Au moment où la diversité et la mixité sont perçues comme un outil essentiel de performance de l’entreprise, il est paradoxal de constater que les femmes n’occupent toujours pas la place qui devrait être la leur dans le monde entrepreneurial. La faute à des préjugés tenaces et à un manque de confiance des femmes dans leurs capacités. Changer la donne et faire entendre leur voix est essentiel à la réussite de notre économie.
Par Marie-Christine Oghly.
Des femmes encore sous représentées
Bien qu’elles représentent 56 % des diplômés de l’enseignement supérieur, les femmes ne représentent toujours que 30 % des créateurs d’entreprise et 27 % des dirigeants de TPE et PME. Le poids des préjugés qui amène les femmes à s’autocensurer, à douter de leur capacité, singulièrement quand il s’agit de créer une entreprise, leur difficulté à concilier vie familiale et vie professionnelle, constituent des obstacles parfois insurmontables pour concrétiser leurs projets. Ajoutez à cela la frilosité des banques vis-à-vis des TPE en particulier quand elles sont dirigées par des femmes et un manque certain de connaissance des rouages des structures d’accompagnement et autres réseaux, si déterminant dans la réussite et le développement d’une entreprise, et vous comprendrez que leur parcours soit plus « chaotique » que celui de leurs homologues masculins. D’autant que les stéréotypes sont tenaces dans notre société sur les compétences présupposées des hommes et des femmes.
Des atouts à mieux valoriser
Pourtant, leur pragmatisme, leur polyvalence, leur fibre managériale et relationnelle font merveille dans le monde de l’entreprise. Leur légitimité en matière de gestion n’est plus à démontrer. Les entreprises dirigées par des femmes connaissent de plus fort taux de croissance et les nouvelles entreprises détenues par des femmes affichent de meilleurs scores en terme de créations d’emplois sur trois ans que celles détenues par des hommes, constate le rapport de l’OCDE sur les inégalités hommes-femmes. Leur prudence naturelle face aux sirènes financières les préserve de bien des travers aventureux. Les femmes chefs d’entreprise empruntent ainsi beaucoup moins que les hommes pour créer leur entreprise ou pour la faire fonctionner. Mieux encore, davantage de femmes dans la vie active doperaient la croissance selon ces experts, permettant une progression de 9,4 % du PIB français dans les vingt ans qui viennent.
Faire entendre la voix de l’entrepreneuriat féminin
Dans un monde de l’entrepreneuriat encore très masculin, où il est difficile de se faire connaître et de s’imposer, elles doivent travailler davantage pour démontrer toutes leurs compétences et faire valoir leurs capacités, et ainsi provoquer le destin. Privilégiant la solidarité et le partage d’expérience, les réseaux professionnels féminins permettent de rompre l’isolement des femmes chefs d’entreprises dans la vie économique, faciliter leur prise de responsabilités et le renforcement de leur présence dans les instances décisionnelles au niveau local, régional et national (CCI, Tribunal de Commerce, Conseil des Prud’hommes, organisations paritaires sociales, Établissements Publics….), faciliter l’échange d’expérience et le développement de partenariats, développer les compétences, lutter contre l’isolement, informer et former, créer une vision commune d’engagement et d’efficacité. Un formidable accélérateur de visibilité pour s’affirmer, s’aguerrir et défendre leur conception de l’entrepreneuriat féminin.
« la faute à des préjugés tenaces », « manque de confiance dans leurs capacités », « autocensure »….J’aimerais savoir sur quelles études cette analyse se fonde. Idem pour la supposée frilosité des banques envers les TPE « en particulier lorsqu’elles sont dirigées par des femmes », et je ne parle pas de « l’argument » consistant à faire appel à leur « prudence naturelle » qui relève sans doute du wishful thinking.
Se pourrait-il que les femmes aient tendance à s’orienter, librement, vers des activités différentes de celles des hommes, et ne trouvent pas, par exemple, d’opportunités suffisantes dans l’auto-entrepreneuriat ? Une comparaison avec les Etats-Unis pourrait être intéressante à ce sujet…
+1. Ces platitudes politiquement correctes deviennent un pur matraquage.
Du coup, on ne voit plus les contradictions flagrantes.
J’ignore si les femmes ont une « prudence naturelle ». Beaucoup de gens le disent (les seules différences entre les sexes dont on tolère la mention sont forcément à l’avantage des femmes). Mais si tel est le cas, peut-être ne faut-il pas chercher plus loin la raison de la sous-représentation des femmes dans l’entrepreneuriat.
Créer une boîte, c’est risqué. Les populations dotées d’une « prudence naturelle » tendent à éviter les situations risquées.
