Alors que le PLD rejoint l’UDI, il est intéressant de se demander si l’UDI a au moins une (petite) dimension libérale.
Par Philippe Robert.
Dans la France contemporaine, les cartes sont en passe d’être rebattues quasiment en repartant de zéro. Un aggiornamento forcé qui doit plus particulièrement concerner la sphère politique où une majorité d’élus, ainsi placés aux avant-postes de l’État, ne nous paraissent plus dignes de représenter le peuple souverain.
Aussi la question de confiance à 75 % de un million d’euros est-elle désormais posée : quelles voies de salut les Français vont-ils devoir découvrir et suivre pour tenter, pendant qu’il en est encore temps, de redresser la barre du bateau France en perdition que son capitaine inapte à naviguer se montre incapable de manœuvrer ?
À droite de l’échiquier politique, l’opposition repliée sur elle-même ne cesse d’envoyer des signaux contradictoires du genre « retenez-moi ou je fais un malheur ! » dénués de toute vertu politique. On imagine sans peine ce que les Français au trente-sixième dessous peuvent alors bien penser d’un tel spectacle vaudevillesque !
L’histoire que je vais maintenant vous conter me paraît des plus symptomatiques de cette impuissance à concevoir un vrai projet pour la France, susceptible, à l’aide d’un argumentaire solidement étayé et accessible à tous, de rendre espoir au peuple français plus que jamais demandeur d’une solution durable.
À la suite d’une forte divergence de vue, le Parti libéral démocrate (PLD) est créé et prend son envol en septembre 2008. Ce jeune parti n’a pour seul viatique que les cotisations et les dons de ceux des Français qui, déjà, sont convaincus que la dernière chance de la France réside dans la mise en place d’une politique libérale.
En France, le libéralisme est tellement frappé d’ostracisme qu’il est quasiment impossible d’en parler sans se faire taxer d’affreux ultra-libéral suceur du sang du prolétariat. C’est pourquoi Aurélien Véron, jeune président du PLD, a accepté de rejoindre l’UDI dans l’espoir de sortir du néant :
Aurélien Véron :
« Ce n’est un hasard si Jean-Louis Borloo a sollicité le PLD pour rejoindre l’UDI fin 2012. Nous avons accepté sa proposition pour accélérer le développement de notre parti dans un jeu politique très verrouillé ».
En conséquence de quoi, le 8 avril 2013, le message suivant (extraits) est adressé personnellement par e-mail à tous les adhérents issus des anciennes formations concernées dès lors converties en nouveaux partis frères au sein de l’UDI :
« Plusieurs formations politiques[1] ont décidé de conjuguer leurs forces et de s’engager au sein de l’UDI […] Cette adhésion vous octroie automatiquement le statut d’adhérent à l’UDI, votre carte d’adhérent vous sera adressée prochainement, sauf avis contraire de votre part ».
Précisément, j’ai grand besoin de réfléchir…
Et justement, le 6 mai 2013 (ce qui n’est pas innocent), l’UDI publie son programme républicain de redressement national décliné en dix mesures « vitales, urgentes et indispensables » pour sortir le pays de la crise. Le fol espoir de découvrir un vrai programme de gouvernement, peut-être même (un peu) libéral, s’empare de tout mon être.
Je lis donc fébrilement les dix points parmi lesquels, ne soyons pas sectaires, il est quand même possible de découvrir, ici ou là, quelques mesures de bon sens, mais aussi sans grande ambition politique tant le but recherché est avant tout de rassembler le plus largement possible en vue de susciter le consensus.
En revanche, la déception est grande, mais certainement pas inattendue, de découvrir des propositions dignes de l’UMP (et du PS) qui se partagent le terrain (miné) depuis des décennies avec le succès que l’on sait. Dans les domaines les plus sensibles du retard français, voici donc ce que propose l’UDI (en résumé) :
Sur un plan général (point 1) :
« Relancer la croissance : 5 mesures urgentes pour la compétitivité et l’emploi. Un choc de compétitivité ; Une relance massive de l’activité en France et en Europe ; Une relance du bâtiment, secteur par excellence créateur d’emplois ; La nécessité de grands travaux ; Les services à la personne, un secteur à relancer ». Pour le détail de ces propositions et lire le texte intégral, voir à l’adresse suivante : www.parti-udi.fr.
En matière de fiscalité (point 5) :
« Un engagement à ne pas augmenter les prélèvements obligatoires tant sur les ménages que sur les entreprises d’ici 2017, tout en diminuant les dépenses publiques ». C’est un peu court, jeune homme !
