Grand nettoyage de printemps pour la classe politique

En réaction aux propos de Jean-Noël Guérini, lançons un grand nettoyage de printemps de la classe politique.

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Grand nettoyage de printemps pour la classe politique

Publié le 12 avril 2013
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En réaction aux propos de Jean-Noël Guérini, lançons un grand nettoyage de printemps de la classe politique.

Par Baptiste Créteur.

Jean-Noël Guérini l’affirme :

Si je parlais, certains ne seraient plus ministres.

Contrepoints répond :

Parle.

L’occasion de lancer un grand nettoyage de printemps ludique, festif et citoyen sous la forme d’un jeu ouvert à l’ensemble de la classe politique. Que justice soit fête ; chaque chute donnera aux médias l’occasion de se déchaîner et confortera les Français dans l’idée que leurs représentants sont tous pourris – sans se remettre trop en question en tant qu’électeurs et que représentés pour autant.

Les règles sont simples : lorsqu’il tombe, un homme politique est tenu d’en faire tomber un autre ; on ne peut faire tomber un homme politique déjà tombé ; la chute est validée dès que l’homme politique démissionne, est sanctionné par la justice ou exclu de son parti ; l’homme politique n’est pas tenu d’être déjà tombé pour en faire tomber d’autres, et peut faire tomber dans n’importe quel parti, même le sien.

Commençons donc par Jean-Noël Guérini, qui sent le vent tourner et rappelle à tous ses amis hauts placés qu’ils ont tout intérêt à ne pas le lâcher, et a fortiori à le sauver. S’il tombe, il semble donc bien disposé à être notre premier joueur. D’autres pourraient aussi jouer ce rôle, si les faits qui leur sont reprochés sont avérés : Sylvie Andrieux, Jean-Pierre Kucheida, Jérôme Cahuzac…

Le jeu sera d’autant plus pimenté qu’il fera apparaître les étranges connexions entre ces braves gens. Jérôme Cahuzac aurait ainsi des amis proches à l’extrême-droite, et pourrait s’amuser à pêcher de ce côté comme les jeunes du parti dont il vient d’être exclu.

Dans le cadre de la campagne « Démasquons le Front National », les Jeunes Socialistes de l’Aude sont allés vendredi à la rencontre des élèves du lycée Général, Technologique et Professionnel Jules Fil de Carcassonne. Durant une heure, ils ont échangé avec les Jeunes présents sur le programme du Front National et sur la situation de l’extrême droite en France et en Europe.

[…] de nombreux élèves sont restés interloqués quand les jeunes socialistes ont décrypté avec eux le programme du Front National. Malgré des débats intenses, la grande majorité des jeunes présents conserve une image négative du Front National et de son idéologie et soutient l’initiative des Jeunes Socialistes.

Dès le lendemain, c’est à Narbonne que les Jeunes Socialistes de l’Aude se sont mobilisés pour continuer à Démasquer le Front National.

Car c’est apparemment une bonne pratique d’aller mettre en garde contre des idées proches de celle du parti auquel on appartient. Les Jeunes Socialistes seraient bien avisés de mettre en garde avant tout contre leur propre idéologie, et de se demander s’ils apprécieraient qu’un autre parti, quel qu’il soit, fasse le tour des établissements scolaires pour « démasquer le Parti Socialiste », décrypter avec les jeunes le programme du PS et son idéologie.

D’ailleurs, où sont-ils allés pour cette rencontre ? J’espère qu’ils n’ont pas contredit le ministre de l’éducation Vincent Peillon qui dénonçait la politisation des établissements scolaires – ce qui ne serait pas surprenant puisque, alors même qu’il dénonçait un débat sur les anti mariage homosexuel dans certains établissements scolaires, la porte-parole du gouvernement faisait de la propagande pro mariage homosexuel dans un établissement scolaire.

L’avantage du jeu proposé est qu’il évite ce genre de deux poids, deux mesures devenu monnaie courante en France : on peut dénoncer les positions de l’Église catholique et les institutions et établissements affiliés à foison dès qu’on en a l’occasion, on peut démasquer le FN partout où il se trouve en allant faire de la propagande dans les écoles, mais faire de même contre toute autre institution religieuse ou parti serait malvenu. Même la dénonciation du Parti Communiste serait scandaleuse, alors qu’il promeut une idéologie nauséabonde responsable de millions de morts et d’innombrables vies brisées et misérables ; et le simple mot Islam fait buzzer le réseau échelon des commentateurs politiques et les place automatiquement en alerte rouge.

