Faut-il restructurer la dette publique ? Réponse de Charles Gave à Gaspard Koenig

Gaspard Koenig dans une tribune de Génération Libre prônait une restructuration préventive et ordonnée de la dette publique. Une tribune qui fait réagir le financier Charles Gave, président de l’Institut des Libertés.

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Faut-il restructurer la dette publique ? Réponse de Charles Gave à Gaspard Koenig

Publié le 25 mai 2013
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Gaspard Koenig dans une tribune de Génération Libre prônait une restructuration préventive et ordonnée de la dette publique. Une tribune qui fait réagir le financier Charles Gave, président de l’Institut des Libertés.

Par Charles Gave.
Un article de l’Institut des Libertés.

Mon cher Gaspard,

J’ai lu avec beaucoup d’attention et d’intérêt votre Tribune libre sur la restructuration de la dette, qui appelle de ma part un certain nombre de remarques.

La première d’entre elles : vous semblez penser, mais je me trompe peut-être, que l’absence de croissance en France serait due à je ne sais quelle contrainte budgétaire. J’aimerais donc vous repréciser qu’en 1996, le service de la dette représentait à peu près 3 % du PIB.  Or, depuis lors, ce chiffre a baissé de 50 % en termes de PIB, la baisse des taux compensant, et au-delà, la hausse considérable de la dette.

Depuis bien avant 1996, la croissance de l’État a été ininterrompue, et la France n’a eu aucune difficulté à financer son déficit.

Les contraintes budgétaires actuelles ne sont pas liées à des difficultés de marché mais à la signature d’un Traité que personne ne nous a forcé à signer au demeurant.

La deuxième remarque que je souhaiterais vous faire au sujet de votre article est que vous semblez impliquer que si l’État retrouvait des marges de manÅ“uvres budgétaires, la croissance pourrait, enfin, reprendre, ce qui indique qu’a vos yeux l’État serait capable de créer de la croissance. Que voila une hypothèse hardie pour un libéral !

L’État français représente déjà 57 % du PIB, et selon bon nombre d’observateurs de par le monde économique, c’est cette hypertrophie étatique qui est à l’origine de la stagnation économique actuelle. Pour un libéral, le but ne me semble pas de redonner du mou à la laisse du golem, mais de le réformer comme l’ont fait les Suédois depuis 1992, sans briser les liens sociaux, avec le succès que l’on connait.

La troisième est que vous voulez procéder à cette restructuration dans le cadre de l’euro.

Dans mon livre, paru en 2002 (Des Lions menés par des Ânes), je soutenais que l’euro allait nous amener « à trop de maisons en Espagne, trop de fonctionnaires en France et trop d’usines en Allemagne », chaque pays se spécialisant dans le domaine où il avait un avantage comparatif. J’ajoutais que cela allait inéluctablement conduire à une crise bancaire et financière gigantesque.

L’explication de ce qui s’est révélé être un pronostic juste est toute simple : on ne peut maintenir dans un taux de change fixe des pays aux productivités différentes, sauf à organiser des transferts sociaux massifs du pays riche aux pays moins riches. Cela voudrait dire que l’Allemagne devrait transférer à l’Europe du Sud environ 5 % de son PIB année après année, ce qui est le double de ce que les alliés avaient demandé comme réparations après la Première Guerre mondiale, et le double également de ce qu’elle a payé pour l’Allemagne de l’Est.

C’est politiquement impossible.

Le problème de la France est donc très simple : l’euro a créé un faux coût du capital pour notre pays – trop bas – ce qui favorise l’endettement du secteur public ; et un faux taux de change – trop haut – qui tue le secteur privé. Et il en est de même pour toute l’Europe du Sud qui a cessé de croître brutalement après l’introduction de l’euro.

Le problème n’est donc pas de restructurer la dette, ce qui ruinerait tous les épargnants français, et aurait des conséquences secondaires inimaginables, mais d’en changer la dénomination en retournant aux monnaies nationales.

En effet, et contrairement à ce que croit la plupart des observateurs, les dettes française, italienne, espagnole, etc. sont libellées dans la monnaie de l’État souverain français, italien, ou espagnol aujourd’hui l’euro, demain le franc, la lire ou la peseta… Retourner aux monnaies nationales équivaudrait à un transfert de richesse massif des rentiers français (fonctionnaires, retraités), ce qui serait en fait, mais non pas en droit, une restructuration vers les entrepreneurs. La croissance repartirait d’elle-même, puisque, comme l’a fort bien expliqué Schumpeter, la croissance ne vient que des entrepreneurs à l’origine du processus de la fameuse destruction créatrice.