En matière de retraite (point 6) :
« Des débats de fond auront inévitablement lieu avec les partenaires sociaux et la Nation tout entière, la confrontation des idées sera forte. » Mais d’ores et déjà, anticiper de deux ans l’application de la loi de 2010 modifiée en 2012. Et après, on recommence ?
S’agissant des dépenses publiques (point 7) :
« Nos services publics améliorent leur productivité d’au moins 1 % par an. Dans ces conditions, une très légère diminution de 0,2 % des personnels par an pendant 10 ans. À charge pour chaque gouvernement de l’appliquer en fonction de ses priorités; baisse des dépenses publiques de dix milliards d’euros par an ».
À propos de l’Europe (point 9), l’UDI fait son Cameron :
« La définition d’une position commune de toutes les forces politiques adressée à nos partenaires européens est possible sur certains points : L’union bancaire et la régulation ; La lutte contre les paradis fiscaux ; La confirmation de la position française de réduction de ses déficits mais à un rythme moins élevé etc. ; La possibilité pour la Banque centrale européenne (BCE) de prêter directement aux Etats etc. ; La mise en place élargie et approfondie de la taxe sur les transactions financières etc. ; la mise en place de la taxe carbone aux frontières de l’Europe etc. etc. »
« Nous, membres de l’UDI, qui avons notamment pour philosophie d’être une opposition déterminée mais constructive, avons la conviction qu’il n’y aura ni vainqueur ni vaincu, mais que les seuls gagnants en seront les Français. Un accord même limité serait un vrai signal pour nos compatriotes ».
Pour ma part et avec la plus grande humilité, je n’aurai garde de jamais oublier la fameuse invocation de Jacques Rueff que, pourtant, nous ne cessons coupablement de transgresser au grand dam du peuple français :
« Soyez libéraux, soyez socialistes, mais ne soyez pas menteurs ». (L’ordre social, 1945).
- Le Parti radical, le Nouveau centre, Force Européenne Démocrate, la Convention démocrate, l’Alliance centriste, la Gauche moderne, le CNIP, le Parti libéral démocrate. ↩
Moi c’est les »grands travaux » qui me bottent ! Des décennies après le fascisme, le communisme, le nazisme – un siècle et demi après le « droit au travail » et les ateliers nationaux – certains « libéraux » n’ont toujours pas appris la leçon !
Comment sortir le libéralisme de l’ornière actuelle ?
Ce n’est certainement pas en rejoignant les supplétifs d’un parti populiste et nationaliste, ultra dirigiste tant en économie que sur les questions sociétales.
Il y a tellement d’écart entre la profession de foi du PLD et de l’UDI ….
PS: la profession de foi de l’UDI c’est » à la fin, je leche le cul aux populismes »
L’UDI c’est un fourre-tout politique pour avoir quelques bonnes places en s’alliant avec le PS ou l’UMP selon le sens du vent.
Pour un libéral, se fondre dans l’UDI est le plus sur moyen de perdre son identité. Je préfère de beaucoup adhérer au FN. Au moins, il est réellement pour libérer les PME de la tutelle de l’état et des tonnes d’impots, de taxes et de paperasses. Et puis, c’est le meilleur moyen de voir enfin autre chose que les politiques étatiques du PS et de l’UMP depuis 40 ans.
Réfléchissez à la question, meme si le programme du FN parait étatiste, il ne l’est pas plus que les dirigeants actuels. De plus, il s’oppose à la dictature sovietique de l’UE et ses milliards de normes et contraintes.
Non, le FN est anti libéral !
Le FN est la suite logique du PS, au même tire que le « Nationalsozialismus » (NAZI) était la suite logique du socialisme allemand.
Merci de souligner combien la « ligne » de l’UDI diffère peu de celle commune à l’UMP et au PS.
Face à de telles orientations, le PLD rallié a peu de chances de faire passer un message libéral.
Je ne soutiendrai pas un parti qui veut faire passer la taxe sur les transactions financières, dépenser dans le vain espoir de « relancer » l’économie, manque singulièrement d’ambition en parlant de 10 milliards d’euros de baisses de dépenses publiques alors que 60 milliards/an sont possible de manière quasi-indolore (et beaucoup plus si on ramène l’Etat à de plus justes proportions), cf. le livre d’Agnès Verdier-Molinié.
