Consommation, quand les riches jouent aux pauvres

Nous faut-il une vie pus simple, plus locale, plus autonome, et moins de consommation, comme avant ? Il est permis d’en douter.

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Pauvres en Allemagne dans les années 20

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Consommation, quand les riches jouent aux pauvres

Publié le 6 mai 2013
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Nous faut-il une vie plus simple, plus locale, plus autonome, et moins de consommation, comme avant ? Il est permis d’en douter.

Un article de Steven Horwitz traduit par Libre Afrique.

Pauvres en Allemagne dans les années 20Dans le monde occidental riche, la plupart des produits achetés viennent des confins de la planète, fabriqués par des gens que nous ne connaissons pas, grâce à des inputs dont nous sommes ignorants. L’augmentation du nombre et de la variété de produits de consommation nous offre un éventail de choix qui ne pourrait que donner le vertige aux générations précédentes. Et la technologie nous permet de vivre à une telle vitesse que même les deux secondes supplémentaires d’une connexion lente de smartphone nous semblent une éternité. Mais alors que le monde devient plus complexe et que la vie semble aller plus vite, des voix s’élèvent pour nous dire de vivre simplement, localement et lentement.

Face à ces voix, je veux défendre le monde complexe, global et rapide dans lequel nous vivons. Ce monde, que beaucoup semblent vouloir rejeter, est un sous-produit de ces mêmes processus économiques qui nous permettent de vivre en meilleure santé, plus longtemps et plus riches.

Les appels à une vie simple et locale invoquent une sorte de romantisme du passé qui est très caractéristique de la critique du capitalisme. Un récent festival du « vivre simple » dans ma région aux USA encourageait les gens à redécouvrir les compétences que nous avons perdues dans cette ère mécanisée. Les participants s’adonnaient à la coupe du bois, au labourage et bien d’autres labeurs dans lesquels l’énergie humaine a été largement remplacée par des machines. On nous dit souvent que nous avons perdu le contact avec notre moi « réel » et avec cette force de caractère forgés par le difficile travail manuel.

Bien sûr, cet argument omet trop souvent que cette période célébrée de l’histoire humaine signifiait également des journées de travail incroyablement longues en extérieur, quelle que fut la météo, peu de nourriture, une médecine quasi inexistante et une espérance de vie très réduite en comparaison avec aujourd’hui, sans parler d’une mortalité infantile extrêmement élevée. La vie à la ferme n’était pas exactement remplie de jours paisibles de travail moyennement dur et de repas fraîchement préparés. Préparer à manger s’avérait être un cauchemar, la nourriture était rare, le chauffage était très limité et les maladies endémiques. Les foules qui se pressent pour célébrer le « vivre simple » ne peuvent pas avoir le beurre et l’argent du beurre : nous ne pouvons pas tous vivre « local, simple, et lentement » et bénéficier en même temps de la qualité de vie et de la longévité que nous connaissons aujourd’hui.

Mais, disent les critiques, les gens avaient alors l’habitude d’être autonomes. N’est-ce pas une bonne chose? Pas vraiment. L’autonomie, toutes choses égales par ailleurs, peut être souhaitable. Mais toutes choses ne sont pas égales par ailleurs. Le monde de l’autosuffisance est un monde dans lequel nous sacrifions la spécialisation fondée sur l’avantage comparatif et perdons les gains de l’échange que cette division du travail rend possibles.

Il est vrai qu’en Occident « riche » nous achetons de plus en plus ce dont nous avons besoin et le faisons de moins en moins nous-mêmes. Cependant, grâce à une économie mondiale complexe, nous sommes en mesure d’amener les autres à faire bien davantage pour nous que ce que nous ne pourrions jamais faire nous-mêmes. Il est assez ironique que les critiques du capitalisme, qui accusent souvent les défenseurs du marché de désirer un monde d’individus atomisés et indépendants, se plaignent désormais que les marchés sapent l’autonomie ! En fait, les marchés constituent le plus grand vecteur de coopération sociale que les hommes aient jamais découvert. Le monde de la spécialisation et de l’échange global signifie que tout ce que nous échangeons est le fruit d’une coopération entre des millions de producteurs. Comme Leonard Read nous l’a expliqué il y a de cela des décennies, même un simple crayon est le produit d’une vaste coopération sociale, et, au surplus, entre étrangers !

