Le CDI est souvent perçu comme le Saint Graal du marché du travail. À tort.
Par Laurett.
Mes premiers pas dans le monde du travail remontent à 2001. J’ai enchainé les contrats d’intérim et les CDD pendant plus de 8 ans. Puis j’ai signé mon premier CDI en 2010. Pour moi c’était le bonheur, un peu comme si décrocher un CDI était une fin en soi. C’est idiot, quand j’y pense.
Le côté positif du CDI c’est la sécurité à long terme. Plus d’angoisse de « comment vais-je payer mon loyer le mois prochain ? », etc. Pourtant, il y a un prix à payer pour cette relative sécurité, c’est celui de la liberté.
Considérons ceci :
- Mon salaire est mon unique source de revenus, puisque je ne peux pas travailler pour une autre entreprise en même temps (clause d’exclusivité, contrat à temps plein + heures supplémentaires…)
- Je suis liée à l’entreprise qui m’a embauchée « indéfiniment », en quelque sorte. Il n’y a pas une date butoir déterminée à partir de laquelle mon employeur, s’il souhaite continuer à collaborer avec moi, va devoir fournir un effort particulier pour rester attractif à mes yeux.
- En bref, je n’ai pas la possibilité de mettre mon employeur immédiatement en concurrence.
Bien sûr, on pourra me rétorquer que si je ne suis pas contente de mon employeur je peux toujours démissionner, mais ça impliquerait la perte de l’intégralité de mes revenus en attendant de « me retourner ». De quoi y réfléchir à deux fois, surtout par les temps qui courent. Et puis ça ne résoudrait pas le problème de fond : avoir tous ses revenus qui ne découlent que d’une seule source, est-ce raisonnable ?
Cette perte de liberté est pourtant un inconvénient sur lequel on passe facilement quand on vient de signer son contrat. Après tout, un CDI, c’est un contrat entre deux parties consentantes. Et cette liberté au placard, on l’y a mise en connaissance de cause.
Et de fait, les premiers temps, tout se passe bien. Le travail est enrichissant, les collègues sont pour la plupart sympas, et l’employeur se montre satisfait du travail fourni. Mais les choses ne sont jamais immuables, même en CDI. Et c’est là le problème : les conditions changent, mais le contrat reste le même.
L’idée d’employeur et employé sur un pied d’égalité s’efface devant la réalité. Et la réalité, c’est qu’une fois le contrat signé et l’employé bien « au chaud », ce n’est plus une relation d’égal à égal mais une relation parent-enfant malsaine que j’ai vu s’installer.
Là où le salaire avait été négocié par les deux parties, il est maintenant augmenté (ou pas) au seul bon vouloir de l’employeur. Là où la charge de travail avait été définie, l’employeur en demande plus pour absorber l’arrivée de nouveaux clients, faire face à la nécessité de remplacer un collègue absent ou encore remplir une mission nécessaire à l’entreprise. L’employeur dispose de deux leviers sur lesquels il peut jouer pour modifier le coût du travail fourni par le salarié sans se mettre en danger ni fournir d’effort particulier :
- l’augmentation de salaire (ou le gel des augmentations),
- la charge de travail demandée au salarié.
Ces deux dernières années ont vu ma charge de travail doubler alors que dans le même temps mon salaire est resté le même, ne suivant même pas la courbe de l’inflation. Raison invoquée pour cette non-augmentation : c’est la crise. Mais mon travail, vaut-il moins cher pour autant ? Alors pourquoi mon employeur en demande plus pour le même prix ?
Et en même temps, comment puis-je savoir avec un minimum de certitude quelle est la valeur de mon travail, si je ne me suis pas frotté au marché ? Quand j’y pense, tout au long de mes 8 ans en intérim et CDD, mon salaire a bien augmenté, et depuis que je suis en CDI il stagne alors que je travaille plus… Tout augmente autour de moi, et mon travail se vend de moins en moins cher… ce n’est pas très logique.
Et voilà le terrain prêt pour que l’employeur se permette pas mal de choses qui, si elles étaient faites par l’employé, choqueraient. Un séminaire de travail non-rémunéré sur un week-end ? Eh bien mon employeur a osé. J’ai réclamé mon dû et depuis, je suis considérée comme l’enfant turbulent de la famille. Plusieurs fois longuement sermonnée, on exige que je « file droit », on note si j’arrive 5 minutes en retard mais pas si je fais des heures supplémentaires, on m’en demande encore plus : je dois maintenant en plus de mon travail aider dans les autres services et manipuler des machines sur lesquelles je n’ai reçu aucune formation…
L’employeur peut mettre à pied, adresser des avertissements, des blâmes, gronder le salarié comme un enfant désobéissant, mais le salarié n’a pas ces possibilités en retour. L’employeur peut licencier pour faute grave, faute lourde, le salarié peut juste déclarer forfait. Comme si l’employeur ne commettait jamais de faute. Il n’y a pas d’égalité entre les deux signataires du contrat..
