De quoi le PIB est-il la mesure ?

Le PIB et sa croissance ne doivent pas être pris pour ce qu'ils ne sont pas et sont biaisés par des manipulations comptables sans fondement.
Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
le honzec - croissance en panne

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

De quoi le PIB est-il la mesure ?

Publié le 13 mars 2013
- A +

Le PIB et sa croissance ne doivent pas être pris pour ce qu’ils ne sont pas et sont bien souvent biaisés par des manipulations comptables sans fondement.

Par Georges Kaplan.

Pourquoi la version de base (Wi-Fi, 16 Go) du nouvel iPad d’Apple coûte-t-elle 499 dollars ? Beaucoup d’entre nous seraient sans doute tentés de répondre que c’est parce que la firme de Cupertino en a décidé ainsi ; parce qu’à ce prix, ils réalisent de confortables bénéfices sur chaque appareil vendu. Eh bien c’est assez vrai. Probablement vers la fin de l’année 2009, un peu avant la sortie du premier modèle, il a dû se tenir une réunion au sommet sous la direction de feu Steve Jobs dont l’objet était de déterminer combien pouvait bien valoir un iPad et la conclusion de cette réunion, c’était 499 dollars.

le honzec - croissance en panneBien sûr, toutes les personnes qui ont assisté à cette réunion savaient pertinemment combien l’appareil coutait à produire et donc, à partir de quel prix et de quel volume de ventes ils gagnaient de l’argent. Mais ce n’était pas le sujet de la réunion : la question était de savoir combien ils allaient le vendre ou, en d’autres termes, combien les clients d’Apple seraient prêts à débourser pour acquérir un iPad. C’est aussi simple que ça. La valeur de l’iPad, comme la valeur de toutes ces choses et services que nous achetons tous les jours, ne dépend pas des coûts de production : elle est purement subjective.

Vendue à 499 dollars, la tablette d’Apple a eu – et continue à avoir – le succès que l’on sait. Mais ç’aurait pu être un échec. Les clients d’Apple auraient pu bouder ce nouveau gadget ; ils auraient pu juger qu’ils n’étaient pas prêts à débourser 499 dollars pour cet appareil. Si ça avait été le cas, l’équipe de Steve Jobs n’aurait eu d’autre choix que de baisser son prix de vente – ou d’arrêter carrément la production. C’est déjà arrivé, notamment avec le Newton [1] : même quand on s’appelle Apple, on ne peut pas vendre n’importe quoi à n’importe quel prix.

Valeur ajoutée, PIB et croissance

Ce que nous appelons valeur ajoutée, c’est la différence entre le prix de vente d’un iPad et le coût de l’ensemble de ses composants. Comme cette différence est positive (et pas qu’un peu), on dit que la production d’iPad crée de la valeur. Si elle avait été est négative – si Apple avait été forcé de vendre ces iPad à un prix inférieur à celui de leurs composants pris séparément – on en aurait conclu que la production d’iPad détruisait de la valeur – et Apple aurait rapidement arrêté les frais. C’est avec cette valeur ajoutée qu’Apple va payer les salaires de ses employés, amortir ses investissements, s’acquitter de quelques impôts et, s’il en reste (il en reste !), faire des bénéfices.

Il faut bien comprendre une chose : ceux qui décident qu’en produisant des iPad, la firme de Cupertino crée de la valeur, ce sont les clients d’Apple et personne d’autre. Ce sont les heureux propriétaires de ces tablettes qui, en acceptant d’échanger 499 de leurs dollars contre un de ces appareils, ont validé implicitement qu’un iPad valait plus que la somme de ses composants. Bien sûr, vous pouvez ne pas être d’accord – auquel cas vous n’avez pas acheté d’iPad – mais le fait est que quelques dizaines de millions de nos semblables l’on fait sans que personne ne les y oblige et, pour autant qu’on puisse le savoir, ne semblent pas le regretter outre mesure.

Et maintenant, faites la somme de toutes les valeurs ajoutées générées dans une économie durant une période donnée – habituellement une année – et vous obtenez [2] le Produit intérieur brut (PIB). Le PIB, conceptuellement, c’est donc la quantité totale de richesse créée par une économie au cours d’une année ; c’est la taille du gâteau que nous allons partager entre rémunération des salariés et rémunération du capital [3] ; c’est la richesse que nous avons produite et que nous allons donc pouvoir consommer ou réinvestir pour financer de futures aventures. Enfin, il se trouve que le PIB varie d’une année à l’autre et c’est ça que nous appelons de la croissance.

