Le peuple est corrompu

Les Français sont devenus des loups les uns pour les autres à partir du moment où l’État leur a promis la richesse gratuite.

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Le peuple est corrompu

Publié le 14 février 2013
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Les Français sont devenus des loups les uns pour les autres à partir du moment où l’État leur a promis la richesse gratuite.

Un billet d’humeur d’Aurélien Biteau.

L’État-Providence échoue lamentablement un peu plus chaque jour sur le plan économique. Sans avoir réussi à produire le moindre résultat satisfaisant, il continue de s’enfoncer sur le dur chemin de la ruine que les lois inaliénables de l’action humaine lui ont tracé. Le « plus froid des monstres froids » multiplie dans sa course en avant le nombre de ses tentacules et s’accroche de toutes ses forces à toutes les parois de la France défigurée, prêt à la faire tomber dans l’abîme avec lui.

Le parasite suce les énergies du pays en son nom, dit-il. C’est la France qui l’appelle et sans lui la France n’est plus rien. Qu’il l’écrase de son poids, qu’il la broie sous ses lois et qu’il la tue de ses ponctions, c’est sans doute pour le rayonnement de la Nation et la prospérité des Français.

Là est le malheur de la France : si l’État-Providence a échoué sur le plan économique, il a vaincu le peuple. Celui-ci est corrompu.

Ainsi les Français sont devenus des loups les uns pour les autres lorsque l’État leur a promis la richesse gratuite. Pas trop idiots, ils ont bien compris que la richesse gratuite venait de la richesse produite par autrui. Ils auraient pu porter la promesse de l’État en horreur, ils auraient pu rester fidèle à la vertu et à la justice, ils ont applaudi et réclamé davantage. Pourquoi ?

Il y a plusieurs façons de faire une promesse malhonnête. On peut la faire en assumant être malhonnête, expliquant la combine à voix basse et à l’abri des regards, comme le font les gredins. Mais cette manière ne corrompt pas un peuple, elle corrompt l’inévitable part des pourris. On la pratiquera plutôt entre sois, dans les salles de partis et les assemblées politiques.

Il y a une autre manière de faire une promesse malhonnête. C’est de ne rien assumer du tout et de la faire passer pour une honnête promesse. L’honnête homme est séduit, le peuple est corrompu. Quels coups portés à la vertu font du pillage un honnête principe ?

Un changement du sens des mots peut bien y aider. Un peuple vertueux peut-il refuser d’être libre, d’aimer et aider son prochain, et de préserver l’ordre ? Que la liberté devienne donc un ensemble de capacités, que la charité soit fondue dans la solidarité, que le droit soit perdu dans la morale au profit de la loi, et voilà. Peu importe aujourd’hui comment cela est arrivé, mais c’est arrivé.

L’État fait la promesse de la richesse gratuite au nom d’une vertu viciée. Le peuple veut la liberté, l’entraide et l’ordre, à juste titre, mais lorsqu’il veut dire ces mots désormais, il ne réclame que l’esclavage, le pillage et le chaos.

L’État dit au peuple qu’il partage ses valeurs, qu’il l’entend, et pour cause, il l’entend mieux que quiconque. Il y gagne beaucoup, le parasite, sur le dos de la France. Le peuple n’y gagne rien. Il se défait sous la volonté politique.

Le peuple est corrompu. Il a abandonné la vertu pour le vice. On l’y a aidé. La loi encourage le vice, ou plutôt les lois chaque jour plus nombreuses couvrent le pays comme un énorme nuage noir et réduisent la légalité comme peau de chagrin. Quoi que tu fasses, cher peuple, une loi t’imposera la façon de le faire, tandis qu’une autre plus sournoise t’interdira de le faire. La République de Kafka réalise la métamorphose : peuple de cafards que les hautes devises moqueuses des administrations, cyniques labyrinthes, écrabouillent.

L’État-Providence, ami du Diable, réduit le peuple à l’état de la meute, lentement. Et le peuple est perdu, s’accrochant à la liberté, l’amour et l’ordre : mais c’est l’esclavage, le pillage et le chaos que l’État a étiqueté avec ces mots.

Voilà le peuple qui finit par les aimer. Il réclame l’esclavage au nom de la liberté. Il prend le pillage pour de l’amour. Dans la mesure du possible, les individus, pas encore bêtes, préféreront d’abord faire goûter cette nouvelle recette de vertu aux autres.