Les cotisations sociales, un autre facteur de perte de liberté du salarié. Elles font partie intégrante du salaire mais au lieu d’atterrir directement dans la poche du salarié qui pourrait alors gérer ses assurances santé, chômage et retraite comme il le souhaite, elles sont versées directement par l’employeur aux caisses afin d’être redistribuées, sous certaines conditions. Je me demande souvent pourquoi l’employeur tient ce rôle de collecteur de cotisations sociales. Il ne l’a pas toujours eu (il n’y a pas toujours eu de cotisations sociales). Et pourquoi cet état de fait perdure-t-il alors qu’on peut en théorie choisir une alternative à la sécurité sociale depuis longtemps maintenant ?
Pour le salarié, ne pas disposer de cette partie de son salaire revient à ne pas pouvoir gérer son assurance chômage comme il l’entend. En conséquence, face à un employeur qui devient abusif il sera très difficile et coûteux pour lui de simplement « claquer la porte » proprement et de trouver du travail ailleurs. D’autant plus coûteux que Pôle Emploi ne verse rien en cas de démission. En clair démissionner revient à faire une croix sur toute une partie de son salaire, perdu dans les méandres de la redistribution aux autres mais pas à soi-même.
Cette soumission presque forcée à son employeur et la perte qu’entraîne une démission nette est-elle une des raisons du taux de consommation record d’antidépresseurs en France ?
Pour rétablir des relations égalitaires entre le salarié et l’employeur, il faudrait selon moi plusieurs choses :
- Le versement du salaire complet.
- Des contrats à durée déterminée assortis de leur libéralisation (c’est-à-dire le droit de contracter autant de fois que l’on souhaite avec un même employeur).
- La rémunération à la tâche, et non en fonction des horaires.
- Et surtout le droit d’avoir plusieurs employeurs simultanément.
J’ai été confronté à une situation assez similaire il y a peu, j’ai fait l’erreur de travail dans une petite structure de moins de 5 employé, avec un seul supérieur, donc une non pluralité hiérarchique (ce qui en cas de dérives de l’employeur est embêtant, à cause de l’unicité).
Abandon de poste, pas le choix, aujourd’hui en France pour un salarié c’est le plus sûr à faire.
Personnellement j’ai aussi réfléchie à la question, et je pense que dans le sens de la libéralisation, on peut aussi essayer de supprimer le préavis, pour que le salarié puisse partir immédiatement si il trouve autre chose ailleurs, de mieux, car aujourd’hui le problème c’est que pour un salarié, il est risqué de partir sans rien avoir d’autre, et, si il commence ses recherches et qu’il trouve une place, qu’on lui demande si il est libre, et de commencer dans une semaine, alors qu’il a un préavis de 2 semaines ou 1 mois, voir plus, c’est pas possible pour lui.
Bien sûr ça risque de porter préjudice aux employeurs (autant que les abandons de postes au final), mais c’est le prix à payer pour la liberté.
De plus je pense qu’il est plus facile pour un employeur de trouvé un salarié, que l’inverse (bien sûr après tout dépend des secteurs, des métiers, etc.).
@ DauphinTriste
« Abandon de poste, pas le choix, aujourd’hui en France pour un salarié c’est le plus sûr à faire »
Tu es fou il ne faut jamais faire ça.
Pourquoi n’a tu pas simplement écrit une lettre de démission en bonne et due forme.
Votre système… nécessite le plein emploi…pour ne pas établir un rapport de force en defaveur du dalarié en CDD. C est loin d être le cas dans une France où à 55 ans vous êtes en majorité chômeurs.
Et si au lieu de nécessiter un plein emploi préalable qui ne viendra jamais, ce système était justement un des facteurs de sa création ?
Il est bien peu probable que l’inversion du rapport de forces aboutisse à un fonctionnement harmonieux. Ce qu’il faut, c’est que le rapport de forces soit rendu caduc, mis de côté au profit d’une collaboration où chacun trouve son avantage.
Titre alléchant … Pour une simple fable !
– la précarité à un prix, que le « confort » du CDI ne justifie plus.
– le salarié touche son salaire même si l’employeur n’a pas de rentrée d’argent.
– le salariat, c’est la mise a disposition de son temps, de ses compétences et de ses capacités physiques et cognitives , une forme d’asservissement librement consenti en échange de rémunération et d’un environnement ne mettant pas sa santé .
Bien qu’extrêmement protégé par le Cdi actuel, je milite aussi pour la fusion de tous les types de contrats et de statut d’actifs,
– contrat travail unique CTU pour salaries, fonctionnaires (sauf régaliens) et indécents ( signant les 2 partis du contrat)
– liberté embauché et de licenciement ; associée à la transparence totale sur les mouvements de personnels et un taux d’assurance chômage lié à l’ancienneté moyenne.