La memoire d’internet….la recherche de « Borloo plan » donne:
– 2004 plan de cohesion sociale 12.7 milliards d’euros
– 2006, 2009 plan de developpement des services a la personne…
– 2009 4 milliards pour la voiture electrique
– 2003 plan pour la banlieue….36 milliards d’euros projetes
– 2008 plan de relance hydroelectricite
– 2009 plan de relance 26 milliards d’euros
Ce mec est dingue, il faudrait l’enfermer.
Dans la cave, à coté des bouteilles de vin ?
Son chef étant le coupable du Grenelle de l’environnement, c’est tout vu.
L’UDI n’est PAS un parti libéral. Mais à vrai dire, il n’y a AUCUN « parti de gouvernement » libéral.
Cependant, une chose est sûre. L’UDI est le parti le PLUS À MÊME DE S’ENRICHIR des idées du PLD.
Pourquoi ? Parce que le « Centre » a TOUJOURS (en tout cas sous la Vème république) été composé de DEUX TENDANCES concurrentes et alliées : Les démocrates-chrétiens/radicaux, qui sont « républicains et sociaux » et les libéraux. Sous l’UDF, on pouvait le constater facilement avec le « Centre des démocrates-sociaux » et le « Parti Radical » d’un côté, et le « Parti Républicain » de Giscard d’Estaing, de l’autre.
Au niveau européen, on retrouve cette même DUALITÉ DANS LES PARTIS CENTRISTES. Regardez par exemple le FDP. Deux franges : Les « démocrates » et les libéraux. Pareil en Belgique dans le parti « Open VLD » du libéral Guy Verhofstadt. Au Parlement Européen, les centristes et les libéraux siègent ENSEMBLE.
L’alliance du Centre et des Libéraux n’est pas un HASARD. C’est LA SEULE ALLIANCE POSSIBLE. Les partis conservateurs comme les partis socialistes sont purement étatistes. Il ne faut pas se leurrer, Margareth Thatcher a été une exception, et elle le restera probablement encore longtemps.
(Par ailleurs, si ma mémoire est bonne, le dernier Premier Ministre a avoir eu un BUDGET EN ÉQUILIBRE, était CENTRISTE, et c’était Raymond Barre, UDF.)
Je ne suis ni adhérente du PLD, ni adhérent de l’UDI, une libérale INDEPENDANTE, qui regarde les choses avec du recul.
Je suis convaincue que la PLANCHE DE SALUT du libéralisme en France passe par le centre-droit de l’UDI.
Un petit zoom sur certains membres du parti permets de mettre en relief des personnalités assez libérales : Jean Arthuis (qui était il y a peu invité au congrès national du FDP allemand), Charles de Courson et François Sauvadet, qui avaient déposé en 2007 une proposition de loi constitutionnelle qui disait « qu’il est interdit de présenter et d’adopter une loi de finances dont la section de fonctionnement est en déficit ». Il y a bien aussi Louis Giscard d’Estaing, le fils de son père, qui a toujours distillé des positions libérales, surtout en matière budgétaire et fiscale. Si on regarde de plus près Hervé Morin, depuis que Alternative Libérale a rejoins le Nouveau Centre, ses positions sont bcp plus libérales (sans pour autant qu’il soit un libéral).
Je ne crois pas que le PLD en rejoignant l’UDI arrive en terre hostile. il y a déjà des libéraux dans l’UDI au sein de chaque formation qui la compose. D’ailleurs, les libéraux ne sont pas corporatistes, et ont toujours préféré que leurs idées se diffusent au sein de grandes structures, quitte à y être minoritaire, plutôt que de petits groupes n’ayant AUCUN POIDS.
Alors voilà, je vois que nombre d’entre vous sont extrêmement critiques vis à vis de l’UDI, mais je pense que ce n’est PAS UNE MAUVAISE CHOSE EN SOI que le PLD en soit membre. Je vois bien que ça en dérange certains, que je connais, qui sont libéral-conservateurs (ce que j’ai trs du mal à saisir), mais mieux vaut un grand parti progressiste et ouvert aux idées libérale, ou un petit parti libéral inaudible ?
Pour véhiculer ses idées, il y a deux techniques : Celle de la COERCITION, pas franchement démocrate et totalement antilibérale, et celle des PETITS PAS, qui, si elle demande de la patience, est PAYANTE À LA FIN.
