Alors que le nombre de chômeurs bat des records en France, les fraudeurs et les conseillers de Pôle Emploi rivalisent d’ingéniosité pour rendre la situation plus amusante.
Par Baptiste Créteur.
Plus de trois millions de chômeurs, des plans sociaux emblématiques, des syndicats plus déterminés que jamais à détruire l’emploi et des investisseurs étrangers enfin convaincus qu’il n’y a en France que des jolies femmes et du bon vin : les politiques menées contre le chômage depuis des décennies semblent ne pas tout à fait tenir leurs promesses.
Dans ce contexte qui n’a rien de réjouissant, d’autant plus que la croissance du chômage n’est pas prête de s’enrayer, certains allocataires et leurs conseillers parviennent à prendre la situation avec humour et à faire de sympathiques blagues à Pôle Emploi pour les premiers, aux chômeurs pour les seconds.
Des prisonniers se sont ainsi amusés à blaguer, faisant croire depuis leur centre de détention qu’ils étaient en recherche d’emploi après de fausses périodes d’activité. Plutôt qu’utiliser leur temps libre à des formations qui ne leur serviraient à rien sur un marché de l’emploi peu favorable ou des loisirs plus ou moins oisifs comme la fabrication d’armes pour jouer à la guerre, ils ont mis en place un système de fraude bien rôdé.
À l’instar des représentants du peuple dans des affaires tristement peu célèbres, ils ont ainsi créé des emplois fictifs pour toucher des allocations en prison. Ils pourraient même être allés jusqu’à créer de faux employeurs, sans que les conseillers de Pôle Emploi ne se posent de questions. Il est vrai que, de la même façon que lorsqu’une administration rémunère d’honnêtes citoyens qui travaillent en réalité chaque jour pour des partis politiques, il s’agit d’argent public, c’est-à-dire que ceux qui le dépensent n’ont pas eu à le gagner préalablement ; mais, comme l’indique l’article, Pôle Emploi ne sait toujours pas affirmer avec précision comment la fraude a pu fonctionner – autant dire que le cas n’est sans doute pas isolé.
En vouloir aux conseillers de Pôle Emploi qui n’effectuent pas certaines vérifications élémentaires – comme, par exemple, que les allocataires ne sont pas en prison – serait un peu rapide. L’organisation de Pôle Emploi n’est sans doute pas optimale, et les moyens mis à leur disposition sont sans doute mal employés. En signe de protestation, et avec humour pour donner à leurs revendications toute la crédibilité qu’elles méritent dans le contexte actuel, les conseillers de Pôle Emploi s’amusent de leur situation d’intermédiaire entre une offre et une demande qui n’ont pas grand chose à voir. Rien de tel pour cela que de publier des offres d’emploi fictives teintées d’un humour parfois douteux, alors que leur témoignage et leurs propositions d’amélioration seraient sans doute bienvenues et reprises avec empressement par les meilleurs journaux.
Ce que révèlent ces deux affaires, c’est avant tout l’absence de suivi et de contrôle qui règne au sein de Pôle Emploi. Même si les interventions et barrières à l’emploi instaurées par les syndicats et les gouvernements successifs sont les principales responsables de la hausse du chômage, nul doute qu’un Pôle Emploi plus efficace faciliterait la mise en relation de l’offre et de la demande et contribuerait à résorber le chômage et atténuer le sentiment de résignation qui s’empare des chômeurs en plein désarroi.
Ce que révèle l’absence de publicité qui leur est faite, ainsi que l’optimisme des représentants du peuple, c’est que le chômage et les chômeurs préoccupent peu les Français. L’image de la France n’est certes plus celle d’un pays laborieux, mais les Français ont à plusieurs reprises dans l’histoire fait la démonstration de leur capacité à être productifs. D’ailleurs, compte tenu des obstacles à l’économie, ce qui est surprenant n’est pas que la situation soit aussi mauvaise qu’elle l’est mais qu’elle ne le soit pas plus.
Si les Français parviennent à ne pas être plus massivement au chômage qu’ils le sont déjà – ce qui ne saurait tarder et dont il ne faut certainement pas se réjouir – c’est qu’ils ont une réelle envie de produire, même en ne jouissant que d’une infime portion des fruits de leur travail, et une réelle capacité à surmonter les obstacles que l’État met au fonctionnement de l’économie. C’est ce qui explique qu’ils sont si appréciés à l’étranger, là où des opportunités existent.
Il est étonnant que leur envie de produire et leur capacité à surmonter les obstacles ne les amènent pas à se rendre compte que le principal obstacle à l’emploi en France, c’est l’intervention de l’État dans l’économie, et à agir en conséquence.
Un beur arrogant et incompétent seprésente pour un job chez Pôle Emploi.
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Très sérieuse, l’employée sort une fiche : nous avons exactement ce qu’il vous faut : vous serez le chauffeur d’une ravissante fille de 20 ans, se déplaçant en Ferrari, de préférence sur la Côte d’Azur, salaire net 8/000 euros/mois.
Héberlué, le type demande : vous vous foutez de moi ?
Alors l’employée,, doucement : « certes, mais c’est vous qui avez commencé en prétendant vouloir travailler » 🙂
Son frère qui se présente aussi a Paul emploie pour du boulot
On a pas grand chose pour le moment…..Ah attendez,j’ai peut être qq chose,vous aimez faire l’amour et les voyages?
Ah ouais super!
Ben rentrez chez vous et allez vous faire enculer!!
Le plus vieux métier du monde ne fabrique que des problèmes d’intégration.
En particulier, le fait de ne pas chercher d’emploi ou de résider à l’étranger n’est vérifié que par auto-déclaration. Pourtant, ils serait tout à fait possible de vérifier les passages de frontières de manière automatisé. De la même façon, le contrôle de l’identité des bénéficiaires en demandant leurs papiers ne date que de 2009. Les syndicats sont depuis vent debout contre cette mesure pour des raisons idéologique (de protection de clandestins !) et elle n’est plus que probablement que partiellement réalisée. Je rappelle que la prolifération de fausses boîtes aux lettre dans certains immeubles vient du besoin d’avoir une adresse en France pour toucher certaines prestations (parfois locales donc multipliables en France).
C’est sûr que Big Brother saurait résoudre ce genre de problème. C’est lui notre solution, tiens … 🙁
non, la solution serait de ne plus rien donner. alors l’intérêt de frauder disparait.