Thomas Piketty et Joseph Stiglitz, tricheurs professionnels

Thomas Piketty et Joseph Stiglitz sont prêts à tout pour faire dire à la réalité l’inverse de ce qu’elle signifie. Démonstration.

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Thomas Piketty et Joseph Stiglitz, tricheurs professionnels

Publié le 10 juin 2013
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Thomas Piketty et Joseph Stiglitz sont prêts à tout pour faire dire à la réalité l’inverse de ce qu’elle signifie. Démonstration.

Par Bernard Zimmern.
Un article d’Emploi-2017.

Dans leur offensive pour mettre la lutte contre les inégalités avant celle contre le chômage et, au fond, justifier leurs postes de professeurs payés par l’État, en donnant à ceux qui vivent de l’État, leur justification morale même si cela se traduit par plus de chômage, donc plus d’inégalités, tant Thomas Piketty que Joseph Stiglitz n’ont pas hésité à tricher, et ils le savent.

Ce sont en fait des tricheurs professionnels.

 

Commençons par Thomas Piketty

Nous pourrions revenir sur les travaux qu’il a effectués avec son complice et camarade de Normale Sup, Emmanuel Saez mais il est plus facile de comprendre ses tricheries sur sa dernière création, Pour une révolution fiscale.

Elles sont nombreuses mais la plus flagrante est celle du graphique de la page 50 : on voit que les classes populaires, à gauche, (voir courbe 1 ci-dessous) sont imposées à plus de 40 % alors que les plus riches, à 63 000 euros brut par mois, le sont à moins de 40 %. À la page 54, l’auteur cite même Liliane Bettencourt parmi les très riches. Et à la page 70 il se demande pourquoi les chômeurs sont davantage imposés que les actionnaires.

Il faut découvrir dans le graphique de la page 50 en toutes petites lettres que la distribution ne couvre que les moins de 65 ans (donc pas Mme Bettencourt) et ceux qui travaillent au moins 80 % du temps (donc pas les chômeurs), soit au total seulement 20 millions de Français.

Mais Thomas Piketty a publié dans ses annexes internet les tableaux intégrant les plus de 65 ans et les chômeurs et cela change du tout au tout. On passe de la courbe 1 qui est celle de la page 50 à la courbe 2.

Pourcentage de revenu prélevé en fonction du niveau de revenu (selon Piketty)

Puis, si au lieu de prendre les revenus primaires, c’est-à-dire les revenus des riches avant qu’ils ne soient soumis aux impôts et les revenus des pauvres avant les aides sociales on prend les revenus secondaires après ces transferts sociaux, on arrive à la courbe 3 (chiffres publiés par Piketty). La seule correction de la courbe 4 est que nous avons enlevé des revenus les bénéfices non distribués par les entreprises que Piketty considère comme un revenu…

Notons que dans les artifices utilisés par Thomas Piketty, il faut dilater la courbe vers les très hauts revenus et aller au millième ou dix millième pour voir la courbe s’infléchir. Et cette chute ne tient pas compte de ce que nous avons appelé l’impôt-risque, c’est-à-dire la contribution des plus riches au risque industriel ; ce prélèvement leur coûte très largement plus que le gain théorique d’impôt découlant de la chute de la courbe. Mais un professeur dont le traitement tombe tous les mois ne sait pas ce que c’est que l’impôt-risque.

Plus grave, T. Piketty savait parfaitement qu’il trichait.

Nous avons en effet un email d’un économiste qui a participé à sa première présentation. Il avait bien remarqué que sa courbe 50 était limitée à 20 millions et excluait les chômeurs et les Bettencourt. Il a demandé à Thomas Piketty si de passer des 20 millions de Français à la totalité des 50 millions changeait les résultats et la réponse de Piketty a été non !

 

Passons à Joseph Stiglitz

Auréolé de son prix Nobel, tout ce qu’il dit est pris pour argent comptant. Mais regardons ce qu’il écrit la tête froide.

