En examinant dans le détail les données du Produit intérieur brut de la France, on constate qu’elle est en décroissance depuis 5 ans.
Par Guillaume Nicoulaud.
De 2007 à 2012, le Produit intérieur brut de la France a augmenté de 145,5 milliards d’euros. Sur ce total, 136,4 milliards d’euros (en euro 2012) sont dus à l’inflation, ce qui fait que notre croissance réelle n’a été que de 9,1 milliards d’euros (2012) [1].
Sur cette période, la valeur ajoutée réelle des entreprises, des ménages et des institutions à but non lucratif s’est contractée de 7,7 milliards d’euro (2012) tandis que celle des administrations publiques a augmenté de 16,7 milliards d’euros (2012).
Comme vous le savez, la valeur ajoutée des administrations publiques n’est pas vraiment une valeur ajoutée – cette dernière est impossible à calculer puisque ces services sont essentiellement financés par l’impôt. Par convention, la comptabilité nationale les comptabilise sur la base de leurs coûts de fonctionnement.
C’est-à-dire qu’en cinq ans, l’économie française s’est contractée d’au moins 7,7 milliards d’euros (2012) ; soit une croissance négative de 0,5%.
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Sur le web.
- Le solde, 159 millions d’euros (2012), correspond à la variation du solde des impôts et des subventions sur les produits ↩
Autre article sur ce topic (même auteur ?)
http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/05/cupcakeconomics.html
Nous vivons dans un Disneyland, une comédie bien-pensante dont l’état est le metteur en scène.
Les chiffres bidons sont au service de cette bien-pensance.
136 milliards liés à l’inflation entre 2007 et 2012 !
Voilà une information factuelle simple permettant de comprendre qu’un gel en valeur des dépenses publiques, plusieurs années de suite, permettrait de réduire significativement la part relative des dépenses publiques dans le PIB. C’est l’indispensable mesure à mettre en oeuvre pour adoucir les efforts nécessaires à venir, au minimum 30 milliards de réduction chaque année durant 10 ans, sur l’ensemble des dépenses publiques, pour éviter la catastrophe.
euh… La comptabilité nationale prend en compte l’inflation dans le calcul du PIB il me semble.
Ca dépend. Le taux de croissance du PIB servant de référence est réputé en « volume », donc sans inflation. Le PIB nominal en « valeur », incluant l’inflation, est utilisé pour calculer des ratios, par exemple la part des dépenses publiques dans le PIB. Avec un ratio, l’inflation est éliminée, puisqu’elle est identique au numérateur et au dénominateur.
C’est pire que la décroissance, la France est déjà en situation de faillite
Son endettement n’est pas de 1835 milliards € mais si l’on prend en compte les données disponibles au Sénat, correspondantes à une comptabilité hors bilan faite par les gouvernements successifs, si l’on inclut la provision pour payer la retraite des fonctionnaires et personnels de l’armée (1200 mds €), dont la provision n’a pas été imposée par Bruxelles, faute d’officialiser la totale faillite du pays, alors la dette de la France est de l’ordre de 3200 mds €.
Si l’Etat français emprunte sur le marché obligataire à des taux inférieurs à 3 % c’est parce que les français sont les plus économes parmi les pays occidentaux, qu’ils ont sur leurs épargnes (livret A… assurances vie…) de l’ordre de 2000 mds €, soit un peu plus que le montant officiel de la dette française, un fameux contrepoids financier pour les investisseurs des places financières.