Je pense que le PLD est CAPABLE DE PROMOUVOIR les idées libérales dans cette structure qu’est l’UDI, aidée des libéraux qui y sont déjà, et qui vont se sentir en confiance avec ce renfort libéral.
Quand j’entends certains dire, que le PLD perdrait son IDENTITÉ en étant dans l’UDI, je dis non. L’UDI ne fonctionne pas sur le même mode que l’UMP, qui avait assimilé tous les partis qui y ont adhéré. L’UDI est une FÉDÉRATION, et chacun y est libre de s’exprimer en son nom. J’ai l’impression que le débat interne s’y fait, contrairement à l’UMP.
Il conviendra au PLD de GROSSIR au sein de l’UDI, afin de s’imposer au maximum et de PESER sur les DECISIONS. Je suis assez convaincue du fait que l’UDI pourrait devenir un FPD à l’allemande.
Certes, comme je l’ai dis avant, il y a des étatistes en puissance dans l’UDI (Borloo, Lagarde…), mais ILS NE DÉCIDENT PAS SEULS.
Par ailleurs, concernant le programme qu’à présenter l’UDI. Il faut RELATIVISER. Ce n’est PAS le PROGRAMME de l’UDI. C’est un programme qui est censé faire CONSENSUS (du PS à l’UMP) pour DEBLOQUER le pays. Mieux vaut l’application de ce programme, je pense, à l’IMMOBILISME actuel….
L’UDI, si j’ai bien compris, proposera SON PROGRAMME ELECTORAL (qui ne dépend que d’elle) en Juin. C’est à ce moment là qu’il conviendra de la juger sur sa dimension libérale ou non.
Alors non, l’UDI n’est pas libérale, mais elle pourrait bien le devenir.
Je suis avec plaisir ouverte au débat !
Ta position est intéressante, Arwenn. De fait, je crois que le combat libéral peut et doit se faire à tous les niveaux.
Je ne crois pas que le PLD arrivera tout seul à faire entendre sa voix au sein de l’UDI. J’ai même l’impression que c’est l’inverse. Mais avoir des libéraux réellement implantés au sein d’un gros parti, pourquoi pas.
Le combat libéral, disais-je, doit être mené sur tous les fronts : Contrepoints, le blog de h16, discuter avec des gens, etc… Je pense qu’un arriviste comme Borloo ne sera sensible au libéralisme que s’il entend qu’une bonne proportion de la population (et donc d’électeurs…) soutient nos idées. Mais pas par l’intégration du PLD seulement. Le PLD actuellement ne pèse rien.
Une autre approche serait de créer un parti libéral pur jus, peu importe qui en serait le Président, et de refuser toute alliance avec les autres brancaléones. Ce parti ferait entendre la voix des libéraux en dehors de l’UDI. Je pense, par exemple, à l’excellente initiative de Patrick SMETS en Belgique, qui a créé le parti libertarien.
Je crois qu’avoir à la fois un parti libéral dans l’UDI et un autre parti libéral indépendant peut créer une synergie intéressante. En plus, bien évidemment, du support de Contrepoints et du blog de h16. A méditer…
C’est exactement ça : il faut un parti libéral indépendant de toute influence qui ne soit pas purement libérale.
Je suis en effet convaincu que nous pouvons défendre nos idées libérales sans avoir à chercher systématiquement un grand frère pour nous imposer dans l’opinion.
Malgré toutes les difficultés de tous ordres que rencontrent les libéraux en France, il m’avait semblé que nous pouvions déjà agir, par exemple, par le biais d’un « shadow cabinet » avec lequel nous pourrions faire gr
Je termine : un « shadow cabinet » pour marquer le gouvernement à la culotte et le faire savoir malgré le barrage systématique et inique opposé par les médias français pétris d’idéologie gauchiste !
Il est heureux que nous nous rejoignions, M. ROBERT. Je n’avais pas encore eu l’occasion de vous le dire, mais j’aime en général beaucoup vos articles, dans lesquels je me reconnais souvent.
Arwenn, c’est un long plaidoyer agrémenté de beaucoup de mots clés en majuscule, histoire de nous montrer la PLANCHE DE SALUT, comme vous dites, pour les libéraux.
Pourtant, non seulement je ne suis pas convaincu, mais mieux, vous renforcez ma conviction quant à l’idée de penser que c’est une erreur pour les libéraux de s’acoquiner avec des partis interventionnistes.
– Le centre a TOUJOURS été composé de deux tendances concurrentes et alliées : les interventionnistes et les libéraux.