Le monde complexe et rapide de l’économie mondialisée a intégré les étrangers de près de 200 pays, des dizaines d’ethnies et des générations différentes dans un réseau de coopération et de dépendance mutuelle beaucoup plus vaste et qui améliore bien plus nos vies que tout ce dont les critiques socialistes du marché pourraient jamais avoir rêvé. Plutôt que de célébrer les manières dont le marché tisse cette toile, les critiques de l’atomisme offrent une version romantique de ce même atomisme mais sous la forme de la pauvreté induite par l’autonomie, typique de ce monde lent, simple et local.

Ces tentatives de la part de riches occidentaux de vivre comme leurs ancêtres vraisemblablement plus éclairés ne pourront jamais dépasser le fait de « jouer à faire semblant ». Même dans la merveilleuse série de la BBC « 1900 House » (Maison de 1900), dans laquelle une famille britannique de 1999 a vécu pendant plusieurs mois comme s’ils étaient en 1900, on disposait de matériel d’incendie moderne et des services médicaux modernes en cas d’urgence. Cette petite tricherie est très révélatrice.

En résumé, nous sommes assez riches pour jouer à être pauvres. Le marché a donné à l’Occident une telle abondance de richesses que nous avons oublié la laideur de la vraie pauvreté et de la vraie autonomie, que nous ne pouvons que reconstituer sous une forme romancée, comme étant une activité de loisir amusante. En fin de compte, les célébrations du « vivre local, simple et lentement », romancent la pauvreté, la mort et la misère dont l’homme a réchappé grâce aux institutions du marché. Célébrons donc plutôt la richesse, la santé et la longévité du marché « rapide, complexe et global », avec un bon vin d’Argentine et du fromage de France, dont nos parents n’ont jamais entendu parler, en nous prélassant dans une chaise de Chine posée sur un tapis d’Inde – et annonçons-le au monde en une microseconde en utilisant notre smartphone coréen.

Steven Horwitz est professeur d’économie à la St Lawrence University aux USA. Le 3 mai 2013. Articleparu initialement en anglais sur le site de la Future of Freedom Foundation.

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  • Cette manie du « vivre simple » est bien sûr un luxe intellectuel de bobo nanti et ne date pas d’aujourd’hui. Déjà l’Ancien Testament fait référence aux prophètes des malheurs du développement, après certains adeptes de Mani au temps de l’Empire romain, au Moyen Age en France certaines branches du catharisme, plus récemment les bobos partis au Larzac élever des chèvres, etc.
    Dans le passé, ces groupes – surtout les élus ou les parfaits – étaient assurés d’atteindre le royaume de la lumière qui triompherait sur les ténèbres par le retour à l’état originel et la séparation du bien et du mal.
    Les problèmes avec ces groupes sont survenus à partir du moment où ils sont devenus prosélytes et ont voulu imposer leur vision du monde à la société afin de la détruire , d’où les persécutions par Romains ou les « croisades » contre les Cathares.

    Le problème dans le monde contemporain – imbibé des dogmes démocratiques et droitdelhommistes – est que le discours et l’action des apôtres de la décroissance sont considérés comme acceptables et ayant droit aux innombrables subventions de l’Etat (avec l’argent du contribuable). Ces groupes sont ainsi payés par la société pour s’organiser et faire du prosélytisme en faveur de la destruction de cette même société.
    Le problème contemporain est là et nous ne pouvons que constater que la lutte de l’Inquisition et du pouvoir royal contre le fléau cathare a été parfaitement justifiée. Aujourd’hui, ces nouveaux parfaits cathares sont souvent élus députés au Parlement …

  • Quitte à passer encore pour un « Gustave le Bon  » de 12e zone, je pointe une différence ressentie au cours de mes « expéditions sauvages » , différence importante à mes yeux, quant aux conceptions américaine et européenne de la « nature » ( l’état naturel n’ayant jamais réellemente existé, même chez les grands primates non humains!).

    La mystique américaine de la nature est celle d’une nature vierge, sauvage, à conquérir, mais offrant toujours aux pionniers audacieux et autarciques une « nouvelle frontière », de type « man vs wild ».
    Le « wild », qui correspond à la fois à une réalité historique et à un « créationnisme » ( au sens d’émerveillement devant la beauté d’une création Divine impitoyable peut-être mais ressentie comme sublimement belle et « pure »), sous tend de nombreux mouvements de retour au vrai, à l’élémentaire, à l’indispensable: en fait, la conception américaine de la nature est profondément « écologique », au sens quasi mystique du terme.
    La punition de Prométhée est en quelque sorte une juste contrepartie de l’atteinte à une nature sacralisée, forme supposée « originelle » d’essence divine.
    Les types d’homme et de femme adaptés à cette conception sont évidemment les pionniers et pionnières issu de l’esprit des puritains du Mayflower, dont les descendants sont les héros de John Ford; au fond de pas mal d’âmes américaines se trouve encore un quasi païen monothéiste et naturaliste