Dans son chapitre 9 intitulé « Une politique macroéconomique et une Banque centrale par et pour le 1 % », J. Stiglitz tente de nous faire croire que la politique de la Fed a été dictée par les lépreux de la société, le 1 % des plus riches, que ce seraient eux qui feraient la décision de la Fed et à leur profit. Il rappelle que la baisse des taux n’a guère eu d’effet sur l’investissement (et continue de ne pas en avoir) mais pour la raison que les riches n’investissent plus, raison totalement étrangère à J. Stiglitz.

Par contre, il se lamente sur les conséquences de la chute de cette baisse sur les retraités :

« En revanche, cette baisse avait un coût : tous les retraités qui avaient investi prudemment en bons d’État ont vu soudainement leurs revenus disparaître par ce biais, il y eut un gros transfert de richesse des personnes âgées à l’État, et de l’État aux banquiers » (page 334 de l’édition française).

Tous les retraités ou les fonds de retraite ont en effet des montants importants investis dans des fonds d’État ou des « muni » (municipaux) mais sur des emprunts qui n’expirent pas tous à la fin de l’année en cours ou ne sont pas callables immédiatement. Les portefeuilles usuels sont investis sur des moyennes de 5 à 10 ans, sinon plus. Comme ce sont des obligations, les revenus ne chutent pas et restent stables. La chute des taux d’intérêt n’a eu qu’un seul effet, c’est de donner plus de valeur à ces bons, et les portefeuilles retraite se sont au contraire fortement revalorisés. Il est tout simplement ahurissant de voir un prix Nobel se dévaluer aussi stupidement.

Autre irresponsabilité : il cite page 174 les travaux de Piketty et Saez sur le maximum de Laffer, le taux d’imposition au-delà duquel le rendement de l’impôt chute, et cite 70 % comme ce maximum – T. Piketty prend même 77 %). Mais J. Stiglitz a repris les dires des deux compères sans même avoir été les regarder. Car s’il l’avait fait il se serait aperçu que ce taux dérive d’un calcul de Saez établi sur une statistique sur les plus hauts revenus aux USA, hauts revenus où ne figurent que des salaires alors que parmi les hauts revenus, la composante la plus importante ne sont pas les salaires mais les revenus mobiliers.

Mais le plus grave est que J. Stiglitz excommunie les riches sans même avoir été regarder qui ils sont.

Un peu partout dans ses écrits, en particulier page 362, on peut lire « En réalité, les très hauts revenus proviennent largement de ce que nous avons appelé les « rentes ». Ces rentes transfèrent les dollars du bas et du milieu vers le haut et faussent le marché- au profit de certains, au détriment des autres ».

Or J. Stiglitz a été à la tête du Council of Economic Advisers de Bill Clinton, donc l’un des premiers informés des travaux de la Fed, et n’a pas pu ignorer les travaux de la Fed sur la fortune des Américains, n’a pas pu ignorer les travaux de Wolff sur les inégalités de patrimoine, son sujet, et ne pas découvrir que 75 % du 1 % sont des petits entrepreneurs, qui, au grand étonnement de Wolff qui ne sait pas comment l’expliquer, vivent et sont devenus riches grâce à une entreprise qui n’est même pas incorporée. Ce ne sont pas des rentiers mais des personnes qui ont travaillé dur toute leur vie et pris des risques.

Nous ne pouvons ici que rejoindre les conclusions de « Inégalités, la science-fiction de Stiglitz » en notant seulement que non seulement Stiglitz est un imposteur mais qu’il le sait.

Comment Thomas Piketty a manipulé ses chiffres

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  • Cela fait des années que je trouve évident que les chiffres de Piketty sont biaisés. Mais pourquoi donc personne n’en publie-t-il de plus loyaux, et pourquoi tout le monde se réfère-t-il aveuglément à eux ?

    • Biais de confirmation: on a tendance à ne garder que les chiffres / résultats qui valident nos idées pré-conçues et nos a priori politiques. Si vous êtes un journaleux de gôôche qui déteste les riches et qu’on vous pond un papier qui leur tape dessus, vous allez être beaucoup moins regardant.

