Explosion des ventes de « 1984 » suite au scandale des écoutes américaines

Les ventes de « 1984 » remontent. Ce qui n’empêche pas l’État d’étendre son contrôle sur nos vies avec de nouveaux gadgets.

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Explosion des ventes de « 1984 » suite au scandale des écoutes américaines

Publié le 14 juin 2013
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Les ventes de « 1984 » remontent. Ce qui n’empêche pas l’État d’étendre son contrôle sur nos vies avec de nouveaux gadgets.

Un billet d’humeur du Parisien Libéral.

Le scandale de la surveillance des données personnelles booste les ventes de « 1984 ». Fort bien, si c’est pour prendre conscience du caractère tristement visionnaire de Georges Orwell ! Mais si c’est pour chercher un manuel de lutte contre l’ultra-étatisme, il est un peu tard. L’emprise de la matrice est telle qu’il semble peu réaliste imaginer en sortir.

Notons, espionner Facebook, Youtube et Google, soit, mais quid :

  • de la directive PNR (chaque fois que vous prenez l’avion, les informations telles que le mode de paiement utilisé ou le repas pris sont envoyés à la NSA) ;
  • de la vidéo surveillance qui s’étend, à Paris notamment (voir la carte de Owni), alors qu’on sait qu’une caméra située sur l’obélisque de la concorde est capable de lire la marque de votre t-shirt à 1,6 km de là, en haut des Champs-Élysées, et ce pour une efficacité nulle (l’insécurité a-t-elle baissé à Paris ?) ;
  • le projet de loi promulgué en toute discrétion le 22 décembre 2012 a étendu les pouvoirs de la police sous le motif de « lutte anti terroriste » (voir le site du Sénat).

Que la NSA surveille finalement des informations que nous disséminons volontairement (Facebook) ou non (géolocalisation de toutes les photos prises par I-Phone), ok, mais quid de tous ces fichiers publics et de ces éléments de surveillance du citoyen que l’État met en œuvre, même quand la CNIL se montre réservée sur ceux-ci ?

À chaque fois que vous passez votre Pass Navigo sur une borne RATP, la police peut savoir où vous êtes, avec qui, et où vous allez. Mais on a rien à cacher, n’est-ce pas ?

Maintenant, imaginons que vous alliez manifester. Que se passera t-il quand la police choisira de désactiver à distance tous les Pass Navigo de telle ou telle catégorie de gens (segmentés par âge, par quartier d’origine etc.) pour empêcher un groupe de se rendre quelque part ?

Le plus « drôle » dans cet univers de transparence généralisée et forcée est que la transparence est à sens unique. Au moment où le pouvoir se tient très silencieux vis-à-vis des pratiques de la NSA aux États-Unis ou de la police en France (lire « Manif pour tous : questions sur des interpellations« ), les députés votent un projet de loi au rabais sur la transparence, en réaction à l’affaire Cahuzac. Évidemment, il ne sera pas question de transparence. Ça, c’est bon uniquement pour les manants.

Puisque l’État nous surveille, surveillons l’État et ses agents !

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  • On est en train de basculer vers un régime de type autoritaire comme en Russie sous le règne de Poutine( qui à comme eu le mérite de mettre fin au chaos dans son pays.Non je ne suis pas Poutinien!).Que se passera-t-il ou des extrémistes prendrons le pouvoir en raison de la crise ( pas la « gentille » Marine le Pen mais plus nationaliste ou communiste qu’elle)?J’en ai déjà des frissons rien que d’y penser!

  • Le livre 1984 est particulièrement pessimiste…Ce n’est clairement pas un manuel de la résistance à l’oppression. dans 1984 l’oppression est totale et irréversible. Nos société sont hélas sur la bonne voie pour réaliser cet enfer.

    • On peut également rajouter un petit peu du Meilleur des mondes : nos dictateurs sociaux-démocrates ne cessent d’élargir qu’une seule liberté, la liberté sexuelle, au détriment des autres, alors que la tolérance pour l’usage de certaines drogues est chaque jour mieux accepter. J’ai toujours trouvé ce phénomène très curieux.

  • Le plus simple pour ne pas être traqué, est de ne pas employer les moyens modernes de communication; les terroristes du 11 Sept. l’avaient d’ailleurs parfaitement compris: pas de portable, pas d’internet… conséquences:
    – tout l’argent dépensé par NSA et autres consorts, ne servirait pas contre des terroristes parfaitement déterminés et organisés;
    – bien sûr NSA et consorts le savent pertinemment bien, car de gros cerveaux travaillent chez eux; donc le traçage a de fait des objectifs cachés beaucoup plus inquiétants et qui concernent le contrôle tous azimuts des populations;
    – c’est bien sûr inadmissible, et doit être empêché…. mais le premier mécanisme d’autodéfense est précisément le moyen employé par les terroristes du 11 sept: limiter à quasi rien son utilisation d’internet, portable ,… et autres systèmes informatisés; on sait aussi que dans tout système complexe, un moyen vieux comme le monde de rendre les choses insuivables, intestables, non reproductibles,…. est d’y semer le désordre..
    à notre petit niveau, on peut donc s’attendre à voir fleurir des cartes navigo bizarres, de multiples cartes sim sans abonnements, des adresses internet de plus en plus masquées, … bien que très puissants, bon courage aux ordinateurs de NSA et consorts, pour faire face à des millions de ces cas d’espèces.

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Finalement, la devise résumant le mieux la tendance actuelle des États occidentaux pourrait bien être : « Si vous n’avez rien à vous reprocher, vous n’aurez rien à cacher ». Et si c'est bien évidemment vrai pour vos données personnelles, il n’en va pas différemment… de vos déchets.

Eh oui : non contents d’être maintenant triés et séparés, vos déchets seront bientôt scrutés et évalués avec le plus grand soin. Si la vérification poussée du contenu de vos poubelles n’est pas encore en place partout, il n’y a cependant pas à douter qu’elle... Poursuivre la lecture

<h3Ne pas confondre le deep web, le dark web et le(s) darknet

La liberté d’expression dans le monde n’est pas dans la meilleure des formes qu’il soit, c’est un euphémisme. L’internet originel, cette porte fenêtre ouverte sur le monde n’est plus depuis bien longtemps : explosion du nombre d’usagers (en janvier 2024, il y avait 5,35 milliards d'internautes dans le monde, soit 66,2 % de la population mondiale), usage des médias sociaux (5,04 milliards d’usagers), dérives multiples, nécessité de modération, succession de lois d’encadrem... Poursuivre la lecture

Article disponible en podcast ici.

Jadis, seuls les criminels se retrouvaient sur écoute. La traque du citoyen par les bureaucrates était une exception. Les surveillances de masse étaient réservées aux régimes totalitaires, impensables dans nos démocraties.

Or depuis le 11 septembre, nos gouvernements nous considèrent tous comme des potentiels criminels qu’il faut espionner constamment. Et toute comparaison aux régimes totalitaires fera glousser nos fonctionnaires devant une telle allusion.

J’ai déjà longuement commenté... Poursuivre la lecture

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