    La conception européenne, je dirais même plutôt gréco latine, de la nature est toute autre: paysages à dimension « humaine », nature domestiquée pour l’usage rationnel et le plaisir, place centrale de la cité, méfiance instinctive du civilisé envers l’état de chaos « pré-prométhéen », développement des sciences, de la médecine et des arts, combinés à une pensée pragmatique et aux lois multimillénaires du commerce

    Je crains que Steven Horwitz ne confonde marché et art de vivre, art de vivre évidemment hors du champ de conscience des premiers pionniers puritains, et irretrouvable dans l’Amérique actuelle

    • protagoras : « La conception européenne, je dirais même plutôt gréco latine, de la nature est toute autre: paysages à dimension « humaine », nature domestiquée pour l’usage rationnel et le plaisir, place centrale de la cité, méfiance instinctive du civilisé envers l’état de chaos « pré-prométhéen », développement des sciences, de la médecine et des arts, combinés à une pensée pragmatique et aux lois multimillénaires du commerce »
      ——————————
      Quelle bouillie ! Il y en a qui aime bien s’entendre parler, pour ne rien dire.

  • « Jouer à faire semblant » : c’est exactement cela ! L’écologie, la décroissance ou encore la fameuse « transition énergétique » sont à l’économie ce que les régimes minceur de la presse féminine sont à la médecine : une vaste escroquerie pour esprits faibles.

    • Mais mon cher Cavaignac, la décroissance on y est. Le PIB par habitant diminue.
      Ce n’est pas un choix, à titre personnel, mais je réduis ma consommation, et mes voisins aussi. On en discutait autours du barbecue, fait au feu de bois (c’est un peu plus long à démarrer, mais cela m’évite d’aller chercher du charbon de bois au supermarché et de saloper ma bagnole).

      • Contrairement à ce que vous et vos voisins semblez croire, réduire sa consommation personnelle n’a jamais provoqué la moindre croissance, encore moins la décroissance. Augmentez ou réduisez votre consommation tant que vous voulez, c’est parfaitement indifférent.

        En revanche, depuis de nombreuses années, vous et vos voisins avez très probablement réduit votre production (35h officiellement mais souvent moins de 30h de travail effectif, arrêts de travail de confort, non-travail grassement subventionné, taxes et code du travail punitifs, insoutenables rentes de retraites, etc.), comme la plupart des Français. Alors, à force d’épuiser les gains de productivité par du non-travail, le taux de croissance par tête a fini par ralentir puis est devenu négatif. Pourquoi s’en étonner aujourd’hui ? C’était pourtant l’aboutissement logique, normal, de la politique socialiste menée à droite comme à gauche.

        Notez que je ne vous reproche pas votre erreur ! Après des décennies de lavage de cerveau, ce n’est pas votre faute si vous êtes aujourd’hui convaincu que la consommation est le moteur de la croissance. Ce mensonge était la condition nécessaire pour vous assujettir fermement à l’Etat obèse socialiste.

        • « ce n’est pas votre faute si vous êtes aujourd’hui convaincu que la consommation est le moteur de la croissance »
          Pouvez vous me dire dans quelle partie de mon commentaire j’ai écrit que la consommation est le moteur de la croissance.

          J’ai réduit ma consommation car mes revenus ont décru. Mes revenus ont décru car mes charges ont augmenté.
          J’ai ma propre société avec 30 salariés, c’est un peu loin du personnage ignare en économie de marché, au cerveau lavé, que vous décrivez dans votre commentaire.
          Mais bon, si cela vous permet de donner une leçon d’économie, faites vous plaisir

          • Je vous cite : « la décroissance on y est. Le PIB par habitant diminue. (…) je réduis ma consommation, et mes voisins aussi. » Si ce n’était pas ce que vous vouliez dire, alors c’était fort bien imité. « J’ai ma propre société avec 30 salariés » : félicitations ! Et ?

      • FDA: « Le PIB par habitant diminue. »
        ——————————
        Le PIB par habitant diminue en France et seulement brièvement comparées à des décennies de croissance. C’est donc juste un cas particulier, qui ne veut strictement rien dire.