    • Tout le monde ?

  • Tout à fait d’accord avec l’analyse de CONTREPOINT. Concernant l’étude de PIKETTY, outre la malhonnêteté intellectuelle ici dénoncée (j’apprécie tout particulièrement la remarque sur le fait que l’étude est faite avant redistribution impot/prestations sociales ce qui est doublement malhonnête), on peut ajouter qu’au lieu de suggérer une hausse des impôts des riches on peut tout aussi bien suggérer une baisse de l’impôt des classes moyennes!

  • C’est faire bien d’honneur à ces clowns que d’analyser leurs étrons !

  • Quand j’entends Piketty et Stiglitz, j’ai une poussée d’urticaire!

  • A partir de 4:25 Philippe Béchade démontre que la politique de la Fed profite uniquement au 1 %

  • Il faudrait inverser la légende de la photo de ces deux nazes. 😉

    • Je regardais justement si quelqu’un le ferait remarquer, mais je me demande si ce n’est pas justement un clin d’oeil sur le biais cognitif… 😉

  • Votre analyse est, peut être, juste sur la mauvaise foi ( ou la nullité se Stiglitz et Piketti) je redoute qu’on ne puisse l’ étendre à tous les économistes! Car, au delà de l’économie il y a quelques nouveautés dans l’histoire du monde: la mondialisation, la démographie, la fin d’un type de civilisation; de tout cela l’économie n’est qu’une conséquence et ne saurait fournir d’explications, ni de prédictions. Il est illusoire et dérisoire de produire des courbes dont la simplicité feraient sourire un bon élève de terminale face à la complexité multifactorielle des problèmes.
    Rappel de la formule fondamentale de l’économie: quelle est la taille du gateau? Qui tient le couteau? Pas besoin de Piketti et de Stiglitz dont l’utilité pour la société est loin d’être à la hauteur de la part dont ils bénéficient. Ils sont les parangons de ce qu’ils dénoncent.
    Problème: Cherchez dans notre société quelles sont les corporations aussi fécondes en individus de ce type.

    • Le problème de votre formule fondamentale de l’économie, c’est qu’elle est fausse.

      • +1

        Il est quand même sidérant de lire encore aujourd’hui que l’économie serait un gâteau.

        Et que dire d’un bon élève de terminale face à la complexité multifactorielle de son niveau catastrophique en orthographe ?

  • Saez, est-ce ce chercheur (rarité) qui essayait de défendre le bilan des RTT? Ce nom me dit qqchose…

  • On peut retenir de vos analyses que les économistes de tous bords sont indéniablement des menteurs invétérés…