Le concept et la pratique

Conceptuellement, ce que mesurent donc le PIB et la croissance [4], c’est, respectivement, notre degré de satisfaction en tant que consommateurs et la croissance de cette satisfaction dans le temps. C’est le concept. On peut critiquer la méthode – et elle est critiquable à bien des égards ; on y reviendra plus loin – mais le concept, à moins d’être marxiste ou économiquement inculte, reste valide. Dès lors, celles et ceux qui nous promettent un « monde meilleur » auquel nous sommes supposés parvenir grâce à une politique de « décroissance » commettent ni plus ni moins qu’un contresens.

Par ailleurs, la croissance n’implique pas nécessairement une augmentation de la production en volume et encore moins une augmentation de notre consommation de ressources naturelles. Ce dont il est question, c’est de satisfaction des consommateurs et, comme l’exemple de l’iPad l’illustre assez bien, cette dernière ne se mesure ni au nombre de produits ni à la quantité de matière ou d’énergie nécessaire à leur production – en l’occurrence, c’est même le contraire : si les consommateurs ont accepté de payer 499 dollars pour un iPad, c’est notamment parce que l’appareil est compact ; c’est-à-dire qu’il présente un rapport valeur / quantité de matière première utilisée extrêmement élevé.

Enfin, et j’en reviens ici aux imperfections de la méthode d’évaluation du PIB, la validité de la mesure repose sur l’existence d’un marché et de prix libres. C’est-à-dire que plus les interventions de l’État distordent les mécanismes du marché – contrôle des prix, consommations forcées, subventions publiques, services non marchands des administrations publiques [5] – moins les mesures du PIB et de la croissance sont fiables. Dans le cas extrême d’une économie de type soviétique, le PIB et donc la croissance ne signifient rigoureusement rien. Ainsi en va-t-il de la plupart des politiques de dépense publique : par construction, elles ont bien un effet mécanique sur le PIB tel que mesuré par les comptables nationaux mais ce n’est qu’un artifice comptable qui, à long terme, peut se révéler – et se révèle souvent – plus destructeur que créateur de richesse.

Sur le web

  1. Un des premiers PDA (souvenez-vous !) du marché ; l’ancêtre de l’iPhone et de l’iPad.
  2. Aux impôts et subventions sur les produits prêts.
  3. Je ne peux qu’inciter le lecteur à la plus grande prudence lorsqu’il entend un politicien commenter cette répartition – on notera, pour faire court, que « rémunération du capital » ne signifie pas « profit » mais « excédent brut d’exploitation » et que les statistiques de l’Insee agrègent les multinationales aux entreprises individuelles – prudence donc.
  4. La croissance réelle, c’est-à-dire ajustée de l’inflation.
  5. Par convention, les comptables nationaux estiment qu’ils valent ce qu’ils coûtent – en réalité, en l’absence de prix de marché, on n’en sait absolument rien.
Voir les commentaires (28)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (28)
  • Très bon article.

    Comme vous le dites, le concept est juste mais son application se heurte à quelques difficultés. Ainsi, la production du secteur non marchand (public) est mesurée par le volume de dépenses (car il n’y a pas de marché) et, par conséquent, en augmentant la dépense publique, financée par endettement, on crée mécaniquement de la croissance mais celle-ci est artificielle. Qui peut dire en effet ce que vaut réellement la production du secteur public (pas de marché, pas de prix, pas de choix)? La limite des politiques de croissance de la dépense publique, c’est la capacité de l’Etat à s’endetter pour les financer. Quand l’Etat est trop endetté, les financeurs disent stop et vient nécessairement le temps de la rigueur (voir la Grèce aujourd’hui).

    On peut se demander dans quelle mesure la croissance de l’économie américaine de ces 5 dernières années, mesurée par le PIB, n’est pas en grande partie artificielle et éphémère quand on voit la progression fulgurante de l’endettement de l’Etat Fédéral, en parallèle.

    • Que vaut réellement la dépense publique non régalienne ? Rien, sans aucun doute possible ! Toute création de richesses par la dépense publique implique une destruction préalable de richesses au moins équivalente, le plus souvent supérieure.

      Dette ou pas, c’est bien la dépense publique en soi qui pose problème car elle n’a littéralement pas de prix. En l’absence de marché, en l’absence d’échange volontaire, et parce qu’on sait que son bilan économique ne peut être que négatif, la dépense publique doit être limitée aux activités qu’on ne sait pas réaliser autrement (police, justice, défense, quelques rares monopoles « naturels »).

