L’énergie verte et les renouvelables ne profitent qu’aux écomilliardaires, le cas allemand en est un exemple symptomatique.
Par Fred F. Müller.
Un intitulé frauduleux : la transition énergétique
Dans le domaine de la production d’électricité, une Allemagne enthousiaste s’est donné des enjeux ambitieux.
Un retour à la réalité révèle que des doutes sont justifiés. Ensemble avec le CO2 – étiqueté tueur du climat – c’est aussi au nucléaire que l’Allemagne a décidé de renoncer, malgré le fait que, dans les années 1990, cette technologie contribuait à 30 % de la production d’électricité du pays. Si on examine les développements des années 2000, on se rend compte que la transformation énergétique a entre temps absorbé des sommes astronomiques, sans retour tangible sur investissement sous forme de réduction des émissions de CO2.
Mais au moins cette médaille a-t-elle aussi une face positive : l’Allemagne a de nouveaux écomilliardaires.
Pour combattre le changement climatique, l’Allemagne veut réduire ses émissions de CO2 issues de la production d’électricité. Un instrument décisif pour cette aventure est l’Acte pour les Sources d’Énergie Renouvelables (EEG) introduit en 2000 par la coalition rouge-verte de l’époque.
Elle avait pour but de produire un bond en avant pour convertir la production d’électricité du pays à des sources renouvelables supposément sans CO2. L’incitation d’une garantie d’achat de 20 ans pour des technologies normalement non profitables comme l’éolien ou le solaire devait inciter les investisseurs privés à injecter du capital dans les projets en question.
Le succès a été immense : les dépenses liées à cette loi ont grimpé d’année en année, de 883 millions d’euros initialement, à 16,8 milliards d’euros en 2011. Mais aussi impressionnantes que soient ces sommes, elles ne sont même pas la totalité des montants réels en jeu.
Tapis derrière les montants purement annuels, se cachent les engagements imposés par la garantie d’achat pour 20 ans qui, arrivé en 2013, ont augmenté jusqu’à un impressionnant montant total de 435 milliards (voir Figure 1). Même si on décidait de tirer sur la prise immédiatement en arrêtant toute nouvelle installation, le consommateur allemand supporte le passif de devoir continuer de payer les opérateurs pour les installations existantes, pour une période allant jusqu’à 20 ans.
Une montagne accouche
Quand on demande le retour sur investissement, on se voit présenter des chiffres qui semblent au premier abord assez impressionnants.
Des progrès significatifs ont été accomplis pour augmenter la part de l’électricité générée par des technologies renouvelables « sans CO2« , voir Figure 2.
Grâce aux 435 milliards mentionnés, le pourcentage d’électricité généré par l’éolien, le solaire et la biomasse, a augmenté d’à peu près 2 % en 2000 à environ 17 % en 2012. N’est pas comprise dans ces chiffres la part de l’hydroélectricité qui n’est que marginalement affectée par l’Acte EEG. Dans l’analyse présentée ici, nous nous concentrerons uniquement sur les accomplissements liés à l’EEG. Nous n’avons pas non plus inclus l’électricité produite par incinération de déchets : d’une part leur pourcentage du total à 1,5 % est négligeable, et d’autre part même ce petit chiffre se doit d’être significativement réduit puisque les déchets contiennent beaucoup de composants qui sont du plastique ou d’autres choses ne pouvant pas être classés comme renouvelables.
La conclusion est donc que les 435 milliards ont été dépensés pour convertir juste 16,5 % de la production allemande d’électricité aux trois technologies « renouvelables » dominantes. Le chiffre de 16,5 % est obtenu en soustrayant la part de 1,2 % atteinte avant 2000 (c’est-à -dire avant l’introduction de l’Acte EEG) des 17,7 % atteints en 2012.
En utilisant ces chiffres comme input on peut facilement déduire qu’afin d’obtenir le score final désiré de 76 % (80 % moins 3,3 % d’hydroélectrique et 0,8 % de déchets biogéniques), la transition énergétique coûterait à l’Allemagne un total d’environ 2000 milliards.
De plus, des coûts significatifs en termes de configuration du réseau de distribution, de stockage d’énergie et autres mesures devront y être ajoutés. Une montagne d’argent impressionnante.
Mais où est le gain ?
