Le gouvernement cherche à réduire le déficit budgétaire sous la barre des 3% du PIB d’ici 2014. Incapable de réduire les dépenses et malgré ses promesses, il va pour cela augmenter la fiscalité. En dépit du bon sens, et sans susciter trop d’émoi.
Par Baptiste Créteur.
L’objectif initialement annoncé de passer sous la barre des 3% de PIB ne sera pas atteint en 2013 et certainement pas non plus en 2014. L’économie est en récession, malgré un niveau de dépense publique qui fait de la France un petit paradis keynésien ou socialiste et devrait donc amener une croissance sans commune mesure, des lendemains qui chantent ou les deux.
Ce n’est pas tout à fait ce que voient les Français. En dehors du patrimoine des élus qui les occupe sans les rassurer, les Français peuvent profiter d’un débat sur l’ouverture du mariage aux couples de même sexe pour évacuer leur anxiété et se préoccuper de l’avenir de leur société, mais aucun de ces deux sujets ne devrait leur donner le sentiment rassurant qu’ils se battent pour l’avenir.
Car leur avenir est déjà compromis, et ce ne sont pas les Français qui en décident. Il a été hypothéqué depuis 40 ans par des parlementaires trop heureux de tester le pouvoir de la dépense publique et d’arroser l’État qui, depuis, a bien poussé. Le beau bébé devenu ogre est aujourd’hui chaque jour plus affamé, et il suffit qu’on évoque la possibilité de contenir ou réduire un peu le nombre d’euros qu’il ingurgite pour que s’élèvent de toutes parts des cris affolés.
Toutes ? Non. Une poignée d’irréductibles a compris que les euros qui alimentent l’État sortent de leur poche après qu’ils aient travaillé ou investi pour les y ranger.
Ces contribuables mènent depuis des années un combat désespéré contre la dépense publique. Mais ce combat est vain ; l’État n’est plus au service du peuple, il n’est plus le garant des droits naturels et imprescriptibles des Français. Ses ressources sont pillées, il est mis au service des desseins d’un homme nouveau, d’une société nouvelle et du rayonnement d’idéaux délétères. L’État a été colonisé, au même titre que la France.
La puissance coloniale n’a pas traversé nos frontières avec moult bottes et baïonnettes, comme cela s’est regrettablement vu au cours de l’histoire. L’ennemi vient de l’intérieur, et c’est avec son idéologie qu’il a conquis les cœurs avant de conquérir le pays.
Pour éviter qu’on ne se retourne contre lui, l’État parasité déploie de subtils mécanismes. Que la moitié de la richesse créée par les Français soit dépensée chaque année sans que ne survienne la moindre révolte révèle le génie de ceux qui, dans leur progressive conquête, ont su mettre de leur côté les bons sentiments et les mauvais arguments.
- « L’éducation est cruciale, mais il faut être sensible à son coût pour le contribuable. »
- « Les inégalités ne sont pas souhaitables en tant que telles, mais il ne faut pas chercher à les réduire en sacrifiant la liberté. »
- « Les accidents de la vie peuvent survenir à chacun d’entre nous et être un immense drame humain, mais ce n’est pas aux autres d’en subir les conséquences. »
- « Aussi bien pour les individus que pour les entreprises, on ne peut pas systématiquement demander aux plus prévoyants et aux plus compétents de toujours payer pour les autres. »
- « Ce n’est pas parce qu’un comportement peut être considéré comme immoral qu’il doit être interdit. »
Ces phrases sont, en France, inaudibles, et ont de bonnes chances de provoquer un scandale si elles sont prononcées dans un lieu public. Sur des thèmes différents, elles disent la même chose : l’individu ne doit pas être sacrifié pour le collectif. Qu’on ne se méprenne pas ; même les libéraux les plus radicaux reconnaissent des devoirs à l’individu envers autrui, ou plutôt des interdictions à son égard – l’interdiction d’attenter à sa propriété privée, à sa liberté et à sa sûreté.
Mais pour tous les libéraux, les interactions entre les individus doivent être volontaires. Ce n’est aujourd’hui pas le cas pour l’État, ni pour la majorité de la population qui estime que l’État doit financer des intérêts particuliers. L’intervention étatique dans son ensemble est conçue comme une redistribution, les plus riches payant plus pour le même service – si tant est qu’ils en bénéficient – que les moins riches, ou comme une contrainte pure et simple.
La rage redistributrice admet aujourd’hui une limite, celle du déficit et de la dette. La nécessité de leur réduction devrait être une évidence et une exigence pour tous les Français, ou au moins pour ceux qui paient des impôts, ou ont de l’épargne, ou sont exposés d’une façon ou d’une autre à la confiscation par l’État des fruits de leur travail – étant attendu qu’on peut difficilement attendre d’un individu ou d’une organisation largement dépendants des subsides étatiques qu’ils manifestent la moins envie d’en baisser le niveau après des années de bombardements de bons sentiments.
Ces bons sentiments trouvent leur source dans l’idée que chacun est le gardien de son frère, que l’égoïsme est nécessairement mauvais et que l’action humaine n’est morale que si elle est orientée vers autrui. Toute protestation envers la dépense publique, dont on sait qu’elle sera financée par des impôts visibles, aujourd’hui ou demain sous forme de dette, ou invisibles sous forme d’inflation, ou envers l’augmentation des prélèvements devient impossible si on considère qu’il faut s’abstenir de toute considération égoïste. Ces sentiments ne sont en réalité pas de bons sentiments, mais c’est un sujet qui mérite plus que quelques lignes ; ils n’en sont pas moins la raison pour laquelle toute contestation est impossible. Être taxé d’égoïste tue tout débat ; l’égoïste ne mérite même pas que son avis soit pris en compte ou écouté, il est un loup pour tous les agneaux au nom desquels on le tond.