C’est un peu comme la politique de la dette (que l’UDI préconise pour relancer l’économie) : on a toujours fait comme ça (en tout cas depuis le new deal), ça ne marche pas, on a constaté les limites de l’effet de levier, mais ça ne fait rien, on continue comme des cons.
Les aviateurs diraient qu’il faut continuer de cabrer quant l’avion décroche.
Après tout, si on endette les générations futures de 1900 milliards, pourquoi s’arrêter là !
– La comparaison avec les pays européens n’est pas recevable dans la mesure où la France est bien plus gangrenée par le collectivisme que n’importe quel autre pays d’Europe
« les libéraux ne sont pas corporatistes, et ont toujours préféré que leurs idées se diffusent au sein de grandes structures, quitte à y être minoritaire, plutôt que de petits groupes n’ayant AUCUN POIDS. »
Peut-être, mais adhérer à un parti étatiste, non merci !
« mieux vaut un grand parti progressiste et ouvert aux idées libérale, ou un petit parti libéral inaudible ? »
Non, vous ne pouvez pas affirmer ce slogan pour deux raisons principales :
1. ça a déjà été fait, ça ne fonctionne pas : je vous rappelle qu’Alain Madelin a à peine tenu 3 mois.
Lorsqu’il a soutenu le RPR et Chirac en 1995, pour tout ruiner après ces 3 mois, il avait compris la leçon. Mais en 2002, il n’a pas obtenu suffisamment de voix pour sortir DL des difficultés. C’était un petit parti, qui gagnait à être connu et qui ferait probablement un meilleur score aujourd’hui…
2. Le pire : vous entretenez la confusion dans l’esprit des gens. Tous les partis interventionnistes n’ont de cesse de pointer du doigt le libéralisme : tous veulent montrer leur volonté politique par des actes, i.e. des lois, de la réglementation, de la coercition, des limites… Personne n’a le courage d’expliquer qu’une sanction ne sera jamais meilleure que celle infligée par un marché déréglementé qui obligerait les acteurs à avoir des comportements responsables, et dont le rôle de l’Etat serait d’utiliser la coercition pour voir dire cette mise en jeu des responsabilités.
En cela, vous pouvez vous poser la question de savoir si renier votre liberté est un jeu et quelle chandelle ce jeu peut valoir? Un poste dans un gouvernement interventionniste qui aura vite fait de vous virer lorsque vous émettrez l’idée absurde que les gens doivent travailler au lieu de redistribuer ce qu’on croit être des richesses (réalisées par des travailleurs) ?
« Pour véhiculer ses idées, il y a deux techniques : Celle de la COERCITION, pas franchement démocrate et totalement antilibérale, et celle des PETITS PAS, qui, si elle demande de la patience, est PAYANTE À LA FIN. »
Je suis d’accord, et les petits pas ne se feront pas en pactisant avec le diable, mais bien en insufflant la liberté par tous nos moyens d’expression, pourvu que celle-ci soit claire. Ce qui ne peut pas être le cas en adhérent à un parti étatiste, lorsqu’il s’agit d’expliquer qu’une politique libérale est fondamentalement différente d’une politique interventionniste.
Pourtant, je ne doute pas de votre sincérité, au même titre que les collectivistes apparaissent sincères lorsqu’ils parlent d’aider les plus faibles avec l’argent des autres.
C’est une erreur.
la constitution française interdit déjà le déficit, via la DDHC l’article qui n’autorise l’impôt que sous condition, l’article 13 :
« Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable ; elle doit être également répartie entre les citoyens, en raison de leurs facultés. »
Je répète : la contribution DOIT être REPARTIE entre les CITOYENS. Ce n’est pas une possibilité, c’est une obligation. Les citoyens doivent payer, tout, également, à proportion de leur faculté. Il ne leur est pas permis de faire porter le poids fiscal sur d’autres, futurs citoyens. l’endettement est interdit
ne sont pas concernés et n’ont pas d’obligation
et bien si la constitution interdit le deficit, ce n’est pas la peine d’en avoir une ! visiblement.
» les citoyens doivent payer »
payer quoi ?. des elus, et de l’administration, il y en a 3 foi de trop, c’est LA qu’est le problème.
il faut fonder et suivre un parti, qui proposera 3 echelons administratif maximum, et un scrutin universel moduler par l’utilité des votants:
une voix pour le citoyen inactif
deux voix pour le citoyen actif
trois voix pour le citoyen travaillant a son compte.