– salaires versés intégralement aux salaries, s’assurant lui même pour le risque sante, le risque perte de revenu et la préparation de la retraite ( étape intermédiaire via chèque emploi, permettant de libérer l’entreprise du travail de l’administration)
– un code du travail réduit a quelques pages , insistant sur l’obligation de donner le meilleur travail pour le salarié et d’offrir un environnement de travail respectueux de la santé du salarié et adapté au travail demandé pour l’employeur .
– les litiges passeront par une médiation . Avec publicité souhaitable pour que tous identifient facilement les récidivistes, tant côté employeurs que côté salaries ( prévoir droit à l’oublie avec suivi)
–> ceux qui bossent trouveront plus facilement du boulot, alors que le système actuel sur protege ceux qui ne bossent pas
–> la transparence responsabilisera tous le monde… À commencer par les clients.., elle permettra aussi de valoriser les bons patrons, alors que le système actuel sur protege les margoulins et les revendeurs de sous traitance…
« un code du travail réduit a quelques pages , insistant sur l’obligation de donner le meilleur travail pour le salarié et d’offrir un environnement de travail respectueux de la santé du salarié et adapté au travail demandé pour l’employeur . »
???
Le salarié ne donne pas son travaille, il le vend.
Et il vend un travail d’une valeur pré-définie, pour un un montant pré-défini.
Le salarié n’a pas a « donner le meilleur de lui-même ». S’il était convenu qu’il ferait XX pour 2000€, il doit fournir XX Pour 2000€ ni plus ni moins.
Un salarié à des obligations de résultat, mais certainement pas de moyens.
C’est le point principal sur lequel je voulais mettre l’accent dans mon article.
Le salarié vend son travail. Il ne vend pas du temps de présence durant lequel on peut le presser comme un citron et lui demander de faire tout et n’importe quoi.
Cher Winton,
je plaide l’urgence pour le raccourci de mes propos… que je réécrirais « qu’il en donne pour son argent à son employeur »
et j’avais écrit plus haut que c’était en échange d’un salaire et des conditions adéquates pour exécuter la mission.
Je suis en désaccord avec votre dernière phrase… que j’inverserais… le résultat ne dépendant pas que des compétences travail, de l’énergie et du temps ( les 3 principaux moyens engagés par le salarié) …
Pour ma part je dis souvent qu’un contrat d’un an pour tout le monde éviterait les discriminations des banques et des propriétaires, qui seraient alors obligés de prendre un risque (pour les banques c’est quand même ce qu’on leur demande).
Ca permettrait aux salariés de renégocier leur salaire au moins 1 fois par an et aux employeurs de reajuster leur masse salariale simplement.
J’ai été confronté à la « folie » du CDI.
Suite a un rachat, un nouveau staff est arrivé et l’ancien management a été « prié » de partir. Bien sûr on vous pousse à la démission et on vous rend la vie infernale. Resultat : 6 mois de bras de fer stupide et contre-productif POUR TOUT LE MONDE ! Une perte d’énergie incommensurable !
La seule chose qui m’a fait tenir c’est que je ne pouvais pas démissionner sans que mon assurance chômage prenne le relai.
Si j’avais été en CDD, ils m’auraient foutu la paix en attendant que mon contrat se termine et on aurait pu travailler intelligemment.
Depuis je refuse catégoriquement la vie de salarié.
Je ne travaille qu’en indépendant (ce qui fait tiquer les banques… au passage).
CE « témoignage » sonne faux. Il est biaisé par l’idéologie libérale qu’il exprime et que pourtant je partage.
Le CDD, c’est la relative assurance d’avoir du boulot jusqu’à une certaine date et l’éventualité que ce contrat soit prolongé, dans certaines limites.
Le CDI, c’est la relative assurance de ne pas se retrouver sans travail du jour au lendemain car il y a des procédures, délais et préavis.
Mais rien n’interdit à un salarié de chercher du boulot ailleurs si son emploi actuel ne le satisfait plus. Bien sûr, il devra aussi un préavis quand il démissionnera, ce qui peut nuire au succès de sa recherche d’emploi. Mais si le salarié est bon, le nouvel employeur saura être patient car une embauche en CDI ne se fait pas non plus du jour au lendemain. C’est une décision évaluée et réfléchie de l’employeur avant qu’il ne lance l’offre d’emploi. S’il a besoin de main d’oeuvre immédiatement, il passe par l’intérim ou le CDD.
Ceci dit, je suis d’accord avec Cap2006 sur le fait qu’il devrait y avoir un contrat de travail unifié, la suppression du statut de fonctionnaire et tailler à la hache le code du travail pour le rendre plus accessible, notamment aux petites entreprises.
« CE « témoignage » sonne faux »
Hilarant. Je connais très bien l’auteur de ce texte et j’ai pu assister de près à chacune des choses qu’elle rapporte, au cours des mois passés, et vu directement à quel point cela a affecté sa santé et sa vie personnelle. Autant vous le dire, elle a fait un grand effort de synthèse, de prise de recul et d’objectivité pour l’écrire.
