Retour sur L’empire du moindre mal de Michéa

Pour J.-C. Michéa, le projet philosophique du libéralisme politique conduit à une fuite en avant dans la libéralisation de comportement.

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Retour sur L’empire du moindre mal de Michéa

Publié le 12 avril 2013
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Par Émilien Halard.

En lisant la quatrième de couverture de ce livre, je croyais que son auteur Jean-Claude Michéa entendait démontrer que le système économique libéral (libre échange, marché concurrentiel etc.) et le libéralisme culturel (la libération des mœurs) allaient de pair, l’un engendrant nécessairement l’autre et réciproquement.

En réalité, la thèse de l’auteur est bien plus modeste. Elle consiste à affirmer que les doctrines du libéralisme économique et du libéralisme culturel sont contenues en germe dans le projet philosophique du libéralisme politique né en réaction des guerres de religion des XVI et XVIIème siècle.

Si l’on s’en tient à cette thèse ainsi réduite, je dois dire que j’ai été en grande partie convaincu par l’auteur. Michéa explique en effet très bien comment les premiers penseurs libéraux, en cherchant à éviter l’horreur des guerres civiles idéologiques, ont choisi d’exclure la définition des valeurs morales  de la sphère politique. M. Duchmol n’a pas forcément la même perception que M. Tartempion de ce qui est bien ou mal. Dès lors, si l’on veut éviter que Duchmol et Tartempion se fassent la guerre au nom du Bien, la seule solution semble en effet de garder à l’État le rôle le plus neutre possible. Dans cette optique, l’État se doit donc de ne pas prendre partie sur les questions morales qui divisent ses citoyens.

Toutefois, il est dur de régler la vie de la Cité sans un minimum de principes moraux. Aussi, en pratique, l’État libéral obéit aux principes moraux qui demeurent partagés par la grande majorité de ses citoyens. L’important est que la minorité contrariée dans ses convictions ne dispose pas de moyens suffisants, et ne soit pas suffisamment contrariée, pour déclencher une guerre civile. La thèse de Michéa est que lorsqu’une personne adhère à ce système de pensée libéral, il lui est toujours plus difficile de refuser de se plier à l’objection d’une  minorité (minorité d’opinion morale ) et donc toujours plus difficile de reconnaître à un principe moral le droit d’animer l’action de l’État. L’auteur écrit ainsi : « Avec la configuration libérale du monde, (…) c’est la notion même de limite qui devient (…) philosophiquement impensable. »

Michéa donne l’exemple de la prostitution :

On sait qu’en Allemagne, où grâce à la gauche la prostitution est déjà devenue un métier comme un autre, certaines ouvrières licenciées par le Capital se sont vu logiquement proposer par l’ANPE locale, au titre de leur reconversion, l’emploi d’hôtesses de charme dans les nouveaux Eros Center. […]  Si […] la prostitution est bien un métier comme un autre, il est logiquement inévitable que l’Éducation nationale prenne en charge, dès le collège, la formation des élèves désireux de s’orienter vers ce métier d’avenir (création des diplômes, définition des […] épreuves d’examen destinées à valider les compétences acquises ; constitution enfin des corps d’enseignants et d’inspection […].

Bien entendu, le projet philosophique libéral ne nie pas l’existence de valeurs morales. Il nie simplement à l’État le droit de les définir. Dès lors, c’est la société civile qui définit pour elle ces valeurs, ou plutôt c’est chaque membre de cette société civile qui les définit. La société civile ne disposant pas de la puissance étatique, c’est l’argent qui permet à chacun de ses membres de promouvoir les idées auxquelles il croit. Ainsi, l’intervention de l’État dans la vie économique constitue une ingérence dans la liberté de la société civile, et conduit indirectement l’État à biaiser le système que sa neutralité idéologique rend justement nécessaire. C’est pourquoi, le libéralisme économique est également une conséquence logique du libéralisme politique.

J’ai donc été, je le répète, en grande partie convaincu par la thèse de l’auteur.

Pourtant, là où le bât blesse, c’est qu’au fond tout cela importe peu : certes Michéa décrit avec brio la fuite en avant qui risque d’entraîner un simple adhérent du libéralisme politique modéré (neutralité idéologique de l’État) à une forme extrême de ce libéralisme politique et au libéralisme économique. Mais quand je regarde autour de moi, le moins que je puisse dire c’est que le monde dans lequel je vis n’est pas dirigé par des personnes dotées des convictions libérales que Michéa décrit.

En matière économique d’abord, si effectivement le libre échange progresse de plus en plus au plan international, dans le même temps les États ont des rôles plus que substantiels dans l’économie (poids fiscal, masse de fonctionnaires).