Il est donc impossible aujourd’hui en France de justifier le refus des hausses d’impôts et la volonté de réduire la dépense publique autrement que par des considérations utilitaristes et pragmatistes, autrement qu’en expliquant que le poids de l’État nuit à la croissance et que cela touchera avant tout les plus fragiles. Mais ce n’est pas le cas ; les plus fragiles sont les mieux protégés par l’État, qui est lui-même protégé des difficultés économiques par sa capacité à s’approprier le fruit du travail des contribuables.
Et même l’argument pourtant aisément démontrable et largement démontré selon lequel l’obésité de l’État nuisible à la croissance est rejeté d’un revers de la main par les pipoconomistes socio-démocrato-keynésiens qui dégainent instantanément le gogo-gadgéto-dogme et affirment que la dépense publique favorise la croissance, a fortiori si elle bénéficie en premier lieu aux moins aisés qui ont une plus forte propension à consommer.
Ce n’est pas contre des idées que se battent les libéraux, et ce ne sont pas des idéologues qui les musèlent. Les Français, dans leur grande majorité, ont développé des réponses émotionnelles instantanées et des principes liberticides et collectivistes rarement explicités. L’État colonisé devra, face aux légères turbulences qui s’annoncent, durcir le traitement réservé aux citoyens ; à moins que les idées de liberté ne parviennent, une fois de plus, à mettre un terme au pillage prétendument civilisateur.
La seule solution est de faire sécession d’avec l’Etat.
Profitons de la gloutonnerie de l’UE qui cherche à détruire les Etats pour faire émerger une région séparatiste, de pensée libérale.
etat soeur ?
L’intérêt, actif pour le mariage aux couples du même sexe, et à moindre mesure celui, passif, face à la publication du patrimoine de (nos) « élus » démontre l’efficacité de la propagande (presse ovine subventionnée), et l’inaptitude des Français à se préoccuper de leur propre intérêt.
Le désintérêt, passif, des Français face à la hausse d’impôt irrationnellement par un état nounou qui se rapproche dangereusement du totalitarisme inhibiteur spoliateur et déresponsabilisant, démontre la encore l’efficacité de la propagande et sa capacité à détourner les français des problèmes réels, annihilant ainsi de plus en plus leur capacité, pourtant proprement humaine et donc innée, à penser, puis réfléchir de manière rationnelle. Cette faculté, perdue, les amènerait à réaliser que l’état entrave de plus en plus leur liberté, pour l’obtention de laquelle des centaines de millions d’hommes se sont pourtant battus au prix de leur vie.
Néanmoins, les empereurs Romains, dont Jules César l’avaient bien compris, « Panem et circenses », le salaire minimum permettant toujours de satisfaire les moins volontaires, la presse et les médias, subventionnés et donc contrôlés se chargeant habilement de justifier, indirectement par le détournement abrutissant, ou directement via une communication filtrée ciblée, les décisions de Maître Panurge.
Par ailleurs, comme disait encore Jules César, « les hommes croient ce qu’ils désirent ». Or ce désir est mimétique, et quand il est mimétique, tend à être irrationnel, car déconnecté de tout intérêt individuel. Si les hommes désirent être assistés, que l’on pense et que l’on agisse pour eux, si les hommes ne désirent plus la récompense de leur effort et de leur travail, en espérant obtenir des cadeaux qu’ils croiront toujours naïvement comme gratuits, libre à eux, dans ce cas ils ont toutes les raisons de croire qu’un régime totalitaire les comblerait parfaitement. Alors, la liberté serait perçue comme une menace pour un esprit amputé de tout désir individualiste et rationnel.
Si, par contre, les hommes désirent pouvoir penser librement, en recherchant la vérité, s’ils désir être récompensés des efforts qu’ils ont naturellement, en exerçant leur propre talent, été amenés à fournir, alors ils ne croiront plus en la légitimité de cet état confiscatoire, en la légitimité de ces mesures égalitaristes, et refuseront ainsi toute forme d’assistanat jugée comme une entrave à leur propre liberté. Alors, ils ne croiront en un état qui se limiterait simplement à la simple défense de ses droits et à la protection des intérêts individuels. Ce besoin de protection tendra à devenir progressivement minimal, tant un individu rationnel, dans un contexte de libre, n’a aucun intérêt à entraver la liberté d’autrui, se refusant à toute forme de violence pour parvenir à ses fins.
« les hommes naissent libres et egaux, ensuite, ils se mettent a boire »
ce que veulent les gens: c’est des bonnes allocations, jouer aux jeux de la francaise des jeux, savoir avec qui couche leur voisines. quand il vont voter, c’est pour voire comment les gens sont habillés, et quelle voiture ils ont, ils votent pour celui qui a la plus jolie femme, ou pour celui qui donne le pognon.ils hurlent mao quand ils sont a la FAC, et mettent leurs enfant dans une ecole privée une foi qu’ils ont les moyens. quand ils meurent, on les passe a l’eglise.
Et pourtant il était impossible de ne pas entendre l’allusion puissante à « La Grève » du chroniqueur économique de BFM TV ce matin.
Avant que le coq n’ait chanté trois fois il a associé ce mot à trois catégories auxquelles il n’est pas souvent associé en France : consommateurs (pour leurs dépenses) , aux entrepreneurs (pour les embauches), et aux financiers (pour leurs investissements).
Hélas, combien de téléspectateurs étaient susceptibles de comprendre ce qu’il voulait dire?