« Mais rien n’interdit à un salarié de chercher du boulot ailleurs si son emploi actuel ne le satisfait plus. »
Dans la pratique, c’est impossible à moins de prendre des congés, et encore ! La durée du préavis refroidit la plupart des employeurs potentiels aussi sûrement qu’une mauvaise réputation. Et quand on ne recherche pas un autre CDI, justement pour éviter les écueils mentionnés dans l’article, c’est quasiment impossible.
Je suis aussi un peu perplexe sur ce témoignage. On a un espèce d’ersatz de quelqu’un qui n’est visiblement pas content au travail, faute d’une rémunération suffisante (comme 95% des salariés) et qui nous dit qu’une bonne solution serait que l’on puisse cotiser dans le privé, histoire de faire des économies. A l’heure actuelle, vous devez faire partie d’une proportion de salariés comprise entre 0,01 et 0,05 % de la masse totale qui opte pour ce genre de considération. C’est tout à votre honneur, et en véritable adorateur de Mr Bastiat, je partage pleinement votre point de vue
En ce qui concerne les autre malheureux qui résument l’idéologie libérale à l’individualisme ou le trader-finance-forex-bourse-ETF-CAC40, ils se divisent en trois parties:
– ceux qui ont renoncé, qui continuent de gueuler, ou qui attendent des jours meilleurs et dont vous faites manifestement partie (80%)
– ceux qui font du black (15%)
– ceux qui se mettent auto-entrepreneur à côté (5%)
« Le versement du salaire complet.
Des contrats à durée déterminée assortis de leur libéralisation (c’est-à-dire le droit de contracter autant de fois que l’on souhaite avec un même employeur).
La rémunération à la tâche, et non en fonction des horaires.
Et surtout le droit d’avoir plusieurs employeurs simultanément. »
Ca existe, ça s’appelle être indépendant.
C’est aussi ce que je voulais dire pour réagir à cet article. L’avenir c’est le statut d’autoentrepreneur, pas le CDX.
Dans mon entreprise, je ne fais plus appel qu’à des indépendants. J’ai donné pour ce qui est d’avoir des salariés, et c’est une telle galère que je ne veux plus prendre de risque avec toutes ces réglementations absurdes et changeantes.
Je paye les personnes avec qui je travaille pour réaliser une tache précise avant une date butoire, chacun sait a quoi il s’engage au début du contrat, et tout se passe très bien.
Oui mais attention, ce peut être requalifié en salariat déguisé en France, surtout si les autoentrepreneurs n’ont que vous comme client.
C’est le lien de subordination qui peux permettre de requalifier en salarié. Ils travaillent chez eux, avec les horaires libres, la seule contrainte est la qualité du travail et le respect des délais. Ils peuvent prendre d’autres clients s’ils le veulent. Donc il n’y a pas de requalification possible. Par contre, s’ils devaient travailler dans un bureau avec moi en respectant des horaires et avec des clauses de non concurrences, ça serait forcément plus litigieux.
Mais ce que je veux dire, c’est que le type de contrat que j’ai avec eux pourrait, avec l’accord de la loi, être généralisé pour plus de types de travaux (moi, c’est du développement web, donc ça fonctionne bien a distance et avec cahier des charges). Ca serait a chacun de choisir d’être payé « à la tache » (indepéndant) ou « à l’heure » (salarié). Après, forcément, on va dire que de pauvres personnes faibles vont se faire exploiter par des méchants patrons. Ce n’est pas mon cas, entre 200 et 300 euros la « journée théorique », je ne crois pas qu’ils ont des raisons de se plaindre de ce qu’il gagnent. Mais s’ils se font « exploiter », ça sera uniquement parcequ’ils ont des compétences qui ne vallent pas plus cher (ou qu’ils n’ont ni les capacités ou simplement la volonté de chercher ailleurs). Mais a partir du moment ou chacun est payé ce qu’il vaut (donc ce qu’il rapporte) en prenant en compte l’ensemble des paramètres qui le définissent (concurrence avec les autres personnes qui ont les mêmes compétences compris), n’est-ce pas plus sain ? Et si certaines personnes « ne vallent pas suffisament pour en vivre », il est toujours possible d’envisager des complèments de salaires « sociaux » ?
Un CDI ne doit pas freiner la mobilité. Rien ne vous empêche de chercher mieux avant de démissionner.
Mais c’est souvent le piège sournois de la médiocrité vaguement dorée.