En matière culturelle ensuite, la libération des mœurs a pu apparaître en un premier temps comme un effet du libéralisme culturel (c’est-à-dire un approfondissement de la neutralité idéologique de l’État), aujourd’hui cependant elle se révèle être seulement un changement de l’idéologie animant l’État. Pour certaines valeurs, ce changement n’est d’ailleurs pas très surprenant, il n’est que la conséquence de l’évolution des valeurs portées par la majorité de la société civile. C’est ainsi que l’État français promeut ouvertement la contraception et la normalisation de l’homosexualité, à travers des subventions à des associations militantes, et à travers l’influence de l’Éducation nationale. Mais même sur des questions beaucoup moins consensuelles, telles la définition du racisme ou une certaine vision de l’Histoire de France, force est de constater que l’État sort sans complexe de sa soi-disant neutralité idéologique, au moyen encore une fois des armes de l’Éducation nationale et des subventions militantes .

En outre, même sur le simple plan des idées, de nombreuses personnes sont animées de convictions libérales en économie tout en étant clairement conservatrices sur les questions de société (songeons à la droite américaine), et réciproquement de nombreuses personnes « libérales » sur ces questions de société sont clairement interventionnistes en matière économiques. La fuite en avant décrite par Michéa n’est donc pas une fatalité, loin de là. Par ailleurs, il existe effectivement, en France et ailleurs, un courant de pensée libéral-libertaire (qui compte peut-être dans ses membres l’ancien député Alain Madelin). C’est ce courant de pensée qui est analysé dans ce présent livre, mais à ce jour ce courant est loin de représenter les convictions de la majorité de nos élites.

En définitive, la thèse de l’auteur (la fuite en avant dans la libéralisation de comportements autrefois considérés comme répréhensibles) ne me semble pertinente que pour expliquer certains moments historiques (libéralisation de la contraception par la loi Neuwirth, PACS etc.) ou pour certains comportements précis (la tendance actuelle de libéralisation de la drogue et de l’euthanasie), pas pour expliquer le mouvement global de notre société.

Enfin, il est dommage que Michéa n’ait pas plus cherché à analyser quelles sont les conséquences induites par le système économique libéral lui-même sur les principes moraux animant la société civile. Il aborde bien la question de l’impact négatif de la mobilité croissante des travailleurs (indispensable à un marché vraiment concurrentiel) sur la vie sociale de ces travailleurs et la cohésion sociale de la société dans son ensemble. Et cela est très intéressant. Mais il y aurait sans doute beaucoup plus à dire.

En 2008, Jean-Claude Michéa a publié un second livre intitulé La double pensée. Retour sur la question libérale pour compléter le présent Empire du moindre mal. Peut-être y trouverai-je les réponses que j’ai cherchées en vain dans ce livre…

• Jean-Claude Michéa, L’empire du moindre mal, Flammarion, 2010, 205 pages.

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  • Article tres interessant.

    La lecture de livres comme celui de Tom Woods « The Church and the Market: A Catholic Defense of the Free Economy « et la vision du liberalisme en Islam comme celle de Sheikh Imran Hossein (que l’on peut rapprocher de l’ecole autrichienne sur de plusieurs points: libre echange et promotion du commerce, utilisation de monnaie 100% adossee a du metal) nous donnent aussi des cles pour comprendre que la these de Michea n’est pas forcement valide concernant le liberalisme economique.

  • Que le libéralisme économique (et le libéralisme politique) soit une conséquence logique du libéralisme philosophique, pas besoin du raisonnement tordu de Michéa pour ça.

    En revanche, dans son dernier livre « Les mystères de la gauche », Michéa considère comme définitivement établi que
    la logique du « libéralisme réellement existant » est « déshumanisante, inégalitaire et écologiquement prédatrice » et que
    les « élites libérales » ont « décidé de mettre en place » « un nouveau monde crépusculaire », « une société de plus en plus amorale, inégalitaire et aliénante » qui « ne peut trouver son principe psychologique que dans la « cupidité » (Milton Friedman) et l’« égoïsme rationnel » (Ayn Rand) ». Tout ça parce que (je continue à le citer) « pour les libéraux, il ne peut exister de processus d’émancipation véritable que sous la seule condition d’une rupture intégrale avec l’ensemble des contraintes et des obligations communautaires traditionnelles » Il pense donc qu’il faut « rassembler le peuple autour d’un programme de sortie progressive du capitalisme ».
    Bref, à côté de rappels correctes et utiles sur l’histoire des idées, les thèses de Michéa procèdent des habituels délires anti-libéraux. A réserver aux amateurs de monstruosités intellectuelles.

