Par Laurent Sailly.
Deux salles, deux ambiances. Ce jeudi 23 septembre, les chaînes de télévision ont dégainé les premiers débats politiques de la présidentielle de 2022.
Le débat opposant l’Insoumis Mélenchon au polémiste Zemmour sur BFMTV a remporté un large succès d’audience en rassemblant 3,8 millions de téléspectateurs. Au même moment, le duel Valérie Pécresse-Gérald Darmanin sur France 2 a totalisé trois fois moins de téléspectateurs.
D’un côté, sur France 2, le débat entre Valérie Pécresse patronne de la région Île-de-France et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin présenté par Léa Salamé et Thomas Sotto. De l’autre, sur BFMTV, un face-à-face Jean-Luc Mélenchon – Éric Zemmour, arbitré par Aurélie Casse et Maxime Switek.
C’est un échec pour la chaîne du service public et son programme baptisé Élysée 2022, sixième dans le tableau Mediametrie des audiences, avec seulement un million de téléspectateurs intéressés, soit 5,1 % de part d’audience. En revanche, c’est un carton pour BFMTV, avec plus de 3,8 millions de téléspectateurs en moyenne (18,7 % de PDA).
Cette audience place la chaîne d’information en tête des audiences de la soirée, toutes chaînes confondues : ce n’est que la deuxième fois depuis sa création en 2005 qu’elle s’offre ainsi la plus haute marche du podium, une audience massive pour un débat politique, qui plus est sur une chaîne de la TNT et à sept mois de l’échéance électorale.
L’insoumis et le polémiste croisent le fer pendant deux heures, chacun persévérant dans son style et sa radicalité
Pendant près d’une heure sur BFMTV, le candidat LFI et l’ancien éditorialiste de CNEWS ont ferraillé sur l’immigration et la sécurité avant de parler d’économie et d’écologie en seconde partie d’émission.
Le succès du débat tient certainement en ce qu’il rappelle qu’il n’y a de politique que dans l’entre choc de la contradiction. En arrière-plan, un corps à corps sémantique a tenu ses promesses dans lequel la dureté des systèmes de pensée s’est heurtée sans aucune forme de concession.
La différence entre les deux hommes s’est formulée dans l’expression du constat et l’affirmation des valeurs d’une part ; et d’autre part, chacun a assumé son statut de professionnel de la politique pour l’un, l’autre assumant sa mutation progressive vers la candidature élyséenne. Un Mélenchon plus tolérant face à un Zemmour moins clivant, le débat s’est voulu porteur d’idées sans arrière-pensée politicienne.
Débat sur France 2 entre Valérie Pécresse et Gérald Darmanin : deux droites s’affrontent dans l’ombre d’Éric Zemmour
La présidente Île-De-France a abordé, façon première de la classe, son parcours politique et son programme économique, avant de débattre une vingtaine de minutes avec le ministre de l’Intérieur sur des questions plus régaliennes.
L’échange est resté courtois. Cherchant à faire valoir leurs différences sur le sujet principal de l’immigration Valérie Pécresse a tenté d’opposer méthode et compétence face à la verve ministérielle au risque d’apparaître trop technique et distante.
Fidèle à lui-même, Gérald Darmanin a vanté les chiffres de son ministère sur l’immigration, puis a cherché à faire de ce thème un sujet de consensus en renvoyant son interlocutrice dos à dos avec son actuel directeur de campagne, Patrick Stefanini, auteur, selon le ministre, d’un très bon livre sur l’immigration, alors qu’elle n’a cessé de dénoncer l’échec de l’exécutif en la matière.
Le débat est apparu clivé entre deux droites en compétition sur le thème cher de l’identité. Valérie Pécresse a pu apparaître pugnace quant aux faits, plus ou moins précise sur les chiffres, technique à défaut d’être réellement convaincante.
Une autoroute est ouverte aux débats idéologiques où les libéraux ont toute leur place
Les deux débats de jeudi ont démontré que les Français aimaient la Politique avec un P majuscule, où l’on défend des idées loin des formules. Le débat de France 2 s’est perdu dans des dossiers très (trop ?) techniques. Deux technocrates s’opposant, deux ex-LR, deux ministres, deux débatteurs mous, trop connus, trop vus ne pouvaient qu’ennuyer leur auditoire. Quelle différence entre Darmanin et Pécresse ? En face, deux orateurs, deux hommes cultivés, deux pensées différentes devaient assurer la confrontation organisée sur BFMTV.
Et la liberté dans tout ça ?
Alors que plus que jamais, les libertés publiques sont attaquées, les libéraux ont une autoroute devant eux pour faire valoir ce droit naturel de l’Homme. Les Français sont en attente de ce débat idéologique fondamental pour notre démocratie.
Quel sera le candidat des libertés à l’élection présidentielle de 2022 ? On attend encore qu’il se dévoile !
Je cherche l’autoroute mais je ne l’ai pas encore trouvé…il faut que l’on vote pour qui ?
Il paraît que c’est le thème de campagne de marine le Pen. : La liberté…
Il faut voter pour le général Martinez , son programme pour redresser le pays est complet
il faut voter Rousseau !