Aux USA, un type qui reste plus de 3 ans dans ses premiers jobs est considéré comme un looser. En France, le rêve, c’est le serf attaché à sa glèbe …
Sans aller jusqu’à la mobilité pour la mobilité, notre système dispose de plusieurs dispositifs bridant la changement de poste :
1- freins nombreux à la mobilité géographique :
– portabilité sur tout le territoire, des droits associés aux logements sociaux
– suppression de toute taxation liée à la vente/achat du logement principal
2- multiplicité des statuts rend encore plus risqué l’abandon du salariat
3- c’est encore pire pour les fonctionnaires, dont nombreux sont très malheureux dans leur job, maltraités par leurs hiérarchies… et qui ne peuvent prendre le risque de quitter leur prison dorée…. ( je pense aux nombreux profs en bout de course après 10 ou 15 ans d’un métier usant)
4- les banques, encore elle, qui ne prêtent qu’aux CDI et aux fonctionnaires… et font payer très cher leur absence totale de prise de risque…
J’aime bien cet article parce qu’il rappelle des trucs qu’on a oublié, ou qu’on aurait du savoir parce qu’ils sont évidents « quand on y pense » (mais justement on y a pas pensé).
j’ai l’impression que ce que critique cet article c’est en fait surtout cette notion centrale du salariat qui est le « lien de subordination ».
Un truc hérité du travail avec des esclaves, dont l’utilité est douteuse puisque dans le boulot on passe beaucoup plus de temps à bosser avec des gens avec lesquels ce lien n’existe justement pas ; ou existe de façon plus théorique que pratique.
Le paiement « à la tâche » / « aux pièces » a existé, et se sont les salariés qui ont demandé sa suppression. Ils avaient des raisons pour ça.
Tout à fait d’accord avec toi, P. Vive l’indépendance généralisée.
Etre independant est tres mal vu dans ce pays que se soit par les syndicats vivant a la mode d’un autre temps et les patrons qui ne veulent pas d’une gestion supplementaire. dans les pays anglo-saxons ,c’est courant et cela permet une plus grande flexibilité. Malheureusement les banques….
L’article se trompe de cible, le problème n’est pas la nature du contrat, mais le rapport de l’offre et la demande pour un poste demandé.
S’il y a une forte offre d’emploi et peu de demande, les patrons seront obligés de rendre et maintenir le poste attractif pour ne pas voir partir leurs employés ailleurs. Si à l’inverse, il y a une faible offre d’emploi et beaucoup de demande, les employés seront obligés de se rendre le plus attractif possible pour ne pas se faire licencier et remplacer…
Or, plus il y aura d’interventionnisme, moins il y aura d’offres d’emploi et plus le rapport de force penchera en faveur des patrons… C’est particulièrement ce qui se passe en France, mais c’est par contre moins le cas dans les pays où le chômage est bas et où les patrons sont obligés de faire des efforts pour garder leurs employés.
L’interventionnisme raréfie l’emploi de plusieurs manières:
-> par des protections sur l’emploi qui obligent les patrons à réfléchir à deux fois avant d’employer une personne
-> par des normes à respecter, brevets, et paperasseries, qui incitent les entreprises à se regrouper en une seule (donnant lieu aux monopoles) au lieu d’avoir de nombreuses petites entreprises en concurrence sur le même secteur
-> par des monopoles publiques sur certains secteurs, qui les ferment au privé
Le côté pervers de ce système étant en plus que les patrons profitant de cela pour avoir le pouvoir et la richesse, ils font le beau-jeu du socialisme qui peut leur imputer toute la responsabilité de la situation et revendiquer toujours plus d’interventionnisme…
les CDI , je n’ai jamais pu m’y faire ; j’en ai eu 3 dans ma vie de travailleur , mais chaque fois que je signais , j’avais l’impréssion de rentrer dans une cage qui se refermait sur moi ; éffectievement , pour le patron , c’est une laisse avec laquelle il vous tiens ; j’ai toujours démissioné au bout de quelques mois , le grand max étant 2 ans , non sans avoir auparavant trouvé un autre employeur ; mais ça , c’était avant la crise et la montée du chomage ; rien ne dit qu’à ce jour je prendrai de tel risque ; je suis donc mon propre patron , en auto entrepreneur , pas tout les jours facile , mais au moins je me sens libre , et je n’ai pas un casse machin au dessus de moi pour m’emmerder ; toujours ça de gagner ;
@ marie
Visiblement tu as un problème de relationnel qui t’empêche de rester dans une entreprise et d’y côtoyer des collègues ou des supérieurs hiérarchiques.
J’espère que tu en es consciente.
Pas d’accord. Marie a le droit de ne pas supporter un supérieur puisqu’elle en assume les conséquences en se mettant comme auto-entrepreneur. Ces gens qui vous diagnostiquent un problème psy chez autrui après trois phrases, sont une vraie plaie relationnelle.
Si tu ne décèles pas un problème dans l’utilisation de mots aussi lourds de signification que : cage ou laisse, c’est que tu n’y comprends rien en psychologie basique.