  • La dissociation entre libéralisme économique, politique et culturel est un biais bien trop présent en France.
    Maintenant vous parlez de Madelin… moi dès qu’il parle je l’entends contraindre telle ou telle liberté, avec pour toute argumentation un « évidemment » bien senti. Pour moi c’est l’exemple typique du gars auquel il ne faut pas faire confiance.

  • +1 Gérard Dréan
    Michéa à une définition très personnel du libéralisme, définition qui lui permet sans honte de voire le libéralisme comme la doctrine dominante…
    L’exemple de la prostitution est parfaitement ridicule, et vérélateur du mode de pensée de Michéa. Oui, le libéralisme admet la prostitution. Mais le libéralisme ne tolère pas une institution à laquelle l’adhésion est obligatoire, et par conséquent , dans un monde vraiment libéral, on aurait le choix du système de protection contre le chômage comme de l’institution scolaire, et il y en auraient qui traiteraient l’industrie du sexe comme une autres (avec éducation sexuelle, proposition de postes dans ce domaine, etc.), et d’autres pas. La cohabitation des deux n’ayant a priori aucune raison de poser problèmes (problèmes qui n’apparaissent que si un groupe cherche à s’imposer par la force à l’autre)
    Au fond, Michéa voit une contradiction entre le libéralisme et le dirigisme unificateur, ce qui est défonce de portes ouvertes, et il en impute la responsabilité au libéralisme, ce qui est juste expression de sa pétition de principe initiale.
    Sans intérêt.

    • « Par ailleurs, il existe effectivement, en France et ailleurs, un courant de pensée libéral-libertaire »

      Non, non, non et non. Mis à part dans l’imaginaire de Jacques Clouscard il n’y a pas de courant « liberal-libertaire ».

      • Michel Clouscard et non Jacques. Cet auteur identifie bien ceux qu’ils nomment « libéraux-libertaires »: Glucksmann, Geismar, Cohn-Bendit, etc. Ils ne sont peut-être pas majoritaire, mais cette dénomination correspond bien à leur idéologie.

  • « Avec la configuration libérale du monde, (…) c’est la notion même de limite qui devient (…) philosophiquement impensable. »

    Et le fait que le libéralisme soit compatible avec les foi chrétienne ou juive, ça ne l’effleure pas ?

  • « Certaines ouvrières licenciées par le Capital… »

    Ce sont des phrases comme celles-là qui me rendent définitivement suspects tous les auteurs néo-marxistes à la mode.

    Une ouvrière n’est pas licenciée par le Capital. Elle est licenciée par son entreprise, par son patron, par son contremaître, par son directeur des ressources humaines…

    Ecrire qu’elle est licenciée par le Capital, avec une majuscule, de surcroît, c’est tricher avec la pensée, c’est suggérer des choses que l’on se dispense de démontrer, c’est dire une chose et une autre en même temps.

    Bref, c’est être malhonnête. La preuve, la suite de la citation de Michéa :

    « Si (…) la prostitution est bien un métier comme un autre, il est logiquement inévitable que l’Éducation nationale prenne en charge, dès le collège, la formation des élèves désireux de s’orienter vers ce métier d’avenir (création des diplômes, définition des (…) épreuves d’examen destinées à valider les compétences acquises ; constitution enfin des corps d’enseignants et d’inspection (…). »

    Soit Michéa est con, soit Michéa joue au con.

    Il n’est, évidemment, pas « logiquement inévitable » que l’Education nationale donne des cours de prostitution. La preuve : cela n’a pas lieu.

    Soit Michéa se laisse, lui, entraîner par son délire logique, défaut fréquent de tous les demi-savants qui les empêche de tempérer leur faculté de raisonnement par le bon sens, en en vérifiant régulièrement le produit par rapport à la réalité, soit il nous trompe délibérément.

    Avant de se mêler d’échafauder des théories, il serait bon que tous ces gens soi-disant brillants essaient d’examiner ce qui se passe en pratique.

  • « Avec la configuration libérale du monde, (…) c’est la notion même de limite qui devient (…) philosophiquement impensable. »

    Donc il veut quoi, pépère Michéa ? Il veut mettre quoi, à la place de « la configuration libérale du monde », si tant est que cette pompeuse tournure veuille dire quoi que ce soit ? Il veut le socialisme ? C’est le socialisme, qui permettrait de « penser philosophiquement la notion de limite » ?

    Parce que ça va bien cinq minutes de taper sur un libéralisme plus ou moins fantasmé, d’où viendrait tout le mal, mais il y a un moment où il faut dire ce qu’on propose à la place.

    Les gauchistes, dont Michéa fait partie, sont très forts pour démolir. Pour construire, moins.

  • Les « élites libérales » ont « décidé de mettre en place » « un nouveau monde crépusculaire ».

