature du paradis. Les Français ne l’ont peut-être pas choisi en connaissance de cause, mais s’ils veulent l’éviter, il faut qu’il fasse leur la promesse de campagne de leur sympathique président : le changement, c’est maintenant. Et qu’ils préparent leurs valises, ainsi qu’un peu d’or, au cas où le changement aurait un visage différent – de quoi démarrer une nouvelle vie à l’Ouest, ou à l’Est, ou au Nord, ou au Sud ; n’importe où, mais pas en France.

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  • Mr vous etes un imbecile le socialime est mort avec l urss mais vous etes reste a l air stalinienne de la pensee vous etes un vrai francais prechant l alarmisme et la fuite comme en 40
    Vous etes le gamelin d aujourd hui votre attitude ignorante et partisane reste moisi voulez vous aussi retablir le droit d ainesse les grands electeurs ou la 3eme republique monsieur vous etes un cagoulard

    • Et vous Jérôme, vous êtes un comique

      Le socialisme est mort, la bonne blague…la France n’a jamais été aussi socialiste que depuis ces dernières années. La haine du capitalisme, des entrepreneurs et des riches, l’égalité de fait portée au pinacle, une économie entièrement subventionnée, des fonctionnaires à ne plus savoir qu’en faire, une dépense publique à 56% du PIB (la France fait même mieux que l’URSS des dernières années dans ce domaine), un état qui organise la redistribution comme nulle part ailleurs, un état prégnant qui s’immisce dans la vie privée, une grande résilience des idées d’extrême gauche qui ne s’expriment nulle part ailleurs dans le monde (sauf Cuba et Venezuela) etc, etc…

      Et le socialisme serait mort ?

      • Hank : Jérôme est probablement chez le docteur (il pense que c’est gratuit)… il répondra plus tard !

        Ceci étant, je me demande si ce n’est pas vrai : le socialisme est mort.

        La dérive ultra-communiste à laquelle nous assistons en France, (qui nous mènera très bientôt au fascisme), ne rend-elle pas légitime la question ?

    • Quel rapport entre l’article, le droit d’aînesse, la IIIe et le fait d’être un cagoulard ?

    • Mais vous rigolez ou quoi ?

      – Dites-nous qui dirige la majorité des grandes villes en France ?
      – Dites-nous qui dirige les principales régions Françaises ?
      – Dites-nous la proportion de maires à gauche ?
      – Dites-nous qui dirige le sénat et l’assemblée ?
      – Dites-nous la tendance politique des principaux syndicats Français ?
      – Dites-nous la tendance politique des gens qui « éduquent » nos enfants ?
      – Dites-nous la tendance politique des gens qui nous « informent » ?
      – Dites-nous la tendance politique des gens qui nous « cultivent » ?
      – Dites-nous la tendance politique de la logistique Française (train, ports, air) ?
      – Dites-nous qui l’implication du PC dans des boites comme EDF ?
      – Dites-nous le nombre de parti d’extrême gauche existant en France ?

      Êtes-vous certain d’habiter en France ?

    • Jérôme vous en êtes un autre … et un petit effort sur la ponctuation et l’orthographe ne serait pas un luxe , vous venez tout juste de découvrir le Personnal Computer ?
      Merci bien

    • Lol, toujours les mêmes références aux zeurlesplusombredenotrehistoire …c’est vous qu’y êtes un dinosaure !

      Vous semblez digne du Front Populaire qui à fait la politique de l’autruche devant l’Allemagne Nazie avec le résultat que l’on connait en Juin 40..

    • beh jairome et ale a l aicol de la raiepublic et sa se voi riun ca son ortografe. En tou ca je me demand si ce pa lui limbecil.

  • Il n’est qu’à voir le désarroi des militants communistes face à la disparition de la faucille et du marteau sur leur carte d’adhérent 2013 pour ne pas douter que le socialisme est encore une idéologie vivante en France, hélas.
    http://www.leparisien.fr/politique/les-militants-pcf-destabilises-par-la-disparition-du-marteau-et-de-la-faucille-08-02-2013-2550739.php

    • La véritable situation de la France en 2013, ce n’est pas le socialisme comme certains voudraient nous le faire croire mais la vérité c’est ce constat alarmant dressé par les sociologues Monique et Michel Pinçon dans leur livre « L’argent sans foi ni loi  » .

      « Depuis que le capitalisme industriel s’est effacé devant le neo-liberalisme et que le monde de la finance a pris le pouvoir sur le politique, les riches ne sont jamais allés aussi loin dans les manipulations ideologiques.
      Ils n’ont plus besoin d’avoir mauvaise conscience puisqu’ils se considèrent comme des créateurs de richesse et d’emploi.
      Ils sont parvenus a inverser les valeurs traditionnelles de la morale et croient vraiment que les classes populaires dépendent d’eux et sont des assistées. ».