Marchera pas. Le droit de vote est la variante pacifique du décompte des troupes, il doit être représentatif de la force de frappe et non de la légitimité morale
» le droit de vote est la variante pacifique du decompte des troupes »
surtout en chine.
Arwenn,
Je suis depuis peu adhérent au PLD bien qu’ayant aidé par le passé l’UMP. Je tiens à le préciser car parmi les soutiens du PLD il y a pas mal de gens qui tentent de se faire une place à l’UMP.
Les idées libérales sont en réalité disséminées un peu partout sans s’être agrégées au sein d’un seul parti : Si on lit les propositions du parti pirate qui pourrait bien en France faire plus de voix que le PLD naviguant tout seul on doit convenir que beaucoup de gens sont libéraux sans le savoir.
Hélas le problème en France c’est que les faiseurs d’opinions à la TV sont tous résolument et consciemment compte tenu des enjeux financiers antilibéraux… Heureusement la crise de la dette conjuguée avec l’essor de médias libres sur internet sont en train de fracturer cette doxa.
Je pense que comme beaucoup, soutenir le PLD ne signifie pas adhérer à Borloo et à l’UDi qui cherche à absorber les centristes et le centre gauche qui serait libéral sans le savoir. Ratisser large en France est prioritaire pour un parti politique. Les idées, l’influence, ce sont les think tanks qui doivent le faire et depuis quelques années, il est visible que la galaxie libérale s’organise.
Peu importe qu’un parti explicitement libéral s’impose, il faut que les idées libérales avancent et que les think tanks trouvent des relais. C’est lent mais j’ai l’impression que ça vient, il faut donc redoubler d’effort.
Cordialement
Dans tous les cas, on peut se demander si des individualistes pratiquants (les libéraux) peuvent s’engager ou simplement suivre une action collective comme un parti politique ?
Bonne question, Citoyen, mais ceci dit, oui, nous sommes unis tout de même autour de cette notion forte de liberté, et nous avons un ennemi commun, l’étatisme.
Par ailleurs, ce qui ressort en général des débats sur Contrepoints entre libéraux me paraît très positif : nous sommes parfois en désaccord sur des points de détail mais le plus souvent en harmonie concernant l’idée générale.
Il est vrai enfin que Contrepoints est fédérateur.
Je suis en pleine lecture – jouissive je l’avoue – de « la route de la servitude » d’Hayek, en lisant des libéraux, prix Nobel en passant (enfin équivalent, n’entrons pas dans ce débat) on mesure plus facilement que libéralisme = individualisme est raccourci facile et faux mais aisément utilisé par les adversaires du libéralisme.
Je veux dire par là que jamais il est écrit quelque part que l’individualisme, donc la reconnaissance des opinions et de la nature de chaque individu nuit à la solidarité et à la générosité. Mon entourage antilibéral exploite à merveille cette idée reçue et il m’est bien difficile de la contre-carrer. Non pas parce que je doute mais parce que les idées reçues sont particulièrement tenaces et nullement battues en brèche actuellement.
Œuvrons pour que cela change.
Cdlt
En effet, nous avons à mon avis au moins autant besoin de fondations de bienfaisance et d’ONG libérales, qui montrent que le bien peut résulter du respect de l’individu, que de partis sans auditoire.
Fais ce que tu penses devoir être fait, mais ne crois pas que l’image du libéralisme sera changée en quoi que ce soit par ce type d’action
Une ONG libérale, j’aurai plutôt situé l’ONG proche de son homologue OG (=état) qui diffère juste par les acteurs et les buts.
Mais le coté service du collectif d’une ONG n’est pas tant libérale, car elle défend des idées bien arrêtées, parfois pour le bénéfice du grand capital des états.
Défendre le puissant et le riche est-ce une idée libérale ou libertaire ?
Défendre l’enrichissement, personnel et collectif, ça a bien l’air d’être devenu une idée libérale par les temps qui courent. Un organisme de microcrédit aux commerçants ou une association de business angels défendent moins une idée bien arrêtée que le profit mutuel dans le respect de l’initiative individuelle.
Alain Lib, « nous sommes unis tout de même »
Cela ressemble fortement à un vœu pieux, car pour être unis, il vous faudrait réinventer la notion d’intérêts et de biens communs.
D’autre part, le libéralisme étant issue d’une « philosophie », les partisans en deviennent rapidement absolutistes, voir intégristes, en tout cas idéologues; ce qui ne facilite pas le pragmatisme politique indispensable pour exister.