Totalement d’accord avec vous Lib. Rien de plus normal que les prudents narurels s’abstiennent de créer des boîtes.
Ce qui me fait rire, c’est que personne ne s’insurge sur le fait que la profession d’éboueurs soit exclusivement masculine.
dans la mode c’est très répétitif et souvent très court.
Que fait ce torchon constructiviste sur contrepoints?
Tiens ? Le poisson d’avril est en avance cette année ????
Bof…
Allez dans une réunion de startup ou de création d’entreprise, vous y verrez au grands mieux 20% de femmes.
C’est donc que ca n’intéresse que cette proportion. Il n’y a la ni sexisme, ni discrimination. Simplement le choix personnel et donc que les femmes, pour des raisons à déterminer, sont moins enclins à vouloir choisir cette voie.
Ce genre de titre est stupide on pourrait tout aussi bien titrer : Juges toujours une histoire féminine; Enseignement primaire une histoire de jupe, égoutier une affaire poilue etc…
« Il est paradoxal de constater que les femmes n’occupent toujours pas la place qui devrait être la leur dans le monde entrepreneurial. »
En voilà un beau, de préjugé. D’où ça sort, que les femmes ont une place qui devrait être la leur dans le monde entrepreneurial ?
S’il y a une chose que les évolutions récentes de la société nous enseignent, c’est bien, au contraire, que la place de la femme est à la maison, à élever ses enfants.
Bien des maux du monde actuel sont dûs à son absence à cette place que la nature lui assigne.
Quel argument idiot.
1. On ne pourrait pas être entrepreneur et mère ?
2. Quid des pays où il y a une forte proportion d’entrepreneurs femmes, pays d’Afrique notamment (et qui ont par ailleurs bien plus d’enfants que les Françaises) ?
3. Une femme ne pourrait avoir des projets individuels ? Elle ne devrait suivre que ce que lui dicte son « espèce », sa nature de femme, son sexe, bref elle serait dépourvue d’individualité ?
Bien des maux du monde actuel sont dus à la propagation de telles idées collectivistes.
Non. On ne peut évidemment pas être un bon entrepreneur et une bonne mère.
« Quid des pays où il y a une forte proportion d’entrepreneurs femmes, pays d’Afrique notamment. »
Hahaha… L’Afrique, grand pays de l’entrepreneuriat comme chacun sait… Point focal du capitalisme mondial… Source de la plupart des innovations connues… Arrêtez de répéter comme un perroquet ce que vous lisez dans les journaux.
Les Africains n’élèvent pas leurs enfants, ils se contentent de les engendrer et de les laisser courir dehors. Les hommes africains ne travaillent pas, ils laissent ce soin à leurs femmes. L’entrepreneuriat féminin africain dont vous parlez consiste à aller chercher de l’eau au puits, à gratter le sol pour faire pousser deux-trois trucs… Un peu de sérieux, s’il vous plaît.
« Une femme ne devrait suivre que ce que lui dicte son « espèce », sa nature de femme, son sexe ? »
Bien sûr.
Marie-Christine Oghly: la diversité et la mixité sont perçues comme un outil essentiel de performance de l’entreprise
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Ce n’est pas la « diversité et la mixité » qui fait la performance mais la bonne personne au bon endroit, homme, femme, lapin ou gnou cendré peu importe pourvu qu’il aie les compétences.
Marie-Christine Oghly: « Pourtant, leur pragmatisme, leur polyvalence, leur fibre managériale… »
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Quand quelqu’un est aussi génial et affiche des performances inégalée il fait ! Si il ne fait pas c’est qu’il y a erreur sur les compétences réelles ou qu’il n’y a pas l’envie ou la volonté.
Quant au manque de motivation des femmes pour sacrifier leurs vie à une « carrière » on peut le regretter mais 60 ans après leurs émancipation et au vu des résultats on pourrait aussi se dire qu’elles ont simplement moins envie et qu’il faudrait leur lâcher la grappe.
Et lâcher celle des hommes aussi par la même occasion. Égalité des chances oui égalitarisme forcé non.
Les femmes actives sont peut être aussi une des raisons pourquoi il faut actuellement 2 salaires pour faire bouillir la gamelle dans la majorité des ménages. En plus la double activité provoque des surcouts dans les familles, donc ce n’est pas un mal nécessaire.
Mais soyons clair ca apaise aussi les plus gros prédateurs d’être entourés à table et au travail.
S’il y a si peu de femmes entrepreneurs, c’est peut-être parce qu’il y en a plus de 50% dans l’éducation nationale, chez les sage-femmes, etc, tous les métiers où la « sécurité de l’emploi » est un des premiers acteurs déterminants!