      • C’est intéressant comme point de vue. Mais si la finance a pris le pouvoir sur le politique, c’est bien parce que les politiques se sont aventurés dans un domaine où ils n’auraient jamais dû intervenir : l’économie.

      • harrisburg: « Depuis que le capitalisme industriel s’est effacé devant le neo-liberalisme »

        Malgré des impôts, des recettes et un état en progression record la France n’as pas signé un seul budget positif depuis 38 ans s’acharnant à dépenser chaque année 25% de plus que ses recettes.

        Savoir a quoi cet argent sert n’est pas difficile il suffit de regarder les rapport de la cour des comptes qui pointent année après année la gabegie complète qu’est la gestion de l’état Français. Au pire on peu regarder ailleurs; des pays qui font bien mieux avec bien moins et qui s’en sortent parfaitement (nonobstant le risque que les junk-state comme la France font courir à tout le monde)

        Je comprend parfaitement l’intérêt des étatistes empêtré dans leurs faillite d’accuser les juifs du moment, la tactique du bouc émissaire n’est ni nouvelle ni originale mais qu’autant de gens gobent ces fadaises démagogique c’est proprement ahurissant.

        Quelle misère intellectuelle.

      • Lire ça….
        http://www.contrepoints.org/2013/02/07/113941-etat-faites-ce-que-je-dis-pas-ce-que-je-fais-et-merci-pour-tout

        pour avoir une bonne idée de comment ça marche…..avant de dire des conneries comme les médias.

      • Le monde de la finance a pris le pouvoir sur le politique : quelle rigolade !!
        Cette antienne largement répétée n’est qu’un argument politique. Les différentes obligations légales imposées aux intermédiaires financiers font que l’épargne des français est nationalisée : les gouvernements ont obligé les institutions financières à acheter la dette qu’ils créaient à des fins clientélistes.
        Le pouvoir appartient toujours aux politiques et c’est un pouvoir de nuire et de spolier pour la population française.

  • De toute manière, il n’y rien à faire. Les français ne veulent rien perdre de leurs « acquis sociaux » si chers vendus par la gauche et la droite depuis maintenant 30 ans. Les gens préfèreront une faillite totale du système plutôt que de les sacrifier, quittes à mourir dans la misère noire, et ce d’autant plus que nombre de français sont persuadés que tout leur est dû, et que la croissance reviendra un moment ou l’autre, permettant ainsi de rembourser la dette astronomique contractée par nos élus irresponsables (beh oui, Porcinet leur fait croire aux miracles…..Vive Lourdes !). Bref, comme le dirait si bien le camarade H16 : ce pays est foutu…

  • De toute façon, le constat est net et sans appel, depuis 30ans la France décroche sur tous les indicateurs.
    Ça doit être ça son fameux « modèle » : celui à ne pas suivre.

  • Je crois que le plus simple c’est de jouer le jeu du socialisme : changeons les mots ! Le libéralisme est dans la constitution, le socialisme non. Le problème c’est égalité et fraternité car bientôt le socialisme ne pouvant plus payer on va avoir des idéalistes au grand coeur qui crèvent la dalle et se tappent sur la tronche….mdr

  • Ne parlez pas de la faillite de la France mais de la faillite du gouvernement, de ceux qui nous dirigent et qui ne savent que redistribuer l’argent qu’ils créent à force d’emprunts sous le masque de la justice, d’une soit disant juste répartition, de la philosophie MAXMIN. Cette dette ils la combleront par le pillage des habitants de ce pays qui n’auront pu fuir et qui espèrent préserver un peu de leur patrimoine.
    Que vous le vouliez ou non, la dette sera remboursée en vous tondant, pas en créant des richesses, mais en tondant le patrimoine des survivants de la gabegie actuelle car ce patrimoine est la seule richesse restante de notre pays à l’exception du cognac et de Johnny. L’industrie est en déconfiture et les PMEs n’ont aucun intérêt à se créer des problèmes en se développant. Ce pillage est déjà bien engagé au travers des différentes taxes et impôts, seuls éléments où apparait la créativité de ce gouvernement.
    Nous ne sommes pas sous un gouvernement communiste, ni socialiste, mais sous un gouvernement de pillards, de rançonneurs, de parasites…..

    • Donc tous les symptômes, Tany,d’ un gouvernent socialo-communiste. la France a un surmoi marxiste qui fait que même devant la faillite du pays il continue à désirer l’impossible : l’Etat-Providence. La névrose obsessionnelle du peuple français est à mon sens incurable.

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