      La mesure du PIB est un gros mensonge. On peut toutefois consulter l’évolution de la VA du secteur marchand (http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATTEF08110%C2) pour avoir une idée des évolutions réelles de notre économie. Le niveau actuel de la VA en volume par habitant est le même qu’en… 1992 ! 20 ans de stagnation : ce n’est pas glorieux, alors que le reste du monde progresse à toute vitesse.

      • « Que vaut réellement la dépense publique non régalienne ? Rien, sans aucun doute possible ! »

        Allons, soyons un peu sérieux! Croyez-vous par exemple, que ce que produit EDF, entreprise d’Etat, ne vaut rien! Et si tout était nationalisé, croyez-vous que d’un coup et d’un seul ce qui serait désormais « produit » par l’Etat ne vaudrait plus rien du tout? Vous ne pouvez pas dire que la dépense publique ne vaut rien, juste que l’on ne peut savoir ce qu’elle vaut!

        • EDF n’est pas une dépense publique, c’est une entreprise dont l’état est au capital, c’est différent.
          Par contre, les salaires des mimes embauché par la mairie de Paris pour diminuer les nuisances sonores dans les quartiers bobo, eux, comptent dans ke PIB.

          • ?!?!

            Qui a dit qu’EDF était une dépense publique, franchement? En revanche, une entreprise contrôlée par l’Etat (et pas besoin de détenir 100% du capital) réalise par définition des dépenses publiques!

            PS: entre parenthèses, le capital d’EDF était détenu à 100%, directement ou indirectement, par l’Etat il y a encore quelques années, tout comme celui de FRANCE TELECOM, par exemple.

        • « Croyez-vous par exemple, que ce que produit EDF, entreprise d’Etat, ne vaut rien! » Lio, ce n’est pas la question. Bien sûr qu’EDF produit de la valeur mais…

          Mais observez objectivement le modèle économique d’EDF, fondé notamment sur des tarifs arbitraires déterminés par quelques fonctionnaires et non des prix de marché ! Vous constaterez que cette entreprise quasi-publique confirme de manière éclatante que toute création de richesses par la dépense publique implique une destruction préalable de richesses au moins équivalente, le plus souvent supérieure. Les conséquences négatives, économiques et sociales, du quasi monopole d’EDF sont bien supérieures aux gains que, du point de vue du marché, on peut espérer en retirer.

          @Fergunil : dès lors qu’une entreprise profite de la puissance publique pour modifier les termes du marché, cette entreprise n’est plus qu’une excroissance de l’Etat, similaire à un service déconcentré, une filiale d’un ministère. Les finances d’EDF sont ainsi assimilables à une dépense publique. Son statut public/privé ou la composition de son capital n’ont aucune importance.

        • « Vous ne pouvez pas dire que la dépense publique ne vaut rien, juste que l’on ne peut savoir ce qu’elle vaut! » Précisément, on ne peut la mesurer parce qu’elle ne vaut rien. Un prix ne peut apparaître qu’en présence d’un marché concurrentiel. Pas de marché, pas de prix. Ce qui n’a pas de prix ne vaut rien, par définition.

      • « La mesure du PIB est un gros mensonge. »

        La mesure du PIB n’est pas un gros mensonge. Rien n’est caché. Il suffit d’ouvrir les yeux. C’est aujourd’hui la meilleure façon, bien qu’imparfaite pour les raisons évoquées plus haut, de mesurer la production. Et mieux vaut un outil imparfait que pas d’outil du tout!

        Ceux qui crachent sur le PIB me font rire :

        1/ Ils pensent être des génies, et les seuls, parce qu’ils ont identifié un défaut dans l’outil
        2/ ils pensent qu’un défaut dans l’outil suffit à le condamner entièrement sans voir toutes les possibilités d’utilisation. Celui qui entend (voit) mal doit-il se boucher complètement les oreilles (yeux)?
        3/ ils sont incapables de proposer mieux à la place et pour cause!

        • « Rien n’est caché. Il suffit d’ouvrir les yeux. » Votre connaissance du sujet et votre capacité d’analyse n’est pas uniformément répartie dans la population. Présenter des dépenses publiques comme une VA reste un mensonge pour la plupart, même s’il est documenté pour quelques experts éclairés tels que vous.

          « ils sont incapables de proposer mieux à la place » : l’agrégat de la VA marchande, après élimination des entreprises quasi-publiques comme EDF, est le vrai PIB. C’est tellement évident qu’il est difficile de comprendre comment il est encore possible d’avoir un débat à ce sujet. Il existe de multiples étude, des cohortes de pseudo-économistes qui ont essayé de mesurer la VA publique et s’y sont cassés les dents.