Citoyen, il n’y a pas d’idéologie dans le libéralisme.
Le « pragmatisme politique », c’est quoi ? (à part de la simple démagogie)
Stef,
« il n’y a pas d’idéologie dans le libéralisme »
vous en êtes certain ? L’idéologie c’est les autres ?
« Le « pragmatisme politique », c’est quoi ? »
C’est justement ce que vous n’avez pas et qui visiblement dépasse l’entendement de beaucoup de libéraux.
L’idéologie l’études des idées : personne n’a rien imaginé dans le libéralisme, il s’agit de constater la liberté, point.
Je n’ai pas de pragmatisme politique, donc je n’ai pas à dire ce que les gens ont envie d’entendre, je n’ai pas besoin de céder à la démagogie, je n’ai pas besoin de mentir, je n’ai pas besoin de tromper ni de voler mon prochain pour faire triompher mes idées. Effectivement, je n’ai pas de pragmatisme politique. Je le prends comme un compliment.
L’idéologie selon Wikipédia :
« Une idéologie est l’ensemble d’idées sur la structure de la société, sur les forces qui agissent dans la société, sur les sources de conflit qui y sont présentes, et aussi sur les modalités qui permettent de résoudre ces conflits, ensemble d’idées partagées par un groupe »
En quoi le libéralisme ne s’incrirait pas dans cette définition ?
« Une idéologie est l’ensemble d’idées… »
Selon Wikipédia, comme vous dites : « Une idée est une façon de faire, plus ou moins originale, qu’un individu ou un groupe d’individus imagine dans le domaine de la connaissance, de l’action ou de la création artistique. »
Encore une foi, dans le libéralisme, il ne s’agit pas d’imaginer, mais de constater ce qui existe déjà : la liberté.
Ça vous empêche de dormir de ne pas réussir à mettre la liberté dans vos définitions.
« Une idée est une façon de faire »
Retenir une action, pour laisser faire, c’est déjà agir en suivant une idée, une idéeologie, une doctrine .
Peut-être préféreriez-vous le terme doctrine ?
Mon pauvre! Les mouches prennent cher avec vous…
Chez les pirates on essaie de laisser les dogmes à l’entrée avant de discuter, de délibérer. La plupart des propositions pirates sont originales dans le paysage politique, mais peuvent être considérées comme libérales. Pour autant, on ne fait pas la publicité du libéralisme en tant que tel, mais de la capacité des citoyens a trouver des solutions justes par eux-mêmes.
La différence c’est surtout que la démocratie et la transparence se veulent pratiquée en interne et pas que dans les discours.
Il ne s’agit pas d’y suivre mais d’y participer.
Certains propositions du Parti Pirate sont pleines de bon sens et peuvent être étiquetées libérales, mais elles sont adoptées par un bien plus grand nombre si on retire cette étiquette qui attire les mouches antilibérales par principe.
Pour moi les pirates ne sont pas des libéraux dogmatiques. Mais ils regroupent des gens qui se méfient de l’Etat et des multinationales: libéraux, libertaires, libertariens, des anars, des déçus de l’écologie.
Mais surtout des démocrates qui connaissent l’étendu de la révolution internet sur nos sociétés tant pour l’information, la production, que la démocratie.
Ils sont pour la liberté d’expression, contre les errements d’une « propriété intellectuelle » qui sert des rentes et nuit à l’innovation.
Ils font de la transparence en politique et de la défense de la vie privée des priorités: c’est libéral-compatible, mais pleins d’autres gens d’autres horizons sont pour aussi. Pendant ce temps au Parlement Européen le groupe des libéraux votent des projets comme ACTA qui, au nom de la défense des industries contre le téléchargement, voulait autoriser la surveillance de tous sans passer par un juge. Les libéraux ne se sont pas fait remarqués lors des manifestations qui ont abouti sur le premier mouvement social d’ampleur en Europe sur des questions liées au numérique qui sont partout dans nos vies, et ça va en augmentant.
Les pirates proposent, avant des solutions miracles, une méthode de fonctionnement pour notre démocratie. Et leurs propositions sont transpartisanes, pas de gauche ou de droite vraiment.
Sur les principes pirate je vous conseille cette lecture : http://ploum.net/post/parti-pirate-nouvelle-democracie
Les conventions départementales de l’UDI se tiennent actuellement. En tant que libéral, il serait donc souhaitable que vous vous y rendiez pour faire entendre votre voix. Vous avez à disposition un forum (modeste soit) mais utilisez le.