Et comme le disait le chancelier Schmidt, « les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après demain ».

La France crève parce que la marge brute des sociétés opérant en France est en chute libre et à un plus bas historique.

Restructurer la dette ne changera RIEN à cet état de fait, vous m’en voyez désolé mais certain.

Car oui, posons-nous cette question logique après tout : qui voudrait investir en France si le coût du travail, le coût du capital, le coût de l’État et les impôts sont plus élevés en France qu’en Allemagne ? La France a, certes le droit d’avoir 40 % de fonctionnaires de plus que l’Allemagne, mais cela signifie qu’elle ne peut pas avoir la même monnaie…

Pour me résumer : la France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Slovénie, la Grèce, Chypre… ne peuvent pas croître dans le système monétaire actuel, et restructurer leurs dettes ne changera rien à ce fait. Ce qui crée la dette, c’est l’absence de croissance causée par l’euro. La cause première de tous nos malheurs, c’est donc ce Frankenstein financier qu’est l’euro. Travailler sur la dette, c’est donc s’intéresser au verre plutôt qu’a l’alcool à l’origine de la cirrhose du foie.

Croyez bien mon cher Gaspard, que je vous écris cette lettre dans l’esprit socratique qui a toujours été le mien, et je suis tout à fait ouvert à discuter plus avant sur ces différents points. La vérité est inatteignable, mais au moins peut-on s’en rapprocher par le débat.

Amicalement

Charles Gave


Sur le web

Lire aussi, la réponse de Gaspard Koenig : Faut-il restructurer la dette publique ? Réponse à Charles Gave

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  • Par quel miracle le passage aux monnaies nationales transférerait l’argent des rentiers aux entrepreneurs !?

    Si j’ai bien compris, l’euro a permis des taux d’endettement faibles qui a « permis » à l’État de grossir encore. M’enfin, tout de même, malgré des taux faibles, l’État aurait pu ne pas grossir, non ? Ce n’est pas parce que mon banquier me propose un prêt intéressant que je vais automatiquement m’endetter, non ?

    Aux USA les économies sont tout de même différentes (Montana, Californie, Louisiane, etc.). Pourtant ils ont la même monnaie et chaque État parvient à se développer (son économie).

    Et si nous avions tous la même monnaie, l’or, devons-nous comprendre que ce serait encore pire qu’une monnaie commune comme l’euro ?

    Non, vraiment, je ne vois vraiment pas en quoi le Franc nous aiderait…

    Le seul argument que je comprend en ce sens, et je me doute que ce n’est pas le votre, c’est de monétiser massivement la dette, l’objectif étant donc essentiellement de s’affranchir de la BCE et de ses règles plus rigoureuses que celles de la Banque de France.

    • « Par quel miracle le passage aux monnaies nationales transférerait l’argent des rentiers aux entrepreneurs !? »

      C’est l’euro qui a permis le transfert de l’argent des entrepreneurs aux rentiers (nous parlons bien des zavantajakis quand nous disons rentiers, nous sommes sur un site libéral). Rien ne garantit en effet que le retour à des monnaies nationales initierait un transfert en sens inverse, mais il aurait le mérite de stopper net la fuite : quand la baignoire déborde, il faut se préoccuper de fermer le robinet avant d’éponger…

    • « Aux USA les économies sont tout de même différentes (Montana, Californie, Louisiane, etc.). Pourtant ils ont la même monnaie et chaque État parvient à se développer (son économie). »
      J’ai une Ferrari 458, je peux monter à 320.
      Je vais acheter une fiat 500, je pourrai monter à 320 … non ? ce sont pourtant 2 voitures.

      Le $ est une monnaie, l’€ est une monnaie, ont elles été construites de la même façon ?
      C’est quand même la principale question à se poser si vous avancé cet argument (que l’on entend à longueur de temps même dans la bouche de nos bons économistes).

      Il va falloir vous renseigner sur les créations et les mécanismes des monnaies.
      Entre autres questions :
      Les états Montana, Californie, … peuvent ils émettre de la dette qui sera considérée comme réserve ?
      Les dettes européennes ont elles été mutualisées lors de la création de l’euro ?

  • « Ce n’est pas parce que mon banquier me propose un prêt intéressant que je vais automatiquement m’endetter, non ? »
    Vous pariez que vous pourrez rembourser le capital et les frais avec vos ressources futures, vous êtes prudent, vous ne croyez pas aux sornettes. Les ignares qui gouvernent s’en foutent comme de leur première élection. Ex. les emprunts toxiques des collectivités locales… trois ans sans intérêts c’est donc 3 ans gratuits alors !

    • Nous sommes d’accord.