Si l’emploi du mot « cage » suffit à poser un diagnostic, seulement en psychologie très basique, en effet
Ca, c’est le discours-type de culpabilisation auquel doivent faire face tous ceux qui échappent au moule. La préoccupation de l’employeur est que le travail soit bien fait, mais la préoccupation de la hiérarchie intermédiaire est de donner les apparences conventionnelles bien lisses d’un service qui tourne tout en justifiant sa propre existence. Le lien de subordination/flatterie est donc plus important que la qualité de la production du moment qu’on ne descend pas sous un certain minimum, il ne s’agit plus de trouver un arrangement qui maximise la production et la satisfaction de chacun, mais d’imposer un mode de fonctionnement qui maximise la mise en valeur de la hiérarchie intermédiaire, y-compris en général par la production globale de l’échelon dont elle est responsable. Dès qu’on a un peu d’esprit d’indépendance, et tout consciencieux, motivé, loyal qu’on soit, on serait coupable parce que ça remet en cause l’utilité et/ou l’autorité de la hiérarchie intermédiaire ? Non. On est coupable si on fait mal son boulot, ou si l’on s’efforce d’imposer à ses collègues ou subordonnés un mode de relation qui ne leur convient pas.
pas seulement …travailler en groupe ne me dérange pas , mais être toujours au même endroit et faire toujours la même chose , ça me gonfle ; j’ai 3 métiers différents , dont 2 diplomes , et cette polyvalence dans le travail évite une certaine lassitude ; quand au supèrieur hiérarchique , je trouve normal de leur rapporter de l’argent à condition qu’il y est réciprocité , ce qui n’est généralement pas le cas ; raison pour laquelle j’ai choisi l’indépendance ;
Mais je vous aime, chère Marie, je pense exactement pareil que vous 😉 C’est même pour cela que j’ai créé ma première boîte avant même la fin de mes études, et que je n’ai plus arrêté depuis. Dans quel domaine êtes-vous ? Vous pouvez m’envoyer un mail sur petitrobot@hushmail.com
Le CDD actuel ne me semble en rien être libéré des contraintes du CDI : on y retrouve généralement la même exclusivité, la même mesure du travail en temps.
La rémunération à la tâche me semble être suffisante : pas besoin de parler de durée ni de multiplicité des employeurs.
Après, plutôt que de parler de « tâche », il faudrait sans doute plutôt parler de « mission », ça n’empêche pas d’essayer de trouver des critères objectifs pour évaluer cette mission.
La question de la distribution des responsabilités est aussi en question. Dans le cadre de missions avec des niveaux d’autonomie élevés le donneur d’ordre à un gros boulot pour déterminer le périmètre de la mission et les critères d’évaluation. Ce serait une bonne chose de mettre un coup de pied dans les vieilles habitudes managériales françaises.
Alors comment faire ? Interdire les contrats parlant de temps et de durée de travail et d’exclusivité ?
Interdire est rarement libéral …
Tout à fait d’accord, c’est pourquoi je mets un point d’interrogation sur le « comment ».
Il y a une situation qui est ce qu’elle est, soit on essaye d’atteindre des objectifs qui nécessitent l’utilisation de moyens d’action, soit on attend, et attendre n’empêche pas les autres d’utiliser des moyens qui n’allaient pas dans le sens de notre préférence.
Certains moyens sont efficaces tout en n’intégrant pas directement les principes finaux, il y a nécessairement des transitions à définir.
Après il y a sans doute de meilleurs moyens que l’interdiction, lesquels ? En tous cas le CDD, en son état, n’est en rien une solution.
Je pense surtout qu’un grand ménage dans notre code du travail ( 3200 articles et 40 types de contrats différents) est ABSOLUMENT une nécessité !A la place un contrat unique avec des délais de préavis couts en s’en tenant aux normes internationales fixées par l ‘OIT et replacer la notion de cause réelle et sérieuse par la notion « de causes valables ».Ensuite prévoir un compte épargne » perte d’emploi « abondé par l’employeur chaque mois et en fin de contrat.Cela existe en Autriche et au très libéral Chili (Tank you MR Pinera).Enfin en finir avec les aides sociales actuelles et y substituer un impôt négatif de 800 € par mois et par adulte( le minimum pour vivre mais pas plus).Avec un taux de 25%!Et un chèque santé pour le compte épargne santé pour les soins courants et l’assurance qui va avec!Prévoir aussi un chèque « formation » pour que ceux qui veule se reconvertir le fasse sans en être empêché pour des raisons purement financières!
« Le versement du salaire complet.
Des contrats à durée déterminée assortis de leur libéralisation (c’est-à-dire le droit de contracter autant de fois que l’on souhaite avec un même employeur).
La rémunération à la tâche, et non en fonction des horaires.
Et surtout le droit d’avoir plusieurs employeurs simultanément. »
Ceci existe déjà. Il suffit de vous mettre à votre compte..
En effet. Seulement il existe tout un tas de règles qui rendent difficile, voire impossible d’être contracté dans certains domaines si l’on est à son compte.
Tous les salariés ne se plaignent pas de leur sort.