  • Monsieur, la meilleure réponse à votre diatribe contre Piketty, c’est un documentaire, à propos des inégalités (« Inégalités pour tous », de Jacob Kornbluth, dont le principal intervenant est Robert Reich actuellement diffusé sur Canal+). Certes, Robert Reich est considéré de « gauche » aux États-Unis parce qu’il parle des travailleurs. Mais vous devriez écouter un personnage interrogé par Robert Reich : Warren Buffet. Vous aurez du mal à faire passer Warren Buffet pour un dangereux terroriste voulant dynamiter le capitalisme. Or que dit-il ? Il ne démontre rien, il se contente de citer un fait incontournable : son taux d’imposition sur le revenu est plus faible, malgré sa fortune, au taux d’imposition sur le revenu des salariés de ses entreprises.
    Vous, qui avez cumulé une formation d’ingénieur civil de l’état et de haut fonctionnaire de l’état, avec un QI au moins einsteinien, puis-je vous faire remarquer que c’est le travail qui crée la valeur ajoutée, pas le capital. Pourriez-vous, par exemple réfléchir à cette question : pendant une grève, quelle est la valeur ajoutée créée ? Elle est nulle. Le capital conserve sa valeur dans toutes ses composantes : matières premières, stocks et produits intermédiaires, immobilisations et valeurs mobilières à epsilon près. C’est une misère d’entendre des chefs d’entreprise prétendre que la grève leur fait perdre de l’argent : ils ne perdent pas de l’argent, la grève les empêche de s’approprier une part de la valeur ajoutée.
    Alors, bien sûr, ne parlons pas du capital ni du travail et parlons des entrepreneurs, ces féodaux des temps modernes qui ont remplacé les servitudes moyenâgeuses par le salariat.
    Un dernier commentaire : tout le monde sait que la crise de 1929, comme celle de 2007-2008, résulte des pratiques spéculatives. On peut même dire que, tant les subprimes que les produits dérivés révèlent la propension à la fraude des milieux financiers. En 2008, le système financier a failli s’écrouler du fait de ses propres turpitudes. Les états n’ont sauvé les institutions financières, à part Lehman Brothers mis en faillite, que par la nationalisation (partielle et temporaire, voir AIG, Freddy Mac, Fanny Mae, etc.) que par le recours à la planche à billets pour augmenter la dette publique des états et renflouer le système financier à bout de souffle. Mais croyez-vous qu’il soit normal de faire payer à tous les contribuables (dont 90% sont des salariés et des retraités) les conséquences des erreurs des banquiers et assureurs ? Et ne venez pas me raconter que l’impôt sur le revenu n’est pas payé par 50% des ménages. Les ménages qui ne paient pas l’IRPP paient la TVA et la taxe d’habitation. Est-ce que l’austérité appliquée à ces gens pour rembourser la dette publique qui a permis de renflouer les banques ne vous gratouille pas un peu du côté de votre conscience ?

    • les libéraux sont contre l’interventionnisme de l’état, ils se sont opposés au sauvetage des banques par l’état (ces sauvetages incitent les banques à se comporter de manière irresponsable). la crise de 2008 est clairement une crise de la regelementation financiere: Community Reinvestment Act, Freddie Mac et Fannie Mae qui garantissait les pret aux pauvres, Clinton qui voulait se faire reelire, puis Greenspan qui maintient les taux tres bas sur recommendation entre autre de Krugman, tout cela cree une bulle immobiliere qui debouche sur la crise des subprime. Ensuite, les Etats refusent de laisser les banques faire faillite, ce qui engendre une crise de la dette des Etats (deja bien trop grosses avant 2008).

      • Bon, à part faire la guerre, mener des croisades, coloniser les peuples, protéger le patrimoine des classes possédantes et, finalement, pratiquement partout (sauf en France et au Mexique), tenter d’imposer une religion d’état, à quoi peut bien servir l’état libéral ? On ne sort pas de la trinité hégélienne : un état, un souverain, une religion (voir Raison et Histoire). Mais, en dernière analyse, les libéraux laissent l’impression que la mission importante de l’état se résume à la défense du droit de propriété. Ce principe a, en France, été immortalisé par la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 dans deux articles : d’une part, droit de propriété naturel et imprescriptible, d’autre part, droit inviolable et sacré. Il a été complété par la loi Le Chapelier qui interdit le droit d’association en vue de défendre des intérêts « prétendument communs ». Ce résumé de la vulgate libérale bourgeoise de la Constituante est saisissant. Certes, il lui faut une armée, pour la guerre, etc., il lui faut une police pour poursuivre les atteintes aux biens, une justice pour condamner les coupables d’atteintes aux biens et une religion comme opium du peuple promettant le paradis pour plus tard à ceux qui n’ont rien que leur force de travail.
        Depuis Adam Smith, on censé savoir que seul l’égoïsme des individus conduit à un optimum économique. Depuis Malthus, on devrait croire que c’est l’assistanat qui crée les assistés. Depuis Jean-Baptiste Say, on doit être persuadé que les crises sont impossibles puisque toute offre crée automatiquement la demande équivalente sur les marchés. Depuis Newt Gingrich, il faut se convaincre que ce sont les lois sociales qui sont la cause de la criminalité. Depuis Pareto et Von Hayek on doit craindre que le principe démocratique ne soit une entrave au libre développement de l’économie de marché. Les politiciens libéraux, de Guizot, avec son « enrichissez-vous par le travail et par l’épargne » à Giscard d’Estaing qui ne trouve rien à redire au fait que la BCE prête aux banques à 1% pour que celles-ci prêtent aux états à des taux compris entre 3 et 6%, en passant par Raymond Barre et son fameux « les chômeurs n’ont qu’à créer une entreprise », nous ont gavé : on a tout entendu de la part des idéologues libéraux. Tout, sauf une chose : mais à quoi servent les citoyens ? Puisque l’état ne doit intervenir que pour la guerre, la justice, la police, dans le but de protéger la propriété, pourquoi ne pas revenir au système censitaire ? Car qui, mieux que les propriétaires de patrimoine, peut illustrer les buts ultimes de l’état libéral garant du droit de propriété ? Quelle économie ne ferait-on pas ! C’est vrai ça, pourquoi maintenir le principe de citoyenneté alors que l’état ne devrait concerner qu’une petite minorité, surnommée les 1% ? Au passage, on pourrait faire l’économie des constitutions de 1946 et 1958 qui osent prétendre dans leur préambule que : « La Nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement … Elle garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence ». Mais on pourrait même aller plus loin : pourquoi ne pas privatiser la justice (Ah, le succès du tribunal arbitral jugeant le conflit LCL/Tapie !), on pourrait faire appel à des armées privées comme les US en Irak, à des polices privées, secteur en pleine expansion. Quant aux religions libérales privées, le Vatican montre la voie.
        Au fait, connaissez-vous l’histoire de la rencontre avec le jeune homme riche (évangiles synoptiques) ?