C’est que dans la cage qui se construit, le vice devient peu à peu la règle de la survie. Comme les lois font de tout honnête profit une perte sévère, et bientôt un délit, l’encouragement est au vice. Quand il est interdit de gagner sa vie à la sueur de son front, on la gagne à la sueur du front des autres. Et chacun, médiocre, se pense plus malin qu’autrui.

Lentement mais sûrement, le peuple perd le sens commun. Il oublie que sur Terre rien n’est acquis pour l’Homme, que la Terre ne lui doit rien et ne lui offre rien, qu’il doit tout faire par lui-même pour satisfaire ses besoins. Ils oublient que tout le capital et les richesses de la France ne sont pas descendus du ciel, qu’ils ont été produits et transmis par des générations d’hommes durant des dizaines de milliers d’années.

Retournant à l’enfance, le peuple veut ignorer les contraintes. Il les fuit plutôt que de les affronter. Mais la fuite fait davantage de mal que le courage : l’épée de Damoclès étourdit les têtes en furie. Le peuple offre un chèque en blanc à l’État : que celui-ci fasse tout ce qu’il veut dans la mesure où le peuple n’entend pas parler de contraintes. L’illusion étouffe la réalité.

Le peuple est corrompu. Il réélit les pourris. Il accepte la mafia syndicale. Il voit les dettes de l’État s’envoler sans broncher. On lui prend le fruit de son travail dans des proportions toujours plus fortes, il laisse faire. Les lois s’empilent par milliers chaque année et il ne dit pas un mot. Les résultats de l’Éducation Nationale sont catastrophiques, il n’entend rien, et ne sait pas lire. Le principe-même d’une école unique ne le fait pas frémir de peur. Il attend toujours plus longtemps pour recevoir des soins et être remboursé, qu’à cela ne tienne. Qu’elle est amorphe, la masse des cafards sur le dos.

Le bon sens a fini par lui filer entre les doigts, mais la presse et l’université ont trouvé de quoi le remplacer. La France vit sous le règne de l’idéologie. L’anesthésie est réussie. Une cohorte de mots puants est lâchée tous les jours dans les journaux et les bouches politiques, qui peuvent, sans vergogne, dire des cercles qu’ils sont des carrés. Et bien sûr, toi l’individu, toi le Français, ose dire des cercles qu’ils ne sont pas carrés : tu es réactionnaire. Après tout, c’est un progrès que les cercles puissent être des carrés.

Aujourd’hui, la France est gravement malade de son État, économiquement, politiquement, moralement et philosophiquement. Le peuple est atteint. Tout ceci ne peut que mal finir. Le point de non retour dans la corruption du peuple semble être atteint. Il semble pouvoir tout accepter, puisqu’il s’estime responsable de rien. Et l’État, lui, s’est dédouané sur des boucs-émissaires : les riches, les libéraux, les catholiques, les étrangers, etc. La sainte sanglante Révolution poursuit son œuvre et détruit ses idoles.

À la santé du peuple de France, qu’il la recouvre sans vengeance.

—-

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  • Aurélien, on ne peut mieux dire !

    Il faut relire la fable du Loup et du Chien … sauf que dans la fable, le loup se taille vite fait de la tentation de la gamelle contre le collier sans qu’une loi supplémentaire ne le condamne pour incivisme :-).

  •  » Il réclame l’esclavage au nom de la liberté. »

    Réclamer l’esclavage au nom de la liberté est un des sports favoris des idéologues patentés, staliniens et libertariens en particulier (ceux qui détestent la démocratie, dans la veine de l’Institut Coppet).

    Par exemple, pour Hans Hermann Hoppe, idéologue Propriétarien bien connu sur Contrepoints, le seul régime compatible avec la propriété, c’est l’aristocratie dans des petites cités état.

    • Pour nombre de libéraux, la démocratie n’étant pas un système protégeant la liberté des individus, il faut donc s’en affranchir. Cette démarche est cohérente (valide c’est une autre question).

      Et j’ai du mal à saisir pourquoi l’Institut Coppet qui se contente de rééditer des textes de penseurs français peu connus ou oubliés serait anti-démocratie. Je peux me tromper mais Damien Thellier est il me semble un défenseur de la démocratie à la suisse.