Beaucoup aiment ce qu’ils font, y compris l’environnement de travail.
Et l’indépendance ne convient pas a tous.
Il y a tellement peu d’occasions d’éviter la solitude, que la vouloir aussi dans son environnement de travail est une anerie.
Turnover, ce que vous dites n’est pas sensé. Il existe mille modes relationnels plus enrichissants que le rapport hiérarchique. Indépendant n’est pas synonyme de solitaire !
« L’employeur peut mettre à pied, adresser des avertissements, des blâmes, gronder le salarié comme un enfant désobéissant, mais le salarié n’a pas ces possibilités en retour. L’employeur peut licencier pour faute grave, faute lourde, le salarié peut juste déclarer forfait. Comme si l’employeur ne commettait jamais de faute. Il n’y a pas d’égalité entre les deux signataires du contrat. »
Etonnant de constater que ce passage ne suscite aucune réaction, alors que la tyrannie des prud’hommes, institutions prétendument (ce n’est pas péjoratif, je n’ai aucun moyen d’en juger) infectée jusqu’au trognon par des socialo est régulièrement dénoncée ici.
Sinon, ça fait un témoignage de plus permettant d’accréditer la thèse que le salariat est une forme civilisée de servitude, et qu’une mesure du degré de réussite de toute politique libérale est justement le pourcentage de personnes ayant pu, grâce à la libéralisation, sauter le pas de l’indépendance. La forme actuelle du CDI est le résultat direct de l’idéologie de 68, ou toute une génération a cherché (et réussi jusqu’à maintenant) à avoir le beurre et l’argent du beurre, i;e : la liberté sans responsabilité. Illusion vieille comme le monde, et pourtant toujours aussi destructrice.
@ FabriceM
Un salarié n’est pas plus asservi à son patron, qu’un indépendant face à son principal client…
Il est maintenant clair que les incitations de l’État qui incitent à être salarié plutôt qu’indépendant sont détestables, et qu’elles sont bonnes à être dénoncées, mais je ne crois pas que le modèle patron/salarié soit un problème.
Beaucoup de personnes ne sont pas entrepreneuses dans l’âme, et sont simplement contentes de ne pas devoir endosser trop de risques et de responsabilités, c’est également leur liberté.
Il est néanmoins possible d’avoir un statut d’indépendant ou d’artisan à temps partiel et de s’aménager une vie sur le côté, à condition que l’employeur laisse un peu de temps bien entendu.
Je suis toujours sidéré aussi des rares fois qu’un employé saisit l’inspection sociale quand il y a des abus manifestes, un fond de pudeur, comme si cette solution était réservée aux seules personnes honteuses?
Je rappelle cependant aussi que les assurances privées ne gardent que les bons clients rentables et se défilent en général quand vous en avez besoin.
Comme ces banques qui, finalement, accordent les prêts aux gens qui n’en auraient la plupart du temps pas besoin …
Ce témoignage est truffé d’absurdités à commencer par le soi-disant manque de liberté !! De quoi, je me le demande ! Le CDI est un contrat qui vous permet de pouvoir vous projeter dans l’avenir ( prêt par exemple, aucun banque au monde ne vous financera si vous avez une situation précaire ), il vous garantit qu’il y a des procédures à suivre de part et d’autres si vous voulez partir ou si on vous licencie, de façon à ne pas perdre d’argent et de temps ( indemnité, 2 h par jour pour trouver un autre emploi, que vous pouvez cumuler à un autre moment, etc..). Il vous protège des humeurs de vos patrons qui pour certains se croient encore au temps de l’esclavage, c’est bien pour cela que certains utilisent le harcèlement moral et n’ont aucun état d’âme si la personne en arrive à se suicider ( trop d’exemples ont eu lieu et ça va continuer ) car la finalité est un salaire en moins. Donc le CDi vous permet simplement de ne pas être considéré comme un kleenex qu’on jette, et pour qui on a inventé le CDD. Cela dit, les » gel des salaires, surcroit de travail au même prix, travail non rémunéré le week end, etc « , tous ces paramètres nouveaux doivent être discutés avec l’employeur et acceptation ou pas de votre part, le code du travail est là pour faire respecter les lois, à vous de vous en servir. Accepter de travailler un week-en sans être payée par exemple relève de votre bon vouloir, vous n’aviez qu’à pas accepter que votre employeur ne respecte pas la loi ! et le CDI n’a rien à voir la-dedans. Quant à dire que l’employeur vous considère comme un enfant, blâme, avertissement, faute grave, faute lourde, etc…Encore heureux qu’il a la possibilité de faire ça, car vous semblez vouloir dire qu’en présence de salariés qui auraient été en infraction avec la loi, ou de profiter su système, ne devraient pas être sanctionnés ?? Cela ne veut pas dire être considéré comme un enfant mais juste rappeler que les lois sont faites pour tous. Et contrairement à ce que vous dites, on peut très