Europe : François Hollande à rebours de l’Allemagne

Qu’ont pensé les analystes européens de la conférence de presse de François Hollande ? Pour Open Europe, c’est surtout l’opposition entre la vision européenne de la France et de l’Allemagne.

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Europe : François Hollande à rebours de l’Allemagne

Publié le 18 mai 2013
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Qu’ont pensé les analystes européens de la conférence de presse de François Hollande ? Pour Open Europe, c’est surtout l’opposition entre la vision européenne de la France et de l’Allemagne.

Un article d’Open Europe, depuis Bruxelles.

Pour les médias français, c’était le « grand oral » de François Hollande avant-hier. Le président de la République a en effet tenu une grande conférence de presse à l’Élysée pour marquer l’anniversaire de sa première année au pouvoir. Et il y a dit quelques choses intéressantes sur sa vision de l’Europe et de l’Eurozone.

Il a ainsi promis de lancer une « offensive » pour « sortir l’Europe de sa léthargie ». Et Hollande d’appeler à un « gouvernement économique » de l’Eurozone, « qui se réunirait tous les mois autour d’un véritable président nommé pour une durée longue et qui serait affecté à cette seule tâche »

Toujours selon François Hollande :

[Ce gouvernement] débattrait des « principales décisions de politique économique, harmoniserait la fiscalité, commencerait à faire acte de convergence sur le plan social, par le haut, et engagerait un plan de lutte contre la fraude fiscale.

Et comme si ces remarques n’étaient pas assez clivantes, le président français a réaffirmé sa croyance dans le fait que l’Eurozone devrait avoir sa propre « capacité budgétaire » et « la possibilité, progressivement, de lever l’emprunt ». Dans les questions qui ont suivi son intervention, il a aussi suggéré que la BCE fasse plus encore pour augmenter la liquidité.

François Hollande a conclu le chapitre Europe de son intervention en déclarant :

L’Allemagne plusieurs fois a dit qu’elle était prête, à une union politique, à une nouvelle étape d’intégration. La France est disposée à donner un contenu à cette union politique.

Et, dans un coup de théâtre (NdT : en français dans le texte), François Hollande s’est donné deux ans pour parvenir à cette union politique.

Il sera très intéressant de voir quelle sera la réponse de Berlin à ce discours. Pour l’instant, cette conférence de presse est surtout un nouveau rappel du fossé qui sépare l’Allemagne et la France dans le débat sur le futur de l’Eurozone. Paris continue à s’en tenir à une ligne « solidarité et intégration d’abord, contrôle et rigueur ensuite », alors que Berlin insiste pour que les priorités soient inversées.


Sur le web – Traduction Contrepoints/Alexis Vintray

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Créer un compte Tous les commentaires (11)
  • Souhaitons pour nos enfants que l’Allemagne ait le dernier mot …

  • Il est évident que ce gouvernement économique aurait à sa tête oun Frâonçais….et que l’harmonistation fiscale se ferait évidemment sur la base de la fiscalité frâonçaise que le monde entier nous envie comme dab, et puis l’Allemagne payerait évidemment pour les erreurs frâonçaises….

  • Sortons de la dichotomie Paris-Berlin, encore une spécialité française..

    En fait, pas grand monde n’entend les couinements du Présigland autre ment que comme des propos incantatoires résumant assez bien ce qu’il ne faut pas faire.

    Le « je claque aujourd’hui pour épargner demain », c’st tout simplement ridicule.

    • vous n’avez pas compris: soit franc holland a une tactique: la tenaille !! et oui, si les allemands font marche arrière, alors lui, il est la…. et couic !! capitulation, comme a austerlitz !!

  • La France, qui était déjà le maillon faible de l’Europe, est désormais complètement isolée et décrédibilisée après un an d’activisme socialiste borné. Mais le cuistre ne doute de rien. Non content de ruiner son pays, il prétend imposer à l’Europe la même recette socialiste pour le suicide. Collectivement, l’effondrement serait sûrement beaucoup plus festif que tout seul.

  • Ce genre de discours lénifiant (une spécialité latino-hollandaise) constitue un appel à l’Internationale socialiste au travers de l’U.E. (et à la CSU ?) afin de déporter au niveau de la communauté U.E. l’endettement auquel ses Etats rougeoyants ont déjà atteint leurs limites zenitales ! Certains zozos-économistes-de-gauche suggérant qu’un rating « AhAhAh » de niveau U.E. suffirait à nous recrédibiliser aux yeux des électeurs (???) et face aux marchés dont on sait qu’ils ont du pognon à placer. Hollande songeait-il là à un appel au qataris et arabo-pétroleurs pour remplir les caisses vidées par l’Etat-providence hexagonal ?

  • C’est un bon coup. De son point de vue bien sûr
    A court terme, ça ne mange pas de pain : un truc pareil ne sera jamais fait avant la fin de son quinquennat.
    A moyen terme, il s’invente une excuse pour son échec : se sera à cause de l’absence de ce gouvernement économique
    A long terme, tout ce qui pousse à une centralisation est socialisant

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