        • Cher Michel, vous affirmez un peu plus haut que c’est le travail qui crée la valeur ajoutée, et pas le capital.
          Prenant au passage votre exemple, tout à fait correct à mon sens, de la grève des employés.
          Mais, sans capital, c.a.d. sans entrepôts, sans machines, et sans matières premières, les ouvriers ne sont pas mieux lotis, et leurs bras ne leur servent à rien.
          Le succès économique vient donc d’un subtil mélange entre capital et travail, et pas seulement du travail comme vous semblez le croire.
          Un peu plus bas, vous affirmez que la crise des subprimes viendrait de la spéculation, ainsi que de cette foutue propension à la fraude des milieux financiers.
          C’est à mon avis confondre la cause et l’effet.
          Car qui a permis cette spéculation effrénée, autour de laquelle plane une atmosphère de fraude, sinon l’état, qui par le biais de la banque centrale a maintenu artificiellement bas les taux d’intérêt, et à inondé le marché de liquidités?
          Bien sur, il eut été bon de voir certaines banques sévèrement punies, mais le responsable numero uno de cette situation, c’est bien Greenspan et sa politique monétaire ultra laxiste des années 2000.
          Et la partition se rejoue sous nos yeux en 2014, d’abord au Japon, puis dans le reste du monde.
          Et ce sous les applaudissements des keynésiens de tout poil.

          • Oser dire, comme Greenspan, à un auditoire : « si vous avez compris ce que je viens de dire, c’est que je me suis mal exprimé », chapeau l’artiste !

            Mais c’est un peu curieux que vous puissiez dire, dans deux phrases consécutives, d’une part, que l’état interventionniste a maintenu artificiellement bas les taux d’intérêts et inondé le marché de liquidités, et, d’autre part, que Greenspan était trop laxiste. En tout cas, s’il était trop laxiste, difficile de l’assimiler aux keynésiens !

            Mais une autre source de création de monnaie virtuelle ce sont les opérations à terme sur les marchés financiers. A vend un titre qu’il n’a pas dans trois mois au prix d’aujourd’hui parce qu’il espère que le cours va monter. B vend un titre qu’il possède dans trois mois au prix d’aujourd’hui parce qu’il espère que le cours va baisser.

            Ils vont se rencontrer : si le cours a effectivement monté, A revendra son titre avec un gain et B rachètera son titre avec une perte. Et vice-versa. On remarquera en passant que le solde est nul. puisque le gain de A est égal à la perte de B.