        • ben si, ça veut dire que les français ont un problème. Et un grave, parce que le contexte international est favorable, quoi que nos zélites se plaisent à raconter au bon peuple pour l’endormir : le monde entier bénéficie d’une forte croissance par tête, à commencer par le « tiers monde », qui va bientôt nous dépasser (en tout cas nos dirigeants semblent s’en être donner l’ambition, puisqu’ils font tout pour).

        • Actuellement, c’est du concret pour beaucoup de gens en France, en Grece, en Italie, en Espagne, au Portugal et meme au Royaume uni où la population a fortement augmenté mais ou le PIB a stagné.
          La planète est grande, l’europe peut très bien voir son PIB par habitant s’écrouler et le reste du monde voir son PIB par habitant.
          H16 n’arrete pas de repeter que ce pays est foutu mais c’es toute l’Europe qui est foutue

  • Comme quoi on est jamais assez riche, car les simples d’esprit ont le vase royaume des cieux qui leur appartiennent, à voir il y a des jaloux ici !

  • Tout ça est bien joli, mais le libéralisme n’est en rien incompatible avec une vie volontairement modeste, voire même avec le vœu de pauvreté. Sans quoi il serait incompatible avec les parts les plus minimalistes du catholicisme et du protestantisme, qui sont fort belles et n’ont rien à se reprocher d’un point de vue moral, juridique ou économique.

    Le libéralisme des jeunes gens qui veulent dévorer la vie et faire la fête, pourquoi pas ? Mais il ne doit en rien se présenter comme « plus libéral », ou « plus moderne » que celui prôné par les fans de l’épure, ou par ceux qui considèrent le dénuement comme la clé de l’existence.

    « nous avons oublié la laideur de la vraie pauvreté » Il y a aussi la beauté de la pauvreté, parfois, figurez-vous. Il y a aussi la grandeur de la pauvreté, à certains moments. Il y a aussi la dignité de la pauvreté, à condition qu’on sache la regarder. Cela ne signifie pas qu’il faille faire l’éloge de la misère. Mais qui n’a pas encore reçu une leçon de vie de la part d’un misérable n’a pas encore vécu.

    Venez donc passer un mois avec moi à Kaboul. Puis, nous irons passer un mois à Dallas. Non que Kaboul soit un paradis. Non que Dallas soit un enfer. Mais quand les gens n’ont plus rien, ils ont des choses à dire que ceux qui ont tout ignorent – et inversement, évidemment.

    Le Seigneur, dans sa sagesse, refusant toute égalité physique et toute injustice métaphysique, prive les riches de ce que possèdent les pauvres. C’est ce qui fait que tout individu est un absolu. Voir un libéral dire « ce style de vie est plus conforme au libéralisme que cet autre style de vie » me laisse sans voix. À ce compte-là, traitons de communistes tous les libéraux fonctionnaires, et de libéraux tous les trotskistes riches.

    Décider de ce qui est libéral et de ce qui ne l’est pas en fonction de l’économie, et d’elle seule, est une impasse. Et si vous ne savez pas couper du bois, cela ne signifie qu’une chose : vous ne savez pas couper du bois. Il n’y a là aucune honte, mais pas non plus de ricanement à lâcher quand vous voyez de braves gens vouloir apprendre des gestes simples, anciens – et qu’ils ont le droit de trouver beaux et utiles.

    • C’est pas faux et l’article le dit, mais les partisans du monde rapide (et du libéralisme) n’empêchent personne de vivre avec moins, mieux il leurs donne les moyens (technique) de le faire dans de bonnes conditions, les tenants d’un monde simplifié eux, veulent forcer tout le monde.

    • « le libéralisme n’est en rien incompatible avec une vie volontairement modeste ».

      Il semble que l’auteur dénonce la vie faussement modeste fantasmée par certains « riches » qui risque, si on les laisse prendre le pouvoir, de se transformer en vie involontairement modeste pour tous, comme le précise Ilmryn. Rien à voir avec la pauvreté volontaire du moine d’un ordre mendiant !

      On peut être d’accord avec votre commentaire, pour autant ce dernier est HS avec le billet commenté.

      • « S’ils prennent le pouvoir » ? Mais qui fantasme, là ? Crô-Magnon, combien de divisions ?

        Ce qui m’embête dans cet article, c’est qu’il fait d’une activité tout à fait louable (au nom de quoi construire soi-même sa maison est-il contraire aux principes du libéralisme ?) le signe d’une dégénérescence.