    ****
    Voilà. Typique de l’intellectuel franchouillard frelaté qui impressionne les universitaires américains.

    Un nouveau monde crépusculaire, ça ne veut rien dire, et c’est précisément pour cela que Michéa invente cette expression idiote. Méfiez-vous comme de la peste d’un pseudo-philosophe qui est capable de vous parler d’un monde crépusculaire quand il est question de politique.

    Je suppose que « monde crépusculaire » est censé s’opposer à « lendemains radieux », et donc au communisme que Michéa veut nous fourguer, une fois qu’il aura trouvé sa voie de « sortie progressive du capitalisme ».

  • > Mais quand je regarde autour de moi, le moins que je puisse dire c’est que le monde dans lequel
    > je vis n’est pas dirigé par des personnes dotées des convictions libérales que Michéa décrit.

    Parce que Michéa utilise le mot « libéral » dans un sens non conventionnel. Pour ceux que ça intéresse, j’avais tenté un résumé de ce livre ici : http://papiers.creapage.net/PointDeVue/2008/LEmpireDuMoindreMal .

  • Le libéralisme économique découle des progrès technico-scientifiques. A moins d´interdire internet, la PMA, le portable et l´aviation civile etc etc je ne vois pas d´autres alternatives….

    • @Bernard:
      On peut interdire la PMA tout en restant dans une perspective libérale: tout simplement pour protéger le droit à la vie (prérogative régalienne) des embryons qui seraient détruits lors de la PMA.

  • Je vous cite : . » La fuite en avant décrite par Michéa n’est donc pas une fatalité, loin de là. » (…) « En définitive, la thèse de l’auteur (la fuite en avant dans la libéralisation de comportements autrefois considérés comme répréhensibles) ne me semble pertinente que pour expliquer certains moments historiques (libéralisation de la contraception par la loi Neuwirth, PACS etc.) ou pour certains comportements précis (la tendance actuelle de libéralisation de la drogue et de l’euthanasie), pas pour expliquer le mouvement global de notre société. »
    Ajoutez à cela aujourd’hui la GPA, l’adoption homo, le mariage pour tous… Cette fuite en avant, rien ne l’arrête. Et vous semblez considérer comme un détail l’avortement de masse et l’euthanasie qui s’installe… Que vous faut il pour parler de « mouvement global »?
    Je ne partage pas vos réserves. Hélas.

    • Pour l’avortement et l’adoption homo justement, il me semble qu’il ne s’agit pas de l’approfondissement de la neutralité idéologique de l’Etat (cette neutralité étant l’essence du libéralisme politique selon Michéa).

      Autoriser l’avortement ou l’adoption homo présuppose un choix idéologique: considérer que l’enfant à naître n’est pas un être humain dans le 1er cas, et considérer que le fait d’être élevé par un couple homo n’aura pas de conséquences négatives sur l’enfant dans le 2nd cas.

      Il s’agit donc seulement d’un changement de l’idéologie qui anime l’Etat. et cela n’a plus grand chose à voir avec le libéralisme politique.

      • Et si l’on ajoute à cela que l’Etat fait la promotion de l’avortement ou de la normalisation de l’homosexualité (et du gender…) à travers l’Education nationale, on est vraiment loin de la neutralité de l’Etat.

        Sur l’euthanasie, je suis assez d’accord avec vous. Car l’argument libéral en faveur de l’euthanasie consiste à dire qu’il n’appartient pas à l’Etat d’empêcher quelqu’un de mettre fin à sa vie. Que cela ne regarde que lui.

        Mais en réalité, on sait qu’une légalisation de l’euthanasie peut entraîner d’énormes dérives, en particulier des proches ou des médecins qui décideraient (directement ou en faisant pression) de l’euthanasie à la place de l’intéressé.

        Par conséquent,interdire l’euthanasie permet paradoxalement de protéger la liberté des malades. Et le libéralisme n’implique donc pas nécessairement la légalisation de l’euthanasie.

  • Oui, vous n’avez rien compris. Michéa explique que le libéralisme, comme tout les positivismes (Marxisme compris) est un relativisme et ne peut trancher les questions éthiques. En quoi Marx (surtout Lénine) peut être considéré comme un libéral !
    Donc la non neutralité de l’État est juste symptomatique du néant libéral.
    Avortement, fin de vie, laisser mourir le vieil indien de la tribu pour laisser vivre le bébé, toutes les questions éthiques ne peut être tranchées, car tout droitdelhommiste le vaut bien.
    A l’aboutissement du libéralisme, c’est « pas vu pas pris », puis la jungle de Stirner et les brutes blondes de Nietzsche.
    Ainsi le libéralisme n’a pas d’avenir, sciant la branche sur laquelle il est.
    De plus la découverte de l’immortalité, formidable métaphysique de l’Être contre l’Avoir 🙂 va le laminer …

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