            Or, ces opérations à solde nul, c’est plus de 90 % des opérations sur les marchés financiers. Comme le disent les économistes, c’est un marché des titres d’occasion. Rien ne va aux entreprises, sauf quand celles-ci procèdent à des augmentations de capital ou à la vente d’obligations. Les marchés financiers, sont des casinos pour joueurs fortunés.

            Qui a dit que les moyens de productions n’étaient pas un facteur de productivité. Bien sûr qu’on creuse un trou plus vite avec une pioche et une pelle qu’avec un bout de bois. Bien sûr qu’on creuse plus vite un trou avec un excavatrice qu’avec une pelle et une pioche. mais, intuitivement, il doit falloir creuser un sacré nombre de trous pour arriver à une valeur marchande compétitive avec la valeur marchande liée à la pelle et à la pioche !

            Mais la pelle, la pioche, l’excavatrice, les entrepôts, les machines, et les matières premières, il a bien fallu les fabriquer. Un diamant, à mille mètres sous terre, n’a aucune valeur marchande, et aller le chercher, c’est du travail. Ce que vous appelez capital, c’est du travail condensé, amorphe, mort. Que ce travail mort apparaisse dans la valeur ajoutée c’est évident.

            Seulement voilà, la rémunération des salariés (qui comprend les salaires bruts directs et les cotisations sociales dites des entreprises alors qu’elles sont des cotisations calculées sur les salaires et prélevées à la source), représente un pouvoir d’achat. Les études sérieuses et la réflexion montrent que le temps de travail fourni par les salariés ne leur permet pas d’acheter des marchandises (biens et services) dont le temps de travail nécessaire à leur production serait équivalent.

            Dès lors, le temps de travail fourni se répartit en deux parts : un temps de travail payé qui correspond à la rémunération des salariés et un temps de travail non payé appelé encore surtravail ou survaleur.

            Et qui récupère ce travail non payé ? L’entreprise, qui le répartit en dividendes, en frais financiers, en amortissements et en investissement. la survaleur, c’est-à-dire le travail non payé a un nom officiel : excédent brut d’exploitation (exploitation : ce n’est pas moi qui ai choisi ce terme). Et nous savons tous que la valeur ajoutée est la somme de la rémunération des salariés (y compris les cotisations sociales dites de l’entreprise) et de l’excédent brut d’exploitation).

            Et la juste rémunération du propriétaire du capital dont le droit naturel est protégé ?

            Mais, dites-moi, de quel droit naturel parlez-vous ? Est-ce que le droit naturel des amérindiens sur leurs terres méritait d’être respecté ? C’est une question aussi formelle que celle du sexe des anges. Les faits ont tranché, les colonisateurs se sont appropriés les terres qui faisaient partie de l’écosystème des amérindiens de l’Amérique du Nord et ils sont encore en train de le faire en s’appropriant la forêt amazonienne.

            Dernier point : oui les SCOP peuvent marcher il y a bien un « capital » c’est-à-dire des moyens de production, des matières premières, des machines, etc. et du travail. Mais, à part les frais financiers tout est sous le contrôle des salariés eux-mêmes. Il y a peut-être des SCOP qui sont liquidées mais n’y aurait-il donc pas d’entreprises capitalistes qui sont aussi liquidées ?

            Mais, tout ça, vous le saviez déjà …

            • je ne sais pas…

              j’ai m’impression que l’erreur fondamentale est de classer les gens…il n’y a pas de différence fondamentale entre un salarié et son patron. Le rapport de force est variable et circonstanciel.
              Alors à partir de là…on se marre on fait des statistiques par classes et on prend des mesure par classe.On force même les gens à rentrer dans des classes.. on a des injustice de classe…
              changer la façon dont on définit les classes et tout s’effondre.
              scop, autoentrepreneur…

              le monde réel est différent.
              si on regarde tout ce que certains nous disent de l’économie…et que débarquant sur une ile déserte on devait se refaire une vie à partir de là….on hallucinerait…

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