En regardant ces chiffres, il faut garder à l’esprit que pour justifier ces dépenses on a dit aux citoyens qu’elles auraient pour but ultime de nous sauver du réchauffement climatique en réduisant les émissions du « tueur du climat », le CO2. Ça reste l’argument décisif pour promouvoir la « révolution énergétique », projet du siècle visant rien moins que la réorganisation d’un des systèmes d’énergies jusqu’ici les plus fiables du monde. Il est donc sensé de vérifier l’impact que tout cela a eu sur la génération d’électricité avec des combustibles fossiles comme le charbon et le gaz naturel.
Un historique de l’électricité produite par ces sources « sales » dans les années depuis l’introduction de l’Acte EEG se trouve dans la Figure 3. Même au premier regard, on peut immédiatement détecter que la quantité d’électricité produite avec des combustibles fossiles n’a pas diminué depuis l’introduction de l’Acte EEG. À part un tout petit accroc causé par la crise financière et économique mondiale en 2009, le niveau est resté largement inchangé de 2000 à 2012.
Pas la moindre baisse des émissions de CO2
Le tableau qui mérite d’être examiné sobrement reste le même si, au lieu de regarder la totalité d’énergie produite, on accumule les émissions de CO2 qui y sont liées. Cette approche a du sens puisque de ce point de vue les différents combustibles et technologies de centrales électriques ont des caractéristiques différentes. Par exemple, générer un kWh d’électricité avec une centrale à gaz à cycle ouvert cause des émissions de CO2 significativement plus basses que si on avait utilisé du charbon à la place. De tels calculs peuvent aisément être faits sur la base de caractéristiques adéquates.
Ayant effectué cette conversion en émissions de CO2 (Figure 4), il apparaît comme une évidence que celles-ci sont restées virtuellement inchangées en dépit de la part accrue d’électricité solaire, éolienne et de biomasse ces 12 dernières années.
Alors qu’en 2000, les centrales électriques allemandes ont émis 342 millions de tonne de CO2, ce chiffre a été de 349 millions de tonnes en 2012. Dans ce calcul, tous les types de centrales électriques – à l’exception de celles à biomasse et à déchets municipaux – ont été prises en compte. Dans le cas de la biomasse, l’exclusion est due au fait que brûler de la biomasse est considéré comme plus ou moins neutre en termes de CO2 alors que les petites quantités de déchets ménagers peuvent elles aussi être perçues ici comme négligeables. Pour que notre évaluation reste juste nous avons également inclus les émissions cachées de CO2 du nucléaire, aussi bien que de l’hydraulique, de l’éolien et du solaire.
Comme on peut le voir, malgré les investissements énormes dans des installations d' »énergie renouvelable » ces 12 dernières années, pas une seule tonne d’émissions de CO2 n’a été gagnée. La principale raison en est le cannibalisme par les technologies basses en CO2 dans la production allemande : les renouvelables ne rendent pas redondants le charbon, le gaz ou le pétrole mais plutôt le nucléaire. Du fait du mépris de long terme pour cette technologie, aboutissant à la fermeture massive de centrales nucléaires en 2011, la quantité d’électricité produite par cette source a diminué d’à peu près 169,9 terrawatts heure (TWh) à juste 99 TWh en 2012.
Même pas dans les dix prochaines années
Du point de vue de la réduction des émissions de CO2, la vraie mauvaise nouvelle c’est que le tableau va rester plus ou moins inchangé pour les dix prochaines années même si le rythme actuel de lancement d’installations « renouvelables » se maintient.
Une augmentation significative des renouvelables n’est possible que grâce à l’éolien et au solaire. L’hydroélectrique va stagner par manque de sites adéquats. La croissance de l’utilisation de la biomasse va stagner pour deux raisons : premièrement, tant que des millions de personnes meurent de faim chaque année, ni brûler des aliments, ni convertir des terres arables de la production de nourriture à celle de combustibles pour l’énergie ne sera éthique. Deuxièmement, les surfaces arables disponibles sont limitées.