      • En effet, on peut condamner la démocratie purement représentative pour promouvoir la démocratie directe, c’est-à-dire plus, et pas moins, de démocratie. C’est mon cas.

        Ceci dit, selon moi notre problème est religion plus qu’institutionnel.

    • Plus le pouvoir est, de fait et non en théorie, limité (y compris géographiquement), plus il est facile d’échapper à son arbitraire.
      La démocratie n’est qu’un mode d’organisation et de décision parmi d’autres dans les sociétés humaines (que ces communautés aient une base géographique ou non, qu’elles soient nationales, tribales, commerciales, religieuses, professionnelles,…). Relisez Aristote pour prendre un peu de recul et aborder sereinement ce genre de sujet.

  • Bravo, excellent article qui explique parfaitement où se trouvent les racines du mal.

    Donc, ce pays est bel et bien foutu 😉
    (pauvre h16 qui se fait piller sa formule sans arrêt)

    D’après vous, comment cela peut-il évoluer lorsque l’argent des autres aura été épuisé ? Des pronostiques ? Moi je verrais bien monter une bonne grosse démagogie populiste accompagnée de défoulements barbares justement parce que la contamination est profonde.

  • Superbe fond et forme.
    La dictature par le simple changement de sens d’un mot ou de plusieurs, les socialos savent faire.
    Exemple: le racisme, si je ne me plante pas une loi a été sortie sous Miterrand contre le racisme, mais seuls les blancs français pouvaient être racistes, les autres avaient tous les droits.

  • Très juste.

    La dette, l’industrie en lambeaux, sont secondaires: Les pires dommages de l’État-Providence sont moraux.
    C’est l’occasion pour moi de renvoyer à Tocqueville sur la charité publique: http://classiques.uqac.ca/classiques/De_tocqueville_alexis/memoire_pauperisme_1/memoire_pauperisme_1_texte.html

    Et j’attire l’attention sur la notion de société civile, et sa déroute sous l’État-Providence. Ce qui nous reste de société civile n’en est pas une: Des associations satellites du socialisme, subventionnées par celui-ci avec l’argent public pour promouvoir son conformisme et pourchasser les récalcitrants (au moyen de lois socialistes).

    Comme son nom l’indique, l’État-Providence est une fusion des autorités régalienne et religieuse – et le socialisme est une religion.
    Cette religion a pour « morale » l’abolition de la responsabilité individuelle et l’égalitarisme (et non pas la lutte contre la pauvreté).

    Or la fusion de l’État et de la religion se traduit par l’étouffement de la société civile. En effet, là où il y a deux autorités, il y a non pas deux mais trois domaines: Ce qui relève de l’une, ce qui relève de l’autre …. et le reste. Là s’épanouit la société civile.
    Évidemment, s’il n’y a qu’une autorité, il n’y en a donc pas une autre pour en limiter la portée, et elle contrôle tout.

    Conclusion: Le socialisme est intrinsèquement totalitaire, et notre problème est de nature religieuse et non institutionnel.

    • Le problème semble également institutionnel, non ?

      • Pas principalement: Les institutions découlent des valeurs.
        Elles ne les établissent pas, elles en sont la traduction.
        C’est pourquoi Aurélien Biteau met le doigt sur le vrai problème, à côté duquel la brézina économique est un détail.
        Malraux (« notre civilisation sera contrainte de trouver sa valeur fondamentale, ou elle se décomposera ») et tant d’autres ont très justement souligné que la question religieuse est première.
        D’ailleurs les religions séculières (socialisme) ne le sont pas vraiment: Elles sont nihilistes.

  • Quand on lit et parcourt ce magnifique texte qui ressemble à s’y méprendre au « J’accuse » de Zola, on se pince de douleurs et demande pour quelle raison ces magnifiques auteurs inconnus, tels Aurelien Biteau, ne sont pas à la point du combat des médias pour éradiquer cette fange journalistique qui suit la soupe de l’Etat providence comme une meute avide de sa ration. A quoi peuvent bien servir les médias alignés et ses petits soldats de plomb quand on lit autant de vérités dans cette prose ahurissante, vérité qui n’apparaîtra jamais sous la plume de ces journalistes consensuels, dits « les bien-pensants » et qui peuplent le Landerneau politico-méfiatique à la recherche du scoop profitable économiquement ? Honte à eux et félicitations pour Aurelien Biteaun du groupe des non-alignés ou résistants par opposition aux collabos de la pensée unique. Bienvenue au club, si cela n’était pas déjà le cas !