        Personnellement, qu’Apple ou Samsung vendent moins de produits parce que Joe Le Survivaliste a décidé de se déconnecter d’Internet, je n’y vois pas un mauvais signe : ni pour Joe, ni pour la société. C’est aussi très niais, Internet. Et les forêts, c’est vachement beau. Bref : on idolâtre ce qu’on veut.

        Sans quoi on se demande avant de consommer : « Si j’achète ce produit, quelle incidence ça va avoir sur la civilisation ? » Et là, on perd la raison. On se dit libéral, mais on pense comme un écolo. On se croit global.

        « En fin de compte, les célébrations du « vivre local, simple et lentement », romancent la pauvreté, la mort et la misère » relève du pamphlet. Mais alors, mieux vaut annoncer la couleur d’emblée.

    • Je vais verser une larme. snif.

      Mais outre le fait que vous connaissez l’envers du décors, je pense aussi que la richesse n’est pas une question monétique, mais une qualité de vie et un but non égoïste.

      Même pauvre, il y a plus pauvre que nous…

      Enfin il s’agit aussi de remettre le produit de la terre au centre des valeurs indispensables dans tous les genres économiques et idéologiques.

    • Monsieur Avot, merci, j’aime beaucoup. Nous, nous vivons sur un petit et relatif tas d’or immobilier; mais que j’aime, a nouveau et encore, démolir un mur ancien, recréer un style de maison, a coup de sueur, d’efforts, et…de travail a l’ancienne ( avec des bras et des mains…). Mais sauver de la voracité des « autres », ( fainéants, sans idées, sans compétences, sans risques…) le résultat. Le coté liberal/ libertaire: mon travail et mon risque c’est MON fric ( qui peut, enfin et aussi, etre utilisé en quelque chose comme compassion).

  • Au sujet de la vie d’avant, un documentaire passionnant de la BBC avec des scientifiques qui ont vécu pendant une année la vie de fermiers au 17eme siècle.

    Pour les passionnés d’histoire c’est vraiment à voir, en tant qu’humain il faudrait me payer très cher pour vivre cette vie là pendant un an. Chacun son truc !

    Pas de DVD dispo, désolé , je sais pas si ce genre de lien est permis ? Je tente:
    http://www.t411.me/torrents/la-verte-vallee-une-ferme-en-1620

    • Les néo turbo ultra libéraux font partie du complot mondial des majors malheureux ! Retirez vite ce lien avant qu’il ne participe à couler l’industrie du disque à laquelle nous tenons tant. Elle est un exemple pour tout libéral pour avoir su si habilement s’adapter à un monde dont les habitudes de consommation ne peuvent rester figées !

      Moins bêtement, je serai désagréablement surpris si ce lien devait être censuré par le site.

  • « Pauvres en Allemagne dans les années 20Dans le monde occidental riche, la plupart des produits achetés viennent des confins de la planète, fabriqués par des gens que nous ne connaissons pas, grâce à des inputs dont nous sommes ignorants » « Inputs » ne se traduit pas ? Pourquoi pas « signaux », « informations », « données » ?

  • Ah, le traditionnel argument du retour à la bougie…

    Mais contrairement à ce que semble penser Horwitz (ou plutôt au sophisme qu’il construit habilement, car il n’est pas si sot), la modification de notre mode de vie ne passe pas par un retour en arrière, mais bien par le progrès. Quelques exemples :

    – Les économies d’énergie : développement de l’éclairage par LED, isolation des logements, moteurs à haut rendement… Consommer moins n’est pas synonyme de retour en arrière !

    – Le remplacement progressif des énergies fossiles par les renouvelables : énormes progrès technologiques sur l’éolien, le photovoltaïque, l’utilisation de la biomasse (qui oserait comparer une cheminée d’antan avec une chaudière à granulés actuelle ?).

    – Le développement des modes de transport alternatifs à l’automobile en ville : progrès, tant en termes de vitesse de transport que de qualité de l’air et de santé des utilisateurs.

    – La consommation de produits locaux : limitation des transports, relocalisation de l’économie, amélioration de la sécurité alimentaire et bien souvent meilleure connaissance du mode de fabrication du produit (traçabilité, transparence, confiance).

    Bref, pendant que M. Horwitz boira son vin argentin dans sa chaise chinoise en twittant avec la terre entière, moi je boirai un vin bio local en discutant de vive voix avec mes amis, venus en vélo. Et je n’aurai pas du tout, mais pas du tout l’impression de jouer au pauvre !

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