Si un trouble se produisait en Europe, pays voisin… qui pousserait les épargnants à retirer tout ou partie de leurs économies (bank run). Ou ce qui est plus probable, si les agences de notation dégradent la note française du fait de tous les indicateurs économiques dans le rouge, alors dans un cas ou dans l’autre, le gouvernement serait aussitôt confronté à une hausse des emprunts obligataires. À partir d’un taux d’emprunt de 5 % l’Etat peut faire totalement défaut en quelques semaines. Il ne pourrait plus payer le fonctionnement ni les employés de la sécurité sociale, de l’école publique, des hôpitaux, de la police, de l’armée…
Pour éviter la faillite absolue, que fera-t-il ? Se tournera-t-il vers le fonds de secours européen qui n’a plus de marge de manœuvre (selon le député européen Alain LAMASSOURE), d’autant plus que l’UE n’a pas encore pu payer un arriéré comptable de 16 milliards € de l’année 2012. http://www.challenges.fr/economie/20130515.CHA9538/le-budget-de-l-ue-sera-a-court-d-argent-en-novembre.html
Où l’Etat se tournera-t-il ? vers le FMI qui ne collecte même plus les fonds que les Etats-membre doivent verser. Vers les banques privées que l’Etat a sauvées de la faillite en 2008, à l’entrée en crise majeure, qui aujourd’hui sont au bord du dépôt de bilan ? À ce propos, la presse allemande dénonce que la plus grande banque française a été récemment renflouée par la banque de France, dans le plus grand secret, en totale contradiction avec les traités, à la demande expresse de la BCE.
L’Etat demandera-t-il l’aide de la BCE ? Qui jusqu’à présent ne cesse de racheter par milliards des actifs véreux qui inondent les banques privées, leur accordant en plus des prêts à taux quasi nuls (LTRO…). Des liquidités par centaines de milliards quasiment offertes, que les banques ne reconvertissent même pas en offre de crédits absolument nécessaires aux entreprises du secteur privé, asséchant d’autant plus l’économie réelle déjà en récession. La BCE qui ne cesse depuis de nombreux mois d’acheter aussi par milliards des obligations (de la dette ou bons du Trésor) de tous les pays du Sud en grande difficulté (Grèce, Chypre, Irlande, Portugal, Espagne, Italie) afin de tenter de faire baisser les taux d’emprunt obligataires sur les places financières pour que ces Etats puissent continuer à emprunter dans des conditions plus acceptables.
Bien naïfs, bien crédules, sont ceux qui pourraient croire en de tels scénarios ! Alors, où l’Etat pourrait-il bien trouver les ressources nécessaires pour ne pas sombrer dans la faillite absolue, une situation ultime qu’il n’acceptera jamais ? C’est un autre scénario que le grand public ne soupçonne même pas…. mais qui aura lieu à la grande stupéfaction du plus grand nombre.
Toutefois, la question essentielle est non seulement de comprendre le mécanisme du stratagème qui se déroule actuellement, ce qui est relativement facile à expliquer, mais plutôt de savoir qui tire les ficelles pour déstabiliser, désarticuler et finalement disloquer les Etats-patins, depuis quand, comment, et dans quel but ultime ?
« mais plutôt de savoir qui tire les ficelles pour déstabiliser, désarticuler et finalement disloquer les Etats-patins, depuis quand, comment, et dans quel but ultime ? »
C’est facile: ce sont les Chinois de la CIA aux ordres des Illuminatis du Groupe de Bildeberg dirigés en secret par les extra-terrestres de Roswell 😉 Tout le monde sait ça, y-compris les médias, qui font, bien évidemment, partie du complot ou qui sont des naïfs (au choix).
Plus simple! La France a une économie socialiste et bascule progressivement dans le communisme à grand coup d’Etat-providence derrière la nuque.
On va bien se trouve un minustre pour vendre les 2000 tonnes d’or et toutes les collections du Louvres.
Et repousser la faillite de 5 ans, pour la prochaine élection présidentielle.
Je ne m’attriste pas de la décroissance, bien que je la regrette.
Amèrement.
Cela dit la décroissance à la vertu d’éliminer cigales et canards boiteux.
Enfin là on parle de la décroissance du secteur privé, le secteur publique se porte très bien.
« le secteur publique se porte très bien. »
Sauf erreur, il ne se porte pas du tout, il est porté par un secteur privé titubant.
Le PIB, c’est un peu comme si un citoyen disait :
– j’ai des revenus de 20 000 euros et comme je fais des dépenses de 20 000 euros, et que j’ai aussi de l’activité dans une association qui représente 10% de ce que je travaille, je valorise la totalité de ma production à 42 000 euros. Aussi, je peux me permettre d’emprunter sur ces 42 000 euros et de faire du déficit aussi par rapport à ces 22 000 euros.