Des vaches pour reverdir les déserts

Des vaches pour les déserts ? Selon le chercheur Allan Savory, le bétail peut être la solution à la désertification de certaines régions.

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Des vaches pour reverdir les déserts

Publié le 10 mars 2013
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Des vaches pour les déserts ? Selon le chercheur Allan Savory, le bétail peut être la solution à la désertification de certaines régions.

Par Anthony Watts, depuis les États-Unis.

Le désert du Sahara vu du ciel

De temps en temps, un concept nous fait nous demander « mais pourquoi personne n’a jamais vu ça avant ? » La vidéo ci-dessous a causé pour moi un de ces moments. Pourtant, j’ai failli passer à côté à cause de quelques formules agaçantes dans les premières minutes. Je me suis accroché suite au conseil d’un ami Facebook, et je ne le regrette pas. Maintenant, j’aimerais que chacun d’entre vous, peu importe votre camp dans le débat climatique, fasse de même et vive à son tour cet instant d’illumination. Il faut bien saisir que la désertification est une altération climatique concrète, contrairement à d’autres au sujet desquelles nous débattons.

Nous sommes à un de ces moments charnière où une passerelle se crée dans le débat climatique, et j’espère que vous saurez saisir cette occasion. Je ne saurais recommander plus fortement cette vidéo, parce qu’elle concerne un problème réel, avec des vraies solutions, dans un langage compréhensible, et qu’elle offre un vrai espoir.

Il s’agit d’une présentation par le docteur Allan Savory à l’occasion d’un TED talk ayant eu lieu la semaine dernière à Los Angeles (à laquelle assistait notre ami le docteur Matt Ridley, mais je parlerai de sa prestation à une autre occasion). Contrairement à certaines conférences TED, nous n’avons pas affaire ici à des paroles en l’air. Non seulement une solution est proposée, mais on peut voir la preuve de son efficacité sur le terrain. Cela faisait très longtemps que je n’avais pas vu quelque chose d’aussi clair. Notre ami Roger Pielke Sr., spécialiste des effets de l’utilisation des terrains sur le climat local et global, comprendra aussi bien que le cowboy poète Willis Eschenbach, qui a grandi dans un ranch à bétail. Je pense que certains de nos critiques les plus implacables saisiront aussi.

Pour résumer l’idée, je dirais à la manière d’un slogan publicitaire : « Le bœuf, c’est bon pour le climat ». Vous n’avez pas le droit de me traiter de fou avant d’avoir vu la présentation.

Un grand remerciement à Mark Stewart Young pour sa recommandation.

« La désertification est un joli mot pour dire qu’un terrain se change en désert », explique Allan Savory au début d’une présentation calme et puissante. Cela se produit dans des proportions terrifiantes sur environ deux tiers des prairies du monde, accélérant les changements climatiques et menant des peuples entiers au chaos social. Une vie dédiée à contrer ce phénomène a amené Savory à croire (et à prouver dans ses travaux) que l’on peut sauver les prairies, et même rétablir des terres désertiques, à l’aide d’un moyen surprenant.

Voici une version plus détaillée et plus longue (environ une heure) si vous voulez mieux comprendre le procédé : Feasta Lecture 2009. (extraits ici)

Allan Savory défend l’idée que, bien que le bétail puisse être une partie du problème, il peut aussi être une part importante de la solution. Il a démontré à de nombreuses reprises en Afrique, en Australie et en Amérique que, à condition d’être correctement géré, il est essentiel à la restauration des terrains. Avec les bonnes techniques, les plantes sont luxuriantes, l’eau plus abondante, la faune sauvage prospère, le sol retient plus de carbone et, étonnamment, les troupeaux de bétail peuvent être quadruplés.


Sur le web – Traduction Lancelot/Contrepoints.