          La VA publique n’existe tout simplement pas, pour la bonne raison que toute création de richesses par la dépense publique implique une destruction préalable de richesses au moins équivalente, le plus souvent supérieure. Cette réalité économique est indépassable.

  • « par construction, elles (politiques de dépense publique ) ont bien un effet mécanique sur le PIB tel que mesuré par les comptables nationaux mais ce n’est un artifice comptable qui, à long terme, peut se révéler – et se révèle souvent – plus destructeur que créateur de richesse » : Illustration parfaite avec le Japon, qui vient équilibrer bon an mal an la croissance de son PIB par des investissements publics collossaux, non rentables (car, sans que cela soit néanmoins l’unique cause, le déficit du pays n’a fait que croître depuis 2 décennies) financé par l’endettement, lui même porté par ses citoyens, qui pour le coût en sont obligés de pays le prix, exponentiellement fort.

  • Le PIB comme référentiel est une pure bouffonnerie politocarde.
    Puisque les salaires versés par l’état à ses rentiers électeursfonctionnaires, assimilés et politocards sont inclus dans ce PIB.
    Depuis les années 80 le nombre de fonctionnaires a augmenté de 1.400.000, soit 34% de plus, à une époque où l’informatique se développait et permettait aux entreprises de supprimer certains postes au profit d’autres.
    Les socialos ont donc embauché la plus grosse entreprise mondiale en plus de ceux qui étaient en place, ils ont fait gonfler le PIB artificiellement, cela leur a permis d’être dans les fameux 3% d’endettement (inventés par Fabius 1er Ministre), tout en empruntant sans cesse davantage, et cacher leur chômage. Aujoud’hui nous trainons ce boulet, et ce n’est ce gvt qui va l’alléger au contraire.
    Le PIB ne veut rien dire, seul le budget du pays doit être pris en compte comptabiliser pour ses dépenses et son endettement.
    Quant à la croissance il faut trouver une autre référence qui excluera la fonction publique et tous les salaires et frais versés par l’état qui représentent un coût direct, seuls les résultats marchands sont significatifs.
    On fait dire ce que l’on veut aux chiffres.

  • Entièrement d’accord avec tout ce qui est dit.

    Néanmoins un passage me gène :
    « Dès lors, celles et ceux qui nous promettent un « monde meilleur » auquel nous sommes supposés parvenir grâce à une politique de « décroissance » commettent ni plus ni moins qu’un contresens. »

    En reprenant l’exemple, si Apple vend son Ipad 489 $ au lieu de 499, la valeur ajoutée baisse (donc le PIB aussi), mais la satisfaction des consommateurs ne baisse pas et si l’entreprise fait tjs des bénéfices je ne vois pas où est le problème ?

    • Non, la VA globale ne baissera pas. Tant que les consommateurs et les producteurs restent libres d’échanger volontairement, toute réduction d’un secteur sera compensée par une hausse ailleurs. Si mon aïeTruc coûte moins cher, je pourrais par exemple me payer des vacances un peu plus confortables ou plus loin.

      Après, cela ne dit rien du taux de croissance du PIB en t+1, qui dans une économie saine, devrait dépendre exclusivement de la capacité d’investissement de la population, rendue possible par la baisse des prix des biens et services disponibles en t.

  • Cet article aurait sa place dans l’Immonde et dans Incarcération. Le PIB est de la daube puisqu’il tient compte des… impôts, plus ils augmentent et plus le PIB augmente. La seule mesure économique la plus fiable que je connaisse est le nilomètre. Des prêtres égyptiens se rendaient sur une île, interdite naturellement aux pékins, et pour cause. Là, ils relevaient la hauteur de la crue et pouvaient estimer sa couverture superficielle et ainsi le rendement futur des terres. L’impôt était déterminé à partir de cette mesure, donc avant l’exploitation, le travail et non après comme pour le PIB. Finalement les égyptiens ne mettaient pas la charrue avant les boeufs.

    • attention : le PIB n’est pas de la daube en soi. Il est de la daube seulement parce que les statisticiens étatiques ont décidés que puisqu’il ne pouvait pas mesurer la valeur de la production publique, ils allaient prendre la dépense publique à la place. Mais ça vient de la méthode de calcul, pas du concept.
      Le PIB marchant est valable.

    • ma question est peut-etre stupide, mais si les criquets bouffaient la recolte avant que les paysans ne la rentre, quand bien mème le nil etait au plus haut lors de la crue, que ce passait-il ?

  • Rien de plus facile pour booster la croissance : augmenter la délinquance et le nombre de morts sur les routes.