      C’est bien la faute de nos responsables politiques.

      En passant il me semble que l’ancienne maire de Strasbourg avait refusé ces offres intéressantes, avec ces fameux dérivés, parce qu’elle n’y comprenait rien. Elle n’a pas cédé aux belles promesses.

      • «C’est bien la faute de nos responsables politiques.»

        Quelque chose ne va pas dans cette phrase. Ah oui, faire concorder responsabilité et politique…

    • je suis pret a prendre le pari que de nombreux ediles qui ont signés des umprunts  » toxique  » ne comprenaient foutre rien a ce qu’ils ont signés !!
      la finance, c’est plus compliqué que d’aller serrer des mains .

  • Faire défaut sur la dette, ce serait faire un gros doigts à ceux qui ont financé les politiques récentes et limiter la capacité de l’état à financer son clientélisme par la dette

    Pourquoi devrions nous payer les dettes des socialos ?

    • Et ce d’autant plus que le créancier évalue le risque, il se rémunère sur celui-ci.

      S’il évalue le risque et signe, c’est qu’il l’assume.

      Si l’État fait défaut sur sa dette : plus personne ne lui prêtera avant des années.

      L’État ayant impérativement de s’endetter pour maintenir son train de vie et continuer ses largesses… on n’est pas prêt de voir cette solution appliquée.

      • Bonjour
        Mais si l’état fait défaut, l’état a un passif (ses dettes) mais aussi un actif tout à fait conséquent avec des biens immobiliers et des terrains sur le littoral (conservatoire du littoral) etc…
        Donc les créanciers peuvent être remboursé avec ces actifs (tout au moins en partie).

        • Qui sont les créanciers ? Typiquement des fonds de retraite, qui souhaitent toucher des coupons, et des institutions financières, qui souhaitent pouvoir apporter les OAT en garantie. Je ne crois pas qu’un bout de dune ou de lagune, quelque plaisir que j’aurais personnellement à en avoir l’usufruit, réponde aux attentes des prêteurs. C’est comme les maisons qui garantissaient les prêts subprime : la maison ne remplace pas le remboursement.

      • vous ne croyez pas si bien dire:

        mirabeau 1790:  » la banqueroute, la hideuse banqueroute  »
        2 siecle en arrière, avant de faire finalement default ( en 1797 le tier consolidé ) l’etat francais a guillotiné 17000 personnes.

  • s’il y a 40% de fonctionnaires de plus qu’en allemagne en france, c’est qu’il y a 80% de fonctionnaires de trop.
    que l’on ai l’euro, le franc, la livre tournoi, des piastres ou des kopecks n’y changera rien, c’est des reformes qu’il faut faire, et pas du bidouillage monétaire.

  • Tout cela manque de réalisme

    La montée en puissance de la récession partout en Europe, au Japon, aux Etats-Unis, l’extrême fragilité du milieu bancaire, et des monnaies, le poids de la pression fiscale en France, sur fond de stricte réglementation des traités européens… ne permettront à aucun chef d’Etat européen de restructurer quoi que ce soit.

  • On ne voit pas en quoi le retour au franc changerait quoi que ce soit aux politiques socialistes menées obstinément depuis plusieurs décennies, politiques décidées bien avant que l’euro n’ait été adopté, comme chacun peut l’observer. Le retour au franc signifierait l’adoption d’une monnaie dévaluée et dévaluable à loisir par les politiciens. Et alors ? Les socialistes s’en accommoderaient très bien : dominer un champ de ruine économique, l’anarchie sociale et d’éventuels charniers ne les a jamais arrêtés le moins du monde, du moment qu’ils détiennent le pouvoir.

    Sortir de l’euro ou restructurer avec la volonté claire de réduire artificiellement la charge de la dette revient à changer unilatéralement les termes des contrats de créances. Sortir de l’euro ou restructurer signifie donc faire défaut, ni plus ni moins. La sortie de l’euro ou la restructuration sont deux mauvaises solutions à un faux problème, plus exactement deux mauvaises réponses à une erreur d’analyse de la situation liées à la confusion des causes et des conséquences de la crise de l’Etat obèse. Le problème originel, c’est le socialisme, pas la monnaie ou la dette.

    Ni retour au franc, ni restructuration : la seule issue pour la France est de sortir du socialisme.

    Enfin, pour un libéral, préconiser la sortie de l’euro maintenant est d’une grande inconséquence logique, alors que, les taux étant désormais appelés à remonter fortement, l’euro va justement contraindre nos politiciens à sortir du socialisme sans délai et surtout sans alternative. Il serait regrettable de manquer cette opportunité historique où la sortie du socialisme est conditionnée au maintien de l’euro.