Si la transparence semble être à la mode, autant entrer dans le vif du sujet et faire le bilan de l’action des hommes politiques, de leur inaction et de leurs mauvaises actions en même temps. Les contribuables, avant de leur dire au revoir, pourraient alors leur dire merci. Pas pour tout, mais merci quand même.

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  • Typiquement français, cette manie du « débat d’idées » et de l’affrontement de « dogmes » jusque dans les bacs à sable de maternelle.

    Typique aussi, cette manie de voter pour un « type sympa » qui partage vos idées. Ou qui est beau. Ou qui est le neveu de la crémière. Ou qui a fait refaire votre trottoir …

    Qui se soucie d’apporter sa voix à un type efficace, pragmatique et bon gestionnaire ?

    Tant que le peuple aura des choix aussi fantaisistes et émotionnels, il n’y a rien à attendre du suffrage universel.

    • Solution pour avoir de bons gestionnaires :

      1: interdire les dettes publiques ; tous les budgets doivent être excédentaires.

      2 : sanctionner chaque année les budgets nationaux et locaux par un vote réservé à ceux qui les financent. Pour voter les budgets, on présente un relevé d’imposition et chaque voix est pondérée par le montant des impôts payés. En cas de vote négatif, les élus sont démis de leur poste avec interdiction de se représenter, les directeurs des services publics concernés licenciés et les dépenses de la collectivité en question suspendues jusqu’à l’élection de nouveaux représentants au suffrage universel.

  • Je suis enseignant dans le lycée cité et je peux vous assurer d’une chose : le mjs n’a jamais fait de réunion dans le lycée. Qu’ils aient tracté et discuté avec les élèves devant le lycée est une autre histoire.

    Après pour la question de la politisation des établissement scolaires, deux faits : une de mes collègues prof du lycée était la candidate UMP de la circonscription, et des élèves collent des autocollants identitaires dans les locaux du lycée.

  • Prof anonyme de Jules Fil ou militant corrompu de gauche?

  • Donc militant corrompu de gauche:

  • Les Jeunes Socialistes … de la grande secte  » Internationale à la Rose »
    sont de vrais instruments de la contre-propagande de cette infâme idéologie !
    Ce qui me fait penser à ce roman (et film) : « Le nom de la Rose » (1980, U. Eco)
    Intrigues et délation : l’arme favorite de tous les roués. Transposons en 2013 ce qu’en dit ici Wiki ?
    …………………………………………………………………………………………….
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Nom_de_la_rose
    …………………………………………………………………………………………….
    *** L’intrigue ***
    En 1327, alors que la chrétienté est divisée entre l’autorité du pape Jean XXII et celle de l’Empereur Louis IV du Saint-Empire, l’ex-inquisiteur Guillaume de Baskerville se rend dans une abbaye bénédictine, située entre la Provence et la Ligurie, accompagné par son novice Adso qui est le narrateur de l’intrigue. Dans un climat de conflit théologique entre les franciscains et l’autorité pontificale au sujet de la pauvreté du Christ – servant avant tout de façade au conflit politique entre le pape et l’empereur – l’ancien inquisiteur doit reprendre sa charge à la demande de l’abbé, à la suite de la mort suspecte d’un des moines. Rapidement, ce que beaucoup semblaient considérer comme un suicide prend des allures de plus en plus inquiétantes. Lorsque l’inquisiteur dominicain Bernardo Gui se rend à l’abbaye à la demande du pape, et commence à se mêler à l’enquête, cela est loin d’arranger les choses….
    Le Nom de la rose est une histoire en sept chapitres, chiffre symbolique qui représente le nombre de jours et d’étapes de l’enquête ainsi que le nombre approximatif de morts. L’histoire est bornée par le récit de la découverte du manuscrit que l’auteur prétend traduire, et par les conclusions du narrateur devenu vieillard.

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