Merci.
Un drame ce manque de parti libéral!
Un vide sidéral!
Voter ou allez à la pêche?
Faire de l’entrisme libéral à l’UMP ou à l’UDI, c’est comme demander à un noir d’infiltrer le KKK.
Ça c’est sur qu’un parti politique, c’est un groupe de personne, un quasi état, donc il y a restriction de liberté…. drôle de contradiction pour les ultra libéraux.
On peut retourner le problème comme on veut, les partis sont à l’image de la population. Vous en croisez souvent des libéraux dans la « vrai » vie vous ?
Toutes les contorsions du PLD n’y changeront rien.
Je ne croise guère de libéraux ailleurs qu’ici, mais je croise nombre de personnes ouvertes à certaines idées libérales. Cependant, ce sont toujours des personnes non-inféodées à un parti ou un syndicat, et on ne peut les convaincre que d’idées individuelles, pas d’une philosophie ou de principes.
« on ne peut les convaincre que d’idées individuelles, pas d’une philosophie ou de principes. » J’en suis.
le programme de l’UDI, voila de la belle langue de bois, pour se vexer avec personne. reste a savoir de quel bois, surement du peut plier.
relancer, ha oui !
ne pas augmenter les prelevements obligatoires, bien sur !
reduire les defficits, mais l’année prochaine, quand je m’y mettrai.
des » debats » avec les partenaires sociaux: voila la solution.
la taxe carbonne, vite , ca ce rechauffe !
personnellement, j’aime encore mieux voter pour copé, ou pour le FN. on ne me verra pas la dedans.
Personnellement, je ne peux me décider à voter pour aucun parti (et je n’ai pas le droit de vote en France), mais j’estime que Contrepoints sous sa forme actuelle, est l’organisme fédérateur de tendance libérale qui mérite entre tous actuellement le plus grand soutien moral (et d’avantage bien sûr – faut que j’y pense) !
NON l’UDI n’est pas libérale.
Déjà, le PLD a fait une énorme erreur en soutenant Bayrou en 2012, il n’était pas lié au MoDem, Bayrou n’avait pas un programme libéral, bref.. erreur de débutant en politique ! Aucun avantage pour le PLD, que des inconvenients ! (perte d’adhérents – ou futur qui voulez se lancer comme moi-même- et de crédibilité).
Ensuite le PLD rentre à l’UDI. Bon. Il n’y a qu’une seule raison pour rentrer dans un gros partis : s’il reconnaît les courants et fait des primaires. L’UDI est une fédération, donc reconnaît les courants, très bien. Mais on sait que ce n’est pas un parti principal, il n’aura certainement pas de candidat à la présidentielle, pas de primaires, et sa direction et son chef ne sont pas libéraux.
A la rigueur, maintenant que l’UMP reconnait les courants et inscrit les primaires dans ses statuts… j’aurai trouvé bien + logique que le PLD intégre l’UMP comme courant officiel, qu’il pèse et propose, et participe aux primaires à la présidentielle (comme Ron Paul en fait avec le Parti Républicain !).
Je dis à la direction du PLD : vous avez fait une erreur, arrêtez de croire que le libéralisme en France passera par le Centre. Oui nous avons une droite bête et étatiste, mais ça n’est que par là que le libéralisme à une chance de percer (et la chance, c’est justement les courants reconnus à l’UMP et les primaires). L’UMP actuellement a des accents dans le discours + libéraux que l’UDI (même si..bon) et surtout est en train de faire sa mue vers un parti « à l’américaine » de courants et de primaires. C’est le moment de s’engouffrer si votre stratégie est l’entrisme, à l’UDI ça ne rime à rien.
Il faut impérativement que le PLD parte de l’UDI pour :
– Soit redevenir totalement indépendant
– Soit faire le choix de devenir un courant officiel de l’UMP
Charles Beigbeder a compris cela, je pense qu’il serait ravi que vous le rejoignez à l’UMP pour construire un courant libérale clairement identifié dans le parti de la droite française.
L’entrisme, l’alliance, peser de l’intérieur, se faire entendre par les primaires, c’est bien, je pense que c’est la bonne tactique comme le dit Ron Paul. Mais je pense que vous vous êtes trompé de parti.
« Une idéologie est précisément ce que son nom indique: elle est la logique d’une idée: L’émancipation de la pensée à l’égard de l’expérience. » Arendt
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