    • (sans les fautes de frappes) Quand on lit et parcourt ce magnifique texte qui ressemble à s’y méprendre au « J’accuse » de Zola, on se pince de douleur et se demande pour quelles raisons ces magnifiques auteurs inconnus, tels Aurelien Biteau, ne sont pas à la pointe du combat des médias pour éradiquer cette fange journalistique qui suit la soupe de l’Etat providence comme une meute avide de sa ration. A quoi peuvent bien servir les médias alignés et ses petits soldats de plomb quand on lit autant de vérités dans cette prose ahurissante, vérité qui n’apparaîtra jamais sous la plume de ces journalistes consensuels, dits « les bien-pensants » et qui peuplent le Landerneau politico-méfiatique à la recherche du scoop profitable économiquement ? Honte à eux et félicitations pour Aurelien Biteau du groupe des non-alignés ou résistants par opposition aux collabos de la pensée unique. Bienvenue au club, si cela n’était pas déjà le cas !

  • Pas principalement: Les institutions découlent des valeurs.
    Elles ne les établissent pas, elles en sont la traduction.
    C’est pourquoi Aurélien Biteau met le doigt sur le vrai problème, à côté duquel la brézina économique est un détail.

    Malraux (« notre civilisation sera contrainte de trouver sa valeur fondamentale, ou elle se décomposera ») et tant d’autres ont très justement souligné que la question religieuse est première.
    D’ailleurs les religions séculières (socialisme) ne le sont pas vraiment: Elles sont nihilistes.

  • Les Français aiment les révolutions ?

    La révolte, mentalité d’esclave…

  • Excellent article. Beaucoup de vérités profondes. Bravo.

  • Illustration excellente de l’état de la France ! Sujet déjà évoqué par Bernard Lemennicier dans une monographie de contribuable associés : http://www.contribuables.org/2007/04/01/qui-est-reellement-corrompu-lelecteur-ou-lhomme-politique/ Même si Tacite disait que « plus l’état est corrompu, plus les lois se multiplient », ce que nous constatons en effet. Il est vrai aussi que les français sont anesthésiés par le socialisme, (religion d’état disait Gustave LEBON), qui leur a lavé le cerveau; c’est devenu leur foi. Pour cela il a fallut tous ces monopoles communistes (pléonasmes). Alors, je citerait Bastiat :’La chimère du jour est d’enrichir toutes les classes aux dépens les unes des autres ; c’est de généraliser la Spoliation sous prétexte de l’organiser. Or, la spoliation légale peut s’exercer d’une multitude infinie de manières ; de la multitude infinie de plans d’organisation : tarifs, protection, primes, subventions, encouragements, impôt progressif, instruction gratuite, droits au travail, droit au profit, droit au salaire, droit à l’assistance, droit aux instruments de travail, gratuité du crédit, ect. Et c’est l’ensemble de tous ces plans, en ce qu’ils ont de commun, la spoliation légale, qui prend le nom de socialisme. »

  • « Le véritable ennemi, j’allais dire le seul, parce que tout passe par chez lui, le véritable ennemi si l’on est bien sur le terrain de la rupture initiale, des structures économiques, c’est celui qui tient les clefs… c’est celui qui est installé sur ce terrain là, c’est celui qu’il faut déloger… c’est le Monopole ! terme extensif… pour signifier toutes les puissances de l’Etat, l’Etat qui corrompt, l’Etat qui achète, l’Etat qui écrase, l’Etat qui tue, l’Etat qui ruine, et l’Etat qui pourrit jusqu’à la conscience des hommes ! » (relecture du discours du Président à la Francisque prononcé lors du Congrès d’Épinay en 1971, noter que le mot argent a été remplacé par le mot Etat)

  • Excellent article!

    Ce discours me fait rappeler ceux dans l’excellent livre d’ Ayn Rand : « La Grève »

  • « Le peuple est corrompu. »

    Bravo. Vous avez tout compris.

  • Tout est dit pour ma part je ne travaille plus, j ai quitté le régime de sécurité sociale et j organise ma vie de façon plus juste pour ma propre conscience. Le chemin est difficile car je ne suis plus dans le carré et les âmes dévoué es se font rares. Mais j ai l espoir qu’ un monde nouveau nous attend et que l homme retrouvera sa sagesse divine etc…

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