54% des Français pour une diminution du nombre de fonctionnaires

Les Français privilégient la limitation du nombre de fonctionnaires aux hausses d'impôts.
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54% des Français pour une diminution du nombre de fonctionnaires

Publié le 9 mars 2013
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Les Français manifestent de plus en plus leur insatisfaction vis-à-vis de la fonction publique et privilégient la limitation du nombre de fonctionnaires aux hausses d’impôts. Seront-ils entendus ?

Par Baptiste Créteur.

Le gouvernement semble avoir fait son choix pour réduire le déficit public : les contribuables paieront plus, les bénéficiaires de prestations sociales recevront moins, mais l’État et ses salariés seront épargnés. Ce choix se situe pourtant à l’opposé des souhaits des Français, qui préfèrent majoritairement moins de fonctionnaires à plus d’impôts.

Source : Challenges.

Sans doute commencent-ils à comprendre les implications d’un nombre élevé de fonctionnaires : leur coût détruit l’emploi privé. Sans doute réalisent-ils aussi que le décalage entre emploi public à vie associé à de nombreux avantages d’une part et emploi privé de plus en plus incertain, de plus en plus longtemps et de plus en plus taxé d’autre part est irrationnel. Sans doute découvrent-ils chaque jour de nouveaux scandales, où l’argent que l’État leur demande pour assurer les missions qu’il s’est arrogé est utilisé à des fins clientélistes ou purement et simplement détourné.

Quels que soient leurs motifs, les Français expriment une insatisfaction croissante vis-à-vis de la fonction publique, allant du simple ras-le-bol de plus en plus perceptible à des manifestations plus radicales – comme le départ pour des pays plus attrayants – ou plus violentes – jusqu’à présent, uniquement contre eux-mêmes face à des services fiscaux qui harcèlent sans discuter, Pôle Emploi qui tourne en rond et des organismes sociaux sélectivement regardants.

Toujours est-il que, lorsque la question « Pour diminuer la dette et les déficits publics, laquelle de ces deux mesures vous semblerait la plus acceptable ? » leur est posée, les Français sont 54% à préférer une baisse des dépenses de l’État par la limitation du nombre de fonctionnaires contre 8% à privilégier une hausse des impôts et prélèvements. Si on part du principe que le sondage BVA réalisé dans le cadre du baromètre Challenges-BFM-Axys Consultants est représentatif, 37% des Français ne privilégient aucune des deux pistes – i.e. privilégient une baisse des prestations de l’État-providence ou ont la même compréhension des équilibres budgétaires que le gouvernement.

Cette proportion diminue ; ils étaient 40% en 2010 et n’étaient alors que 49% à privilégier une limitation du nombre de fonctionnaires. Les Français sont donc de plus en plus conscients de la nécessité de faire des choix si on veut réduire les déficits – et, malgré le manque de volonté du gouvernement, il est impératif de réduire les déficits. L’évolution est lente mais va dans le bon sens ; il n’y a plus qu’à espérer que les Français seront de plus en plus nombreux à entendre raison et feront en sorte d’être entendus.

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  • Forcément, il y a un bon sens élémentaire à constater que les Etats veulent bien changer les autres, mais pas eux mêmes …

    On manque de policiers, mais on en affecte des escouades à contrôler les papiers des voitures, assurance et contrôle technique, quand tout cela pourrait étre fait sans frais en amont, par simple connexion des deux avec le registre central des immatriculations : un jour de retard ? Un voyant s’allume, et la police locale vient confisquer la voiture !

    Cela libèrerait grandement les forces de l’ordre.

    Des exemples pareils, il y en a bien entendu des milliers. Les gouvernements semblent incapables de sortir de leur routine.

  • C’est peut-être vrai en comparaison des autres pays, mais il faut voir au cas par cas , l’exemple des urgences de l’hôpital de Roubaix en sous effectif grave est significatif.
    En France il y a trop de lois et de réglements, mais le bon sens et l’esprit de compromis manquent.

    • Oui, l’affaire de Roubaix est l’archétype de l’inexorable déliquescence du service public de la santé, inscrite dès l’origine dans ses gènes collectivistes et socialistes.

      Il faudra un jour ou l’autre se poser la question de l’opportunité des urgences sises dans les hôpitaux publics, quand on sait que 80% de leur activité se résume à une banale médecine de ville. Mais cette dernière est gravement affectée par diverses pénuries sciemment imposées par la sécurité sociale et les lois sur la santé. Les patients le savent bien et se tournent naturellement vers les derniers services supposés répondre à leurs besoins.