bien faire la même chose à son employeur dès lors où celui-ci déborde de son cadre d’employeur, ( harcèlement, non-paiement de ce qui vous est dû, abus de pouvoir, etc..) des lois existent pour vous protéger de tout cela. Quant aux cotisations sociales, une partie est prise en charge par l’employeur et cela me parait normal, vous voulez payer le tout à vous toute seule ? Cela diminuerait votre salaire !! Quant à vouloir gérer seule avec chômage, sécurité sociale, assurance, encore heureux que nous ne sommes pas comme aux US, seuls les riches peuvent le faire, les autres ils crèvent !!! Il y a des personnes qui toute leur vie ne penserot qu’à dépenser et se comporter en cigale plutôt qu’en fourmi, et quand le bise arrivera, ils n’auront rien prévu, donc la solidarité » forcée » part du sentiment qu’il faut penser à eux, car eux n’y penseront pas. Comme des parents qui ouvrent un compte pour leurs enfants pour plus tard !! C’est pour cela que aussi que la sécurité sociale existe, la solidarité vous connaissez ??? Vous semblez être très pro-anglo saxonne sur le choix de comment traiter un salarié !!! On voit ce que cela donne. Quant à la démission qui pour vous est une perte de sa liberté de partir et une perte de votre argent suppose que soit vous êtes devenue riche et peut importe la suite, soit vous avez retrouver un autre travail que vous avez bien sûr négocié à un meilleur prix et avec une date qui vous permet de ne pas avoir de « trou » entre les deux emplois, sinon pourquoi démissionner ???Quant à la rémunération à la tâche, ça n’est pas applicable, le travail est payé au temps même s’il peut sembler à la tâche, car pour faire cette tâche, il a fallu la calcuer dans un temps précis ( ex dans les garages, pour changer un pneu c’est tant de temps, si c’est plus tant pis pour le garagiste, si c’est moins tant pis pour le client, un barême est fixé ), donc un horaire est obligatoire et un travail doit être fourni pendant ce temps.Cela dit si vous mettez 50 heures pour faire un travail que vous devriez pouvoir faire en 35 heures, il n’y a que deux possibilités : ou vous avez atteint votre seuil d’incompétence, et il faut vous licencier, ou il y a manifestement un surcroit de travail et il faut embaucher ( c’est pour cela qu’aujourd’hui des salariés sont pressés comme des citrons car les employeurs ne veulent pas embaucher, puisque des employés acceptent cet état de fait, certes bien entretenu en faisant peur avec la possibilité d’être virés s’ils n’acceptent pas, ce qui est faux, mais peu connaissent leurs droits et les employeurs en profitent ). Quant au droit d’avoir plusieurs employeurs, la loi ne vous l’interdit pas, elle interdit juste un trop grand nombre d’heures dans la journée, et ça n’est pas pour embêter le monde, c’est juste déjà pour protéger le salarié qui est quand même un être humain, car travailler 24/24 n’est pas terrible pour sa santé, et risque d’être potentiellement dangereux sur son lieu de travail par la fatigue engendrée ce qui donne hélas beaucoup d’accidents. Ensuite, si vous êtes adeptes du » travailler plus pour gagner plus » vous n’avez pas compris qu’il faut » gagner plus pour travailler moins » car » perdre sa vie à la gagner » ne me semble pas humain ! D’autant plus qu’avec le modernisme, on produit plus en moins de temps ( d’où le faux problème des 35 h qui fait croire aux gens qu’on travaille moins ) ça n’est pas le temps qui importe, mais ce qu’on y met dedans !. Il y a 4O ans, compte tenu des avancées technologiques, on aurait déjà pu travailler qu’à mi-temps avec le même PIB, mais le capitalisme forcené oblige à produire plus juste pour l’enrichissement, quand on sait que la moitié de ce qui est produit en nourriture par exemple, va directement de la production directement à la poubelle !!! Donc, pour résumer votre plaidoyer, vous êtes pour le retour du travail non protégé par des lois humaines, la possibilité d’être viré sur le champ sans aucune indemnité, la possibilité de ne pas avoir de protection sociale, la destruction du code du travail qui permet le respect des lois entre employeurs et employés, donc en clair le retour à l’esclavage !! Etant donné qu’en France, beaucoup ne seront pas d’accord, à commencer par moi, ancienne DRH, je vous suggère d’émigrer aux US, en Angleterre, ou Chine, ou Corée du Nord, vous y serez dans votre élément, car totalement libre !!!!!
Témoignage assez étrange, qui donne l’apparence de deux choix seulement : continuer ou démissionner… Avec un employeur tout puissant… Sauf que l’employeur aussi peut être ennuyé, que les décisions de justice sont majoritairement pro-salaries.
Pourquoi la salariée du témoignage n’a-t-elle pas pense a l’alternative de la prise d’acte ? Ce n’est pas une démission, mais une façon de partir en signifiant que la raison du départ réside dans les abus de l’employeur.