J’ai passé les trois quarts de ma vie dans un pays en crise, larvée depuis plus de trente ans, alors que le monde a connu une croissance sans précédent dans la même période, certes perturbée par d’inévitables soubresauts, les pays émergents s’installant en deux décennies comme les futures locomotives de la croissance mondiale.
Tout ça parce que nos dirigeants, à gauche comme à droite, s’obstinent à croire à l’existence d’une « troisième voie » qui nous mène pourtant à l’impasse. Ce n’est pas nouveau. Le général de Gaulle s’efforçait de placer la France en dehors de la sphère d’influence des États-Unis et de l’URSS. Depuis, au nom d’une mystérieuse « exception culturelle », les gouvernements français nous ont fait croire que notre pays pouvait échapper aux lois de l’économie, qui, comme le nuage de Tchernobyl, se seraient arrêtées à nos frontières.
Mais, pas plus que le théorème de Pythagore n’est grec, les lois de l’économie ne sont pas américaines. Elles sont au cœur de nos comportements, de la nature humaine et du bon sens qui échappe aux élites aveuglées par l’idéologie et les modèles constructivistes.
Et tous les pays, qui ont nié les lois de l’économie, sont tombés dans la misère, la pénurie et le chômage, tandis que les pays, qui les ont acceptés et intégrés, ont décollé en quelques décennies. Il n’y a aucune exception à cette règle fatale.
Le XXe siècle est sans appel : les régimes totalitaires, qui promettaient un monde sans inégalités et sans pauvreté, ont implosé sous l’effet de leur propre ruine morale et économique. À leur tour, les social-démocraties, sous le poids d’une dette devenue insoutenable, et qui condamne l’avenir même de nos enfants, ont dû entreprendre les réformes indispensables et nécessaires que, seule au monde, la France se refuse à faire.
Entre ces deux voies sans issue, il est encore temps de redécouvrir la seule troisième voie qu’il a fallu tant de siècles à découvrir, celle de l’État de droit fort et respecté, mais limité à ses prérogatives essentielles, des institutions de la république sans lesquelles une économie de liberté et de responsabilité ne peut s’épanouir.
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Article paru initialement sur Le Cercle Les Échos
Bon cet aprem je vais à la Fnac pour voir, juste pour les emmerder et j’achète chez Virgin
Le plus curieux est de voir ces peuples qui ignorent l’Histoire, et come M. Jourdain, font du libéralisme depuis des milliers d’années sans le savoir, et à l’immense bénéfice que l’on sait, découvrir soudain l’économie comme une récente invention diabolique, cause de tous leurs maux.
C’est ignorer que dès les préhistoire, des marchands allaient de l’Indus à l’Europe, ou de l’Afrique au Pont Euxin et la Russie, que ces
« missions économiques » étaient, dès l’an 1.200 financées par des sociétés en commandite regroupant jusqu’à 60 investisseurs de 8 pays différents, que ce sont les Bourses d’Anvers, Venise et de la Ligue Hanséatique qui ont financés les grandes découvertes, que plus de 100.000 personnes en Europe travaillaient à multiplier caravelles et gallions, que les marchandises s’échangeaient jusqu’au bout du monde (avec une balance commerciale favorable à l’Asie), que les groupes d’affrêteurs internationaux se spécialisaient dans des gammes de produits, que des assurances rompues aux calculs actuariels fleurissaient dès la fin du Moyen-Age, et que le système bancaire permettait de déposer des escudos à Lisbonne, et de retirer la contrevaleur en monnaie locale n’importe où dans le monde, moyennant un taux de change, tandis que les « actions » de sociétés en commandite faisaient l’objet de cotations quasi quotidiennes.
Le capitalisme avait tout découvert et tout mis en oeuvre dès la fin du Moyen-Age, et a permis les formidables avancées et la prospérité que l’on sait.
Quand je vois des hurluberlus crier au capitalisme turbo et implorer des rafales de protectionnismes, je ne peux que déplorer ces voix dumpées aux amplis japonais, portant des sentiments de cerveaux désertiques …
Vous pourriez écrire la même chose en reculant d’au moins 1500 ans. L’assurance chinoise mais qui tenait plus d’une mutuelle, les contrats de commerce très élaborés des grecs et des phéniciens. Les phéniciens en mer du nord etc… L’histoire préfère retenir la merveilleuse Sparte !!! et la fameuse démocratie grecque. Je fais des recherches sur le droit antique et il me semble que nos problèmes sont relativement récents sur l’incompréhension économique ; jacobins et Napoléon étant les responsables. Si je découvre des choses intéressantes…
« l’État de droit fort et respecté, mais limité à ses prérogatives essentielles », c’est-à -dire l’Etat Minimal Régalien, concentré sur la défense de la vie, de la liberté et de la propriété privée.
Ajoutons que la monnaie n’est pas une prérogative régalienne des Etats. Au contraire, l’Etat a le devoir d’imposer à chaque banque d’émettre dans une monnaie spécifique, autonome, et d’organiser des changes libres, concurrentiels et transparents. En effet, une banque qui émet dans sa propre monnaie ne peut pas représenter un risque systémique pour l’ensemble de l’économie : elle fera faillite bien avant d’atteindre la taille critique. Evidemment, dès lors que les monnaies sont en concurrence, autrement dit privées, l’Etat ne peut plus s’endetter.
« Et tous les pays, qui ont nié les lois de l’économie, sont tombés dans la misère, la pénurie et le chômage, tandis que les pays, qui les ont acceptés et intégrés, ont décollé en quelques décennies »
Ca tombe sous le sens et même que cela porte un nom, c’est les vases communicants. Il faut un méchant et un gentil ….
le méchant perd de l’argent fait travailler des tas de gens pour une misère et même avec ca il y a encore des pays comme la France qui n’arrivent pas à rester dans des budgets positifs …. changer les écoles c’est un problème de docteur.
il faut lire « La France injuste : 1975-2006 : pourquoi le modèle social français ne fonctionne plus » de Timothy Smith qui est social démocrate, celui ci démontre comment le modèle social francais loin d’être redistributif envers les plus pauvres sert à certaines catégories de personnes (notamment les fonctionnaires). Cet ouvrage démontre, dans une perspective de centre gauche, que le modèle français est : premièrement, de manière générale, non redistributif envers les pauvres ; deuxièmement, il est lui-même la cause principale du chômage ; troisièmement, il est injuste pour les jeunes, les femmes, les immigrés et leurs descendants ; enfin, quatrièmement, il est intenable financièrement.»