    • De même que se passer de Christine à la tête du FMI pour satisfaire le désir de vengeance de quelques socialistes excités serait dommageable alors que la France aura peut-être besoin de faire appel à cette institution pour son sauvetage. On dirait bien que même Hollande, minable mais pas imprudent, l’a compris.

  • Le retour aux monnaies nationales permettrait des dévaluations des monnaies des pays faibles. Les dettes devenant libellées dans ces monnaies il y aurait diminution du stock de fait.
    Les états du sud subiraient des taux reflétant leur économie et solvabilité les contraignant a réduire la dépense.

    • Isolés dans leurs monnaies de singe, les dirigeants socialistes de ces pays imprimeraient toujours plus de monnaie, imposeraient le contrôle des changes, mettraient leur population en esclavage, et au bout du chemin vers l’enfer socialiste, imposeraient la famine ou déclareraient la guerre à leur voisin, histoire de dévaluer non pas leur économie mais le nombre d’habitants à nourrir…

      Ce n’est vraiment pas la solution pour une sortie par le haut.

  • Je n’ai jamais été réellement convaincu par les partisans du défaut ordonné sur la dette publique. Et en cela, Charles Gave a raison, sauf sur deux points, pourtant cruciaux.

    Le premier, c’est qu’en abandonnant l’Euro, ce qui serait probablement une bonne chose, les pays du Sud dévalueront sans nul doute, et que la spoliation des épargnants ne sera donc pas évitée (même si elle ne sera pas totale, comme dans la solution de Gaspard Koenig). Mettons qu’il s’agisse là d’un pis-aller.

    Le second, c’est la charge de la dette. La charge du remboursement de la dette et du paiement de ses intérêts n’est pas le seul problème. Clairement, c’est un boulet pour les finances publiques et donc in fine pour la charge fiscale. Mais aussi et surtout, l’endettement public aspire une partie importante de l’épargne disponible, au dépend de l’économie « réelle », c’est-à-dire du secteur privé.

    La dette publique asphyxie le pays non seulement parce qu’il faut la rembourser, mais aussi et surtout parce qu’elle tue les investissements productifs.

  • Cher Monsieur Gave,
    Dans les textes que vous donnez à cette excellente revue Contrepoints et au blog de Turgot, vous opposez régulièrement le franc et l’euro, en laissant accroire qu’il s’agit d’un franc libre comme un Québec rêvé. Or les praticiens d’expérience savent que ce franc libre est une piastre sans valeur de confiance sur le marché mondial, sauf en « zone CFA ». Pour y accéder, notre monnaie nationale dut se glisser dans le serpent monétaire européen et suivre la monnaie cotée sur les places internationales, le mark allemand. Quand le mécanisme fut prouvé, de bons esprits pensèrent transformer l’essai en monnaie unique, et tous les secteurs économiques applaudirent car pour une fois, tous les pays d’Europe occidentale avaient une monnaie internationale. Les politiques n’ont pas joué leur partition en ne prévenant pas la société des risques induits que vous relevez, et les Etats cigales ont couru à l’emprunt ; mais vu le niveau de connaissances économiques des politiques, on pouvait s’en douter.

    Le franc libre futur ne sera pas plus accepté dans les achats internationaux que ne l’était le vieux franc d’avant-Bérégovoy : deux millions de fonctionnaires surnuméraires, 57% de la sueur nationale évaporée par l’Etat, une dette de douze trillions de francs servie à des taux de méfiance, etc. plomberont les perspectives.
    Ne pouvant acheter en francs à l’extérieur, sauf à enrichir considérablement les maisons de confirmation helvétiques, vous serez obligé de libeller vos contrats, quand ce ne seront pas vos tarifs*, soit dans la monnaie du client, soit dans une monnaie internationale qui fera office de passe-partout. Il n’y en a que cinq, et depuis très longtemps : USD, JPY, EUR (ex-DEM), GBP et CHF.

    (*) sous le régime du SME, tous les frets du Havre et d’Anvers vers la côte occidentale d’Afrique étaient cotés et facturés en DEM. Avant le SME, des sociétés françaises travaillant à l’international éditaient leurs tarifs en dollars.

    Sauf votre respect, je pense que de confier le retour à meilleure fortune du pays à une monnaie d’usage strictement intérieur est une bévue, sauf à souhaiter in petto solder la dette par la liquéfaction de l’épargne des ménages que rongera l’inflation libératrice.
    Et quel tracas pour la circulation des personnes en Europe !

    Ce pays est plutôt à « refaire » complètement. Sa monnaie internationale est un bouc-émissaire commode.

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