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  • C’est pas le 1 avril pourtant !
    je pensais que l’on pourrais recycler les déchets radioactifs dans les volcans….
    Mais pourquoi faire simple; quand il suffit de limiter les causes de la désertification : destruction des fôrets et cultures sur brulis. De plus on sait que l’on mange déjà trop de viande: pas bon pour les artères et le coeur. Sans parler du prout de vache qui est riche en méthane donc riche en gaz à effet de serre.
    Pour moi ça resemble encore une fois à une technique keynésienne de l’écologie : on cache les causes réelles pour continuer à abuser en toute bonne conscience. Pour finir; l’humain stress; pas la planète. La terre s’en tamponne que l’on détruise les écosystèmes et des millions de plantes pouvant donner lieu à des découvertes extraordinaires pour soigner l’homo sapiens sapiens. Mais depuis que l’on marche sur deux pates et que l’on parle; que l’on vole ou que l’on tape sur un clavier on est devenu déconnecté de la réalité. On vit l’économie; l’écologie à la troisieme personne comme dans une réalité virtuelle. Quelle réalité voulons nous pour demain ? http://college-de-thenon.wifeo.com/images/e/evo/evolutionhommehumour.jpg

  • Toutefois je suis convaincu qu’il a raison…..et une solution qui semble porter ses fruits. En tout cas je dois reconnaitre que ce Monsieur est très bien.

  • ces principe sont connus depuis longtemps: andré voisin a demontré dans les années 50, que le paturage tournant etait beaucoup plus productif que le paturage libre.
    les bresiliens ont demontrés plus recement, qu’un sol couvert en permanence, et sans travail du sol, pouvait etre tres productif et ne subissait aucune erosion.
    quand au role des arbres, qui peuvent fournir du bois d’oeuvre, du combustible, et aussi du fourrage, il est connu egalement: ils ameliorent le microclimat ( plus de pluie dans les zones seches ) , permetent de stocker plus d’eau dans le sol, et contribut a fertilizer les parcelles de terres.
    quand au role du betail, pour ameliorer un agrosystème, on sait depuis la revolution agricole du 18 siecle en engleterre, qu’il est tres important: plus de fumier pour les parcelles cerealières, qui sont ainsi plus productives, sans parler que la vente de betail est generalement plus remuneratrice que la vente de cereales. mème si ca demande plus de travail ( on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre )
    pour realiser un paturrage tournant, il suffit de posseder une cloture electrique, ce qui est un investissement tres faible.
    pour pratiquer du semis directe sous couvert, la encore, peu de frais sont necessaire: un peu de desherbant totaux ( merci monsanto ) du materiel de semis adapté, et des graines de legumineuses ( que l’on peut evidement produire soi-mème ) pour la couverture du sol.
    la plantation d’arbre peut egalement etre bon marché, neanmoins, cela necessite un cadre legislatif adapté, et d’avoir du temps devant soi.
    quand on pense a la misère geopolitique dans laquelle les zones saheliennes sont en train de descendre, on peut avoir des doutes sur le fait que ce soit leur priorité actuellement.
    j’ajouterai, qu’en france, a l’heure actuelle, on fait tout le contraire:
    les elevages disparaissent les un apres les autres, ou alors sont transformés en  » hors-sol  » ( système hollandais, le seul qui trouve logique de mettre tant d’argent dans les normes envirronementales ). les cerealiers chechent a detruire les dernières haies qui les genent dans leurs gigantismes. quand aux arbres plantés abondement depuis la liberation ( boisement de terres agricoles du fond nationnal de reboisemnt ) ils sont abandonnés a la friche par manque de reussite a la foi technique et economique: il s’agissait de plantations monospecifique a forte densité, sur les recomandation de l’agronome fantoche de staline, Lissenko, qui pretendait qu’il n’y avait pas de concurrence intraspecifique chez les vegetaux ( des millions de paysans chinois sont mort lors du grand bon en avant a cause des preconisations de ce cretin )

  • Autant planter des arbres à fric…

  • @Non résident

    On propose pas de manger les troupeaux, mais juste d’en avoir qui se baladent en permanence. Nuance.

  • pourquoi pas quand on sait les immenses jardins potagers du Quatar se développant dans le désert ,arrosés avec de l’eau océanique et dessalée afin de nourrir les habitants de la région plutot que d’obliger des agriculteurs Brésilien à cultiver des plantes qui sont pour d’autres .Et quand le Quatar aura réussi les Brésiliens se retrouveront comme Jean devant.Et quand on sait les prix pour l’octroit de l’eau réservé aux plus mal lotis,encore une guéguerre de plus à l’horizon .A trop compter sur les autres pour finir l’aide se tarit aussi.quand aux boeufs attention au CO2 qui sera alors repproché aux agriculteurs /rire

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