      En outre, la situation d’engorgement des urgences est aggravée par la bureaucratie hospitalière qui limite la coopération entre les services pour des raisons non médicales. N’oublions pas le mépris des mandarins pour les urgences, considérées comme une médecine bas de gamme, ce qui conduit les hôpitaux à des détournements budgétaires inefficients, pour le dire gentiment. Toujours au chapitre budgétaire, l’abandon programmé de la tarification à l’activité pour les hôpitaux publics est un véritable scandale, surtout lorsqu’on constate que la France compte 50% d’hôpitaux de plus que l’Allemagne à population égale. Cet incroyable gâchis se fait nécessairement au détriment de tous, est une perte de chance volontairement organisée et potentiellement mortelle pour tous les malades.

      S’il s’agit de traiter les 20% de cas, et seulement pour les quelques instants qui relèvent vraiment des urgences, alors il ne fait pas de doute que les urgences de Roubaix ou d’ailleurs sont correctement dotées, voire sur-dotées.

  • Hollande est arrivé au pouvoir à la faveur du vote d’une minorité du corps électoral. Sa politique est désormais soutenue par 8% de la population, une minorité encore plus dérisoire. Mais où est passée la démocratie en France ?

  • « ni l’une ni l’autre » 🙂

  • lisez le livre de Zoe Shepard vous comprendrez pourquoi les institutions publiques fonctionnent n’importe comment :; augmentez le nombre des fonctionnaires ils créeront des tâches inutiles entre eux ou feront semblant de travailler. la fonction publique est comme une sphère plus elle est grosse moins les gens à l' »intérieur ont conscience de ce qui se passe à l’extérieur….. et les hommes politiques sont gravement complices : ils adorent embaucher des fonctionnaires avec la carte qui va bien pour se faire des électeurs … Ils faut diminuer drastiquement le nombre d’élus et de fonctionnaires ….

  • C’est à cause du pourcentage important (37%) de ceux qui ne veulent ni payer plus de taxes et d’impots, ni voir diminuer le nombre de fonctionnaires que ce pays est bloqué et qu’aucune réforme serieuse n’est entreprise.
    Dans un pays exsangue où aucun pouvoir n’a le courage de supprimer au moins 70% des 520 000 élus que comptent les collectivités locales, le statu quo voulu par les bobos, ne pourra déboucher que sur une situation de chaos gravissime et ingérable.

  • La bureaucratie grandit pour répondre aux besoins croissants de la bureaucratie grandissante…

  • Les Français veulent peut-être moins de fonctionnaires, mais cela ne les empêchera pas de continuer à voter pour des étatistes.

  • Je ne comprends pas la réponse « ni l’une ni l’autre » à cette question! Qu’avaient en tête les 37% de français qui y ont répondu?

  • En toute logique, les 37% qui veulent le beurre et l’argent du beurre, devraient être scindés en « blancs ou noires ».
    Donc: 72,5% veulent moins de fonctionnaires (près des 3/4)
    et les autres 27;5% veulent plus d’état.
    Dans une élection vous vous imaginez la victoire !!

  • Un sondage plus que surprenant ,mais qui s’explique : moins je paie impôt et taxes , plus je voudrais que ça continue ! Quant aux autres …..

  • Dans la mesure où la question se ramène à « préférez-vous payer vous-même, ou préférez-vous que quelqu’un d’autre paye ? », il me semble que le résultat du sondage ne nous apprend rien : il est probable que la plupart des sondés n’aient pas répondu « moins de fonctionnaires » parce qu’ils en ont assez de la fonction publique, mais plutôt parce qu’ils n’aiment pas les impôts, non ? Ca me paraît un peu rapide d’en conclure que les gens prennent conscience de quoi que ce soit, à part prendre conscience du fait qu’ils ne veulent pas payer plus d’impôts, chose que l’on savait déjà.

    De la même manière, la réponse « ni l’une ni l’autre » ne veut rien dire, à part « aucune de ces deux solutions ne me parait mieux que l’autre », ce qui doit être une autre manière de dire « je n’en sais rien et je m’en fous ». Au final, le sondage (au moins cette question, en tout cas) est, de mon point de vue, vide de sens…

  • Il est question de limitation du nombre de fonctionnaires, pas de leur diminution.

    S’il était question d’une baisse drastique du nombre, la réponse serait négative évidemment.

  • un article de plus qui en dit long sur l’état d’esprit des mafieux que nous élisons , quelle honte !

    http://lexpansion.lexpress.fr/economie/les-astuces-des-elus-pour-arrondir-leurs-fins-de-mois_251462.html

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