Avec elle, la France sera dans le mur en quelques annees et une fois au fond du trou on ne peut que remonter
Parce que avoir Macron bis ou Bertrand comme president, c est l assurance de continuer un lent declin
Plutôt Argile Ruisseau, totalement déconstruit, un véritable Picasso 😉
Quoique un peu Pique à Sots 😉
Pour l’autoroute, on cherche encore les bretelles! Actuellement, vu l’indigence des débats politiques, c’est plutôt ceinture! Chez moi, le curseur vote est toujours sur « blanc ». ( et je me déplace pour voter, non pas pour conforter le système électoral actuel, mais pour ne pas laisser tout le champ libre aux gugusses qui sollicitent nos suffrages!).
Il ne peut émerger un candidat des libertés d’un peuple affamé de soumissions, esclave de son besoin viscéral de “sécuritarisme”, entre son addiction pour la sécurité sociale et sa dépendance aux médias vides de sens et de savoir. Version contemporaine du Panem et circences.
La foule avide du débat sur BFM cherchait elle à réfléchir ou à se divertir, espérant un affrontement sanglant (symbolique, évidemment) ?
Ça ne suffit pas d’avoir un candidat libéral il faut aussi derrière un parti puissant.. Et puis des votants n’ayant pas eu une perfusion de socialisme dès le berceau suivit d’un bourrage de crâne permanent. Sans espoir, surtout qu’avec la crise économique, l’état sera très très autoritaire par obligation
Les Français ne cherchent pas la liberté. Ils veulent l’assistanat et les subventions qui l’accompagne.
À partir de ce constat politique, quel candidat défendant le libéralisme peut être élu ? Tant que l’extrême gauche fait peur, la gauche caviar (qui inclut les LR et le RN) a de beaux jours devant elle.
Si vous voyagez en Chine, les Chinois vous diront que le dernier pays communiste dans le monde, est la France…
« deux hommes cultivés » oui mais qui utilisent plutôt mal leur culture.
Par contre on peut effectivement s’interroger sur la culture des autres.
En ont ils une?
Ou sont ils obligés de la cacher pour valider leurs mauvaises solutions?
Mais les français en tres grande majorité ne veulent pas de la liberté (qui suppose responsabilité et prise d initiative)mais de la sécurité(un etat nounou qui les prend en charge eux leur retraite leur santé et tous leurs problemes)Ils sont biberonnés à l etat providence depuis trop longtemps et n ont meme pas conscience qu’un autre systéme puisse exister et fonctionner!Ils sont convaincus de vivre dans un etat libéral voir ultraliberal et que tous les maux de la france viennent de là!
« Un peuple pret à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne merite ni l une ni l autre et finit par perdre les deux l » disait Benjamin Franklin
Oui, on attend le candidat libéral. Quelle tristesse de devoir le chercher en vain à quelques mois des élections.
Les commentateurs précédents ont raison, les Français sont trop accro à l’État-nounou pour qu’un candidat libéral puisse avoir sa chance.
Mais au fait, c’est quoi un candidat libéral ? Un candidat libertarien ? Un candidat libéral-conservateur ?
Sachant en plus qu’à un moment, il faudra choisir le candidat « le moins pire » (ou alors voter blanc, mais le vote blanc, ils s’en fichent)
Jacques B, comme je l’ai écrit plus haut si le total des abstentionnistes se déversait sur des votes blancs nous verrions apparaître des candidats avec des vraies propositions dont bien entendu des libéraux
« Quel sera le candidat des libertés à l’élection présidentielle de 2022 ? »
Il n’y aura pas de candidat libéral. La liberté sera, comme l’immigration, la sécurité, l’écologie, préemptée par les autres partis.
Toujours ce blabla vide de sens… Le dernier « candidat des libertés » à une présidentielle française c’était Alain Madelin et c’était il y a un sacré bail. Il faut être pragmatique et soutenir les propositions libérales qui viennent à la marge de chaque parti. Un peu moins d’impôts et de subventions à droite, un peu plus de mondialisation et de libre échange au centre, les libertés sociétales (cannabis, GPA, euthanasie…) à l’extrême gauche, la décentralisation/ casser le pouvoir central chez les écolos, la liberté d’expression sur internet et le petit entrepreneuriat à l’extrême droite. Chacun apportera sa pierre à l’édifice. Un peu d’optimisme que diable !
On pourrait disputailler des mois sur le candidat le « moins illibéral ». D’ailleurs, on le fait depuis les années 1970… Peut-être même depuis la fin du XIXème siècle. Est-ce raisonnable d’espérer un candidat libéral dans un monde post-covidien qui nous impose, du Pôle Nord au Pôle Sud, l’autoritarisme et le collectivisme branché ? Il n’y a plus rien à attendre des démocraties, surtout quand elles ne sont que le rideau de la tyrannie.
Une seule espérance selon moi : la sécession. Sortir de cette rivière pour trouver la source d’une autre.
Le seul moyen d’avoir un peu moins d’étatisme en France serait d’avoir une fédéralisation du pays. Là, par accident, pourrait naître une région un peu moins collectiviste …
C’est très simple.
Le candidat libéral est Denis Payée.
Denispayre.fr
Il s’agit de Denis Payre.