Walt Disney, un libéral qu’on ne soupçonnerait pas ?
Par Florent Belon.
Après un texte faisant référence à Star Wars dont le propriétaire des droits, la société de Georges Lucas nommée Lucasfilm a été acquise par Disney, c’est à ce dernier que je vais consacrer quelques lignes. Et lui rendre un hommage, car c’est peut-être à lui que je dois d’être le libéral que je suis…
J’ai récemment été frappé par plusieurs éléments à propos de certains dessins animés Walt Disney.
Robin des bois
Un de mes Walt Disney préférés est Robin des bois. La version animalière de cette histoire, où le héros Robin est représenté par un renard (la ruse est souvent une réponse pertinente à l’oppression) quand le prince Jean l’est par un lion (symbole du pouvoir), et les agents du roi Jean par des vautours, est sans doute le dessin animé que j’ai le plus regardé enfant.
Si l’on conçoit l’histoire comme la fable de « celui qui volait les riches pour donner aux pauvres » dans sa version socialiste, on pourrait être étonné de mon attachement à cette histoire. Mais la version Disney est tout autre. Il ne s’agit pas pour Robin de voler les riches, mais de voler le roi Jean, riche des impôts et taxes écrasantes dont il accable la population, réduite à la prison pour défaut de paiement ou délit de fraude, devenue synonyme de ses droits fondamentaux.
Cette conception est ô combien éloignée de la conception social-démocrate d’offrande au Dieu État dont on invoque clémence et protection, en cela très proche des rites païens. Cette situation est burlesque lorsque l’on sait que ces adorateurs païens et leurs sorciers (agitateurs et syndicalistes), chamans (intellectuels) et prêtres (politiques socialistes) méprisent les religions qu’ils jugent archaïques et infantilisantes, alors que la leur est une des plus primitives et aliénantes en plus d’être intolérante.
Le dessin animé de Disney met ainsi en balance l’atteinte à la propriété privée et le financement de services d’intérêt général, appelant alors à la modération, qui est la vertu essentielle, un élément indispensable à la « justice fiscale », expression maudite qui justifie ces dernières années les spoliations les plus absolues. L’État a une légitimité relative qui justifie l’impôt, mais il n’est pas l’absolu n’ayant aucun compte à rendre, aucune limite dans sa prétention vis-à -vis de l’individu. L’État est un moyen considéré comme efficace dans l’établissement mais surtout le respect de règles  permettant un épanouissement des individus, en aucun cas une finalité, encore moins une entité moralement supérieure.
Pinocchio
Une autre histoire revisitée par Disney est celle de Pinocchio. Tout le monde connait les mésaventures du pantin de bois auquel une bonne fée prête vie et qui va suivre un parcours initiatique afin de devenir un vrai petit garçon.
Sur sa route, il trouvera de nombreux obstacles dont de nombreux escrocs et bonimenteurs tentant de profiter de lui en promettant une vie de plaisirs faciles.
Le moment qui me fait le plus d’impression est celui où un directeur de cirque entraîne de nombreux enfants en leur promettant monts et merveilles sans efforts, sans travail, juste en jouant et mangeant des sucreries, dans un pays appelé France pays des jouets. Et nombreux sont les enfants dénués de repères intellectuels et moraux à s’engager sur cette voie. Alors ils jouent, ils s’empiffrent, sans aucun but… et deviennent des ânes qui figureront dans le cirque.
Je ne peux m’empêcher de me représenter le VRP type du socialisme promettant des « droits à  » illusoires, obtenus sans efforts, tirés sur un compte non crédité ou qui a vocation à être crédité par la contrainte par prélèvement sur l’effort d’autrui. Comme il est tentant de croire que le travail et l’investissement ne sont plus nécessaires à la prospérité, que la jouissance et la consommation ne sont pas l’épuisement du capital et de l’épargne mais une nouvelle équation économique dont on ne souhaite pas découvrir l’ineptie. Les individus deviennent alors dépendants des subsides de l’État et autres ressources clientélistes. La route de la servitude est ainsi tracée.
Je n’ai jamais trouvé de métaphore de cette route et de son discours aussi forte et simple que dans le cirque de Pinocchio.
Winnie l’ourson
Je me souviens que, enfant, j’écoutais des 33 tours. Outre Pierre et le loup, mon disque préféré était celui des aventures de Winnie l’ourson, dérivé de l’émission de télé diffusé sur FR3 le dimanche matin au milieu des années 80.
Outre des leçons de vie en commun très efficaces, certains épisodes et chansons avaient une portée philosophico-économique. Ainsi, j’ai très souvent écouté la version française des chansons Responsible Persons sur la responsabilité et les compétences de chacun, One and Only You sur la bonne image de soi, ou encore Too Smart for Strangers, with Winnie the Pooh sur les notions économiques basiques.
Il faudra que je remette la main sur la pochette qui contenait les paroles que je n’ai pu retrouver sur Internet.
Winnie véhiculait ainsi des valeurs de vie en société entre individus libres et respectueux des libertés des autres, car responsables et s’accomplissant.
Je suis certain que de nombreux autres éléments peuvent être relevés dans les œuvres Disney. J’aurais sans doute énormément de plaisir à les redécouvrir avec mon fils dans les années à venir et à établir une suite à ce texte.
Et oui, la réalité commence dans la tête, et se termine aussi dans la tête. Et quoi de plus fort qu’une réalité/souvenirs d’enfance…ça fait chaud au coeur.
RT @Contrepoints: Un libéral nommé Walt #Disney http://t.co/gsQ3NYoW1B
Tout cela est aussi pertinent qu’abominable ! On a déjà retiré des mains de nos chères têtes blondes (de moins en moins, d’ailleurs) les paraboles de la Bible, les fables de La Fontaine, et voici que Walt Disney va devoir passer à la trappe à son tour, toute cette littérature ignoble liant la réussite à l’effort ou à la vigilance, la prudence, le courage, bref, des concepts horriblement pernicieux.
La bien-pensance ne peut fonctionner qu’avec un estomac plein et une tête vide … 🙂
Les films Disney sont accusés de diffuser une propagande politique et économique très précise depuis des dizaines d’années, notamment avec l’essai “Donald l’imposteur” par Ariel Dorfman et Armand Mattelart, publié il y a une quarantaine d’années déjà . Souvent, chez Disney, il y a l’idée qu’il existe un pouvoir légitime incontestable : pour des fictions venues d’un pays né contre la monarchie, on s’étonnera toujours de voir à quel point le roi est bien vu dans les films Disney, du moins jusque récemment car un film comme Kuzco casse complètement cette complaisance et au contraire, se moque du souverain.
Voici ce qui disait du libéral Walt Disney une de ses collaboratices Art Babbit:
In the immediate years before we entered [World War II], there was a small, but fiercely loyal, I suppose legal, following of the Nazi party…There were open meetings, anybody could attend and I wanted to see what was going on myself. On more than one occasion I observed Walt Disney and [Disney’s lawyer] Gunther Lessing there, along with a lot of prominent Nazi-afflicted Hollywood personalities. Disney was going to meetings all the time.
Le titre peut être trompeur, mon article n’aborde pas la personne de Walt Disney, mais quelques-unes des productions qui n’ont peut-être pas été réalisées ou influencées par Monsieur Walt Disney.
Walt Disney ? L’homme qui s’est approprié des Å“uvres qui étaient dans le domaine publique et qui maintenant lobby l’état à raison d’en moyenne 4 millions de dollars par an pour obtenir toujours plus d’extension sur ce monopole culturel ou copyright qui ne lui appartient pas ?
Désolé mais ça ressemble plus à du communisme pour moi !
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