  • Très bon début, mais dans l’ipad, je ne vois pas ou l’on voit l’intérieur du PIB, c’est donc destructeur de valeur au sens national. Le PIB dépend du nombre de siège de société, plus que du volume de produit fabriqué à l’étranger….

    • Eh oui, surprise ! La valeur, au sens national, version obtuse style Montebourg ou Le Pen (de la part de ces deux traitres à la nation, c’est la même chose), on s’en cogne !

      La seule valeur qui compte, c’est celle qui profite aux individus.

  • « La croissance n’implique pas nécessairement une augmentation de la production en volume et encore moins une augmentation de notre consommation de ressources naturelles ». Sauf que l’iPad, tablette hautement technologique, vite considérée comme démodée, rapidement remplacée par ses utilisateurs, nécessite énormément de ressources pour sa production (énergétiques surtout pour les composants hi tech)! Très bon article mais l’ipad n’est pas le meilleur exemple pour l’illustrer.

  • « La PIB mesure la satisfaction. » Mon Dieu que c’est beau! La vie est tellement simple chers amis, si vous voulez être heureux, achetez, vendez, consommez.

    « La validité de la mesure (du PIB) repose sur l’existence d’un marché et de prix libres. C’est-à-dire que plus les interventions de l’État distordent les mécanismes du marché moins les mesures du PIB sont fiables »
    Ben oui, le Mââârché est tellement parfait pour fixer le juste prix des choses! Et les externalités (environnementales, sociales) de la fabrication de millions d’iPad bourrés de Coltan en Chine, elles sont comprises dans le prix fixé par le Marché ?

    • « les externalités (environnementales, sociales) de la fabrication de millions d’iPad » : s’il faut mesurer les externalités négatives, alors il faut aussi mesurer les externalités positives, notamment sociales, par exemple la possibilité pour un faible d’esprit de s’épancher sur internet, non reflétées par le prix de l’iBidule.

      Autrement dit, sans iBidule, sans internet, sans le marché en général, fizzzico ferme sa grande gueule, reste un esclave soumis et rumine sa haine recuite envers le monde dans son coin. Cette possibilité, pour fizzzico, de nous affliger librement de son torrent de stupidités, soyez assurés que ça n’a pas de prix !

      M’est avis que les externalités négatives fantasmées par les faibles d’esprit sont plus que largement compensées par les externalités positives bien réelles. Comme toujours.

  • Et les bordels est ce que ca apporte du PIB ?

    • Si c’est une question pour comprendre comment est agrégé le PIB, la réponse est positive. Puisque tu ne savais pas, tu as bien fait de demander, petite lafayette.

      • toute la définition de satisfaction s’apporte du plaisir, c’est d’autant plus troublant que de voir que le PIB ne s’applique pas aux loisirs couteux.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Depuis que l'on sait que la puissance publique française, toujours en tête du palmarès mondial pour ses dépenses et ses prélèvements obligatoires, va finir l'année 2024 sur un déficit et une dette de 6,2 % et 113 % du PIB respectivement (soit environ 3 300 milliards d'euros pour cette dernière) sans qu'aucune crise particulière ne vienne justifier un tel dérapage, les analyses vont bon train. À écouter Bruno Le Maire, ministre de l'Économie de 2017 jusqu'à très récemment, on croyait que les comptes du pays étaient tenus et que Bercy avait sau... Poursuivre la lecture

2
Sauvegarder cet article

La tâche la plus difficile pour notre nouveau Premier ministre  va être de déterminer où  faire des  économies, et il va falloir qu’il en décide dans des délais extrêmement brefs. Certes, il ne va pas manquer de céder à la tentation d’augmenter certains impôts, et il le fera dans « un esprit de justice fiscale » ; mais il faudra bien qu’il procède à de sérieuses économies car nous sommes le dos au mur. On nous annonce que notre déficit en 2024 sera encore plus élevé que prévu : il faut donc que nous baissions nos dépenses pour cesser de nous ... Poursuivre la lecture

pouvoir d'achat
4
Sauvegarder cet article

Pour se faire une idée de l'état d'une économie, la plupart des économistes s'appuient sur une statistique commune, le produit intérieur brut (PIB). Le PIB représente la valeur des biens et services finaux produits au cours d'une période donnée, généralement un trimestre ou une année.

L'utilisation de cette mesure statistique suppose que le moteur de l'économie n'est pas la production de biens et de services, mais plutôt la consommation. Dans le PIB, ce qui compte, c'est la demande de biens et de services finaux. Étant donné que les dé... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles