Iliad (Free) présentait aujourd’hui ses résultats financiers pour l’année 2012. Des résultats qui consacrent la montée en puissance de Free mobile.
Par la rédaction de Contrepoints.
Le fournisseur d’accès internet et opérateur de téléphonie Free a présenté aujourd’hui ses résultats, qui traduisent de façon très sensible le développement du groupe dans la téléphonie mobile.
Ainsi, c’est désormais plus de 10 millions d’abonnés à au moins une offre de Free que le groupe revendique (ou fixe ou mobile), comme il l’a annoncé dans un communiqué le 19 mars. Une annonce qui tranche avec la grande discrétion de l’an dernier sur le nombre réel d’abonnés, en particulier à l’offre mobile. Rien que sur l’activité mobile, Iliad, la maison mère de Free, a annoncé avoir recruté 5,2 millions de nouveaux clients. Sur l’activité FAI, la hausse du nombre d’abonnés est de 10,6% en un an.
Financièrement, la forte hausse du nombre d’abonnés se traduit par une hausse du chiffre d’affaires de 50%, ainsi qu’une hausse de l’Ebitda groupe de 10,6%, à 921 millions €. L’activité mobile reste en perte pour cette année, avec un Ebitda de -46 millions €, un peu moins de 5% du chiffre d’affaires. Le résultat net du groupe continue quant à lui à décrocher, avec une baisse de 25,9% par rapport à 2011, contrecoup des investissements sur le réseau mobile.
Des résultats qui ressemblent en partie à ceux de l’année passée, où une croissance modérée du chiffre d’affaires (+4,1%) avait coïncidé avec une baisse forte du bénéfice net (-19%) d’Iliad. En deux ans, l’Ebitda de Free décroche ainsi de 40%, en particulier en raison du coût du lancement de l’activité mobile. Parallèlement, le revenu par abonné (ARPU) décroche, avec l’arrivée de clients mobiles payant sensiblement moins que les abonnés Internet. Les résultats de l’entreprise restent néanmoins meilleurs qu’attendus, et la réaction du marché à l’annonce a été positive.
Critiqué par l’oligopole en place pour la concurrence qu’il vient leur porter, Free insiste à l’inverse sur les emplois créés en France, que l’opérateur chiffre à 1000 en France rien qu’en 2012 et à « près de 2 500 » depuis le lancement du projet Free Mobile. Thomas Reynaud, directeur général d’Iliad, interrogé dans Good Morning Business ce matin, a répondu aux ministres Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin, qui comparaient Free à un « passager clandestin » :
« Est-ce que vous connaissez beaucoup de passagers clandestins qui ont créé 2500 emplois nets en France, au cours des deux dernières années. Un passager clandestin qui va créer, cette année, en 2013, en 500 et 700 nouveaux emplois, exclusivement sous forme de CDI, à destination d’une population jeune qui est durement touchée par le chômage. Est-ce que vous connaissez beaucoup de passagers clandestins qui investissent chaque année entre 30 et 40% de leur chiffre d’affaires dans les réseaux. Vous connaissez beaucoup de passagers clandestins qui ont autant contribué à la démocratisation de l’accès à internet. La France aujourd’hui se place devant les Etats-Unis, la Grande Bretagne et l’Allemagne en ce qui concerne l’accès à internet ! »
Si les acteurs en place souffrent assurément de l’arrivée du nouvel opérateur, ce sont surtout les consommateurs qui sont les grands gagnants, avec un gain sensible de pouvoir d’achat. Reste à voir à quelle échéance Free réussira à y gagner aussi en faisant de Free mobile une activité bénéficiaire. Le pari est bien engagé en tout cas.
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Quand Free arrivera à la fin de son contrat d’itinérance avec France-Telecom et sera en plein investissement dans l’edification de son propre réseau d’antennes sur tout le territoire et bien le forfait à 2 euros ce sera fini.
Vous aurez le choix entre free, Orange SFR et Bouygues avec un forfait à 19,99 euros. quasi identique partout.
Madame soleil est de retour!
Croire cela, c’est démontrer une grande ignorance de l’entreprise FREE.
Sur le débat de la créatuion/ destruction d’ emplois, n en déplaise a Monsieur Montebourg, la n est pas le sujet. les entreprises sont la pour générer du profit et la seule facon de le faire est de rendre un meilleur service aux consommateurs. Ici, Free a vraiment révolutionné le fixe et le mobile en rendat enormément de pouvoir d achat aux consommateurs qui choisissent ensuite comment dépenser cet argent (livres, chaussures, culture…). La création /destruction d’emplois dans la telephonie doit etre alors comparée à celle qui est liée à ce surplus de consommation ou d investissement.
En revanche, la question qui se pose est : Free aurait il pu gagner autant de clients dans le mobile sans cet accord d itinérance imposée par l ‘Etat ? Et la je pense que non. Free est donc bel et bien un passager clandestin su lres réseaux d Orange (même autorisé par le patron de l Arcep Silicani, ENA Voltaire)
depuis quand un passager clandestin paie pour son transport ?
Tout le bénefice d’une infrastructure gratos va bientôt se terminer pour Free et les clients vont tomber de haut dès la fin 2014..
Et pendant ce temps, les forfaits « tout illimité » seront passé de 70 euros à 20 euros. Vraiment, les pauvres pauvres pauvres consommateurs.