Comme les dernières centrales nucléaires encore en opération vont fermer dans les neuf prochaines années, leur contribution de 99 TWh devra donc être presqu’entièrement remplacée par de l’éolien et du solaire. Comme l’éolien et le solaire déjà installés ont fourni 73,5 TWh d’électricité en 2012, il faudrait augmenter leur capacité d’encore 135 % pour simplement remplacer la part du nucléaire. En plus du coût cumulé de 435 milliards déjà atteint, on devrait donc encore rajouter 500 milliards, toujours sans pouvoir brandir le moindre scalp de centrale à combustibles fossiles. À ce propos, dans ce contexte, ou pourrait relever que les émissions cachées de CO2 du solaire par kWh produit sont à peu près cinq fois plus élevées que dans le cas du nucléaire.
Des coûts immenses sans aucune réduction de CO2
Donc, si après 12 ans d’application de la législation EEG, il nous est demandé de fournir une évaluation initiale, on peut affirmer que les autorités allemandes jouent avec des cartes pipées.
En fait, rien n’a été accompli en termes de fin au changement climatique. Si ces tendances restent inchangées, la population allemande aura supporté, d’ici 2022, un fardeau financier de plus de 1000 milliards d’euros sans réaliser la moindre réduction notable d’émissions de CO2. Au lieu de ça tout cet énorme effort n’aura quasiment pour seul résultat que la disparition de l’énergie nucléaire.
Étant données les sommes énormes en jeu ici, on pourrait certainement se sentir autorisé à qualifier ceci d’arnaque la plus chère de tous les temps. Alors que l’EEG et la transformation énergétique sont présentés comme le salut du climat, la boîte elle-même ne contient que du spray « 100 % ex-nucléaire ». Pour ce seul but, chaque citoyen allemand s’est vu prendre 10 000 euros en tout – ou plus de 40 000 euros pour le ménage typique de quatre personnes. Mais ce grain de sel relativement costaud vient avec un peu de réconfort car une bonne Å“uvre a été réalisée dans tous les cas : les nouveaux écomilliardaires d’Allemagne peuvent s’adonner avec désinvolture à leurs hobbys, comme collectionner des châteaux de luxe…
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À lire aussi :
- L’éolien industriel n’est pas écologique.
- Une éolienne détruit l’impôt sur le revenu du 6000 foyers.
- Le désastre du photovoltaïque espagnol.
- Scandale éolien au Danemark.
- Exclusif : plus de 27 000 par foyer pour les renouvelables en Allemagne
- L’éolien coûte cher et n’est pas efficace.
1.000 milliards, est-ce trop demander pour la bonne conscience du consommateur culpabilisé à mort par son empreinte écologique ? 🙂
Bien entendu que le nucléaire n’a jamais tué personne, que les éoliennes consomment plus que leurs centrales conventionnelles en back-up (qui doivent sans cesse d’adapter aux caprices du vent et donc changer de régime), et que le photovoltaïque faiblit en performance dès la 4ème année, alors que les gens le croient inusable …
[MESSAGE MODERE – LES APPELS AU MEURTRE NE SERONT PAS TOLERES. DERNIER AVERTISSEMENT]
Juste pour vous dire que je suis effaré par ce calcul, mais par surpris. 2000 milliards d’euro pour l’Allemagne, c’est une dette insoutenable.
Ils sont en pointe et mon avis est qu’en Europe on dépasser pas ce montant pour tout les autres.
On comprend aussi la puissance de ce lobby.
Le pire c’est que ca ira a la poubelle, sans aucun doute, avec le charbon, le nucléaire, et le pétrole. Un drame du Gosplan.
Pourquoi?
http://lenrnews.eu/francais-lenr-resume-pour-decideurs/
tout au plus on gardera les barrage pour le contrôle des crues, et les carburant liquides pour les avions et les fusées.
la seule solution que je vois c’est que les allemands acceptent une inflation soutenue pour tuer cette dette (ils seront incapable de rompre leurs engagement, ils sont allemands).
J’espère que les prix d’achat ne sont pas indexés sur l’inflation, sinon on est mort.
Ce qui va se passer dans ce cas c’est que les prix de l’électricité vont exploser, car il n’y aura plus ni producteur efficace, que les gens vont acheter un générateur à domicile et se débrancher du réseau couteux, et quand il n’y aura plus de client a part les producteurs solaires et éoliens, tout va exploser et il faudra bien bruler le contrat ou le contractant. Peut être verra t’on un rachat de rente, comme les taxi en italie. On échange vos panneaux solaires couteux contre un générateur gratuit. Une autre possibilité c’est de rendre le réseau si instable (ca arrivera tout seul) que les consommateurs producteurs, même payés pour produire, abandonneront ce réseau malade.
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AlainCo, veilleur LENR (lenr-forum).
NB: Si vous doutez de ce que le dis (ce serait logique), appelez moi, je suis pro. Je vous expliquerais la situation.
Deux remarques :
1. Alain Co lui-même trouve logique de douter de ce qu’il dit, on le comprend.
2. J’ai ouvert le lien proposé (on peut me reconnaître une certaine capacité à vérifier les sources, c’est mon métier), c’est de la promotion du nucléaire. Tout est dit.
Je trouve vos graphiques très parlants, mais pouvez-vous indiquer vos sources, svp, cela me permettra, si vous le voulez bien, de les utiliser dans le cadre de notre association anti éolienne.
La source est un groupement d’opérateurs bénéficiant des versements EEG comme c’est précisé dans cet article de Fred F. Mueller :
http://www.contrepoints.org/2013/02/06/113756-exclusif-energies-renouvelables-la-verite
La page en question semble avoir cessé d’être accessible après l’article. L’auteur a la totalité des données dans un document sauvegardé. Certains chiffres sont toujours accessibles ici :
http://de.wikipedia.org/wiki/EEG-Umlage#EEG-Umlage
Bravo, Vampire, d’avoir souligner le manque de sources de notre auteur.
Moi, au moins, j’ai des sources et je les cite, comme dans mon commentaire d’analyse du texte le texte lui-même.
Vous êtes sûr, en tant qu’anti éolien, de récupérer ces graphiques qui démontrent que grâce à la progression des ENR, l’Allemagne peut envisager de faire évoluer son modèle énergétique ?
Je crois savoir que 22 ou 23 nouvelles centrales à charbon sont en construction en Allemagne…
http://www.contrepoints.org/2012/09/09/96674-allemagne-de-nouvelles-centrales-a-charbon-pour-compenser-les-echecs-eolien-et-solaire
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http://www.contrepoints.org/2012/04/26/80953-lallemagne-construit-des-centrales-au-charbon-pour-sortir-du-nucleaire
ce qui,est aussi paradoxal c’est que la France a réduit sa production électrique cet hiver pour importer le solaire et l’éolien excédentaire allemand à bas prix (oui quand il y trop de vent ou de soleil le prix du KWh chute pour devenir nul voire négatif). ça profite aux distributeurs français mais pénalise les producteurs allemands obligés d’acheter à prix fixé. Conclusion les allemands nous subventionnent par contre leurs lobbies éoliens et solaires continuent de se faire de C… en or
http://www.boursorama.com/actualites/france-les-importations-d-electricite-d-allemagne-au-plus-haut-depuis-2-ans-3f12ce984f0c807527693d3ba8fceea1
Cet article est d’une mauvaisez foi effarante. Exemple: on parle d’engagements qui se transforme 3 lignes plus bas en « dépenses ». Il n’est pas besoin d’en lire plus. C’est le type d’article faussement technico-financier dans lesquel on mélange -volontairement- tout de sorte qu’un lecteur peu ou pas au fait du sujet peut être berné. Deuxième exemple de cette mauvaise foi: on « démontre » qu’il n’y a pas de CO2 d’économisé en montrant qu’on consomme toujours autant de charbon et autres combustibles fossiles. Mais a-t-on regardé si la consommation d’électricité n’avait pas augmentée entre temps? Par ailleurs la décision de supprimer le nucléaire fausse ces données. Bref de la pure propagande des anti-éoliens primaires.
Peut-être que la consommation électrique des Allemands a explosé au point de compenser la baisse du nucléaire. Mais ce serait paradoxale pour la trés verte Germanie… Ou alors il s’agirait de la part de l’ex RDA, découvrant les joies du consumérisme et fermant ses vieilles centrales à lignite. Qu’importe. Le danger proclamé étant le CO2 en France, on doit se questionner de cette différence de traitement entre les 2 pays.
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Gerldam: « Par ailleurs la décision de supprimer le nucléaire fausse ces données. Bref de la pure propagande des anti-éoliens primaires. »
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Et vous, avez vous regardé ce que le pack « transition énergétique » que le gouvernement veut nous vendre comprend ?
Eoliennes ou nain de jardin recyclable on s’en fiche, on regarde le bilan, et le bilan de cette « transition énergétique » c’est trois fois plus de rejet de CO2 que la France et deux fois le prix de l’électricité.
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Gerldam: « Cet article est d’une mauvaisez foi effarante. »
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Nous avons surtout une marge de progression effarante coté mauvaise foi par rapport aux alarmistes qui nous vendent depuis 40 ans du catastrophisme à chaque pet de lapin.
Sécheresse, inondation, érosion, subduction, vent, pas vent, pluie, pas pluie à chaque plage qui s’érode, estuaire qui se comble on bouffe du « changement climatique » à toute les sauces au point que s’en est ridicule parce que les prédictions se télescopent et ce contredisent.
Là vous avez des chiffres et des graphiques mais moi j’aurais simplement mis que les éolienne érodent les côtes, comblent les estuaires, tout en faisant périr de soif les panda-phoques qui sont inondés et j’aurais encore eu une sacré marge de progression dans la mauvaise foi.
Je me fous du CO2. Chaque KWh ne provenant pas d’une dictature nazifiante du Golfe est bon à prendre. Je suis pour les éoliennes, le nucléaire, le gaz de schiste, et d’une certaine manière tout ce qui nous libèrerait de la tutelle des pétromonarchies.
Je me fous du CO2, mais chaque kwh économisé ira dans les salaires ou l’investissement productif, pas dans ce consommable qu’est l’énergie.
réchauffement climatique™
Marque déposée de l’ONU pour financer les « travaux » du GIEC.
Pour les très courageux, lire l’AR5, accidentellement pré-paru, dans lequel les scientifiques (restant) du GIEC tendent vers la conclusion que « euh… en fait on ne sait pas si ça chauffe ou si ça refroidit. Faut voir. Nos modèles sont bons : il marchent pour le passé. Mais pour l’avenir. ».
Encore une version et le débat est clos.
Pauvres allemands.
RoveRules : « Je me fous du CO2, mais chaque kwh économisé ira dans les salaires ou l’investissement productif, pas dans ce consommable qu’est l’énergie. »
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Economiser quelque chose a un coût : le coût d’opportunité : http://fr.wikipedia.org/wiki/Co%C3%BBt_d%27opportunit%C3%A9 .
Ceux qui répètent en boucle que « la meilleure source d’énergie est l’économie d’énergie » devraient étudier et observer le réel au lieu de vivre dans leur fantasme.
RoveRules : « Je suis pour les éoliennes, le nucléaire, le gaz de schiste, et d’une certaine manière tout ce qui nous libèrerait de la tutelle des pétromonarchies »
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Il faut pas confondre indépendance énergétique et sécurité énergétique. L’indépendance énergétique, on l’oublie. Même si c’est le rêve des escrologistes, il n’y a pas plus de raison d’être indépendant énergétique qu’être indépendant en bananes, en minerais de fer ou de cuivre ou en riz basmati. Car si c’était si bien, ça fait longtemps qu’on l’aurait fait au lieu d’attendre le bon conseil des experts de salon.
Pour ce qui est de la sécurité énergétique, on peut effectivement l’augmenter en diversifiant par exemple exploiter les énormes gisements de charbon dans la Nièvre (qu’il suffit de gratter), gaséfier in-situ le charbon dans tout le bassin minier du Nord (procédé ultra-performant et opérationnel depuis des décennies), exploiter le pétrole au large de la Guyane, forer pour du gaz de schiste ET du pétrole de schiste (chose que les détracteurs du fracking « oublient » toujours de mentionner), etc…
Mais la sécurité énergétique ne viendra certainement pas en prenant des énergies plus chères que le pétrole, ce qui est le cas de toutes les énergies renouvelables. Ca n’a aucun sens d’appauvrir encore plus l’économie avec des énergies plus chères sous le prétexte de s’affranchir de la tutelle de pétromonarchies (comme si l’oligopole du gaz russe ou algérien était plus bénigne, comme si les terres rares des éoliennes tombaient du ciel, comme si les capitaux dans les éoliennes ne provenaient pas de fonds souverains du Golfe) quand celles-ci achètent à tour de bras nos entreprises en faillite.
Laissons les millions d’acteurs du secteur de l’énergie s’occuper de gérer leurs affaires au lieu de détraquer le système avec des Gosplans pondus par des bureaucrates et politiciens. L’Etat n’est pas fichu de gérer sa caisse mais comme par magie, il saurait gérer une révolution énergétique ? Soyons sérieux !
Maxi rejeteur de CO2, le Monsieur.
Il n’a rien compris : l’article essaye de montrer du doigt les rejets de CO2 de l’Allemagne malgré les efforts en ENR, lui plonge la tête la première dans les lacs de Pétrole qui affleurent partout en France (chacun aura remarqué).
Voilà les alliés des anti éoliens, les pires partisans du tout CO2 (voir aussi un certain Gérondeau).
Pitoyable, encore.
grrrrr. Désolé :
(restant) -> (restants)
Mais pour l’avenir. -> Mais pas pour l’avenir.
De toute manière, les combustibles fossiles producteur de CO2 économisés par ces politiques seront brûlés de toute manière, que ce soit maintenant par les pays augmentant leurs émissions comme la Chine ou plus tard par les centrales au gaz et au charbons soutenant les renouvelables intermittents. En conséquence, à part de la bonne conscience, les renouvelables ne résolvent rien au sujet du changement climatique potentiellement causé par le CO2.
Il faut surtout constaté qu’avec des sommes pareils, l’Allemagne aurait été capable de facilement remplacer toute ses centrales nucléaires anciennes génération et ses centrales thermiques par des réacteurs nucléaires de nouvelles génération beaucoup plus sûres qui font appel à des technologies maîtrisés et rentables.
Et allez, un partisan du nucléaire, maintenant, la totale.
Je rigole, le réacteur nucléaire nouvelle génération, rentable ?
Allez demander aux finlandais ou regarder le calendrier du côté de Flamanville.
L' »épave » venue d’Allemagne 2, le retour.
1. J’aimerai avoir la source, en allemand, de cet article. S’il n’y en a pas, le but n’est pas de convaincre les allemands … mais les français (enfin, ceux qui suivent « contrepoint ») de … ne pas abandonner le nucléaire.
2. L’article est en effet très démonstratif : grâce à l’EEG, l’Allemagne a vu sa part d’ENR (éolien surtout) passer de moins de 2 à 17 %, cet énorme succès permettant de limiter les rejets de CO2 liés à la fermeture anticipée des Centrales nucléaires allemandes (Fukushima, vous connaissez ?).
3. Dans cette évolution rapide du modèle énergétique allemand, malgré les efforts et l’EEG, il reste encore beaucoup à faire pour remplacer le nucléaire et adapter le réseau à la nouvelle donne. L’auteur considère que ce qui été fait grâce à l’EEG c’est déjà trop, moi je considère évidemment que cela n’est pas assez.
4. Et les allemands ? Contrairement à l’auteur (inconnu, à part par JLB) ils soutiennent cette fin anticipée du nucléaire (Même Mme Merkel s’est ralliée à cet avis) même si cela a des conséquences sur les rejets en CO2.
5. L’enjeu n’est pas en Allemagne (où ils passent de 25% à 0% de nucléaire) mais en France (où le même effort est prévu de 75% à 50%), c’est pour cela que l’article est publié en France, c’est pour cela que « l’épave » est contrôlée par des français (JLB par ex), eux-mêmes controlés par le lobby nucléaire français (Boiteux, VGE …).
6. « L’épave » est donc un faux nez des nucléocrates, qui tape sur l’éolien (moins coûteux que l’EPR) et les mesures d’accompagnement (ici l’EEG) d’une transition majeure du système énergétique de production. C’est long, cela prend du temps, les résultats ne se voient pas tout de suite.
7. Mais l’Allemagne reste un modèle, même pour VGE car, l’auteur est obligé de le reconnaître, le processus marche : passage de 2 à 17 % des renouvelables en Allemagne, arrêt envisageable du nucléaire et … pas d’augmentation de CO2. Merci à l’auteur de démontrer que tout l’argumentaire des anti éoliens est non fondé.
Ce n’est pas le but recherché et cela est proposé par les anti éoliens ?
Raison de plus, la réalité des faits s’impose même à ceux qui sont habitués à tous les trucages (le vautour tué encore vivant, les réactions « spontanées » avec des éléments de langage envoyés par mail …